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 En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra

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✥ ELECTRIC DREAM.En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra _
MessageSujet: En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra   En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra EmptyMar 1 Mar - 22:12


Tu es en retard...

Tu as presque raté le début !
Une nouvelle journée au Pays des Merveilles. Après une longue chasse de plusieurs heures, le chef de Zone revenait avec un butin de choix. Non seulement, elle avait trouvé une planque de résistants, mais en plus, elle avait ramené quelques spécimens pour les interroger. Cherchant son compagnon de toujours, Carcosa, elle fut déçue de ne pas le trouver dans leur bureau. Jurant, elle demanda Viondra : on lui annonça aussi qu'elle manquait à l'appel. A quoi bon ramené un peu d'amusements et de quoi avoir des informations croustillantes si cela était pour le faire toute seule. Ordonnant à un Blade d'aller chercher celle qu'elle considérait presque comme une amie, elle attrapa par le vêtement le premier prisonnier qui lui tombait sous la main avant de l'emmener au fond du bâtiment qui n'avait réellement pas fière allure. L'installant inconfortablement sur une chaise, elle le baillona sans ménagement avant de laisser l'individu pendant de longues heures seuls dans le noir.

(….)
Adelaïde fit de nouveau son apparition.

« Alors, alors, as-tu des petits noms pour moi dans ta caboche. Non parce que je pose la question gentiment, hein, mais après je peux passer aux choses sérieuses. Il se pourrait que si tu ne collabores pas... Bah tu vas passer un sale moment et regretté que ta catin de mère t'es donné la vie ! »

Le prisonnier la toise du regard. Ils étaient tous comme cela au début, voulant la défier, la pousser à bout probablement. Le malheureux ne voulait rien dire. Il n'a plus de puce, c'est comme ça d'ailleurs qu'ils se sont vendus. Comme toujours, les Blade vont toujours là où la dernière localisation à eut lieu. Il ne fallait pas non plus les prendre pour des lapins de six semaines hein ! Ils trouvaient généralement les malfrats et quand cela n'était pas le cas : eh bien, ils continuaient de les traquer jusqu'à dénicher ces rats ! Trouver le nid et vous gagniez le jackpot !

« Allez Blanche-Neige, fais pas ta radine, il va bien falloir que tu parles à un moment ou à un autre tu sais ? Parce que si tu me trouves peu patiente, je ne t’explique même pas quand je suis avec ma collègue… »


Rägshaël sortit une trousse crade, dont les tâches suspicieuse annonçaient probablement déjà la couleur au malheureux qui posait le regard sur elle.

« Je t’explique, elle et moi on est … Comment dire… Toujours en compétition en quelques sortes. On veut toujours faire mieux que l’autre ! Et pour gagner, y'a pas réellement de règles n'est-ce pas ? »

Le plus simplement du monde, elle disait cela, comme si cela était une évidence avec cette légèreté dans sa voix qui contrastait avec le caractère lourd de la scène. Dé zippant la trousse, elle se permit de siffler un peu durant cet interlude le temps d’étaler sur la table ses joujous.

« Bon ok, je t’entends déjà dire, mais ce n’est pas moral et tout le tralala. Garde-ta salive mon chou, ici on ne fait pas dans la dentelle et la morale tu peux te la mettre là où je pense. Puis, avouons-le, rien n’a de sens dans notre société aujourd’hui. »

Elle pouvait entendre les gémissements et les piaillements liés à la peur sortir de la bouche du résistant. Ah bah oui hein, c’était bien de choisir un camp qui n’était pas réellement dans les lois, mais encore faut-il être assez intelligent pour ne pas le clamer sur tous les toits. En l’entendant se débattre pour parler, elle se retourna et arracha violemment le morceau de sparadrap.

