Âge: 43 ans Origines: écossaise Occupation: Détective privé. Orientation sexuelle: hétérosexuel Statut civil: divorcé Clan: aucun Traits de caractère: sarcastique, acharné, observateur, baratineur, jovial, tolérant, méfiant, pragmatique. Groupe: humain.

Quels sont les points forts de votre personnage: Upshaw est un détective privé sournois qui a le sens du métier. Expert en investigation, ce fouineur de la pire espèce poursuit les ambulances pour obtenir des élèments d'enquête. Perspicace sur le monde qui l'entoure et sur la façon dont fonctionne la société, c'est un vieux briscard a qui on ne la fait plus. Et ses faiblesses ? Ancien alcoolique, il se tape la tremblote patenté des anciens biberonneurs sur le retour. Bien qu'il consomme des boissons à un rythme normal désormais, il est vulnérable dès qu'il s'agit d'un verre d'alcool. A ça il faut ajouter son besoin de flamber son pognon à toutes les tables de jeux des tripots clandestins de la ville. C'est simple, dès qu'un bookmaker prend des paris sur un combat ou qu'on organise une partie de dès, Upshaw accourt aussitôt. Maintenant il doit du fric à tout le monde.
A-t-il été amélioré ? Il n'a jamais été amélioré.
Est-il familier avec la Matrice ? Il se connecte régulièrement à la matrice, plus pour le travail que pour le plaisir. Son avatar est lui même, mais fringué en détective privé de ces vieux films noirs des années 50.
Suivrait-il des rumeurs ? Il garde les oreilles dans les bas-fonds, à l'affût de tous les bruits bien sale et toutes les rumeurs qui peuvent rapporter quelque chose. Mais il n'est pas du genre à s'engager pour une cause quel qu'elle soit.
Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ? Jack se contrefiche de la résistance, il ne prêche pour aucune autre paroisse en dehors de la sienne.

Jack Upshaw c'était un gamin de Glasgow. Sa famille s'était tirée de cette ville pour débarquer à Édimbourg à l'époque d'avant la crise. Ses parents se chamaillaient comme chien et chat. Ça le fichait en rogne et ça lui foutait la trouille. Il avait grandi à Newton, dans un préfa en stuc minable. Là régnaient tous les bouseux transplantés des Highlands. Ils aimaient les bagnoles au moteur gonflé et la musique tendance. Ils bossaient en usine et récoltaient des chèques de paie à l'unisson de l'époque d'avant la chute du monde. L'ancien Newton avait donné naissance à des ouvriers. Le nouveau Newton d'après 2010 générait des camés. Jack avait grandi accro aux filles et aux parties de dès, il adorait aussi miser sur les bourrins locaux du ring. Il nourrissait quelque vague désir d'aventure. Son père était contremaître à l'usine Proto-Tool. Beaucoup de travail pour une paie symbolique et le degré zéro de l'aventure. Il avait lui aussi essayé Proto-Tool. C'était à mourir d'ennui et le corps y souffrait. Il avait essayé la fac en envisageant une carrière d'enseignant. L'idée ne l'excitait pas vraiment. Des femmes dans sa famille avaient épousés des flics. Sa tante avait épousé un type des services de police de Newton. La cousine de son père avait épousé un type de la patrouille des autoroutes. Ces deux là racontaient à Jack des histoires passionnantes. Leurs récits rejoignaient des idées qu'il retournait déjà dans sa tête. Il voulait de l'aventure, il voulait le grand frisson. Il avait passé l'examen d'entrée dans les services de police d'Edimbourg, le lendemain de son 21ème anniversaire. Il avait réussi. Il avait passé avec succès les épreuves physiques et les tests d'instructions. Il avait été affecté à la classe de 2023 de l'école de police. Le service manquait de bras. Depuis 3 ans le royaume-unis était affecté par les vagues de violences et les émeutes. Il avala en 4 mois des cours sur la justice criminelle. Il avait rencontré une belle blonde du nom de Joan Klein. Une infirmière diplômée. Elle souffrait d'hypertension et de méchantes allergies. Il fit le projet de sortir avec elle le soir de la remise de son diplôme de flic. Il emmena Joan au Crescendo sur le Sunset, là où ça balançait bien. Joan avait belle allure, il avait belle allure. Il portait un 38 à canon court. Il avait 21 ans et rien au monde ne l'aurait démonté.

