Âge: il y a bien longtemps qu'elle a arrêté de compter. c'était à quinze ou seize ans, peut-être. dans sa tête, zilke aura toujours quinze ans. oui mais son corps qui grandit et approche chaque jour davantage de la mort, lui, indique qu'elle en a vingt-deux. Origines: son nom parle de lui-même; aux territoires sublimes et glaciaux autrichiens se mêle l'amérique, gigantesque et puissante. Occupation: zilke a pris goût aux joies du sexe. offrir son corps aux plus offrants, dans des lieux aussi dégueulasses qu'improbables est devenu son quotidien. mais zilke ne veut pas devenir riche; elle se prostitue seulement pour pouvoir manger. le reste du temps elle fout la trouille aux gens, et ça, ça prend du temps.  Orientation sexuelle: hommes, femmes, rien n'a d'importance. la jeune fille ne fait même pas la différence. pour elle, ce ne sont que des corps, des courbes, des peaux qui changent ou se ressemblent et lui procurent plaisir ou dégoût, ou ne lui font rien du tout. Statut civil: qui voudrait aimer une pauvre fille complètement folle ? une malade hystérique, cannibale, la gueule couverte de peintures de guerre, instable psychologiquement ? elle n'a jamais aimé, et n'y arrive pas. célibataire, infiniment seule, zilke ne connait que les étreintes brutales de ses clients et s'en contente largement. Clan: sa loyauté ira toujours à elle-même en premier. les autres peuvent bien crever qu'elle ne lèverait pas le petit doigt si cela signifiait mettre sa vie en danger. pourtant, dans un coin de son coeur ou de son esprit, les halloweeners prennent une place de plus en plus importante. et ne serait-ce que parce qu'ils l'ont acceptée parmi eux, elle se battra en leur nom jusqu'au bout. Traits de caractère: folle, instable, fragile, impulsive, colérique, bagarreuse, psychopathe, jalouse, possessive, charmeuse, féminine, menteuse, manipulatrice, bonne comédienne, hystérique, violente, susceptible, observatrice, curieuse, flemmarde, cynique, provocatrice, protectrice, surdouée, bien trop intelligente pour son propre bien, indépendante, tenace, endurante, malsaine.  Groupe: humains.

Quels sont les points forts de votre personnage: sa capacité à mentir/manipuler. elle a grandi à la citadelle. elle a appris à mentir, à se servir des gens, de ses sourires, de son corps et de ses rumeurs pour obtenir ce qu'elle voulait, en prenant exemple sur les grands. et puis elle a atterri au ghetto et a appris d'eux. des visages, elle peut en revêtir des dizaines. des rôles aussi. elle peut être n'importe qui. son incapacité à aimer. zilke ne s'attache jamais complètement. incapable d'aimer, elle n'a aucune réelle attache humaine, et personne à perdre. on peut bien essayer de l'atteindre, il faudra l'attaquer directement elle. son indépendance. elle n'a jamais supporté de ne pas pouvoir faire les choses par elle-même, étant enfant. maintenant qu'elle a pleine liberté sur ses actions et décisions, elle en jouit pleinement. elle se débrouille toute seule constamment, se sort de situations d'urgence, d'imprévus, s'enfuit quand vient le temps de le faire. elle ne compte que sur elle-même et s'en sort très bien ainsi.
Et ses faiblesses ? son instabilité émotionnelle. zilke est folle. c'est une certitude. et il lui arrive d'avoir des moments particulièrement difficiles durant lesquels il ne faut ni lui adresser la parole, ni la toucher. elle ne supporte plus rien ni personne, est dégoûtée de son propre corps qu'elle déchire de ses ongles, pleure, supplie qu'on la tue. et ces moments-là sont de plus en plus courants, maintenant qu'elle ne se soigne plus. ses origines. elle reste une fille de bonne famille, pourchassée pour la honte qu'elle représente. l'image qu'elle contribue à salir. elle est obligée de fuir sans cesse, dormir ici, puis partir au milieu de la nuit pour aller là, et changer encore le lendemain. zilke n'est jamais à l'abri, et se hait d'être née alissandra reichstadt. son corps. zilke est une (jeune) fille et malgré son agressivité, elle n'a pas la force d'un homme ou même de la plupart des cibles qu'elle prend en chasse. ce n'est pas rare qu'elle se prenne des coups et même si elle réplique avec plus de rudesse et d'ignominie encore, elle se doit de constater qu'elle est trop faible et doit davantage s'entraîner.