« Tu disais ?
-Je ne sais rien… Je vous en prie… Ayez pitié…

-J’ai déjà eu pitié, regarde, je t’ai fait une épilation gratuite ! »

Se contente-t-elle de dire en lui montrant les poils collés. Posant le morceau sur son bureau, elle s’installa sur ce dernier, laissant aller ses jambes dans le vide. L’air innocent, imperméable aux suppliques de sa victime. Tournant la tête sur le côté, elle regarda l'horloge. Viondra était en retard.

« Bon alors, alors... Au lieu de se regarder dans le blanc des yeux, on va commencer les festivités. Je rappelle les règles du jeu : je pose une question ; tu réponds, si je vois que tu mens, je pioche au hasard un de ces merveilleux instruments. »

De nouveau sur ses jambes, elle fit craquer ses doigts :

« Elle est où votre planque ? C'est où que vous comploter et faites vos magouilles de résistants ?
-On est partout, on n'a pas réellement d'endroit...
-Te fous pas de ma gueule non plus Boso !
-Si tu connaissais bien ta zone, tu aurais déjà pu nous trouver... »

Siffle-t-il avec arrogance. Peut-être qu'il avait oublié qui commandait ici... Adelaïde allait gentiment lui rappeler. Frottant ses mains, elle ferma ses yeux et attrapa une pince :

« Aïoutch, si tu savais ce que j'ai fait au dernier de tes camarades qui étaient sous mes mains... Je peux t'assurer que c'était du grand art ! »


La porte s'ouvrit et Viondra apparut :

« Ah bah ce n'est pas trop tôt ! Je me démenais où tu étais ! On allait commencer sans toi ! Max, voici mon Blade Runner préférée. Max est un trafiquant de drogue et il fait aussi quelques extra dans la résistance. Il refuse de nous où sont les autres planques voir le nid principal. »

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✥ ELECTRIC DREAM.En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra _
MessageSujet: Re: En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra   En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra EmptyVen 4 Mar - 5:06


Si je suis en retard...

C'est déjà que je viens. Sois contente.
Viondra & Rägshaël

Viondra est allongée là, par terre, en plein milieu de cette rue déserte. Ses yeux fixent le ciel obscurci par la pollution d'un air complètement hagard, tandis que la pluie s'écrase salement sur sa tronche amochée. La boue et le sang viennent imbiber ses vêtements, incruster ses cheveux, sa peau. Elle regarde son rythme cardiaque à travers son blub. Encore trop rapide. Attendre. Main sur la poitrine pour sentir son cœur battre à intervalles irréguliers. Saleté de pompe à sang défaillante. Ses paupières se ferment. Faire le vide.

« Inspecteur Schneider ? » Viondra ne répond pas. La pluie ne dévale plus les courbes de son visage. Ses yeux se rouvrent sur un homme qui avoisine la vingtaine. Elle l'a déjà vu au poste. Alors elle déduit qu'il fait partie de la team. Qu'est-ce qu'ils lui veulent encore ? C'est vraiment pas le bon moment pour les sermons. « La chef Rägshaël vous demande. » Merde. « Tout de suite. » L'heure de la sieste est terminée. Quand la boss veut, la boss a, hein. Elle repousse la main qui cherche à l'aider et tire sur ses dernières forces pour se lever. Il la toise avec des yeux de merlan frit, revêt une mine qui transpire la... Elle ne sait pas trop. La méfiance. La peur peut-être. « Détends ton string, j'vais pas te bouffer. » Une main sur son estomac, l'autre tapotant l'épaule de son camarade, Viondra tousse ses poumons avant de reprendre. « Donne-moi les clés, je conduis. » Jamais de la vie elle se laisse conduire par la bleusaille. Par quiconque, d'ailleurs.

+++++++++++++++++

Elle clopine dans les couloirs du poste avec ses fringues dégueulasses et un mélange de sang et de boue plein la gueule. Quoi ? On l'a demandée illico presto. Et puis, au moins, elle sera assortie à la salle d'interrogatoire (dont le nom officieux est salle de torture). Parce qu'entre vous et elle, niveau salubrité, on a déjà vu mieux.

