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sur Les âmes mortes Invité Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian 4161379257
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 Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian

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FONDATRICE.
elle porte des slips roses
Kira Kitsyne
Kira Kitsyne
FUCKING MASTER,
big bad boss.
Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian AdorableDecentAmericanquarterhorse-max-1mb
SIGNALEMENT : Scientifique folle, créatrice de machines possédant une âme.
U.C.

INTERZONE

DATE DE PÉREMPTION : 07/11/2012
MENSONGES PROFÉRÉS : 2704
TRESORS VOLES : 14115
CRÉDITS : Eden Memories

✥ ELECTRIC DREAM.
CODE BARRE.
LEGENDES VEHICULEES: Perfide docteur Frankenstein, visage trouble de la folie, ange destructeur.
INVENTAIRE: Les armes, véhicules, et objets dont dispose votre personnage sous forme de liste. Tout peut s'acheter pour qui s'en donne les moyens. (voir l'armurerie pour dépenser vos points et acquérir des objets).
DISPONIBILITE RP: Libre, complet ou indisponible, vous pouvez aussi indiquer un ralentissement ou une absence ici !
Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian _
MessageSujet: Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian   Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian EmptyVen 7 Déc - 9:01


Killian Nyle McNaoimhìn

Feat. Ian Somerhalder.
Âge: 35 ans.
Origines: Ecossais
Métier: Combat dans une arène, en toute illégalité bien sûr, mais ces combats lui rapportent assez pour combler ses besoins.
Clan: Aucun; il vit pour lui-même et c’est bien déjà assez.

Déchirure: Rayon laser.
Inhumanité: 3
Puce? Il se l'est faite arrachée dès ses premiers jours ici.
Statut: Hors la loi, fugitif.

Capacités: Quel genre de pouvoir peut vous aider lorsqu'il vous rend aveugle et impuissant? Ce n'est pas sa déchirure qui le rend plus puissant ou plus fort, mais son caractère volontaire, son côté passionné allié à une volonté de fer, un désir de revanche et une détermination sans faille.
Faiblesses: Les super héros ça n'existe pas, et le prix d'une forte personnalité, d'un destin tortueux se paie dans le sang et la douleur. Non seulement il est rongé par la culpabilité, son âme hésitant entre l'auto-flagellation et l'élévation, mais il souffre de crises d'hystéries plus ou moins fortes.

Crédits des images : Tumblr ; la bannière. EDEN MEMORIES ; l'avatar.

Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian 1Khp7

ARRET SUR IMAGE.
Caractéristique principale Killian est quelqu’un d’obstiné qui sait exactement ce qu’il veut. Il suit son chemin sans ciller. Passionné, c’est sans nul doute le meilleur terme pour le qualifier. Il est vrai qu’il semble suivre son cœur, ou ce que son cœur lui dicte tant parfois ses logiques lui appartienne qu’à lui, et ses buts semblent souvent obscurs. Cependant passionné ne veut pas dire stupide, ni fonceur, Killian est quelqu’un qui fonctionne excessivement à l’instinct, mais son instinct le trompe rarement, et cela ne l’empêche nullement d’être berné, mais il est assez intelligent pour s’en rendre compte. Il peut semblé être borné mais ne l’est pas. Il est assez méthodique lorsqu’il suit un plan, lorsqu’il poursuit un but qui semble important à ses yeux.

S’il peut semblé héroïque par moment, c’est vrai qu’il a tendance à essayer d’aider du mieux qu’il peut, comme s’il devait racheter des erreurs, il ne lui est cependant pas facile pour lui, de lutter contre sa nature d’égoïste. C’est quelqu’un qui a été par le passé si égoïste qu’il a causé bien des tords à des personnes chers à son cœur. Il reconnaît ses erreurs désormais. Fier il l’est, mais il est aussi quelqu’un de rongé par la culpabilité, quelqu’un qui a résolu de payer de sa vie ses erreurs, il a choisit de souffrir le plus possible, mais sa nature revint par moment le tourmenter, si bien qu’il oscille entre un comportement enfantin, terriblement égoïste, joueur, à la limite de la paranoïa et un sentiment très fort de culpabilité.

En effet, il y a chez lui un côté moralisateur tout à fait exaspérant pour ses proches. Sa morale, ses convictions, sont si fortement ancré en lui que peu importe ce que peuvent dire les autres autour de lui, il ne se fiera finalement qu’à lui-même quitte à foncer droit dans le mur et se faire très mal. Et oui, il partage cette morale avec tous ceux voulant bien l’écouter. Par obstination, il peut se froisser avec tout le monde, même ceux le plus cher à son cœur. Il s’avère être aussi très susceptible et porté sur la paranoïa dans laquelle il peut s’enfoncer assez facilement, ce qui le rend assez facilement manipulable. Il fonctionne aussi beaucoup à l’inspiration, suivant son instinct et ses idées farouchement encrées dans son esprit. Et la culpabilité, les remords font pleinement parti de son existence. Il aime se baigner dedans, s’auto-flagellant, et parfois même allant jusqu’à l’automutilation, se faisant volontairement du mal que ce soit consciemment ou pas.

Charmeur, il l’a toujours été. Killian est sans cesse entouré de femmes. Il n’est jamais complètement seul, et à vrai dire, aime séduire autant qu’être séduit. Cela ne le trouble nullement qu’il puisse être convoité, quand à la notion de fidélité, elle n’a jamais eu le moindre sens à ses yeux. Cependant, c’est également un véritable cœur d’artichaud, tombant réellement amoureux mais en de si nombreuses reprises qu’on peut s’interroger sur la force de ses sentiments.

Chose qui apparaît que de temps en temps, mais Killian subit par moment des crises d’hystérie plus ou moins violentes. Un membre ou plusieurs membres se paralisent alors que ses muscles sont tous tendus, et que son corps a des mouvements purement nerveux. Parler est alors très difficile voire impossible. Il ignore les raisons de ces crises, et fait comme si elles n’étaient pas là. Il soupçonne que cela soit le traumatisme de l’apparition du gêne Next ou encore la culpabilité par rapport à sa petite sœur. En réalité, Killian ne se pose pas autant de question, il essaie de survivre à chaque crise où il croit qu’il va rester paralyser ainsi toute sa vie.