A-t-il été amélioré ? zilke n'a reçu aucune amélioration mais y songe sincèrement. cette perspective l'excite foncièrement.
Est-il familier avec la Matrice ? elle n'est ni familière, ni intéressée par la matrice. zilke aime les choses concrètes, aime que son corps subisse les conséquences de ses actes, aime souffrir et jouir de sa vie ici. pourtant son esprit serait réellement assez intelligent pour lui permettre de coder.
Suivrait-il des rumeurs ? les rumeurs bien sûr, zilke s'en sert constamment. pour savoir qui attaquer, qui laisser tranquille, qui dévorer, qui exploiter. les rumeurs sont une vraie drogue pour elle, qui se plaît à soutirer des informations à n'importe qui, pour n'importe quelle raison. elle aime ça, ça la fait vibrer, les secrets.
Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ? si zilke ne se préoccupe aucunement des actions de la résistance, elle est plus proche de leur état d'esprit que de celui de la citadelle. alors si venait le jour où elle devait absolument choisir un camp, ce serait le leur. autrement, elle restera en dehors de leurs histoires et les laissera s'entretuer.

2023. alissandra reichstadt pousse son premier cri. tout la destinait à une vie merveilleuse, à la richesse, à un beau mariage, une belle profession. mais ça, c'était avant que le monde s'effondre. 2025. alissandra n'arrête pas de pleurer. malgré le monde qui ne tourne plus rond, on n'arrête pas de la faire examiner par les médecins, en vain. rien ne pouvait prédire ce qui arriverait. 2035. alissandra vit à la citadelle avec sa famille. elle voit le monde s'effondrer sous ses yeux et vit dans une opulence insultante, parce qu'elle est née au bon endroit au bon moment. mais elle n'aime pas ça, n'aime rien de tout ça, et veut aller en bas. alissandra crie plus qu'elle ne parle, pleure beaucoup, mord aussi. elle griffe, frappe, se conduit comme un enfant mal élevé. on la bourre de médicaments, la rend amorphe, sage mais droguée. 2038. elle connait sa première expérience sexuelle qui détruira à jamais sa vision de l'amour, de la tendresse et de la chair; abusée sexuellement par un ami de papa et maman, homme trop âgé, trop dangereux, qui s'attaque à une fille de quinze ans droguée et incapable de répliquer. elle devient une femme, garde le secret et détruit par la même occasion toute chance d'aimer et d'avoir une bonne opinion de sa féminité. 2042. alissandra ne supporte plus rien. son état s'aggrave, elle se rebelle constamment contre l'autorité, va même jusqu'à se montrer violente avec ses parents ou ses proches quand ils essayent de la maîtriser. elle passe son temps à hurler, est une véritable honte pour les reichstadt qui doivent l'enfermer au sous-sol quand il y a des invités. 2043. alissandra dépasse les bornes. en mordant maman reichstadt au sang et manque de lui couper un doigt qu'elle mettra des semaines à soigner, la gamine de vingt ans et jetée hors des murs de la citadelle. on ne veut pas la tuer parce qu'elle est la chair et le sang de la famille, mais on sait qu'elle finira par crever de malnutrition dans un coin, et on culpabilise moins. mais pour alissandra, la vie commence vraiment à cet instant là. 2045. bien vivante, prostituée, membre des halloweeners, en proie à des crises d'une rare violence, alissandra n'est plus. elle s'appelle zilke désormais et adore sa vie au ghetto dans lequel elle fait régner la peur avec les siens. cible des reichstadt qui sont déterminés à l'éliminer une bonne fois pour toute, elle passe son temps à fuir et se cacher sous des peintures de guerre terrifiantes, mais le fait avec un enthousiasme démesuré.

