Rägshaël erre dans la Matrice. Elle créée le monde qui l'entoure suivant ses envies, ne prends même la peine de savoir s'il y a des fantômes ou bien des personnes comme elle autour. Elle s'en moque. La douleur hantait ses pas. Elle cherchait sa fille. Encore et encore. Sensible aux changements de son environnement, elle espérait un signe quelconque de sa présence. Adelaïde savait qu'elle reconnaîtrait la chair de son sang. Si son connard de père ne l'avait pas encore tué ou troqué ou pire : alors Lily-Rose lui reviendrait. Elle voulait y croire. Un bruit dans le monde réel la ramène à la réalité. Haussant un sourcil, elle rouvrit les yeux dans son appartement minable. Fausse alerte. Le son venait de l'étage au-dessus.d Oh certes, il n'était pas grand, mais des années dans l'armée avaient conditionné la demoiselle qui se contentait de peu. De plus, la propeté était obligatoire. Ainsi, il n'y avait aucun détritus au sol, tout était à sa place, son lit au carré. De toute façon, elle n'y dormait jamais préférant largement le fauteuil rouge usé par les années. En position assise, elle était bien plus apte à se jeter sur son ennemi en cas d'attaque. Adelaïde menait une double vie dangereuse. Entre son rôle chez les Blade Runner et ses activités illégales : autant dire que le moindre faux-pas pouvait la mener six pieds sous terre. Non pas que cela la dérangerait. Elle ne manquerait à personne. Sauf à Carcosa peut-être. Regardant l'horloge cassée de la cuisine, une chaussure perdue ayant brisé malencontreusement le cadran, elle remarqua qu'il était assez tôt. Contrairement aux autres fois. La gueule de bois, la bouche asséchée par l'alcool, elle se dirigea vers lévier dans la cuisine pour boire à même le robinet. Désaltérée, elle sortit du placard une bouteille d'alcool qu'elle ouvrit sans hésitation pour la coller dans sa bouche et en boire plusieurs lampées. S'armant, ne laissant jamais rien de valeur dans ce logement qui n'était pas le sien de toute façon, elle prit la porte. Direction le logement de son meilleur ami, coéquipier, essentiel : Carcosa Vardanyan.
Ils ne s'étaient jamais quittés. Ils avaient toujours fait équipe, alors, cela allait de soit qu'elle n'avait pas à traversé tout le ghetto pour aller le rejoindre. Descendant un étage, elle ouvrit la porte sans frapper. Adelaïde se dirigea vers la chambre, l'odeur des ébats charnels présents dans l'appartement ne dupait personne. Surtout pas elle. Prenant appui dans l'encadrement, elle se mit à sourire. Il était temps de foutre sa merde. Non pas que cela la dérangeait qui partage sa couche avec d'autres femmes, voir catin, mais quand elle avait besoin lui : elle n'avait pas besoin d'avoir une tierce personne à côté d'eux. Alors, elle s'approcha de la demoiselle à la chevelure blonde :

« Hey Princesse, dégages. Minuit est déjà passé. »

Cendrillon émerge, Räg lui tapote la joue :

« Laisse-moi la place veux-tu ? Fais pas ta radine, faut apprendre à partager dans la vie. »

Elle réalise, elle tente de se couvrir, mais Adelaïde avait eut le temps de tout voir. Elle n'était certes pas porter sur la chose, mais elle savait apprécier la vision des bonnes choses ! Voyant qu'elle semblait réticente, le chef de Zone soupira et sortit sa lame de son étui :

« M'oblige pas à me répéter, je ne supporte pas cela ! »

Faut dire, qu'elle n'avait pas l'air fine. Adelaïde, avec ses traits tirés par la fatigue, son couteau dans sa main : elle avait quelque chose de terrifiante. Elle était épuisée et voulait se coucher auprès de Carcosa. Ce n'était pas un crime si ? Non ! Et elle le savait parce qu'elle avait chassé les criminels et était techniquement toujours une hors -la-loi. Puis crotte à la fin, les Blade Runner représentaient la loi non ? Maintenant partie, elle enleva ses bottes, sa veste et son équipement en prenant soin de garder ses affaires près d'elle pour qu'on ne les vole pas. Se retrouvant en simple débardeur et en sous-vêtement, elle se mit sous les couvertures :

« Tu dors ? » Demande-t-elle au bout de quelques instants : « Oh ! Carcosa ! » Toujours dans la douceur ? Étrangement oui puisqu'elle posa délicatement sa tête sur son épaule nue. Un constraste, des attentions qu'elle ne réservait que pour lui. Laissant ses doigts glissés sur sa peau, elle soupira tout en fermant les yeux. Ouais. Elle appréciait réellement la présence de son coéquipier. Et puis... Il n'y avait aucune gêne entre eux. Ils s'étaient déjà vu nus de toute façon. Vive la promiscuité à l'armée : « Tu crois que Lily-Rose va se connecter un jour ? J'ai encore essayé de la chercher, mais rien... Pas un signe... Son ignare de père n'a pas peut-être pas su comment réveiller son don... Ou bien peut-être qu'elle ne l'a pas.... »

Adelaïde ne passe jamais par quatre-chemins. Ce n'était pas son genre. Elle n'aimait pas tourner autour du pot. Elle allait droit au but. Pourtant, elle se surprenait toujours à être bavarde avec Carcosa. Parce qu'elle lui faisait confiance, parce qu'elle l'avait toujours aimé : assez pour lui donner les rênes et la connaître sur le bout des doigts. Personne d'autre ne pouvait prétendre savoir autant de choses sur l'ancienne militaire.

« On ne se voit plus aussi souvent... C'est chiant. Nos virées me manquent, l'armée avait ses défauts, mais au moins on pouvait traîné presque tout le temps ensemble. .