La vie dans le ghetto: Pour Killian, vivre dans la misère la plus complète, devoir se battre pour garder son bout de squat, se battre à nouveau mais dans l’arène chaque soir, devoir réclamer son argent parfois avec véhémence, n’être jamais sûr du lendemain, craindre qu’un mec vous file un coup de couteau parce qu’on est différent, tout cela est le prix à payer de ses actes, et encore ce prix lui semble bien faible en comparaison de ses erreurs. Pour se racheter, il s’automutile, fonce vers toute situation qui pourrait se retourner contre lui, et semble vouloir être confronté aux racistes. Il recherche une punition, mais aucune ne lui semble assez forte à ses yeux.

Opinion vis à vis de la société : A ses yeux, il faudrait être un grand malade pour aimer le monde tel qu’il est aujourd’hui. Ce monde est foutu et ne vaut plus grand chose. Qu’une vieille centrale nucléaire mal fermée explose donc à la gueule du monde, qu’un virus aussi virulent que la peste noir se répande sur ce monde pourris et nettoie cette terre malsaine. Quand il ferme les yeux et émet un souhait pour ce monde, c’est une vision apocalyptique qu’il a.

Déchirure : Nous vous demandons de remplir ce formulaire si vous souhaitez inventer votre déchirure, elle apparaîtra alors dans la liste des déchirures. En revanche, si vous choisissez une déchirure parmi celles proposées, vous n'avez qu'à indiquez le nom de la déchirure.
Code:
<b>Description :</b> Des rayons laser sortent de ses yeux lorsqu’il est sous le coup d’une émotion intense comme la colère, le désir, la jalousie, la peur… Il ne peut contrôler la direction des lasers car durant le laps de temps où les laser sont activés, il ne voit plus rien. Et il ne peut les stopper à ce moment là qu’en fermant les paupières.
<b>Inhumain :</b> 3
<b>Tare:</b> Lorsqu’il est soumis à une émotion très forte, la colère, le désir, la jalousie ou la peur, ses yeux se transforment en laser sans qu’il ne puisse le contrôler. Il subit alors sa déchirure et peut tuer facilement sans s’en rendre compte, il ne contrôle rien tant que ses paupières sont ouvertes, de plus il est totalement aveugle durant le laps de temps.
<b>Durée :</b> Immédiat.
<b>Portée et volume :</b> /

Developpement du Next: L’apparition de la déchirure est récente, cela fait deux ans à peu près. La déchirure est manifeste et complètement incontrôlée. Il ne peut faire apparaître son pouvoir lorsqu’il le désire. Cependant, il sait dans quelle genre de situation ses yeux risquent de se transformer en laser. Les lunettes de soleil peuvent protéger durant un moment, mais la meilleure solution reste un bandeau sur les yeux. Il n’a bien sûr toujours pas encore digéré le fait d’être devenu un mutant.

RÉCIT D'UNE EXISTENCE.
15 OCTOBRE 2043
Lex releva son chapeau. La pluie ne cessait de tomber depuis trois jours maintenant. C’était normal. Durant la mousson, il pouvait tomber près de 40 litres par jour. Lex vivait dans un bas quartier ce qui signifiait que le bas de l’immeuble était inondé, que la rue se gorgeait d’eau, et qu’on avait brusquement l’impression de vivre à Venise. Cette dernière avait sombré corps et bien à ce qu’on racontait, fournissant aux enfants du ghetto des histoires à se raconter le soir avant de s’endormir. Lex ne croyait plus aux histoires. Il savait que le monde était pire encore ailleurs, et que rêver ne servait à rien. Tamara le traitait de cynique à tout bout de champs, mais Lex s’en moquait. Il poussa la porte en métal usé, rongé par les années, qui émit un grincement sinistre avant de pénétrer dans ce hall sombre.
Un sol en marbre noir, des murs gris, de hautes colonnes, un plafond à une distance ahurissante, c’était un de ces immeubles à l’architecture empreinte des années 1940, il y a plus de cent ans. Les lieux avaient une certaine classe il fallait bien l’avouer. Si on donnait un bon coup de nettoyage ça ressemblerait sans doute à un hall de gare comme on en a à Londres ou à Glasgow. Mais la saleté était le cadet des soucis des propriétaires des lieux. Les deux portes du fond était gardé par des hommes en costume noir, chemise noir, et leur nuque couverte de tatouage indiquait leur statut, hommes de main. Il fallait montrer sa carte de membre, un tatouage particulier en forme de serpend se mordant la queue, afin de passer l’une des deux portes. A gauche, le casino, les tables de jeu, toutes illégales bien sûr, régit par le syndicat du crime, à droite, le club, un endroit où tout était permit ou presque, du sexe, des jeux d’argent, de la drogue, qu’importe.
Lex fréquentait les lieux depuis quelques années maintenant. Il était l’un de ces membres assidus mais s’il venait ici, fréquentant les tables de jeu comme si c’était chez lui, c’était pour gagner sa croûte. Il faisait parti de ces jeunes qui arnaquaient de gros poissons venus blanchir ou dépenser leur argent, lui ramassait leur pognon qu’il soit propre ou sale. S’il était en veine, il pouvait gagner pas mal d’argent. En déveine, il pouvait se prendre quelques coups.
Ce soir là, Lex avait bien l’intention de gagner sa croûte. Mais il perdit plusieurs manches d’affilées, et quand il pu récupérer, il eut la maladresse de révéler son jeu, sa manipulation. Lex finit sur le trottoir, le visage en sang.
Des gouttes de sang perlait devant ses yeux alors qu’il se tenait le ventre en gémissant de douleur lorsqu’il entendit un crissement de pneu. Ici il n’était pas rare qu’on soit témoin d’un règlement de compte, d’un meurtre, d’un vol qui finissait mal ou même d’une fusillade, mais ce qu’il vit était inhabituel. Une voiture roulant à toute allure couverte de trou de balle s’enfonça dans l’enceinte d’un mur. Un grincement de métal horrible se fit entendre alors qu’un nuage de fumée s’échappait du véhicule. C’était une chance qu’il n’ai pas explosé d’ailleurs.
Lentement, Lex s’approcha du véhicule fumant. La portière du conducteur était enfoncée, mais la vitre brisée laissait entrevoir un corps, une main pendait lamentablement alors que du sang s’écoulait le long de cette main. D’accord, Lex avait déjà laissé des gens crevé sous ses yeux, mais quelque chose en lui avait su que sa vie aurait été en danger s’il les avait aidé. Là tout lui indiquait que ce type allait claquer mais rien ne prouvait qu’il méritait de mourir. Aussi il regarda autour de lui. Rien aucun poursuivant n’arrivant pour achever ce mec. Alors il tira sur le métal jusqu’à ce qu’il cède et extirpât l’homme de sa voiture.