Viondra pousse finalement la porte en métal rouillé pour découvrir la blonde face à un type random dont on lui fait poliment la présentation. La brune relève aussi la mention "blade runner préférée", s'en trouve même plutôt flattée mais n'en laisse rien paraître. De toutes façons, elle est bien trop occupée à faire la gueule pour dire merci (comme si Viondra disait merci). « Désolée mon chaton. Comme tu peux le voir, j'ai subi un petit... Disons contre-temps. » Elle peut se permettre ce genre de familiarités, c'est Viondra. Viondra se permet tout. Et en général, ça passe du côté de Rägshaël. Parce qu'elles se connaissent depuis un bail. M'enfin, quand ça sape son autorité auprès d'un captif qui pouffe d'un rire moqueur, y a moyen que ça passe moins bien. Rest in pieces buddy. Tu viens de signer ton arrêt de mort. Viondra lui envoie direct une droite dans la mâchoire. L'état de son implant HanMas laisse déjà à désirer. Alors tant qu'à aller le faire réviser... « On t'a sonné sale cloporte ? » Elle est d'assez mauvaise humeur aujourd'hui, matinée de merde. Alors s'il commence à fanfaronner devant elle, il va vite déchanter.

Elle enlève son blouson en cuir et le jette sans ménagement dans un coin de la pièce. La blade s'approche de la table où est posée la trousse d'outillage de sa patronne et en sort une seringue avant de se la planter dans le bras. « Vous m'excuserez, j'ai besoin d'un petit coup de jus. » De l'adrénaline. Pour tenir éveiller un suspect. Ça fera aussi bien le boulot sur elle. Viondra sait que ça peut être nocif pour ses problèmes cardiaques. D'ailleurs, son cœur s'emballe. Mais pour un seul petit shot... Disons que c'est un risque calculé. 

Regain d'énergie. Les choses sérieuses peuvent commencer. « Je vais t'expliquer un truc, mon gars. Tu vois, chaque tortionnaire à son petit péché mignon, une partie du corps bien spéciale qu'il aime tout particulièrement... » Elle prend une pince dans la trousse et s'approche du résistant. « Moi, c'est la bouche. » Il déglutit péniblement devant son air vicieux.  « Et la tienne a plutôt intérêt à se mettre au boulot rapidement. Parce qu'on dirait pas, mais on a autre chose à foutre que de vous ravaler la façade, tu vois. » La blade sourit. Elle espère surtout qu'il sera raisonnable. Elle a vraiment besoin de rendre visite à la doc. « Alors ma collègue va te poser la question une dernière fois, d'accord ? » Elle tourne, finit par s'arrêter derrière pour lui tirer les cheveux vers l'arrière et le forcer à ouvrir la bouche. Elle lui montre une dernière fois la pince pour qu'il la prenne au sérieux. Les yeux de Viondra se plantent sur la figure d'autorité qu'est Rägshaël. Elle revêt un sourire charmeur pour l'occasion. « A toi l'honneur mon chat. » 

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✥ ELECTRIC DREAM.En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra _
MessageSujet: Re: En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra   En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra EmptyDim 6 Mar - 9:57


Tu es en retard...

Tu as presque raté le début !
Räghaël fronce les sourcils tandis que son regard étudie soigneusement un des meilleurs éléments qu'elle à sous ses ordres. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Voilà la question qui raisonnait comme un écho dans son esprit. Pour que Schneider soit aussi amoché, c'est que les opposants étaient des belles raclures. Soit. Elle sera vengée. Ils n'avaient probablement pas encore compris qu'ils avaient presque tous les droits et que leur vie ne valait rien pour les Blade Runners. Fallaient ils tous les pendre par les pieds pour pouvoir avoir enfin la paix ? Probablement. Une solution à étudier.

