Sujet: En quête de ressources humaines Ven 15 Avr - 19:28
Ah ouais. On m'avait dit qu'Edimburgh était une ville merdique, mais à ce point, je ne m'y attendais pas. Je veux dire... J'avais vu des villes dévastées et délabrées, plus d'une. Oslo, Stockholm, Copenhagen, Gothenburg, Bergen, ... nous avions une présence plus ou moins importante dans toutes ces villes, qui étaient souvent en piteux état. Mais la "nouvelle ville" d'Edimburgh ? Bordeeeeel mon vieux ! Dans certaines rues, les routes étaient craquelées et le sol marécageux suintait dans des odeurs plus que douteuses. Des bâtiments étaient en train de littéralement moisir. A part deux ou trois zones plus ou moins entretenues, tout était littéralement en train de pourrir sur place.
C'était assez mal famé, aussi... C'était pour ça que mes équipes de sécurité avaient exigé que je me fasse "discrète". J'avais donc passé un long trenchcoat de cuir noir, sous lequel je portais un T-shirt très quelconque à manches courtes et un pantalon noir tout aussi banal. La seule chose un peu inhabituelle était la paire de lunettes de soleil que je portais, qui dissimulait les LightBack... Avoir les yeux qui brillent d'une légère lueur bleu clair pourrait attirer les convoitises, d'après le Colonel Aardvark, le leader de la section de sécurité de PulSec.
J'avais pourtant pas mal négocié mon truc. L'HoverCopter avait atterri en bordure du quartier, me déposant ainsi que deux Försvarare. Ils ne m'ont pourtant pas accompagnée, restant en lisière des lieux, prêts à intervenir à mon signal. Comme ça, ça semblait être une protection lourde, mais j'avais du casser les pieds d'Aardvark pendant des heures pour qu'il me fiche la paix et laisse ses deux gorilles en dehors de New Town, me laissant ainsi me déplacer de façon plus discrète. Car avec deux mecs en armure lourde de 2m de haut, je me serais faite un BRIN remarquer. Mais vraiment, juste un peu, quoi. Enfin un brin... ouais, une touffe, quoi. J'avais pu le convaincre en lui disant que j'emporterais un petit Sound Blaster avec moi, histoire d'assourdir totalement tout assaillant potentiel. T'ain... C'était quand même dingue : j'étais la boss et malgré ça, je devais négocier avec mes employés pour me déplacer comme je voulais...
Le fait était que j'étais là pour voir si les graines de la rumeur avaient pris. J'avais demandé dès le départ à ce que l'on fasse courir une rumeur selon laquelle Pulsar recherchait des technomanciens. C'était entièrement vrai : je voulais des technomanciens pour travailler sur les sécurités et les systèmes de protection. Si nos systèmes étaient très fiables par leur absence totale d'informatique, cela limitait leurs fonctionnalités... Et pour développer la Förintelse, il faudrait du codage. Pas le choix.
J'allai donc à droite à gauche, passant par diverses boutiques plus ou moins bizarres vendant du matériel. Je regardais ce qu'ils avaient, je faisais un peu la conversation, et je tentais de savoir si la rumeur courait... et elle courait. Malgré une surprise certaine de la part de mes interlocuteurs, au début, à cause de mon accent du nord assez prononcé, ils finissaient par discuter plus ou moins. Et la rumeur courait. Grandiose.
Et ce fut alors que je tombai sur une sorte de garage. Intéressant... Souvent, des petits génies de la mécanique pouvaient se trouver là. Ou des types entièrement quelconques et sans intérêt... Mais ça pouvait valoir le coup d'y aller, car je savais d'expérience que les réparateurs de ce genre ne réparaient pas toujours QUE des voitures. Certains réparaient et faisaient de la maintenance aussi sur du matériel lourd ou des implants prothochirurgicaux... Et trouver quelqu'un qui aurait une connaissance, même fragmentaire, des technologies de Pinxit pourrait être intéressant. Au fond, j'étais là pour faire du recrutement non ?
Ainsi, entrant dans la salle où semblaient pouvoir se garer à peu près trois voitures, je lançai avec cet accent dont j'avais un peu de mal à me débarrasser :
- Hej ! C'est ouvert ?