Observant les lumières de la ville, c’était à croire que Edimbourg ne s’éteignait jamais, il finit par détourner son regard des hauts immeubles qui avaient poussés comme des champignons, de pierre et d’acier semblait la devise.
A l’époque, en 2016, on pensait que la ville allait devenir une prometteuse capitale, l’Ecosse était sur le point d’obtenir son indépendance, et tout le centre ville avait été refait à neuf. Un plan audacieux avait permit d’allier ancien et moderne, et on avait simplement élevé les étages, augmenté les anciens immeubles. La ville était magnifique ainsi. Des poutrelles d’aciers permettait de maintenir toute la structure. On avait surmonté les plus hauts immeubles de sculptures d’anges. Certains avaient appelé ça le vieux New York, ou l’envol de l’ange.
Aujourd’hui, Edimbourg n’était qu’une cité parmi tant d’autres. Ses rêves en l’avenir s’étaient effondrés. Ses désirs, ses ambitions, n’étaient désormais plus que d’éviter la chute, d’éviter la noyage, alors elle survivait comme elle pouvait, faisant des efforts désespérés pour se maintenir hors de l’eau. Et lui aussi. Lex avait parfois l’impression que lui et la ville étaient si proche. Il poussa un petit soupir en s’écartant de la fenêtre, pour s’effondrer dans un fauteuil.
Sa main vint frotter son front dans un geste plein de lassitude sans nul doute étonnant pour un jeune homme d’à peine vingt ans. Il soupira en laissant tomber sa main. Son regard bascula sur la silhouette assoupie dans le canapé. Pourquoi avait-il sauvé cet homme ? Pourquoi avait-il amené ce parfait inconnu au corps abîmé, ensanglanté, chez lui ? C’était très risqué comme opération. Lex était qu’un petit poisson, personne ne s’occupe de lui, parce qu’il n’avait aucune valeur, et c’était très bien ainsi. Mais en agissant ainsi, en sauvant cet homme, il mettait sa vie en danger. Et brutalement il prit conscience que si cela s’avérait sans doute dangereux cela lui semblait également très excitant. Sa vie était d’une routine effarante depuis qu’il était ici, depuis qu’il était installé.
L’homme finit par ouvrir un œil. Cette action lui sembla douloureuse du point de vue où il était. Les traits de l’inconnu tressautèrent alors qu’une grimace se dessina puis un gémissement douloureux s’échappa de ses lèvres. Lex n’en doutait pas un instant, cet homme avait sans nul doute de nombreuses blessures bien qu’il devait avouer qu’il l’estimait chanceux. Il avait survécu à cet accident, et sans doute a autre chose avant. L’inconnu se releva en grimaçant de douleur, et ouvrit des yeux surpris. Il détailla les lieux en revue.
Ne gagnant pas grand chose, Lex vivait dans un petit appartement délabré. Les fissures s’accumulaient sur les murs, et il soupçonnait des cafards de s’être installé dans sa minuscule cuisine. L’inconnu venait peut-être de la citadelle, songea soudainement Lex. Il le supposa rien qu’au regard que l’inconnu portait sur le minable appartement, il y avait comme de la déception et du mépris dans ce regard. Comme si l’inconnu avait vécu dans le plus grand luxe et raffinement.
« Qui… où suis-je ? » demanda l’inconnu.
Lex sourit amusé. « Je m’appelle Lex, et vous êtes chez moi. » Il sourit un peu plus en regardant l’inconnu s’asseoir en se massant les côtes. « Vous avez eu un accident, je vous ai sorti de votre voiture. » lui indiqua-t-il mais il doutait que l’inconnu soit au proie à une amnésie.
« Où sommes nous exactement ? » demanda l’inconnu avec un regard qui semblait détaillé en détail les lieux. Lex sentait de la nervosité et de l’inquiétude chez son invité. Ce dernier n’était peut-être pas sans reproche.
« Dans High Street. » répondit Lex d’un air paisible.
Le jeune homme détaillait à présent son invité. Un torse puissant et musclé, un corps qui a été sculpté, une mâchoire carrée lui donnant un air volontaire, des yeux clairs, et vifs, des traits nobles, c’était plutôt le genre de personne à qui son physique peu commun lui donne un certain avantage, cumulé à cela un charme indéniable, l’inconnu devait plaire aux dames et convaincre facilement les hommes de le suivre. Même avec son expression perdue, ses yeux affichant un léger désespoir, une vive inquiétude, même avec le petit mouvement régulier de sa mâchoire comme s’il grinçait des dents, même avec tout cela il demeurait sexy. Lex fut jaloux de l’homme.
Lui passait pour le petit imbécile. Les filles le regardait de haut, et les hommes se montraient toujours légèrement condécendant avec lui. Comme s’il était encore trop jeune pour que son avis compte. Lex détestait ça. Il avait hâte d’être plus vieux.
L’inconnu lui lança un regard plein d’interrogation puis se leva doucement. Il fit quelques pas, s’arrêtant, nerveusement, puis il s’approcha de la fenêtre. Se plaquant contre le mur, il souleva le rideau de telle manière à ce qu’on ne puisse voir son visage.
« Vous êtiez poursuivit, n’est-ce pas ? » demanda Lex à présent convaincu que l’inconnu fuyait quelque chose ou quelqu’un. Ici, il n’y avait pas grand monde qui n’eut rien à se reprocher. Pour survivre, il vous fallait abandonner votre morale et votre éthique. Il n’y avait donc aucun jugement de sa voix, plutôt de la curiosité.
L’inconnu n’ouvrit pas la bouche, n’émit aucun son en réponse, il se contenta de plonger ses prunelles dans celles de Lex assez longtemps. Le jeune homme lu la réponse, comme une évidence, cet homme ressemblait tellement à un animal traqué, mais quelque chose lui disait qu’il était dangereux.

