Âge: 27 ans Origines: Le genre de choses qui ne sert plus à grand-chose de nos jours. Elle a des origines allemandes et polonaises. Elle ne se considère pas comme telle, ni rien d’autre d’ailleurs. Tous dans le même bateau, à la dérive qui plus est. Occupation: Pirate à plein temps. L’époque où écarter les jambes était un gagne-pain est révolue. Orientation sexuelle: Bisexuelle Statut civil: Célibataire Puce: Elle l'a encore, mais est endommagée par ses maintes tentatives pour la retirer. Geva ne supporte absolument pas d'avoir un matricule comme un animal. Clan: Syndicat, branche Vrijbuiter. Déchirure: Magnétisme Traits de caractère: (+) Franche, joueuse, naturelle, pétillante, combative, persévérante, attentive / (-) Rebelle, butée, bourrue, téméraire, impulsive, méfiante, parfois indélicate et blessée par son passé, bien qu’elle n’en montre absolument pas les cicatrices Groupe: Récemment Doppelgänger (6 mois tout au plus)

Quels sont les points forts de votre personnage:
Abandonner ne fait pas partie de son vocabulaire. Aller jusqu’au bout des choses, c’est son crédo. C’est là une véritable force, car là où certains se dégonfleraient par les circonstances parfois contraignantes ou périlleuses, elle ira sans crainte. Courageuse, combative et téméraire, mais pas encore tout à fait suicidaire…on pourrait cependant se poser la question. Il n’est pas tout à fait question de fierté mais plutôt d’essence. Elle tourne avec ça, et c’est tout. Avancer, toujours, ne jamais reculer. Les choses doivent bouger ? Elles bougeront, soyez-en certains. Et si ce n’est pas immédiat, ce n’est plus qu’une question de temps.
Son caractère intimidant malgré son apparence supposée fragile. C’est une véritable furie qui sait aujourd’hui se battre, que ce soit pour se défouler, régler un conflit à l’amiable ou tuer. Une force que de savoir où et quand frapper, et d’avoir un physique des plus trompeurs augmente ses chances de surprendre son adversaire. Ses nouvelles facultés liées à sa condition de mutante l'aideront sûrement à l'avenir.
Elle est endurante et s’adapte aux changements de situation. On l’a traînée un peu partout par le passé, et elle n’avait d’autre choix que de se plier à celui ou celle qui l’avait achetée…pour le meilleur comme pour le pire. Autrement, c'est une petite pie voleuse qui n'a pas réellement d'ambition dans le domaine. Si autrefois elle le faisait pour une bonne raison, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ce n'est que pour le challenge et l'adrénaline, et encore…tout ceci n'est qu'occasionnel. Dans ce groupuscule de contrebandiers, ses compétences se révèlent être bien utiles.

Et ses faiblesses ?
Son impulsivité est parfois assez problématique, car sur la pente ascendante. Elle est d’ailleurs étroitement liée à son besoin de se rebeller contre toute forme d’autorité, mais son vécu l’y a incité aussi. Geva n’est pas naïve, elle est tout simplement contre le fait qu’on profère certains types de paroles à certaines personnes - elle comprise dans le lot. Alors elle réagit de manière explosive, sortant ses griffes rasoir. Mais dans sa frénésie colérique, il y a bien une seule voix qui sait la faire réagir, la remettre en place si nécessaire. Pour ça il faut que ce soit en accord avec ses pensées mais, de manière générale, elle parvient à la calmer.
Une faiblesse notable et certainement indescriptible en temps normal, c’est bien l’un de ses précédents maîtres qui lui a laissé la cicatrice la plus profonde. Ce dernier la hante encore et agite ses nuits. Certaines situations, certaines paroles proférées se rapprochant d’un vécu lié à ce dernier peuvent aussi la métamorphoser complètement. Vous ne sauriez certainement plus la reconnaître.
Enfin, la dernière de toutes mais à prendre en compte, c’est son attachement pour celui qui l’a achetée et qui lui a permit d’être ce qu’elle est aujourd’hui. Ses sentiments contraires finiront par se faire remarquer un jour et elle deviendra vulnérable, ce qu’elle rejette et revendique à la fois.

