Âge: 25 ans Origines: Écossais Occupation: Mécanicien en free-lance, il peut réparer à peu près tout si vous lui laisser le temps de comprendre comment cela fonctionne et payez les pièces et son temps.  Orientation sexuelle: Sileas ne saurait répondre, cela ne le préoccupe pas vraiment. Il est assez simpliste comme personne: il aime ou il n'aime pas. Et de ses sentiments dépendent son attirance physique. Autrefois on disait être Pan-sexuel. Statut civil: Célibataire, pour le moment. Clan: Sileas n'a pas de clan prédéfini, il erre seul depuis la mort de sa mère et se cherche un peu niveau opinion et idéologie.  Traits de caractère: Qualités : Intelligent (QI supérieure à la moyenne) ~ Fidèle ~ Prudent ~ Amusant ~ Bricoleur & Débrouillard ~ Survivant ~ Sympathique ~ Souriant ~ Autodidacte / Défauts : Rêveur ~ Timide ~ Bavard ~ Vit avec une certaine peur en lui ~ N'a aucune confiance à ses capacités hors de la Matrice ~ Idéaliste ~ Rancunier ~ Méfiant ~ Peut vite devenir embarrassé par certain comportement.  Groupe: Les Technomanciens

Quels sont les points forts de votre personnage: Sileas est autodidacte. Et vu l'ambiance qui règne dans le monde, cela lui a permis d'apprendre assez vite. Il est aussi doué d'un QI supérieure à la moyenne, ce qu'on qualifiait autrefois de haut potentiel ou surdoué. Il n’étale pas forcément ses connaissances, mais ce qu'il sait il l'a appris seul ou presque. Du coup, si vous lui apportait quelque chose à réparer, même s'il n'a jamais travaillé sur ce genre d'objet, il va vous trouver quoi en faire. C'est un survivant, même s'il a tout du gamin paumé dans le ghetto. Il est arrivé jusqu'ici, s'y est installé et s'est construit un semblant de vie. Il sait se défendre, sans être un pro du combat physique, il peut quand même vous mettre à terre au besoin. Il manie assez bien les armes à feu (bien qu'il évite vu qu'il a besoin de munition. Mais en cas d'extrême urgence, cela aide) et le couteau. Dans un monde dangereux, son instinct de survie et sa capacité sportive sont des atouts. Bricoleur et débrouillard, il trouvera toujours un moyen de se sortir d'un problème ou bien d'améliorer son quotidien un tout petit peu. Bon comédien, il arrive à berner assez facilement son monde, si ce n'est pas le fait de vous perdre dans ses bavardages sans queue ni tête. Ceci dit jusqu'à présent, il a réussi à dissimuler son don à tout le monde, du moins le croit-il. Il sait coder et utiliser son vieil ordinateur. Sileas est quelqu'un de secret, qui fait peu de vague et de prudent. Il se sait vulnérable et tente au mieux de survivre.  Il est Chrétien comme sa mère. Sa foi est une composante de son espoir que tout va s'arranger.

Et ses faiblesses ? Gamin paumé dans un monde devenu violent, et qui peut face à certains comportements ou sous-entendus virer au rouge pivoine et perdre sa langue. Si vous voulez le manipuler ou le faire taire, il suffit de l'embarrasser. Sileas ne sait pas gérer certaines émotions. Et bien que les relations sociales existent, elles sont souvent basiques pour lui. Faire confiance lui est très compliqué, ce qui l'isole par moment et le rend donc vulnérable. De plus, il manque de confiance en lui. Bien qu'ayant un QI impressionnant et étant autodidacte, il ne se fait pas confiance en dehors de la Matrice. Il va toujours vous répondre qu'il essayera, mais qu'il ne pense pas qu'il y arrivera. Un partie de lui est resté enfantine, il rêve toujours d'un monde meilleur et plus sure, il idéalise la vie d'autrefois mais malheureusement il y a peu de chance que son utopie devienne réalité. Il s'y accroche avec la force du désespoir, se brisant les ailes un peu plus à chaque déconvenue. Sileas est un moulin à parole, capable d'aborder trois sujets dans la même phrase. Il a donc le don d'agacer voire d'énerver son entourage. Et on peut dire que cela s'est parfois mal fini. Il est légèrement myope, même s'il en a fait un atout, cela peut lui poser problème à certains moment. Du moins, ses lunettes sont devenues trop précieuses, et il se doit de ne pas les perdre, virant limite maniaque à ce sujet. Rancunier de nature, il n'a pas pardonné ce qui était arrivé à sa mère. Il n’oubliera pas. Il n'a pas la possibilité de se venger, mais peut-être qu'un jour… Il ne sait pas facilement pardonner, et il rumine sa vengeance, ce qui vire à l'obsession et lui fait perdre sa prudence légendaire en partie. De plus, il vit avec une peur en lui face à tout ce qu'il a vu et la mort de sa mère. Cela le paralyse par moment et lui refile toujours des cauchemars. Cette peur conditionne certains de ses comportement et son incapacité à faire confiance et à se lier réellement.