La police lui fit perdre sa jeunesse, vite et brutalement. Il épousa Joan. Il passa son premier anniversaire de mariage dans une voiture de patrouille. Joan s'est sentie blessée et a fait la gueule. Ils ont commencé à se disputer. Joan voulait tout son temps à lui. Il voulait tout son temps à elle, et synchro avec ses propres occupations. La police réclamait la majeure partie de son temps. Il fallait que quelque chose cède. Ils se disputaient. Son mariage pris la tournure de ses parents. Avec plus de volume sonore et des « va te faire foutre » en pagaille. Joan souffrait d'un complexe d'abandon. Sa mère l'avait quittée et s'était collée avec un voleur à main armée. Le mec avait emmené maman avec lui pour une virée de braquages à travers le pays. Il était visible que Joan avait eut une enfance bousillée. Ils se disputaient, ils se réconciliaient, ils se disputaient. Il résistait à des tas de femmes pourchasseuses de flics, toujours prêtes à lui offrir un peu de sexe facile. Il adorait le travail de patrouille. Il en adorait le flot d’événements inattendus et le mélange quotidien de nouveaux individus plongés dans les ennuis. L'asile de dingue était sur le trajet de sa ronde. Les cinglés se taillaient dans la nature et faisaient des coups pendables, complètement nus. Il passait son temps à faire le taxi pour les cinglés. Il passait son temps à ramener des cinglés égarés à l'asile. Avec le crash de 2025, l'ordre commença à s'écrouler. On légalisa les méthodes policières brutales. Personnellement il n'était pas partisan de ces procédés. Il ne portait pas sur lui de gants de frappes en cuir noir, la paume alourdie de poids de 16 onces. Ce n'était pas un type violent. Il essayait de résonner avec les turbulents et ne se battait que lorsqu'il y était obligé. Certains criminels le trouvaient même sympa, Jack adorait se joindre aux parties de dès avec mise qu'on pratiquait à même le sol en déposant son arme sur le rebord du trottoir. Jack adorait toujours miser son pognon dans les combats de boxe qui maintenant étaient juste devenu des combats clandestins. La ville partait en vrille comme la société. Le boulot consistait de plus en plus à chopper pillards et pyromanes. Le boulot consistait de plus en plus à patrouiller Leith de fond en comble. Le point chaud de tout ce vaudou écossais qui flirtait avec le post-apo. Il se trimballait maintenant au quotidien un équipement anti-émeute. Newton et Leith ne devenaient que frénésie. Les pillards nettoyaient les magasins de spiritueux. Les pillards sifflaient la gnôle de marque sur place. Les pillards poussaient leurs chariots dans les rues. Les chariots étaient bourrés ras la gueule de gnôle et de postes télé. Des coups de feu claquaient continuellement, impossible de dire qui tirait sur qui. L'armée britannique arriva en force à un moment. Ses membres avaient l'air jeunes, stupides, morts de trouille, et de toute évidence, la détente les démangeaient. Il était impossible de patrouiller de façon logique. Les autorités partirent en défaillance. La répression prit plus de vigueur. Lui savait que rien n'était aussi simple. Il avait apprit que la répression était futile. On ne pouvait pas boucler les gens indéfiniment ou les tenir à distance. Le chaos prenait le pas sur l'ordre. Cette révélation lui excita les neurones en même temps qu'elle lui fichait la trouille. Son mariage était au point mort. Il voulait se tirer, Joan voulait se tirer. Ils attendaient respectivement que l'autre trouve un peu de tripes et y mette un terme. Il luttait contre une pulsion persistante à courir les femmes. Ils divorcèrent. La société s'effondrait. Le nombre de suicide augmenta. Sa mère se suicida en avalant du mercure en 2030 lors de la faillite de l'état. Cette année là il se retrouva sans emploie. Les services de police n'étaient plus en mesure de payer les forces de l'ordre. En 2033 Edimbourg devint un ghetto complet. Il se tira d'ici. Tout seul. Son père avait finit par lâcher la rampe lui aussi, emporté par une cirrhose du foie.