« Je vois en effet. »

Elle n'était pas réellement inquiète. Elle a beau réellement apprécié Viondra, Adelaïde avait compris qu'ici la vie était courte et que s'attacher à des personnes étaient probablement la pire chose à faire. Déjà qu'elle appréciait réellement Carcosa, qu'elle avait peur de le perdre, alors autant dire qu'elle faisait tout ce qui était dans son pouvoir pour ne pas tenir à d'autres personnes. Naturellement, toucher à Schneider reviendrait à réveiller son côté fou, après tout : des femmes de sa trempe ne courent pas les rues. Après l'interrogatoire, elle ferait en sorte d'avoir le dernier mot de cette histoire et allait prendre soin de Viondra. L'accusée rigole, ce qui fait soupirer Räg. Même dans leur dernier souffle, ils trouvaient la force d'être arrogant, résistant. Les idées étaient toujours plus fortes que les coups, mais Adelaïde se moquait bien de leur croyance. Elle, ce qu'elle désirait, c'était la vérité, des informations qui pourraient mener son équipe jusqu'à au moins une de leur planque. Pour y mettes le feu, pour apporter des résultats. Pour qui ? Pourquoi ? Même elle ne le sait pas. On lui a donné en charge la zone de Leith, elle ferait son travail. Un soldat ne pose pas de question. Il est dangereux de réfléchir par soi-même dans sa condition. De toute façon, elle ne savait pas vraiment faire cela. Elle avait servi toute sa vie.

« Fais donc, fais donc. »

Rägshaël voit le regard du malheureux suivre les allées et venus Viondra. Elle l'avait prévenu qu'elle était imposante et impressionnante non ? Si certains enquêteurs aimaient combler le silence par des paroles vaines, ce n'était pas le cas du Chef de Zone qui ne disait pas plus que le nécessaire, laissant son bras droit se préparer. Et puis, cela rajoutait un côté dramatique à la scène. Elle regrettait de ne pas être dans la tête de leurs suspects dans ces cas-là. Cela devait être des plus intéressant ! Adelaïde garde cependant un œil sur le Blade Runner. Elle savait que cette dernière avait une condition et la dernière chose qu'elle souhaitait : la voir tomber raide morte. Ouais, cela la ferait chier et elle serait un peu triste de disparition. Viondra commence à faire son discours, ce qui étire un large sourire sur le visage de Räg. Ah la voilà son soldat préféré ! Une fois en position, sur les starting-blocks, elle croisa ses bras, la remercia d'un signe de tête :

« Tu as donné la moitié de la réponse tout à l'heure déjà. Si je connaissais bien ma zone... Je la connais comme ma poche, merci, mais je n'ai jamais senti votre odeur putride. Tout du moins pas concentré. Si tu me fais gagner du temps, je te fais gagner une dent. Je ne peux pas faire meilleur deal hein ? » Pianotant avec le bout de ses doigts sur son biceps, elle reposa sa question : « Où est votre planque dans Leith ? Je ne te demande même pas les autres, juste celle de ma zone.
-Je ne te dirais rien sale pute !
-Ding ding mauvaise réponse ! À toi l'honneur love. »

Sans réellement attendre plus longtemps, un long cri raisonna dans la bâtisse. Viondra tenait une dent dans la pince, Adelaïde souriait. Le sang commençait à couler :

« Ah la bouche saigne toujours un peu plus... C'est une partie sensible faut dire, enfin, il paraît ! »

Adelaïde se tourna pour attraper un pot avec deux pauvres crayons dedans. Vidant le récipient, elle le tendit à Viondra pour qu'elle y mette la dent :

« Tu es venue experte en la matière, je dois l'avouer ! Y'a même la racine et un peu de nerfs. Quand je te disais que s'était une pointure Paul, je ne mentais pas. On ne ment pas ici, surtout pour ce genre de choses. »

Les sanglots du malheur ne l'atteignaient pas :

« Il paraît que l'homme peut avoir 32 dents en tout, j'espère pour toi que tu n'en as pas autant parce qu'on peut faire ça toute la journée si tu ne craches pas le morceau. Enfin, je dis ça, je ne suis pas docteur, cela se saurait ! Tu en penses quoi toi qui est notre dentiste en chef ? »

Räghsaël tenait toujours le récipient, prêt à recueillir la dent numéro deux.