Observant la capsule volé dans les airs quelques instants puis retomber dans un bruit métallique, Lex surveillait assez étroitement son invité. Ce n’était pas de la méfiance qui brûlait dans ses prunelles mais de la curiosité.
Avant d’arriver à Edimbourg, Lex avait passé sa vie dans la campagne anglaise. Sa famille vivait dans une petite ville du comté de Nottingham. Son père et sa mère travaillaient dans les usines Pinxit jusqu’à ce qu’elles ferment. Il avait six ans lorsque l’usine ferma. Sa vie avant semblait parfaite, du moins, comparé au reste de sa vie. Après la fermeture de l’usine, tout avait dérapé. Il avait fallu trouver de l’argent, et maman avait cru qu’elle pouvait intégré l’une de ces forces armées qui s’attaquent aux convois pour la citadelle. Papa quand à lui, acceptait n’importe quel boulot, bien souvent illégal et sous payé. Il se souvenait de son frère aîné commençant à travaille à 12ans. Et de lui, surveillant la maison armé jusqu’au dent, avec pour mission de protéger sa petite sœur. Ils avaient vécu dans la peur, toujours à courir après l’argent, à manger, de quoi se chauffer, priant pour survivre à l’hiver. Jusqu’à cette fameuse nuit. Non, il préférait ne pas y songer à nouveau.
Sa vie à Edimbourg était presque paisible. Excepté qu’il était seul. Peut-être qu’il avait seulement besoin d’une distraction. Son invité semblait tout prêt à lui en fournir une.
Enfin, s’il se mettait à parler.
C’était la deuxième bière qu’ils ouvraient, et pas un mot de la part de l’inconnu. A peine un vague merci murmuré du bout des lèvres, et quelques questions pratiques sur l’accident. Y avait-il eut des témoins ? Le véhicule était-il encore en état de marche ? Y avait-il une caméra de surveillance sur le lieu ? Mais rien de bien excitant n’était sorti de la bouche de son invité.
« Vous ne m’avez pas dit ce que vous fuyez. » fit Lex tentant une fois de plus de percer le mystère se tenant devant lui à jour.
« Je ne peux pas vous répondre, et vous savez pertinemment pourquoi. » répliqua l’inconnu d’un ton sec comme s’il s’adressait à un enfant demandant une requête impossible.
« Alors dites moi au moins d’où vous venez ! » demanda alors Lex en se juchant sur son bar américain, ses mains posées à plat sur la surface de travail, ses bras tendus, portant son corps en avant. Il savait bien que ce type là ne venait pas d’ici, ça se voyait comme le nez au milieu du visage.
« Je viens de la citadelle, vous êtes content ? » répondit exaspéré l’invité avec un haussement d’épaule. « Vous savez que le moindre renseignement que je vous fournirais sur moi-même pourrait vous être arraché par la torture ? »
Un criminel en fuite, un terroriste ou un doppelganger en fuite d’un camp de régression. Il n’y avait pas beaucoup de choix quand il était question de torture. Elle était autorisé en cas de danger de la société ou du gouvernement. La police n’existait plus ou presque ici, pas dans le ghetto. La seule police efficace était les Blade Runner qui ont pour mission de rechercher les doppelganger, et l’on voit parfois des agents de l’autorité ou de l’armée à la recherche d’un évadé. Et c’est tout. Le reste se règle à la prime.
« J’en es conscience. » répondit Lex d’une voix lente, et posée. Il n’avait pas l’intention de passer pour un idiot complètement inconscient, et savait que le ton de la voix avait son importance. « Mais ne me suis-je pas impliqué de manière irraisonnée rien qu’en vous sauvant la vie ? »
C’était intelligent, très intelligent de rappeler qu’il lui avait sauvé la vie. Une manière de lui rappeler qu’il lui en devait une. L’inconnu n’apprécia pas. Il grimaça avant de soudainement, dans un accès de colère aussi brusque que soudain, lancer sa bouteille de bière contre le mur où elle s’éclata. Lex sursauta devant un geste aussi brutal qu’inutile. Il avait grandit dans une famille où l’on peinait pour s’acheter la moindre chose, et gâcher ainsi de l’alcool aurait été très mal considéré chez lui.
L’inconnu baissa les yeux. « Excusez-moi. » murmura-t-il avant de s’avancer vers la fenêtre, et ne plus moufter. Lex n’obtient plus rien de lui et à vrai dire, n’osa pas insister. Son invité surprise pouvait se révéler plus dangereux qu’il ne l’aurait pensé. Il valait mieux pas trop le titiller.

