Caractéristiques ☞ Elle se sait robot et n'imagine pas qu'elle a été humaine un jour. Elle est encore jeune, après tout, trop pour que les souvenirs, d'une manière ou d'une autre, lui reviennent. C'est cette jeunesse qui façonne sa personnalité, celle qu'elle s'est forgée, forcément, au-delà des alias qu'elle endosse sur commande. Loin d'être schizophrène, Sofia possède un esprit compartimenté et pour le moment, aucun flou artistique ne vient gâcher la fête. Ironiquement, elle garde certains aspects de sa mémoire du temps où elle était humaine, mais y voit simplement des souvenirs implantés en elle par Pinxit, ne se doute pas qu'ils ont fait partie un jour de l'humaine qu'elle a été.

Elle est curieuse de tout, mais certains choses la plongent carrément dans une transe hallucinée : la musique, les gens qui chantent, qui dessinent ou qui dansent. Cela n'a rien à voir avec sa vie d'avant, c'est elle et seulement elle qui trouve cela fascinant. D'autre stimulus la secouent parfois : une odeur de parfum très spécifique, toujours la même, dans ce monde où l'eau de Cologne est rare, et qu'elle hume parfois en passant ; les oiseaux ne manquent jamais d'attirer son attention, parfois dans les pires moments ; elle est également toujours captivée quand elle croise un autre cyborg, surtout un ancien modèle, les regarde comme elle regarderait dans un miroir pour s'évaluer elle-même.

Elle ne connait pas la pitié, le regret ou le remords. Elle connait les notions de bien et de mal comme quelqu'un aurait appris par cœur un théorème de mathématiques. Savoir ne sert à rien si on ne ressent rien. Le mal qu'elle fait, elle le fait en toute conscience, mais n'y prend aucun plaisir, pas plus que cela l'attriste ou la choque. Son sens des priorités est pour l'heure totalement dicté par les ordres qu'on lui donne.

Elle voit toujours les Ires arriver avec intérêt, ce principe la fascine. Elle ne connaît pas le désir de violence et le besoin de se défouler et voit en ces humains devenus animaux un sujet d’études fascinant. Peut-être aussi est-ce lié à la façon dont elle est morte, mais elle n’en est pas encore au point où elle se souvient de quoi que ce soit, si ce n’est parfois des impression, un frisson électrique qui la parcourt et la curiosité fugace, dans ces moments-là, qui s’empare d’elle : qu’est-ce que ça fait, d’avoir besoin de sensations pareilles ? De monter sur une moto et de mourir ?

Elle a un côté égocentrée et brutal, non pas un héritage de l’humaine qu’elle était, ironiquement, mais simplement parce qu’elle voit les humains pour ce qu’ils sont : des êtres perfectibles. Elle se voit naturellement meilleure qu’eux, comme, jeune femme, elle se considérait au-dessus de la masse. Mais cette fois, elle ne porte aucun jugement, il ne s’agit que de faits, qui peuvent en revanche mener à des réflexions ou des actions de sa part assez dévastatrices pour ses interlocuteurs humains. Elle dit ce qu’elle pense, pas encore trop au fait des concepts de vie privée, d’espace vital ou de vérités qui blessent.


Ambitions ☞ Par définition, Sofia n'a aucune ambition. Elle ne se projette pas dans l'avenir, soit elle mène sa mission à bien, soit elle attend sa prochaine mission. Pour l'heure, elle ne ressent pas l'envie de s'ouvrir au petit bout de monde qu'il reste aux hommes, même si insciemment déjà, des tas de choses attirent son attention ou provoquent sa curiosité.