A-t-il été amélioré ? Non, Sileas n'a pas été amélioré et il ne demandera pas à l'être. Il s'estime déjà assez chanceux et étrange comme cela de par son don inné.

Est-il familier avec la Matrice ? Sileas est un familier de la Matrice. Depuis aussi loin qu'il arrive à se souvenir, il a toujours pu s'y connecter aisément. C'est son domaine, un endroit où il se sent chez lui et en sécurité Il lui a fallu du temps cependant pour totalement maîtriser cet univers. Sa mère veillait au départ sur lui, depuis sa mort il s'auto-gére. Mais bien que Technomancien, il essaye de limiter son temps dans le monde virtuel. Premièrement pour ne pas y rester coincé ou mourir suite à une panne. Mais surtout parce qu'il sait comment les gens dits normaux considèrent ceux ayant son don. Il a déjà vu ce qui peut arriver à un Technomancien, qui se fait prendre. Il s'estime chanceux de devoir porter des lunettes pour sa légère myopie, ce qui lui permet de faire croire qu'il arrive à se connecter à la Matrice via elles comme avec les Holoband. Étant Technomancien, il a un don inné dans le monde virtuel. Il peut aisément s'y déplacer, le modifier. Une fois connecté tout le codage ressemble à une BD à lire et à modifier à sa guise. Le codage semble aussi simple qu'une pensée fugace. C'est un don vu comme de la sorcellerie que peu de gens possèdent. Il a appris à l'exploiter sans en abuser. Cela lui semble facile et simple.  Sileas est quelqu'un de simple, son avatar c'est lui trait pour trait, il a même gardé les lunettes obsolètes dans l'autre monde. La seule différence est probablement qu'il s'amuse avec ses vêtements les changeant assez régulièrement.

Suivrait-il des rumeurs ? Sileas est paumé et il sait qu'il doit rejoindre un groupe pour survivre. Ceci dit, il ne suivra pas n'importe qui. Il ira là où il aura protection et où il y gagnera quelque chose sans aliéner sa liberté ni sa foi chrétienne. Il reste pour le moment en retrait, cherchant à glaner le plus d'informations possibles. Limite, il se contente d'attendre que quelqu'un l'aborde et lui fasse une proposition alléchante. Mais il va de soit, qu'un jour il suivra bien quelqu'un… Il cherche juste ce qui lui est le plus avantageux au vu de sa nature et de son don.

Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ?La résistance est un grand sujet et Sileas n'est pas sure d'avoir une opinion arrêtée la-dessus. Après tout, il comprend leur motivation et vu le monde dans lequel il vit, il peut cautionner certaines choses. Cependant, il préfère ne pas en parler, faute d'en connaître suffisamment. Les rejoindre ? C'est dans ses possibilités, s'il en avait besoin ou s'ils pouvaient lui apporter la protection qu'il espère avoir en le laissant libre. Il doute de cette dernière variable. Mais il est certain qu'il aiderait si on lui demandait, pour peu que cela ne coûte aucune vie humaine et soit rénuméré. Bref, il est assez mitigé.