16 OCTOBRE 2043
Lex ouvrit les yeux brusquement. Un cri avait résonné dans tout son appartement, il en était certain. Ses prunelles cherchèrent la lueur rouge de son antique réveil qui devait bien dater des années 90. 03h21. Super pensa-t-il en tentant de refermer ses yeux, et pressant sa main contre son front. Il n’aurai pas craché sur quelques heures de sommeil en plus. Il roula sur le côté, entraînant la couette avec lui. Alors qu’il cherchait le sommeil, un nouveau cri résonna.
Il jaugea durant quelques secondes ce cri. Etait-ce important qu’il se lève ? Y avait-il une réelle importance ? Pouvait-il vraiment aider en quoi que ce soit ? Il tira la couverture au-dessus de sa tête lorsque le cri résonna encore. Il poussa un lourd soupire en rejetant la couette.
Un brin agacé, il s’arrêta devant le canapé d’où jaillissait un pied nu hors d’une couverture. Celle-ci s’agita immédiatement. Son invité semblait secoué d’agitation. Il se releva enfin brusquement en hurlant, et alors que ses yeux s’ouvraient grand, un rayon rouge en jaillit. Lex eut tout juste le temps de s’aplatir au sol.
Il s’était jeté au sol en plaquant ses mains au-dessus de sa tête. En relevant le nez, il examina l’invité, cherchant à voir s’il risquait quelque chose. Mais son invité surprise avait plaqué sa main devant ses yeux, ses traits froncés. Lex poussa un soupire de soulagement, en tournant la tête, pour examiner les dégâts.
« Mais… » s’exclama Lex. « Qu’est-ce… »
« J’suis désolé. » murmura l’inconnu la main toujours plaquée sur ses yeux. « Je… »
« Vous avez manqué de me tuer, mais manque de chance vous m’avez raté ! » plaisanta Lex en s’approchant de son invité, et tapotant son épaule avant de s’asseoir à côté de lui. « Vous êtes un mutant, hein ? »
L’inconnu ne répondit rien, il baissa simplement la tête, gardant sa main sur ses yeux. « Vous auriez une paire de lunette de soleil ? » demanda-t-il simplement.
Lex était perplexe mais il devait admettre qu’il connaissait pas mal de mutants, et beaucoup maîtrisent leurs déchirures, au point qu’on ne dirait pas qu’ils sont des mutants, ou le temps qu’on le réalise, ils étaient déjà loin. Il lâcha un bien sûr en se levant pour aller chercher la fameuse paire de lunette. En revenant il fut presque surpris de voir son invité encore ici. En fait, tout cela semblait tellement surréaliste. Son monde s’agitait uniquement devant les tables de jeu. Et soudainement, il se trouvait perdu avec un parfait inconnu sûrement recherché par les Blades Runners qui avait des lasers à la place des yeux, soudainement.
Revenant avec les lunettes à la main, il les glissa dans la main droite de son inconnu qui les saisit délicatement avant de les porter à ses yeux. Il semblait douter de la solidité du stratègme. Lex lui, méfiant, se tenait un peu à l’écart. L’inconnu enfila les lunettes mais n’ouvrit pas les paupières.
« Les lasers sont encore là ? » demanda-t-il tout en se sentant stupide à l’instant où la question franchit ses lèvres.
L’inconnu tourna la tête vers lui. « Je crois, je vais garder mes paupières fermées. »
Lex se laissa tomber dans le canapé, juste à côté de son invité. « Et ça vous arrive souvent ? » Il était quelque chose comme trois heure du mat et il discutait sur son canapé avec un mutant planqué chez lui, soit il était devenu complètement suicidaire soit il y avait quelque chose qui ne tournait carrément pas rond.
« A chaque fois que mes émotions jouent au yoyo. » répondit l’inconnu. « Je suis désolé pour… enfin j’ignore ce que j’ai détruit mais j’en suis désolé. »
Lex observa le cadre tombé au sol et le trou dans son mur. « Ce n’est rien, il fallait que je change la déco de toute manière. »

18 OCTOBRE 2043
Lex observa son invité qui lui-même observait à la fenêtre. En toute sincérité, l’inconnu aurait sans nul doute avoir déjà quitté les lieux depuis deux jours. Il en avait manifesté l’envie dès le lendemain du sauvetage, mais Lex avait menti, disant que le quartier était rempli de Blade Runner à la recherche d’un type, ce qui bien sûr avait rendu son invité très nerveux. Lex soupçonnait que son mensonge ne soit pas si loin de la vérité. Il fit remarqué que si l’homme s’aventurait dehors, il risquait de se faire découvrir et qu’on remonte facilement jusqu’à lui, alors il valait mieux rester planqué pour le moment. Un mensonge audacieux mais dont le but échappait à son inventeur. Lex ignorait pourquoi il avait menti ainsi, pourquoi il désirait tant garder son inconnu chez lui.
Un inconnu dont il ne savait toujours rien, si ce n’était qu’il faisait d’horribles cauchemars, qu’il avait des rayons lasers qui sortaient de ses yeux, et qu’il devait être un mutant recherché par les Blade Runner, sans doute s’était-il fait enlever sa puce, ah, si, il venait de la citadelle.
Bien sûr, il était curieux, dévoré par la curiosité, cependant son invité mystère était très peu bavard et il était vraiment difficile d’engager la conversation quand le type en face de vous se contente de simple ‘humf’ comme réponse à la moindre de vos questions.
« Vous savez que j’ignore toujours votre nom ? » fit remarqué Lex.
Ce dernier était appuyé contre le mur de sa cuisine alors que dans une poelle frémissait un mélange de céréales avec un peu de lard pour parfumé le goût. Il gagnait suffisamment sa vie pour avoir un bout de viande par jour, ce qui était le grand luxe ici.
« Je m’appelle Killian. » répondit l’inconnu en se tournant vers Lex. « C’est tout ce que vous voulez savoir ? » ajouta-t-il avec un petit sourire amusé.
Il y avait quelque chose d’un peu dérangeant dans ces prunelles qui fixaient Lex quelque soit son mouvement. Le jeune homme émit un petit rire nerveux qui eut pour effet de le détendre durant quelques instants, alors qu’il se frottait l’arrière du crâne. C’était tout simplement gênant. Killian puisqu’il s’appelait ainsi le fixait si froidement, qu’il se demanda si son nouvel ami était quelqu’un de bien.
« Euh… je me demandais, ce sont des Blades Runner qui vous poursuivaient lors de l’accident ? »
Killian referma le rideaux d’un geste méticuleux et s’avança dans la pièce. Il observait autour de lui, ses pas étaient lents mais assurés. Un frisson glacé parcourut le jeune homme. Son invité devenait de plus en plus inquiétant. « S’en était, je crois. » répondit-il d’une voix calme et posée. L’homme tourna lentement sa tête vers Lex qui eut un immense sourire nerveux avant de faire trois pas sur le côté.
Le regard que lui adressait Killian avait quelque chose de terriblement gênant et inquiétant en même temps. « Je vous fais si peur que cela ? » demanda ce dernier en souriant.
« Ce n’est pas ça… enfin… si, un petit peu. » répondit Lex en passant sa main dans ses cheveux. « Et… euh… pourquoi vous poursuivaient-ils ? » continua-t-il non sans une certaine crainte.
Killian porta la main à ses yeux, ceux-ci étaient totalement normaux mais Lex avait vu ce qu’il pouvait se produire, lorsque ses yeux devenaient deux rayons laser puissant et rien d’autre. « J’ai été catégorisé comme régressif et dangereux. » Il poussa un petit soupire. « J’étais quelqu’un d’important avant que cette malédiction n’apparaisse, avant que je ne devienne un monstre j’étais quelqu’un d’admiré et respecté. » Il secoua la tête. « Je me suis enfuis. »
La bouche entrouverte de surprise, Lex devait avouer qu’il se sentait stupide d’avoir pratiquement chié dans son froc alors que ce type avait tout simplement tout perdu. Pas étonnant qu’il ait préféré gardé le silence, qu’il ait envie de rester dans l’obscurité.
« Je ne resterais pas longtemps ici. Dès que j’ai une occasion, je m’en vais. »
Lex se sentait vraiment idiot à présent. Il accrocha le bras de Killian, refermant ses doigts autour du poignet de son invité, ignorant le léger frisson que ce contact lui procura. « Vous savez, vous n’êtes pas seul. » lâcha-t-il à brûle pourpoint. « Il y a plein de doppelganger au ghetto, qui essaient de leur échapper. » Il buta sur les mots, sa langue fourcha, il ouvrit puis referma la bouche. Il se sentait complètement idiot. « Je veux dire, qu’ils peuvent peut-être vous aider. »
Killian secoua la tête, de gauche à droite. « Je doute que qui que ce soit puisse m’aider. » Il releva le nez. « Je ne suis pas le genre d’homme qu’on laisse en vie. Ils finiront par me retrouver, ce n’est qu’une question de temps. »
Secouant la tête, Lex se sentait investi d’une force optimiste. « Ce n’est pas leur territoire ici. Le ghetto n’appartient qu’à ceux qui y vivent. Et quand bien même ils ont tous les pouvoirs, c’est un véritable dédale et s’ils venaient à s’approcher de vous, il vous restera encore les sous-sols et la résistance. Croyez-moi, si vous survivez ici, vous leur échapperez. »

