Âge: 32 ans Origines: Écossaises Occupation: Chasseuse de primes reconvertie en blade runner Orientation sexuelle: Pansexuelle, polyamoureuse, si elle ose dire Statut civil: Célibataire Clan: Blade runner Traits de caractère: Tenace, fausse casse-cou, un brin méthodique, colérique, vulgaire, insolente, arriviste, démerdarde, grande gueule, je-m'en-foutiste, corruptible, partial, égoïste, ingrate, fière, méprisante, efficace, salace, étrangement sexiste, butée, un peu parano.  Groupe: Améliorés.

Quels sont les points forts de votre personnage: Viondra est sans foi ni lois, en plus de posséder une conscience qui s'absout d'absolument n'importe quoi. Autant dire que niveau éthique, les barrières qu'elle s'impose sont proches du néant : elle sait ce qu'elle a à faire, et le fait sans concessions, aucunes. Cette détermination morbide, elle la doit en partie à sa solitude. Ceux qui n'ont rien à perdre sont les plus dangereux. Et Viondra n'a rien à perdre, pas même son jumeau, qu'elle considère déjà comme perdu.
Et ses faiblesses ? Elle est d'une arrogance naturelle, a une fierté tellement mal placée qu'il suffit de se jouer un peu de son égo pour lui faire faire des choix inconsidérés. Elle est également pourvue d'une mauvaise foi légendaire qui la poussera à appuyer lesdits choix inconsidérés quoi qu'il arrive, peu importe à quel point ils peuvent être malsains ou nuisibles. Elle est tellement bornée que ça la rend névrosée et plutôt imbuvable, deux traits qui ont tendance à l'isoler des autres pour finalement la rendre un peu paranoïaque sur les bords.
A-t-il été amélioré ? Ses tatouages sont en réalité électroniques. L'encre émet des ondes spéciales qui fonctionnent sur la même fréquence que son BLUB, et permet, entre autres, de déterminer toutes ses constantes physiologiques (et donc potentiellement d'éviter un arrêt cardiaque ou une anémie, par exemple). Puisqu'ils lui recouvrent tout le corps, à l'instar d'une combinaison à capteurs, ses tatouages permettent aussi de lire et enregistrer ses mouvements, qu'elle pourra à loisir revoir à travers son BLUB. Néanmoins, ce savant mélange de diodes, de transducteurs et d'encre électronique a la sale réputation de ronger la peau (et parfois même ce qu'il y a en dessous) une fois sur trois. Viondra a a quand même pris le risque, notamment à cause de ses problèmes cardiaques. Histoire de prévoir les futures défaillances et autres gênes durant ses enquêtes. Malheureusement, le processus lui a rongé le bras droit. Si son avant-bras n'a été touché qu'en surface, sa main, elle, a été complètement bouffée. Ce qui explique un implant HansMas qu'elle ne s'est pas gênée pour faire passer en commission chez les blade runners. Tous frais payés. Il est calibré pour le tatouage, pour qu'elle puisse restaurer les siens en cas de problèmes mineurs.
Est-il familier avec la Matrice ? Viondra déteste la Matrice pour des raisons purement égoïstes. Elle ne veut pas que les gens bénéficient d'un "paradis", se réfugient dans un monde fictif mais meilleur. C'est trop facile. A ce compte là, elle aurait aussi bien fait de rester une moins que rien et de pourrir dans le ghetto. Elle pense notamment que si les gens mettaient autant d'heures et de volonté à améliorer leur vie réelle qu'à façonner ce monde bidon, ils seraient beaucoup mieux lotis. Et pour de vrai, en plus. Viondra possède néanmoins un avatar qui lui ressemble trait pour trait, boulot oblige : après tout, la Matrice est une source d'informations inépuisable.
Suivrait-il des rumeurs ? Non. Qu'on soit clair, Viondra s'en contre-carre le coquillard. Les gens peuvent se foutre leurs avis et leurs racontars là où elle pense (et elle le pense très fort). D'ailleurs, ceux qui circulent sur elle sont peu reluisants, et elle le sait. Mais professionnellement parlant, les ouï-dires restent parfois les seules pistes à exploiter. Il n'y a pas de fumée sans feu. Alors elle laisse traîner ses oreilles. Et ça s'arrête là. Aucun jugement, aucune conclusion hâtive.
Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ? Elle les conchie cordialement, eux et leurs causes utopiques à trois francs six sous. Ils étaient où hein, quand elle crevait sous les ponts ? Nulle part, on est d'accord. Ce n'est qu'une écharde dans le petit doigt de pied de Pinxit. Cette dernière s'en débarrassera bien assez tôt. Et Viondra l'y aidera volontiers. Chacun pour son cul, dieu pour personne.

