Âge au moment du décès: 28 ans Origines: Anglais pur souche, originaire de Londes, même mort – enfin pas tout à fait – il en a gardé l’accent.  Occupation: Inventeur, électricien, mécanicien, une passion plus qu’un métier mais cela lui rapporte lorsqu’il vend ses inventions au Syndicat, quoiqu’il n’en ait pas réellement besoin aux côtés de Moïra. Date de la réanimation: 2040 Etat actuel: libre, si tant est qu’on puisse appeler « liberté » sa dépendance totale à Moïra mais il ne se pose pas la question, c’est ainsi qu’il veut « vivre » pour toujours. Clan: le Syndicat, un peu par défaut, sans réel attachement. Il  n’y attache pas une grande importance en vérité. Traits de caractère: naïf, réfléchi, passionné, doux, calme en règle générale mais parfois colérique lors des descentes, mélancolique parfois (même souvent), patient, réservé. Groupe: Undead.

Quels sont les points forts de votre personnage: Adam est tout sauf un impulsif. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, ses paroles et ses actions sont toujours réfléchies - hormis sous le coup de la colère. Si cela peut le faire passer  pour quelqu'un de froid ou maladivement timide, ses interventions font toujours preuve d'intelligence autant scientifique qu'émotionnelle. L'immensité de ses connaissances, même s'il s'y perd parfois, lui permet de se sortir d'à peu près toutes les situations.
Et ses faiblesses ? Adam éprouve une certaine difficulté à se fondre dans ce monde, du fait de sa différence, de son statut étrange, ni mort ni vivant. Depuis qu'il est revenu d'entre les morts, il n'est plus vraiment le même, et ses principales faiblesses sont liées à son condition. Une certaine naïveté qui, combinée à l'état de régression atteint de son vivant, ne lui permet pas toujours d'apprécier les dangers. Mais aussi et surtout ces sautes d'humeur, cette mélancolie qui s'efface parfois mais ne le quitte jamais vraiment, autant liée aux descentes qu'à son angoisse de ne pas savoir qui il était, quelle était sa vie auparavant. Pourtant, Adam aime ce qu'il a, ce qu'il vit aujourd'hui, mais cette incertitude fait de lui un nouveau-né de presque trente ans, sans passé.
A-t-il été amélioré ? Non, absolument pas. Il trouve le sujet fascinant, mais à étudier de loin, sur les autres.
Etes vous sensibles aux descentes ? Il est très sensible aux descentes, c'est sans doute lié au fait qu'il doit prendre des doses plus fortes étant donné qu'il est resté mort plusieurs heures avant d'être ramené. Certaines fois, c'est une tristesse, une mélancolie déjà ancrée en lui qui s'exacerbe jusqu'à ce qu'il pense à en finir. D'autres fois, cela se manifeste par des crises de colère incontrôlable, qui le laissent toujours épuisé et honteux.
Suivrait-il des rumeurs ? Il n'écoute pas les rumeurs, sauf si c'est Moïra qui lui en parle - et encore, il fait un peu semblant pour lui faire plaisir. Les deux premières années qui ont suivi sa "renaissance", il s'y est intéressé au cas où quelqu'un saurait lui dire qui il était, comment il est mort, pourquoi... Si ces questions le hantent toujours, il a abandonné tout espoir d'y trouver des réponses, du moins pas de cette façon.
Votre personnage est-il libre? et si oui, comment cela s'est-il produit ? Oui, Adam n’a pas été ramené à la vie par Pinxit mais par Moïra après qu’elle ait été bannie de Pinxit et de la Citadelle.