Ses jambes se balancent dans le vide, tandis qu'assise sur une montagne de détritus, elle trace sur son visage les marques qu'elle porte une fois la chasse commencée. Ainsi se forment lignes noires et terrifiantes qui cerclent son regard couleur d'azur. Un rire mutin et ravi s'échappe de ses lèvres, et les Halloweeners qui traînent dans les environs font de même. Dieu qu'elle les accepte – à défaut de les aimer – dans sa vie, alors qu'elle n'a jamais supporté la présence de qui que ce soit avant aujourd'hui ! Comment les qualifier ? Equipe ? Amis ? Seraient-ils capables de s'entretuer ? Ou se protègeraient-ils les uns les autres quoi qu'il arrive ? Elle n'a pas les réponses à ces questions, mais s'en fiche bien. Pour l'instant. Ils reste son équipe, son clan, et le reste du monde ne lui importe pas. Sa main libre se referme sur la barre de fer qui repose à ses côtés et lui servira d'arme de fortune. Zilke dévale l'escalier de poubelles malodorant, sourire malsain scotché aux lèvres. L'excitation flotte dans l'air, la rend fébrile. Ils sont la pourriture de ce monde, et elle adore ça. Elle adore la peur qu'elle provoque dans le regard des autres, les supplications qui s'élèvent quand elle élève son arme, elle adore imaginer papa ou maman à la place de ces pauvres gens qu'elle massacre sans ménagement. […] L'eau est aussi sale que Zilke ne peut l'être, mais dans ultime effort de paraître propre et délicate, elle frotte son visage maculée de peinture qui disparaît peu à peu. A bas le masque, elle s'apprête à en revêtir un autre. Tout aussi agréable, et tout aussi malsain. Ses guenilles déchirées et puantes laissent place à sa robe de traînée, trop courte devant, derrière, au niveau de la poitrine. Ses cheveux qu'elle attache durement la journée tombent en cascade sur ses épaules, dans son dos et jusqu'au creux de ses reins. Zilke se sait désirable. Elle a bien conscience de l'envie qu'elle provoque chez les hommes – elle l'a compris cette nuit-là, sa première nuit – et en a fait son commerce temporaire. Juste parce qu'il faut manger, et parce que la chair humaine finit, à force, par la dégoûter. Elle évolue parmi les ruelles bondées et étouffantes, se perd avec un plaisir non dissimulé. La vraie vie se trouve là, devant elle. Et ceux de la citadelle se fourvoient dans de belles illusions utopistes. Déjà, on l'arrête d'une main ferme posée sur l'épaule. D'abord, Zilke pense à écraser ces doigts inquisiteurs qui font d'elle un vulgaire objet. Les retourner et les briser un à un comme des allumettes. Et puis son regard croise le sien, et un sourire se dessine sur ses lippes charnues. Son meilleur client, le plus offrant, qui la trouve toujours où qu'elle soit. Il l'emmène telle une princesse jusqu'à son palais pour l'assaillir de coups de bassin qui la rendent dingue. Cet homme là provoque en elle des sensations particulièrement délicieuses. Loin d'être intarissable sur le sujet, c'est ce qu'elle décide d'associer à l'amour. Parce qu'elle n'y connait rien, mais il lui fait du bien. Autant psychologiquement que physiquement. Chaque fois qu'elle le lui dit, il rit, et Zilke s'en va profondément énervée. Il ne manque pas de glisser un billet dans sa robe – généralement plus gros qu'il ne devrait – afin qu'elle n'aille pas en voir d'autre que lui. Aussi jette-t-elle sa robe dans un coin, enfile-t-elle à nouveau ses loques et erre-t-elle jusqu'au bout de la nuit dans le ghetto qui est devenue sa maison. Elle écoute les enfants hurler, les chiants aboyer, donne des coups de pied dans les murs, dans les gens, insulte ceux qui osent la regarder, cherche la présence rassurante de son gang de petits dégénérés. Chaque jour ressemble au précédent, interminablement, mais sans jamais la lasser.