23 OCTOBRE 2043
Un léger frisson parcouru le joueur de poker alors qu’il observait à la jumelle la rue en dessous de lui. Le docteur Thomas sortait de son cabinet en discutant avec un cyborg, c’est comme ça qu’on appelait les améliorés ici, et lorsqu’ils étaient en sale état, qu’ils mendiaient pour obtenir leur dose évitant le rejet de leur amélioration, certains les appelaient les pauvres types. Lex sourit en voyant le docteur tapoter l’épaule de son client. Il amassait des sommes intéressante en travaillant pour la mafia, mais ce cher docteur n’était pas antipathique, il pouvait opéré à l’œil si vous en aviez absolument besoin. Il n’était pas du genre à vous laisser crever la gueule dans le caniveau. Plus loin, il y avait la vieille harpie, elle avait plus de soixante dix ans et répétait à qui le voulait quelle merveille était le monde avant le crack. Personne ne l’aimait. Et puis il y avait les enfants des rues, le gang composé d’enfant de 5 à 10ans, qui écumait les rues, mendiant, volant, ils dépendait d’un adulte qui sans doute devait leur voler leur argent dûment gagné. Mais pas la moindre trace des Blade Runner.
A midi précise, un homme entra dans la ruelle, vêtu d’un pardessus et d’un feutre, il traversa la cour pour frapper à la porte du docteur. Ce dernier lui ouvrit et l’homme entra. Lex compta mentalement jusqu’à vingt, puis il ouvrit la fenêtre et fit un signe de la main qui semblait chaleureux, comme un salut. A ce moment là, Killian jaillit de la porte cochère. Il portait une veste d’ouvrier sur les épaules, et une vieille casquette bleue usée jusqu’à la corde enfoncée sur ses oreilles. Il marchait d’un pas pressé mais sans courir. Lex sourit en voyant son invité sortir de la ruelle et prendre à gauche. Le plan semblait fonctionner à merveille. Il referma sa fenêtre en espérant ne plus jamais voir de Blade Runner dans son immeuble.
En refermant sa fenêtre, Lex se demanda comment allait se débrouiller son invité seul dans le ghetto. Killian n’avait guère été plus bavard. Il avait posé des questions pratiques sur la vie dans le ghetto et les zones où les Blades Runners étaient susceptibles de le rechercher. Ensuite, ils avaient mis le plan en marche. Lex devait avouer qu’il avait encore de nombreuses questions et savoir que son nouvel ami avait vécu à la citadelle animait son cœur plus encore, affirmait une nouvelle fois ses interrogations ainsi que ses espoirs. En refermant son rideau, il admit qu’il avait envié Killian un bref instant. Vivre à la citadelle, cela devait être merveilleux, absolument extraordinaire ! Mais il n’y avait plus eu de moment où Killian sembla disposé à répondre à des questions. Il affirma simplement que les murs des maisons à la citadelle n’était nullement fait d’or et d’argent mais d’un béton de qualité.
Soupirant, Lex se demanda s’il allait revoir son ami. Il espéra que ce dernier s’en sorte.