« Si tu es raisonnable, on arrête tout de suite et on te soigne en plus ! Allez, dis-nous tout et tu pourras ressortir en un seul morceau de cette salle.
-Je... Je... Je... Je ne vous dirais rien...
-Étrangement, tu ne m'as pas l'air sur de toi. Tu en penses quoi toi chat ? Tu ne crois pas qu'il nous prend pour des lapins de six semaines ? »

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✥ ELECTRIC DREAM.En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra _
MessageSujet: Re: En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra   En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra EmptyDim 27 Mar - 4:51


Si je suis en retard...

C'est déjà que je viens. Sois contente.
Viondra & Rägshaël

L'habituel "je ne dirai rien" agrémenté d'un charmant nom d'oiseau. Il fallait s'y attendre. Réponse typique d'un pecnot de la résistance. Au signal de sa boss, Viondra arrache la molaire d'un coup vif et précis. Une mécanique bien rodée, depuis le temps. Rägshaël lui tend un pot dans lequel la brune dépose délicatement la dent. Elle adore les dents, c'est un peu comme des trophées. Alors elle en prend soin, les fout dans du formol pour les admirer une fois chez elle le soir. Heureusement qu'elle ne ramène jamais personne dans sa piaule, parce que ses bocaux, sorte de kit de la parfaite sociopathe, font vraiment flipper grave.

« Merci, merci. Faut dire que je commence à avoir de l'expérience. » L'égo de Viondra parle. Un compliment, ça ne se refuse pas. Surtout quand il vient de Räg. La conversation sur les dents, est presque banalisée par la blonde, qui fait clairement comprendre à l'autre con que pleurer ne le sauvera pas. Viondra sourit, ricane, pète carrément la forme depuis qu'elle s'est injectée cette cochonnerie dans les veines. Elle lâche le front du bonhomme, fait mine de réfléchir au sujet des 32 dents. La blade commence à tourner autour et vient finalement se placer aux côtés de sa boss pour faire face à sa victime. « En réalité, ça n'a pas d'importance, une de plus ou une de moins... Au bout de la... Disons douzième, il commencera à s'habituer à la douleur. » Son visage affiche un air qui se veut rassurant. Une fois qu'elle entraperçoit un semblant de filet d'espoir dans ses pupilles, elle reprend pour mieux lui briser. « Heureusement, dans la bouche, il y a beaucoup d'autres choses intéressantes. » La langue, les joues, les amygdales, pour ne citer que les principales. Un sourire vicieux lui pend aux lèvres.

Rägshaël fait une offre au captif. Viondra est étonnée par ce soudain élan de générosité, mais qu'à cela ne tienne. De toutes façons, ce Paul, bien qu'hésitant, est juste trop débile pour accepter. La brune lève les yeux au ciel. Incorrigible, cette sale race. Elle est partagée entre sa joie, torturer des gens c'est toujours fun, et son agacement, la dope qu'elle a pris ne durera pas éternellement. « Si, je suis complètement d'accord avec toi mon chat, comme toujours voyons. » Elle fait un clin d’œil racoleur à sa boss. Ironique quand on les connait toutes les deux. Leurs différends sont parfois si creusés qu'ils débouchent sur un très bon aperçu de ce que pourrait être l'apocalypse. « On dirait qu'il veut découvrir à qui il a vraiment affaire. Et si on lui montrait c'est qui le lapin ? »

Cette fois, sans attendre une quelconque approbation Viondra se replace derrière le bonhomme et lui arrache une nouvelle molaire avant de la placer dans le bocal. Elle se redresse, lève les yeux vers Rägshaël comme si une ampoule venait de s'allumer au dessus de sa tête. « Tiens ! Et si on lui laissait seulement les deux dents de devant ? On le surnommera mister rabbit dans nos photos dossiers. » Fidèle à elle-même la Viondra, toujours à fanfaronner avec des idées complètement puériles. Il hurle, gémit. Qu'on s'entende, les photos dossiers, il n'y en a pas. Mais c'est toujours drôle d'évoquer certaines affaires autour d'une bière. Et puis, Räg est pas la compagnie la plus dégueulasse qu'on puisse avoir, faut bien le dire.