2034. Jack avait 32 ans. Il se disait qu'on pouvait plus facilement survivre dans les endroits paumés. Il se disait que dans les endroits moins peuplés, il y aurait moins d'émeutes pour la nourriture et plus à baffrer. Il s'installa près du Loch Ness asséché. Il s'installa à Lizzard Ridge, nouvelle localité post-apo, la « crête aux lezzards ». Juste une ville de bouseux qui se mourrait dans le poumon du poussier, au bord d'un lac disparu. Le principale revenus : la chasse. On butait les tatous et les gilas qui rôdaient pour leur cuire. Il fallait bien continuer à fabriquer des vêtements. Pas mal de commerçants itinérants venaient dans le coin en défilant sur la grand route, en évitant les pillards. Jack abattait et écorchait les reptiles avant de les revendre à la pièce. La vie au bord du Loch n'était pas si terrible que ça, sauf quand les habitants s'emportaient les uns les autres et s'abattaient entre eux. Puis les tempêtes de poussières due aux excavations de Pinxit dans les terres ravagées transformèrent Lizzard Ridge en ville fantôme. Les tatous et les gilas devinrent complètement cinglés, ils tombaient malade et se traînaient tous vers le Loch pour crever. Les peaux devenaient trop abîmés ou fripées pour rapporter quoi que ce soit. Jack Upshaw, champion des traqueurss de gilas, capable de vous épingler ces salopards à 30 m avec une 22 (en plein dans la colonne vertébrale, là où l’on cousait les plus gros points) sut que le temps était venus de quitter son exil.  Il su qu'il était temps de revenir à la « civilisation » pour être sûr de survivre.

2038 : Tu es de retour. Tu as 36 ans. Edimbourg, c'est torride, c'est bruyant, le meilleur des foutus monde. Des technologies qui perdent la boule, un labyrinthe de rue devenu dément, la criminalité aux commandes, une loi anti-mutant. Il comprit que l'humanité avait pour de bon atteint le point de non retour. Il pensait de plus en plus à sa jeunesse, à AVANT. Qu'il préférait à MAINTENANT. C'était deux mondes totalement différent. AVANT et MAINTENANT. Il vivait dans le second avec réticence, il vivait dans le premier avec la rectitude d'un môme convertit. Il n'avait plus que ses souvenirs et la gnôle, comme papa Upshaw en son temps. Il se retrouva un boulot dans ce qui faisait office de force de l'ordre désormais : chasseur de prime. Les temps se faisaient difficile. Et tout type convenablement vêtu, capable de vous boucler un zombie, un doppelganger ou tout autre mocheté de la nouvelle science, était du personnel qualifié dans l'Edimbourg de l'ère Pinxit. Mais la tendance fit remplacer les simples humains par ceux qui avaient l'argent pour se faire modifier pour le combat. Le travail se fit plus rare pour un ex-flic alcoolique comme lui qui avait fait son temps. Il était sur le point de passer un concours proposé par la compagnie des bus de Pinxit (3 postes pour 600 candidats attendus) lorsqu'il dut à nouveau son salut à la nouvelle autorité. Une usine fut assiégée par des piquets de grévistes. Il fut engagé par le syndicat comme briseur de grèves. Il cassa des crânes pendant 2 semaines même en état d'ivresse. Il montra un tel talent avec sa matraque qu'il y gagna la sympathie d'un blade runner qui venait là en dehors des heures de boulot. Il lui dit : T'as pas d'améliorations, t'es fauché, t'es accroché à la bouteille. Abandonne les boulot physiques, c'est plus de ta trempe. T'as été flic à la grande époque d'avant la chute. Fait marcher ta cervelle. Profite de ton expérience. Joue les investigateurs. Tout le monde dans cette foutus ville recherche quelqu'un ou quelque chose. Joue là dessus.

2042 : Jack Upshaw 40 ans, déposa sa plaque : « détective privé, spécialisation en recherche de véhicule volée, traque de zombies et archandroïdes dont les traites ont été impayées. » Il se trouva une piaule. Il continua à fréquenter les parties de craps et les combats clandestins. Il se décida de ne plus boire pour améliorer ses méninges et ses compétences de vieux de la vieille futé. Il comprit une chose : dans cette foutus ville, tu es au 36ème dessous, mais tu es capable de tout.