2012 Naissance à Londres, dans une famille de banquiers. 2017 La déchirure d'Adam (omnicompétence) se manifeste très tôt mais n'est absolument pas identifiée, il passe seulement pour un enfant intelligent, curieux et hyperactif. Il l'utilise assez peu, et toujours inconsciemment. 2020 Le frère d'Adam, de huit ans son aîné, est grièvement blessé durant les émeutes et perd sa main gauche. Profondément touché, Adam essaie de réaliser une prothèse mécanique pour son frère et commence à se douter de sa déchirure à cette occasion. L'objet réalisé ne peut rivaliser avec les prothèses professionnelles, notamment en termes de réalisme, mais était pourtant entièrement fonctionnel. 2027 La banque familiale, dirigée par le père d'Adam, fait faillite suite au Krach de 2025. La famille possède assez d'économies pour vivre confortablement quelques années, mais ils se savent en mauvaise posture pour le futur. 2029 Adam se confie à son frère aîné concernant ses doutes quant à ses capacités et surtout à leur origine. Il n'avait pas envisagé que son frère puisse en parler à leurs parents, tous deux farouchement hostiles aux Doppelgängers. Adam est lentement mais sûrement écarté des situations familiales. 2031 A 19 ans, Adam rencontre la fille d'un employé relativement haut placé de Pinxit. Il tombe sous son charme et ils se marient à peine quelques mois plus tard. 2032 Adam accepte de suivre sa jeune épouse en Ecosse, à la Citadelle, où elle dit souhaiter habiter pour se rapprocher de sa famille. Adam, au contraire, en profiter pour couper tout contact avec sa propre famille qu'il sait au bord de la misère. 2036 Naissance de leur premier et unique enfant, un garçon nommé Marius. 2039 Les effets de la régression commencent à se faire sentir, quoique encore légers. Il commence à agir de façon impulsive voire irresponsable. Adam s'inquiète également des absences régulières de son épouse, qui refuse de lui dire où elle se rend en dehors de son poste d'infirmière.  2040 Adam se sécide à suivre son épouse jusque dans le ghetto où il s'aperçoit qu'elle fait partie de la Résistance et fait passer illégalement des produits de soins. Malheureusement, les Blade Runners l'ont également repérée et viennent l'arrêter. Sous l'effet de la régression, maintenant de niveau 1 révolu, Adam s'interpose  et est exécuté sans pouvoir empêcher l'arrestation de son épouse. L'histoire aurait pu s'arrêter là qu'il ne s'était pas trouvé sur le chemin de Moïra. 2045 Malgré les cinq années écoulées et l'amour étrange mais fascinant qu'ils se portent avec Moïra, Adam a du mal à se faire à son nouveau statut, ni mort ni vivant, et souffre souvent de pulsions destructrices envers le monde ou envers lui-même.

La douce lueur d’une fin d’après-midi baignait l’atelier. Adam s’y affairait pour terminer une pièce. Depuis le matin, il était assis là, les yeux rivés sur son ouvrage, sans que rien d’autre n’existe autour de lui. Ni la misère du ghetto, ni la violence, ni les cris ne pouvaient l’atteindre. Dans cet environnement, ce cocon de métal, d’outils, d’objets, de plans, il ne craignait presque rien. Rien d’autre que lui-même. Alors il se concentrait sur sa tâche, pour oublier la mélancolie d’être en vie, ou la mélancolie d’être mort, ou encore celle qui venait avec les descentes – il ne savait plus, il n’avait jamais su les différencier de toute façon. Elles le hantaient toutes de la même façon quoi qu’il arrive, comme une pulsation régulière, un battement sourd, un désir de mort puisqu’il n’y avait plus d’espoir pour le désir de vivre entièrement.
Adam se reculait, pensif, pour apprécier de façon plus générale l’objet qu’il venait de terminer lorsqu’il entendit des pas discrets derrière lui. Un sourire apparut sur son visage. Certains ne l’auraient peut-être même pas remarqué, ce n’était qu’un léger mouvement des commissures des lèvres. Pas d’explosion de joie, simplement l’expression de ce sentiment qui envahissait Adam chaque fois que Moïra rentrait dans une pièce. Celui de ne plus être perdu, de ne plus errer, à la recherche d’un passé dont il ne subsistait rien, d’un port, d’une ancre à laquelle s’amarrer. Moïra lui apportait ce calme doux et reposant après avoir été terrassé, encore et encore, par les vagues incessantes d’une douleur de l’âme dont il ne savait pas même trouver la source. Il délaissa son ouvrage pour la rejoindre, et déposa un baiser sur sa joue. « Que les heures sont longues sans toi. » Puis il prit sa main pour la guider vers l’établi, et lui tendit l’objet sur lequel il avait travaillé toute la journée, en son absence. « Elle est pour toi. Unique, comme toi, comme moi. » Adam tentait de ne pas se montrer trop impatient, ou trop excité, mais la lueur étonnamment vivante qui dansait dans ses yeux lorsqu’il parlait de ses inventions ne trompait personne. « Elle est construite sur le modèle de la radio imaginée par Tesla. Avec, bien sûr, quelques améliorations. A l’époque, ils pensaient pouvoir entendre les voix des esprits… Des morts. Il faut dire que les leurs ne devaient pas pouvoir parler. » Il eut un petit rire amusé. « Pas besoin de courant, elle fonctionne avec les fréquences naturelles, le magnétisme généré naturellement par la planète et les humains. Elle peut recevoir les ondes de n’importe où. Mais surtout, elle crée ses propres sons grâce à l’électromagnétisme de la lumière. » Il fit une courte démonstration en dirigeant sur la surface de l’objet un rayon de lumière. A mesure que le point lumineux se déplaçait, différentes notes retentissaient, créant une mélodie étrange, un peu discordante, mais à ses yeux fascinante. C’était le son de la lumière. Ils entendaient la lumière. « J’espère que tu l’aimes… » dit-il avant de poser ses lèvres sur les siennes. Elle était sa seule certitude, la pièce maîtresse et mère de son étrange vie, la preuve tangible que sa renaissance n’était pas qu’une illusion. Moïra qui l’avait créé et le créait encore chaque jour. Et sans elle, n’était rien, rien du tout.