« Et si on commençait tout de suite ? » Il n'a même pas le temps de souffler qu'elle lui arrache une nouvelle dent. Il sanglote d'avantage, de la morve et de la bave commencent à lui couler d'un peu tous les trous. C'est juste pour lui montrer qu'elle est sérieuse. Viondra le lâche l'air de rien, se dégourdit un peu les jambes. Trop plein d'énergie. C'est mauvais pour son cœur, alors elle extériorise en dramatisant la scène au possible pour effrayer sa victime. « Un, deux, trois, nous irons au bois... » Chantonne-t-elle en agitant légèrement ses bras tel un chef d'orchestre. La pince qui tient la dent fait office de baguette. « Quatre, cinq, six y aura-t-il une suite ? » Si il est verni, l'offre de Rägshaël est peut-être même toujours valide.

Viondra s'arrête après avoir gambadé pendant une bonne minute en sifflotant l'air de sa petite comptine. Elle dépose la troisième dent dans le bocal, va s'asseoir sur la chaise près de la table, avant de s'affaler et de déposer ses pieds sur cette dernière. Elle profite de cette brève pose (et pause) pour regarder son rythme cardiaque. Ça n'a pas l'air de trop mal se passer pour le moment. Son attention se retourne sur sa boss puis sur le captif. « Alors, Paul, tu te sens d'humeur plus bavarde ? » Demande-t-elle innocemment. Il ne paye plus de mine, le petit. Ce n'est clairement pas une pointure de la résistance. Encore un peu et il devrait sans doute craquer. « Si j'étais toi, je commencerais à parler rapidement. Tu voudrais pas que ma boss perde patience, hein ? Tssss. Si tu pleures déjà avec moi, avec elle, ça sera pas jojo. » Elle secoue la main avec un rictus spécial Viondra qui laisse penser que ça sera moche, très moche. « Après, je dis ça, je dis rien, c'est toi qui vois Paul, c'est ta vie. »

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✥ ELECTRIC DREAM.En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra _
MessageSujet: Re: En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra   En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra EmptyJeu 31 Mar - 0:26


Tu es en retard...

Tu as presque raté le début !
Adelaïde savait que Viondra n'attendrait pas son aval pour arracher cette dent bien trop encombrante pour lui. De toute façon, cela ne lui servirait à rien une fois mort hein ? Et puis elle savait au combien le bourreau aimait garder des trophées. Celle-là trouverait aisément sa place dans le top 5 ! Elle reposa le bocal vide et recroisa ses bras. Elles pouvaient faire cela toute la journée. Le pire ? On ne leur dirait rien. Elle était persuadée de toute façon que son Blade Runner favori ne voudrait être à aucun autre endroit en cet instant. Räg complimente Viondra sans réellement hésiter et avec sincérité. Ce qui est important dans cette phrase, car on ne connaissait pas le chef de Zone pour faire des louages à tout-va. Bien au contraire. Disons qu'elle était plus de l'autre côté de la barrière.

« Han eh bah voilà, tu voulais une bonne nouvelle Paul. Il n'y avait qu'a demandé ! Maintenant, il serait temps que tu nous rendes l'appareil hein et que tu passes enfin aux aveux. »