2020 Naissance de Sileas. Sa mère vit encore avec son père à l'époque dans la banlieue Glasgow.
2026 Le krash boursier suivit de l'indépendance de l’Écosse. Son père, pour une raison inconnue, rejoint l'Irlande pour prendre part à la guerre civile. Lancement de la Matrice, et découverte du don de Sileas.  2027 Mort présumée du Père de Sileas. Il n'en garde aucun souvenir, il porte juste son nom de famille.  2032 La citadelle est finie à Édimbourg, sa mère suggère sans vraiment se décider qu'ils aillent y vivre. La vie devient difficile, mais Sileas commence à apprendre par lui-même via ce qu'il trouve dans la Matrice ou de vieux livres. Sa mère, non effrayée par son don, tente de lui apprendre à le gérer bien qu'elle n'y connaît pas grand-chose.  2038 Premier bug de la Matrice qui conduit à la mort de plusieurs personnes. Sa mère, prenant conscience du danger pour Sileas, l'engage à ne pas sur-utiliser la Matrice. Sileas développe une légère peur. Cependant, il continue sporadiquement à s'y connecter par besoin ou pour s'évader un moment. 2039 Ils s'installent dans le Ghetto d’Édimbourg. Mort de la mère de Sileas, assassinée par il ignore qui. Il développe une rancune envers tout et rien. Sileas va se connecter plus longtemps à la Matrice, chercher un échappatoire dans le monde virtuel. Il deveint un pro de ce qu'il appelle l'autre monde, son paradis. 2040  Après des mois à végéter entre réalité, deuil et monde virtuel, Sileas reprend du poil de la bête. Il se déniche un vieux garage où il peut bricoler et loger. Il travaille dans le but de se procurer autre chose qu'un couteau comme arme de défense. Il finit à force de chercher et de s'entrainer par devenir assez bon manuellement et par gagner de coup de quoi s'acheter une arme à feu.2042 Épidémie de choléra à laquelle il échappe. 2045   Il vit toujours dans le ghetto, s'y sentant chez lui et continuant son petit commerce. Jusqu’à présent, il a toujours réussi à cacher sa nature de Technomancien. Ceci dit, il utilise toujours la Matrice de temps à autre pour s'évader, pour apprendre des choses ou glaner des informations mais en restant prudent.

Édimbourg. Tu parles d'une ville pourrie. En fait, c'est un ghetto plus qu'une ville. Tout se délabre et tout pue ici bas. La noirceur envahie la ville et les âmes, du moins pour celle encore humaine. Je n'ai pas connu autre chose. Je suis trop jeune pour avoir vécu ou même avoir des souvenirs précis de l'ancien monde, celui d'avant les krach boursiers et autres. Maman en parlait parfois à demis mots, me racontant les souvenirs de ses parents. Ce monde où il y avait l'école, du travail, une vie normale avec des maisons entretenues et des familles heureuses… Peut-être l'a-t-elle idéalisé pour me conter un monde parfait. Mais c'est mon utopie. J'ai foi en ce monde. Je veux croire qu'un jour on revivra comme cela, en paix et sécurité. Ce qui me changerait de devoir dormir avec un flingue et un couteau sous l'oreiller à portée de main.

Quelqu'un a un jour dit : du chaos naît l'ordre. Ou quelque chose comme cela.

Finalement, je m'étire de tout mon long sur le matelas défoncé posé à même le sol. J'ai déniché un garage, ou du moins ce qui en fut un. J'ai un peu bataillé bien sur pour conserver l'endroit et éviter de le partager. Mais tout ici sent l'essence et l'huile, ce qui éloigne un peu les autres. Mon petit domaine se compose du garage avec les outils et anciennes machines plus ou moins opérationnelles. Et d’une mini pièce à l'arrière, où se trouve le matelas sur lequel je dors, un sac à dos avec des vêtements de rechange, une table, une chaise, mon ordinateur… Bref le peu de choses, qui m’appartient et me sert au quotidien. Je m'assied lentement. Et après quelques autres étirements, je fais mon signe de croix et je récite silencieusement le Notre Père avant de remercier Dieu d'être toujours en vie. Maman était très croyante. Elle m'a tout appris. J'ai gardé son chapelet autour du poignet et je continue de prier comme elle me l'a  enseigné. J'ose espérer qu'elle est là-haut, au Paradis.

