Le cauchemar. Sid n'a plus entendu son prénom depuis ce qui lui semble être des années. Il a hérité de ce surnom il y a à peine deux ans pourtant. Il était un ouvrier comme un autre avant cela. Et puis ça a commencé. La déchirure. Elle m'a tuée peu à peu. Je n'ai rien compris. Mais les autres, eux, ont vite saisi. Ce sont ses colocataires qui ont pris peur en premier. Il n'avait pas de famille. Ils étaient ses seuls proches. Mais ils étaient noyés par une peur inexplicable. Ils étaient terrifiés en permanence. Je ne comprenais pas pourquoi. Les autorités sont venues. L'ont emmené dans son cauchemar à lui. Camp de régression. Là-bas, personne ne voulait l’approcher. Des hurlements, toujours des hurlements. Et puis un jour Sidney a compris. Il incarne les peurs les plus profondes. Il ne s'en rend pas compte, mais aux yeux de celui qui le regarde, il prend la forme de ses plus grandes terreurs. Sidney a beaucoup de mal à contrôler sa déchirure - il ne la comprend pas, n'en saisit pas le sens. Il arrive par moment, à l'étouffer. Assez longtemps pour crier à l'aide. Pour qu'enfin, on ne le prenne plus pour un monstre. Ceci dit, il a été rapidement approché par les Halloweeners. Ils l'adorent, vraiment. Alors Sidney se sent un peu chez lui. Il s'est trouvé une famille aussi terrifiante que lui.