Räg commençait à perdre patience. Certes, elle appréciait faire souffrir ceux qui le méritaient et qui lui résistaient. Elle aimait croire qu'elle se préparait pour la confrontation avec son ancien compagnon et père de son ange. Elle sera prête le jour venu. Elle l'attendait avec impatience. Prenant le temps d'analyser la situation, elle serait terrorisée si elle était à la place du condamnée. Adelaïde avait de tout temps été surprise comme l'esprit humain pouvait résister à l'horreur, sans flancher. Peut-être était-ce de la pure volonté ou bien de la peur. Pas certains que ses amis aiment le fait qu'il ait balancé... Enfin, elle ne savait pas. Elle n'avait jamais été un rat. Rägshaël préférait la mort à la confession. Dans un élan de bonté donc, elle lui proposa un marché. Un truc bien ficellé, clair, net et précis ! Elle ne pouvait pas faire plus clément. Envoyant un baiser dans les airs en voyant le clin d'œil, elle partagea son sourire complice. Fou comme un interrogatoire liait les gens. C'est pour ça que Räg faisait toujours en sorte de les faire un par un. Pour éviter une alliance, qu'ils soient forts. Elle n'était pas folle et n'en était plus à sa première interrogation musclée. Cela faisait depuis des années que le monde avait perdu sa décence.

« Erf... Je crois qu'il est aussi idiot que ses congénères, il ne sait pas ce qui est bon pour lui. C'est comme des enfants finalement, ils ne savent jamais s'arrêter ! »


Usant un ton exaspéré, elle montrait ainsi aux deux personnes de la salle qu'elle commençait à en avoir assez. Si elle mettait les pieds dans le plat : c'était dans un sac en plastique qu'il allait ressortir et être envoyé aux siens. Attrapant le bocal, elle continuait de sourire. Ah Viondra et ses automatismes. Pourquoi elles ne s'étaient pas rencontrées avant ? Elle croise son regard malicieux et applaudit son génie :

« Décidément, ton esprit me surprendra toujours. Qu'en penses-le concerner... ? » Ce dernier sanglotait, n'arrivait pas à parler : « Pardon... ? Tu disais ?
-Chnoon... Chvouplait... Chnon...
-Quoi ? On ne comprend pas... » Viondra lui arrache une dent : « Ah je t'avais bien dit d'être plus clair ! »

Adelaïde regarde Viondra faire son cirque et frappe la chanson en tapotant ses doigts sur le bois du bureau. Cela n'était pas bon signe. Pour la victime, pas pour elle. Au contraire ! Elle savait que cet état signifiait plus d'idées machiavéliques.

« Pas si c'est un abruti. »


Räg tends sa main pour frapper celle de Viondra et ainsi faire un magnifique high five. Elle laisse le silence s'installer et le bourreau se reposer. Cette dernière brise le silence en posant la question encore et encore. Ses réflexions la font rire. Elle ne bouge pas, comme un chat qui regarderait sa proie pour l'attaquer au dernier moment. Adelaïde tira le tabouret pour s'approcher de lui et passer sa main dans ses cheveux collés par la sueur :

« Ca va aller... Chuuut... Paul... Regarde-moi. » Le malheureux rouvre ses yeux pour croiser ses iris bleus : « Je peux arrêter ton calvaire maintenant, je peux faire en sorte que tu ne souffres plus. » Il pleure à nouveau et hoche la tête pour accepter : « Tu as juste à me dire où... Où vous êtes, c'est tout. Rien de plus, rien de moi. »

Paul confesse en pleurant et crachant l'excès d'hémoglobine. Räg sourit et se tourne vers Viondra :

« C'est bien toi la meilleure ! »

Puis elle sort sa lame pour déchirer le haut de la victime. Elle écrivit alors en gravant la chair avec la pointe de son arme : Je suis un rat, j'ai tout dit. Elle s'éloigna : satisfaite. Adelaïde se rapprocha pour graver sur son front l'insigne des Blade Runner.

« Tu en penses quoi honey ? »

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✥ ELECTRIC DREAM.En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra _
MessageSujet: Re: En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra   En retard, toujours en retard Schneider ! || Viondra EmptyVen 1 Avr - 4:25


Si je suis en retard...

C'est déjà que je viens. Sois contente.
Viondra & Rägshaël

Complètement brisée, pauvre petite chose. La résistance recrute vraiment des clampins en ce moment. Trois dents, c'est vraiment faible comme seuil de tolérance à la douleur. D'ailleurs elle est à la fois satisfaite et déçue. Satisfaite parce qu'elle a le goût du travail bien fait, déçue parce qu'elle n'a que trois quenottes à ramener.