Après cela, je fais une toilette rapide et je change de vêtement enfilant un jean plus ou moins propre mais vieux et un T-shirt. Je passe une main dans mes cheveux en bataille. Et je baille. J’attrape mes lunettes, que je pose sur mon nez et je dégage la porte. J'ai pris l'habitude de la bloquer avec la table ou la chaise durant la nuit. Ô bien sur, cela n'arrêtera personne, au mieux cela ralentira l'intrus. Mais le bruit me réveillera, si quelqu'un essaye de pénétrer ici. Une fois dans le garage, j'ouvre la double porte et je coince la chaîne histoire qu'elle ne se referme pas. Puis je commence ma journée de travail sensée me ramener de quoi manger ce soir. Je m'assieds sur mon tabouret face à l'appareil à réparer. J'aime mon métier. Je me dis mécanicien, mais je répare aussi d’autres appareils plus ou moins vieux et dans la mesure du possible. La plus part de mes connaissances me viennent de mon travail. Il y a les réguliers, qui reviennent souvent. Il y a les clients occasionnels. Et il y a ceux dont je me passerais bien, parce qu'ils trempent dans le crime organisé ou la résistance.

« Et le gamin, paraît que tu peux réparer un véhicule. » Déclare une voix masculine rocailleuse et autoritaire. J'ai presque l'impression que c'est un ordre.

« Ça dépend. Vous comptez payer comment ? » Je réplique en relevant la tête. A sa tenue, je pense qu'il travaille pour le Syndicat. Ceci dit, je ne poserais pas la question. J'ai conscience de leur présence, de leur main mise sur le ghetto tout comme je sais que la résistance existe et la secte aussi. Mais j'évite de me mêler de leur affaire. Je me contente de rendre service contre rétribution pour le temps pris.

« T'es insultant. » Remarque l'autre.

« Non. Rien n’est jamais gratuit, vous devriez le savoir. Ce monde ne fonctionne plus que comme cela : un prêté pour un rendu. Si je veux survivre, il me faut de quoi manger du coup, le bénévolat je laisse cela pour un avenir meilleur…. Alors ce sera le prix de mon travail et les pièces sont à votre charge aussi. C'est à prendre ou à laisser. Si pas, cherchez vous un autre larbin. » Je déclare sans reprendre mon souffle. Et à son expression je l'ai légèrement perdu. « Ceci dit je peux zieuter et vous dire ce que ça va vous coûter... »

« Elle est devant. » Finit-il par dire en tournant les talons. « Je reviens dans une heure. T'as intérêt à m'annoncer une bonne nouvelle.»

Pas de s'il te plaît ou de merci. Cela n'existe plus dans ce monde. J'essuie mes mains sur mon jeans, et je sors dehors observer l'espèce de veille moto. Je ne sais même pas si cela est réparable. Un moment, je lève la tête vers le ciel. Au-dessus de nous s'étend la fameuse citadelle dominée par l'industrie Pinxit. Ce paradis artificiel réservé aux riches. Ce monde que je croise de l'autre côté parfois. Je ne déteste pas ces gens. Je ne les envie pas forcément. Je les trouve juste égocentriques et égoïstes. Ceci dit vu comment ils traitent les gens du ghetto et la dureté de la vie ici -bas, je comprend la résistance. Je leur ai même peut-être prêté main forte une ou deux fois en repérant leur matériel. Bien que conscient de la présence du Syndicat, des Blade runner, de la résistance, j'essaye d'en rester loin. Je sais qu'un jour, je devrais faire un choix et m'investir. Mais j'ignore à qui faire confiance et qui me serait le plus bénéfique.

Né dans ce monde chaotique, n'ayant connu que cela, malgré mon utopie de monde meilleur, j'accepte pour le moment les choses évitant de poser des questions aux clients. Tant qu'ils payent, je fais ce qu'on me demande. Je me dois de survivre pour Maman, qui a tout fait pour que je sois libre et indépendant. Et puis, je garde le maigre espoir que peut-être un jour, je pourrais venger sa mort…