20 novembre 2012 Naissance des jumeaux Schneider, la famille ne roule pas sur l'or mais s'en sort. Février 2025 Leur mère meurt dans une émeute, dommage collatéral des prémices de la haine des humains à l'encontre des doppelgangers. Suite aux montées de violence et à la perte de son emploi, leur père préfère fuir et s'installer en périphérie de la ville avec ses deux enfants. Malheureusement, les temps sont durs et pour faire vivre sa famille, il est contraint de pratiquer des activités illicites. Le vol d'améliorations devient sa spécialité. Mais rapidement, ça tourne mal pour lui.  2026 - 2030 Les jumeaux sont livrés à eux-mêmes, font les poubelles, volent des petits butins sans ambition et, à l'occasion, jouent les mules pour des trafiquants. Octobre 2032 Par la force des choses, les jumeaux prennent du galon, montent dans leur degré de violence. Ils deviennent alors chasseurs de primes. Leur premier contrat se passe mal : Rey perd un bras. Ils doivent dépenser leurs maigres économies, s'endettent jusqu'au cou pour payer un implant à Rey. Janvier 2039 La réputation des jumeaux est sanglante. On leur propose de devenir blade runner. Viondra accepte, voit cette offre comme une opportunité pour sortir de la crasse. Son frère, lui, préfère rester dans le ghetto. Soit. Leur chemin se sépare. 2040 - 2043 Viondra évolue dans le milieu. Les résultats de ses enquêtes sont irréprochables, mais ses méthodes sont sujettes à controverse. Les jumeaux restent plus ou moins en contact, s'échangent des informations par moments. En parallèle, une série de meurtres sordides arrivent sur les bureaux des blade runners. Des cadavres toujours plus mutilés continuent d'être retrouvés, on présume que c'est l'oeuvre d'un doppelganger. Sa signature ? Un lotus ensanglanté. Le tueur provoque l'esclandre générale, est même surnommé l'Artiste, les blade runners sont obligés de dépêchés plus d'agents sur l'affaire. Viondra en fait partie. Avril 2044 Viondra devient nerveuse, irritable. L'affaire de l'Artiste la rend à cran, la frustre. Elle a envie de boucler le dossier plus que jamais, joue dangereusement avec les limites de son insigne. Décembre 2044 Son frère est suspecté, on la retire de l'affaire pour conflits d'intérêts. En apparence, elle accepte la décision sans broncher ; derrière, elle continue d'enquêter de son côté. Elle ne veut pas tant prouver l'innocence de son frère, et au final, qu'il soit bel et bien l'Artiste lui importe peu. Viondra se jure de faire bouffer à ce mec les pissenlits par la racine, Rey ou pas. 

Les mains dans les poches, le dos appuyé contre un mur dégueulasse, Viondra regarde les passants d'un œil insolent. Dix-sept heures : les rues de la vieille ville fourmillent. Comme d'habitude. Pas qu'on puisse particulièrement distinguer le jour de la nuit avec le nuage de pollution qui stagne, de toutes façons. Mais l'air est chaud en ce moment. Alors les prostituées sont de sortie. Certains ivrognes baisent déjà le pavé. Une bande de gamins crève-la-faim mendie puis menace au canif les pigeons trop crédules pour les prendre en pitié. C'est pittoresque, et en toute théorie, ça frôle l'illégalité. Mais c'est la routine ici-bas. Une routine qui lui rappelle tous les jours pourquoi elle joue les bonniches pour Pinxit. Ça lui plait quelque part, de faire partie des winners. Parce que soyons honnêtes, les winners, c'est certainement pas eux, là, ces chiens galeux qui errent dans le ghetto en quête d'une charogne à se disputer.


Quelques paires d'yeux dispersées à travers la foule lui jettent des regards qui se veulent discrets. Viondra fait mine de rien, se met à siffler, espère même avoir tort. Parce que tout ce qu'elle veut dans l'immédiat, c'est voir son indic et fiche le camp pour boucler son enquête. Rien de plus chiant qu'un mutos qui se planque aussi bien qu'il fout la merde. Des vraies lopettes de nos jours, sérieux. Où va le monde. Elle a des quotas à respecter, nom d'un petit technomancien en string.

Mais non. Non. Ici, dès qu'on voit un gugusse (ou une nana en l'occurrence) un peu sapé comme il faut (encore que), ça veut dire qu'il a des tickets ou des gadgets à cracher.


Oh non. Pas face de rat. Pas lui...  « Eh Vi ! Ça fait un bail dites donc. Alors, elles ont quel goût les couilles en or de Pinxit ? » Sa langue passe sur sa lippe d'un air affamé. Et à ce moment là, elle jure qu'elle lui coupera. Cet enfoiré, celui-la même qui a contribué à l'amputation de son frère. « J'sais pas. A toi d'me le dire, des couilles, t'en lèches plus que moi. Alors tu dois être un peu plus au courant. » Sa tronche de dandy constipé se crispe d'avantage au fur et à mesure des paroles de la blade runner. « Sois pas vexé mon chaton. Je suis sûre que beaucoup d'hommes rêvent de se vider les couilles sur ta sale tronche. » Apparemment, elle a dépassé la limite. Deux clampins s'approchent d'un air mauvais au signal de face de rat.




Tout en ramassant les quelques quenottes abandonnées, Viondra fait tournoyer une langue entre ses doigts, à l'image d'un cowboy avec son lasso. Elle continue de siffler d'un air placide. Ses vêtements et son visage sont couverts de sang. Celui des autres. Un peu du sien aussi, probablement. Mais aucun cadavre à l'horizon quand son indic débarque enfin. Pas de cadavres, pas de preuves. « Te voila. Tu es en retard, frangin. Alors, ton contrat ? T'as gagné assez pour payer à ton bras l'option machine à café ? Dis-moi tout... » Il arrive vers elle telle une fleur. Rey et son côté trop propre sur lui-même. On dirait presque qu'il va à un rencard fringué comme ça. D'ailleurs, pourquoi personne tente de lui piquer le contenu de son manteau à lui ? Tsss. Rey, Rey, Rey... Depuis leur naissance, ça a toujours été lui, le plus verni des deux.