26 JUIN 2044
Bien qu’il ne s’aventurait que très rarement jusqu’aux Docks dont la réputation n’était plus à faire, Lex devait admettre que les lieux ne manquaient ni d’animation ni d’alcool. Il avait rarement croisé autant de bar, de pub, d’auberge, et de club ouvert à cette heure-ci sans qu’un grillage masque la vue. Ici tout était luminueux et ouvert sur l’extérieur. Les vapeurs s’échappaient des bars autant que des bateaux et la vie grouillait ici. La moitié des personnes qu’il croisait étaient des hommes, tatoués, musclés, bâti comme des monstres. Il dégluti légèrement lorsque l’un de ces mastodontes le frôla en passant.
Il finit par pénétrer dans l’entrepôt dont on lui avait parlé. A l’intérieur, une arène entourée d’un épais grillage, et autour une masse de personnes, hurlant, agitant des billets et des tickets, parlant fort, riant plus fort encore. On lui avait parlé d’un combattant particulièrement coriace aux yeux flamboyant. Il avait presque bondit en entendant cela. Killian. Il était pratiquement certain de le trouver ici. C’était en effet une cachette parfaite même si tout le monde savait qu’aucun combattant ici n’était un humain normal et banal. Tous des améliorés, des mutants, et autre excentricité, des drogués aussi. Pas un normal. Et cela ne choquait personne au fond. Il fallait être dingue pour affronter un amélioré ou un mutant.
Sa bière à la main, Lex avait le nez presque collé au grillage. Il ignorait les hurlements d’excitation autour de lui, comme les mouvements qu’il sentait derrière lui, la seule chose qui captait son regard et son attention était le combat devant ses yeux. A sa gauche, quatre-vingt kilo de muscles, un amélioré, le bras droit en métal sombre d’où jaillissait de la lumière, la main gauche crépitait quand à elle d’électricité sans doute dû à une plasmide, les deux jambes étaient métalliques. Il songea alors aux histoires qu’il avait entendu, à ces types qui passaient leur vie dans une arène et afin de pouvoir combattre, ils s’amélioraient sans cesse. De nouveaux bras, de nouveaux plasmides, et ajoutez de nouvelles améliorations à chaque fois, la plupart du temps piratées. A sa droite, Killian qui n’avait pas encore fait jaillir ses rayons laser. Il se contentait d’esquiver les coups de son adversaire. Lex devait avouer que Killian était rapide. Il savait se battre. Cela se voyait rien qu’à ses mouvements de jambes, à son regard pénétrant, à l’expression concentrée sur son visage, il cherchait les points faibles de son adversaire.
Ce dernier chargea son bras en électricité, cela crépitait dans tous les sens. Killian demeura immobile, ses lèvres serrées à en devenir blanche. Son adversaire hurla en lançant sa décharge. Lex n’avait jamais utilisé de Plasmide, mais à ce qu’on lui avait raconté c’était douloureux. Killian esquiva le coup. Il sauta littéralement sur le côté, se plaquant au sol, il roula sur lui-même pratiquement aussitôt avant de se relever à moitié, accroupis mais prêt à bondir, il jaillit sur son adversaire, et brusquement, il le mordit à la nuque. Son adversaire hurla de douleur alors que sa main crépitait de plus en plus, et finalement un arc électrique en jaillit, Killian roula sur le côté pour esquiver, et bondissant sur ses jambes, donna un coup de pied pour mettre au sol son adversaire. Calmement il s’approcha de lui pour le plaquer au sol. Son adversaire se défendit. Il donna des secousses pour se débarrasser de lui. Killian tient bon quelques minutes avant de gicler. Il frappa le mur et glissa le long du grillage avant de glisser sur le sol. Lex avait les lèvres entrouvertes, presque déçu.
Son adversaire se remettait sur pied et Killian ne bougeait pas. Lex avait envie de hurler : « réveille-toi » à son ami. L’amélioré saisit Killian par la nuque et le souleva avant de le plaquer contre le mur en riant. Lex accrocha ses doigts autour du grillage qu’il serra. Bat-toi. Il observait Killian agité en tout sens et ne cillant même pas. Son adversaire finit par le lâcher en riant. Il se tourna vers la foule, tout prêt à recevoir les applaudissement. Derrière lui, Killian bougea doucement. Il se relevait, et ce simple geste semblait douloureux. Mais il y avait quelque chose qui émanait de lui. Un rougeoment, et comme un sifflement dans l’air. Ses paupières étaient closes. Il dirigea son visage vers son ennemi. « Attention ! » hurla quelqu’un dans la foule. Mais c’était trop tard. Killian ouvrit doucement ses prunelles. Deux rayons lasers jaillirent de ses yeux. Il avait visé trop à gauche, et le laser commença à ronger le grillage lorsqu’il dévira sur sa cible. Celui-ci hurla lorsque le laser le frappa.
Les combats ne sont pas sensé être à mort, même si il en existe qui le sont. Mais s’il y a un mort, tout le monde est content, le public parce qu’il a reçu sa dose de chair fraîche, de sang et de mort, le proprio de l’arène parce que cela fera du bruit. Il n’y a pas la moindre autorité ici mise à part celles des mafias, triades et autres organisations criminelles. En ce moment c’est le syndicat du crime, mais demain cela sera sans doute un autre groupe.

Lex dû attendre une bonne demi heure avant de pouvoir parler à son ami. Vissiblement celui-ci avait son petit succès. Ses fans aimaient qu’il tue avec ses yeux, et ce soir, il ne les avait pas déçu. Killian sorti de son cercle de fan finalement, et Lex s’approcha de lui, un sourire aux lèvres, mais un sourire léger, ce qu’il avait vu était excitant mais moralement assez répréhensible. « Félicitation pour ta victoire. » fit Lex en guise d’introduction.
Killian sembla étonné durant un bref instant de le voir ici, il sourit en baissant les yeux, défaisant les bandages sur ses mains. « Merci. » répondit-il d’une voix qui semblait amusée. « Que fais-tu ici ? » demanda-t-il sans cesser de défaire ses bandages et de regarder autour de lui.
« J’ai entendu parlé de tes exploits alors j’ai voulu voir ça de mes propres yeux. » répondit Lex d’une voix enjouée malgré le léger frisson malsain qui le parcourait. Il ressentait toujours la même gêne, et la même peur, qui était mêlée à de l’excitation, dû uniquement à la présence de Killian. Il y avait quelque chose qui émanait de lui. Mais Lex ignorait quoi exactement.
« Merde, je suis si connu que ça ? » cela ressemblait à de la véritable inquiétude et non à une plaisanterie.
« Ecoute, je suis juste content de te revoir. » répliqua Lex. « Je savais pas si tu t’en étais sortis. »
Killian arrêta de s’occuper de ses bandages et planta ses prunelles dans celle de son jeune ami. Il le détailla quelques instants du regard, comme s’il l’inspectait, avant de sourire amusé, mais il y avait quelque chose comme un léger mépris, une moquerie dans ses prunelles. « Maintenant que tu sais que je suis en vie, rentre chez toi Lex. Ce monde là n’est pas pour toi. »
Lex secoua la tête indigné. « Dis donc, c’est le citadien qui me dit ça ?! » s’exclama le jeune homme. « Qui t’a sorti de ta putain de bagnole à la con ? qui t’a permis de t’en sortir, hein ? »
La main de Killian s’empara du poignet de Lex qui semblait furieux. Mais lorsqu’il croisa le regard froid et dur de son ami, il dégluti péniblement. « Tu ne sais pas à quoi tu t’exposes, tu ne sais pas jusqu’où ta curiosité et ton besoin d’ami risque de t’emmener. Tu ne m’as sauvé uniquement par bonté d’âme, et parce aussi, tu t’ennuis, tu te sens seul, si seul, loin de ta famille et des tiens. Cette ville là, c’est pas chez toi. Ca se sent. Tu t’y es peut-être fait un nid, tu y a une petite vie tranquille, mais tu t’ennuis profondément. »
Lex recula d’un pas, ses yeux reflétaient à la fois de la peur, de l’indignation, de la colère, et de la douleur. Chaque mot prononcé par Killian était d’autant plus douloureux que c’était vrai. Il se sentait affreusement seul. Et Killian était son seul et unique ami.
Ce dernier le lâcha en le repoussant sans ménagement, puis tourna les talons.