Restait à voir si quelqu'un répondrait. Même si le type n'était pas un génie des implants, au final, quelqu'un pouvant gérer des véhicules crado serait tout de même utile... Parce que quoi qu'on en dise, les HoverCopters de Pulsar Industries n'étaient pas ce qu'il y avait de plus discrétos. Me procurer une de ces vieilles bagnoles rouillées et bricolées avec du scotch et des crottes de nez pourrait être utile, si je voulais me déplacer sans trop faire de vagues...
Sujet: Re: En quête de ressources humaines Sam 11 Juin - 15:30
En quête de ressources humaines
Kattja & Sileas
Je suis assez routinier. J’ai acquis assez de notoriété pour ne plus avoir à errer dans le Ghetto pour trouver du travail et négocier mes dons. Maintenant, les gens viennent d’eux-même. Et je ne trie pas vraiment mes clients. Je sais que je bosse pour des pirates, des membres du syndicat, des blade runner, la résistance et probablement d’autres groupes moins connus. Peu m’importe l’appartenance tant qu’on ne me donne aucune information sur le trafic réalisé. Je ne pose jamais de question. La seule information importante pour moi est de savoir si la personne en face de moi peut me payer. Le reste ne me regarde guère. Je suis indépendant après tout, et je tiens à me faire le moins d’ennemis possible.
Aujourd’hui ne fait pas exception aux autres jours. J’ai presque une routine chronométrée. Peut-être est-ce effrayant d’être aussi prévisible ? Peut-être pas. En même temps, j’ai peu de choix niveau occupation ici, hormis travailler, me connecter à la Matrice et jouer avec mon vieil ordinateur. Je me sens limité. Il y aussi les jours où je pars à la recherche de matériel pour mes réparations ou de nourriture, parfois de vêtements un peu moins usés. Mais de manière générale, j’ai toujours la même routine : se lever, manger, travailler, dîner, travailler, souper, se laver, se connecter à la Matrice, dormir. Parfois, il m’arrive de changer l’ordre de mes activités ou de ne pas me connecter. Je sais que c’est toujours risqué parce qu’une fois connecté, je ne peux pas me protéger ici.
Aujourd’hui, j’essaie de réparer le moteur d’une voiture, qui a du en voir pas mal au cours de sa longue vie. Ce n’est pas la première fois que son propriétaire me l’amène. Et ce ne sera guère la dernière, vu le peu de soin qu’il en prend. Je me demande ce qu’il fait avec sa bagnole pour toujours me la ramener dans un état pareil ! Mais je ne pose jamais de question. Après tout, s’il a envie de se ruiner en ticket nourriture ou autres objets usuels pour me payer, c’est son droit. Je ne vais quand même pas me plaindre. Je suis penché sur le moteur pour trouver l’origine d’une fuite quand j’entends du bruit dans le garage. Où je suis, le nouvel arrivant ne peut pas me voir et je ne prends pas la peine de me relever avant d’avoir fini de serrer l’écrou.
La voix, qui résonne dans le garage, est féminine avec un fort accent que je n’analyse pas. Je fronce des sourcils mais ne me redresse toujours pas. « À votre avis si la porte est ouverte ? » Je finis par répliquer en roulant des yeux, alors que je finis de serrer mon écrou. Je me redresse et j’attrape en passant un linge sale avec lequel j’essuie mes mains souillées. J’avance alors de manière à ce que la dame habillée d’une manteau de cuir noir long puisse me voir. Je suppose qu’elle a besoin de mes services. Et je ne suis pas débordé, donc je peux me permettre de prendre un client en plus. Je replace correctement les lunettes sur mon nez. Et je l’observe. Vu son accent, c’est une étrangère. Et quelle idée de venir s’installer ici !
« Que puis-je faire pour vous ? » Je questionne avec un léger froncement de sourcils. Je n’ai pas entendu de bruit de moteur. Mais elle a peut-être autre chose à faire réparer, après tout je ne me limite pas à réparer des véhicules. Je peux aussi dépanner sur des objets plus communs, usuels ou simples.
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