Elle regarde la courbe de son rythme cardiaque défiler sur son blub tandis que Räg cueille le fruit mur. Elle est plus inquiète pour sa santé que pour celle de sa victime, elle doit bien l'avouer. Et elle sait que même si Paul a balancé sa planque, elle ne contiendra jamais plus que quatre ou cinq autres résistants, au mieux. Les rats savent se cacher.

Viondra reporte son attention sur la scène quand sa boss flatte son ego en lui souriant. Décidément, la grande Rägshaël est de bonne humeur aujourd'hui. On l'a connue plus avare en compliments. « Merci mon chat, je suis touchée. » Un peu de gratitude et de politesse n'a jamais tué personne. Quoique. A méditer. D'ailleurs, la brune retire tout ce qu'elle vient de penser à l'instant même où sa patronne commence à découper la chair de ce malheureux. Viondra esquisse une grimace faussement outrée et compatissante pour se moquer de Paul. L'insigne des blade runners trône à présent sur son front telle la signature d'un tueur en série. « Sympa' ! Tu m'avais pas dit que tu possédais de tels talents artistiques ! » A son tour de complimenter un peu sa supérieure. Faut que ça aille dans les deux sens, sinon y a déséquilibre.

Paul est à deux doigts de tomber dans les pommes. La douleur sans doute. Mais pas que. Ça doit vraiment pas être facile de se sentir à ce point souillé. « Eh beh, finalement, tu lui as bel et bien fait perdre patience Paul ! Je t'avais dit que t'aurais dû tout balancer avant. Les hommes, alors, ça écoute jamais rien. » Elle a tout juste le temps de finir que le captif sombre dans les vapes. « Rha, vraiment pas drôle. » Viondra s'offre une moue boudeuse. Elle déteste être interrompue en pleine démolition de moral.

La brune se lève douloureusement avec une main placée au niveau de son abdomen. Ça la lance. Et elle comprend pourquoi au moment même où son regard entre en contact avec son débardeur imbibé de sang. Elle a pas franchement du capter la douleur avec ce cocktail d'adrénaline. Et son corps lui fait un peu payer. « Bon... Je l'aurais bien réveillé pour continuer de le cuisiner un peu... » Ouais, Viondra est certaine qu'il peut encore cracher des trucs. Des noms, des horaires, des lieux de rendez-vous. Faut croire que ça sera pour demain, sauf si Räg compte réellement le lâcher dans la nature. Ce dont elle doute quand même beaucoup. Okey il lui arrive d'avoir des moments altruistes, mais c'est pas la croix rouge non plus. A la guerre comme à la guerre. « Mais va falloir que je me rafistole avant, si tu vois ce que je veux dire. » Elle sert les dents avant de retomber dans le fond de sa chaise. Ses jambes ont l'air de dire stop. « Putain ! » Elle jure un bon coup pour évacuer un peu la frustration. On dirait une enfant à qui on interdit de jouer dans le jardin à cause de la pluie.

Elle remonte légèrement son t-shirt pour laisser apparaître une entaille au couteau. Ses dents grincent. « Tu voudrais pas m'aider avec ça ? Histoire que j'arrive vivante jusqu'au labo d'la doc. » C'est l'affaire de deux trois points de sutures. Mais elle est bien incapable de se les faire elle-même, surtout avec l'état de ses implants HanMas.

Quoique. Quand elle regarde ses constances vitales, c'est pas si dégueulasse. Elle attrape sa veste en se penchant et fait appui sur la blessure avant de refaire une tentative pour se lever.  « Tout compte fait, je pense que ça ira. C'est jamais rien qu'une petite éraflure. » Son visage est tellement livide qu'on pourrait la confondre avec le mur. Mais ouais, sinon, c'est rien qu'une éraflure, c'est clair.

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