Ravaler sa fierté n’est jamais quelque chose de plaisant, surtout lorsqu’on vient de vous planter un poignard en plein dans votre cœur. Ce n’était pas exactement ce que venait de faire le doppelganger vainqueur, mais pour Lex, c’était ce qu’il avait ressenti. Observer son ami s’éloigner, lui tournant le dos, avait quelque chose d’excessivement douloureux. Il ferma les yeux pour laisser couler une larme. Puis il secoua la tête. Pourquoi devait-il accepter cela ? Il avait suffisamment goûter à un petit train de vie tranquille, et il se sentait tellement chanceux. Il avait tourné le dos au passé, oublié sa famille et la manière dont ils lui avaient été arraché, il ignorait qu’il aurait pu faire cela, ressentir tout cela. Mais à cet instant, c’était la culpabilité qui le rongeait.
Il aurait dû chercher à les venger, il aurait dû continuer le combat plutôt que capituler, fuir, et s’installer ici, mener cette vie, oublié son passé, oublié d’où il venait. Peut-être que l’arrivée de Killian était un signe du destin.
Lex passa sa main devant ses yeux pour sécher ses larmes et s’avança vers son ami, il se racla la gorge ce qui suffit pour faire se retourner Killian, qui haussa un sourcil, comme s’il doutait de la vaillance du geste. « Je comptes pas m’en aller. J’ai passé une bonne partie de ma vie à fuir, et l’autre a tenté d’oublier le passé. Tu as raison, ma vie est paisible, installée, et je m’y ennuis. Peut-être que je t’ai aidé parce que je m’ennuyais, ou parce que j’aurais aimé que quelqu’un m’aide. Je t’ai dit que tu n’étais pas seul, mais à ce moment là, j’ai menti. Je t’ai parlé de mutants, d’organisations, la vérité c’est que tu m’as moi. » Il ferma la bouche, déglutit, attendant la réponse de son ami non sans une certaine nervosité.
« D’accord. » répondit simplement Killian.
Le jeune homme lança un regard étonné, une interrogation dans les prunelles brillait. « D’accord ? Simplement d’accord ? » Il voulait une vraie réponse. C’était sans doute stupide, et immature mais il en avait besoin.
« J’acceptes ton aide. »

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux assis au bord de l’eau, sur le quai d’embarquement n°2, observant la mer grise et agitée par les vents qui tournoyaient. Les nuages gris englobait une Lune malade.
« Je recherche ma sœur. » lâcha Killian. Les yeux de Lex s’ouvrirent de surprise, il ne s’attendait pas à ce que son ami se confie, ni aujourd’hui ni demain, il n’espérait pas un jour être capable de percer le mystère entourant son ami. « Elle doit avoir 28ans. Et c’est une doppelganger. » continua-t-il.
Lex déglutit doucement, comme s’il craignait que le son produit par sa gorge ne fasse peur à son ami ou ne brise cet instant.
« La dernière fois que je l’ai vu, elle avait 8ans, et sa déchirure venait tout juste d’apparaître. » Il poussa un soupire. « Papa et maman ont su, intiment, que si quelqu’un apprenait, ils perdraient leur fille. Alors on a commencé à vivre caché. J’étais déjà un adolescent, et je détestais ça. J’ai tout fait pour m’échapper. Leur échapper. Et ça a marché. J’ai été récupéré par un programme de l’état, ils voulaient créer une section spéciale des forces de police. C’était quelque chose d’expérimental. J’aurais du recevoir des améliorations et leurs plasmides, mais mon esprit devait les intéresser plus encore. Je suis passé de l’autre côté de la vitre. » Il sourit un instant, d’un sourire sans joie. « J’ai fait des choses, des choses que je n’aurais pas dû faire. J’ai vu des choses… A un moment donné, j’ai exécuté une expérience sur moi-même, tant cela me semblait important. Je ne savais plus ce que je faisais. La seule chose qui important c’était le prochain contrat, c’était de remporté le meilleur contrat. » Il eut un petit rire nerveux. Puis il repris son récit. « Jusqu’à ce qu’apparaisse cette fichue déchirure. »
Poussant un soupire, relâchant son souffle, Lex observait Killian avec de grands yeux. « Et que s’est-il passé ensuite ? »
Killian sourit, mais c’était un sourire cynique. « Que crois-tu qu’il s’est passé ? J’ai découvert le truc avec mes yeux au laboratoire. Bien sûr tout est sous vidéo surveillance. L’armée aurait sans doute apprécié d’avoir un soldat avec ces capacités, à condition qu’elles viennent d’un appareil et non d’une mutation. Quoi qu’il en soit, j’ai été emmené par des Blades Runners. J’ai la certitude que j’étais en partance pour un camp de regression parce qu’on m’a placé en cellule intermédiaire, et je devais partir pour le camp de régression de Edimbourg. Je me suis enfuis au moment du transfert. »
« Et maintenant tu recherches ta sœur ? Ici ? » demanda Lex toujours aussi étonné.
Son ami hocha la tête. « Elle doit être ici, sinon, je saurais pas où la chercher. Nous avions une maison ici, à Leith. Je doutes que mes parents soient restés à la citadelle, pas avec les nouvelles lois. »
Sa question semblait stupide, en fait, terriblement stupide, mais il la posa tout de même : « Mais, euh… pourquoi la recherches tu ? »
Killian se tourna vers Lex et planta ses prunelles dans les siennes. « Parce que s’il y avait la moindre chance pour que les tiens soient encore en vie, tu ne ferais pas tout pour les retrouver ? »

EDEN MEMORIES.
Bonjour à vous, qui avez eu le courage de lire ma fiche jusqu’au bout. J’admet, elle est longue, mais je voulais retracé un moment important dans la vie de Killian et retranscrire son arrivée à Edimbourg, le tout en me montrant le plus réaliste possible tenant compte du caractère du loustic. Sinon, que dire, j’ai hâte de jouer mon petit mutant traumatisé, je suis pas encore certaine de garder cet avatar par contre, en fait je comptes le faire un peu plus vieux… Bon voilà je m’arrête là, parce que je suis très très bavarde.
icon ; rolliraserin.
Ce qui est créer par l'esprit est plus vivant que la matière; Killian Ps74

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