Comment vit-il avec sa déchirure ?
Elle vit mal avec pour le moment. Car elle n’a pas avoué cette nature nouvelle à Bog et qu’elle le lui devrait, entre autre. C’est un secret qui ne saurait tenir plus longtemps car sa déchirure prend de plus en plus de place, venant à altérer son physique, surtout lorsqu’elle l’utilise par mégarde (l’entièreté de ses globes oculaires noircissent). C’est comme si vous lui mettiez un gosse entre les bras : c’est une femme, mais c’est pas son rôle, et n’y a jamais été habituée - ça ne lui correspond pas, tout simplement. Cela fait six mois aujourd’hui qu’elle se traîne ça en évitant à tout prix les émotions fortes…sauf que sa personnalité est tellement ancrée qu’il lui est impossible de faire face à certains flux émotionnels, auxquels elle cède sans autre forme de procès. Elle aurait certainement besoin qu'on lui parle, qu'on lui explique, qu'on la soutienne…peu importe la façon.

A-t-il été amélioré ? Ça coûte cher, ces conneries-là…déduisez-en votre réponse.

Est-il familier avec la Matrice ? Elle ne s’y est jamais connecté et ne s’y connectera certainement jamais. Le monde réel est déjà assez pénible comme ça pour avoir à se soucier d’un « autre soi » pris au piège dans un domaine informatisé…et très surveillé qui plus est. La Matrice n’est pas le type d’échappatoire idéal pour Geva. Elle en a trouvé un autre, bien plus sain à son avis…

Suivrait-il des rumeurs ? C’est triste à dire mais, si ces rumeurs la concernent elle ou Bogdan, elle voudrait certainement remonter jusqu’à l’émetteur pour aller lui exprimer son point (poing, pardon) de vue face à face. Mais elle n’est pas souvent concernée directement, n'ayant pas assez de renommée pour ça. Et ce n’est pas vraiment ce qu’elle recherche à vrai dire. Geva écoute mais n’agit pas en dehors de ces conditions-là. Mais parfois, les circonstances font qu’il est parfois nécessaire d’aller suivre un chemin-dit, dont la destination est bien trop souvent hypothétique. La demoiselle se laisse tout de même porter par son instinct lorsqu’on essaie d’entacher la personne de Bog, et ce de manière générale.

Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ? Elle n’y a jamais réfléchi, parce que son pied-à-terre est chez les pirates. Et ça le restera jusqu’à nouvel ordre. Si leurs idéaux se tournent vers la Résistance, ce qu’elle ne pense pas, elle y réfléchira certainement à ce moment-là…et les suivra même si son avis sur le sujet diverge un peu. C’est une évidence.

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Nom de la déchirure: Magnétisme
Description : Tout est dans le nom, à savoir que la demoiselle est un véritable aimant. Un aimant qui s’assume : elle peut donc en jouer à sa guise, la moindre particule métallique n’échappant pas à son contrôle.
Inhumain : 2
Tare: Au fur et à mesure, Geva deviendra un aimant à polarité contraire vis à vis des autres individus, ce qui rendra les contacts physiques presque impossibles lorsque son inhumanité excèdera. La clé est la confiance : si elle ressent la moindre méfiance envers ladite personne, elle la repoussera systématiquement. Sa déchirure s’adapte à l’individu pour le repousser, ainsi un archandroïd, composé non pas de fer sérique mais de pièces métalliques, ne subira pas les mêmes effets qu’un être constitué de chair et de sang. L’archandroïd sera plus fortement repoussé car le nombre de particules métalliques sont plus nombreuses - et ainsi de suite. Si cette tare lui permet de décupler idéalement la force à ses coups portés, elle finira par l’isoler complètement de n’importe quel contact physique direct - et non désiré.  À noter qu’à chaque utilisation de la déchirure, elle est victime de céphalées qui la rendent fort irritable.
Durée : Tout dépend de la charge, qui elle-même varie selon le nombre de particules métalliques présentes. Par exemple, elle peut tenir 5 minutes pour une charge de 10kg de particules située à 3m. La déchirure prend effet instantanément et se prolonge selon son degré de concentration et d'énergie.
Portée et volume : Dans un rayon de 5m maximum. La portée et volume augmentent drastiquement lors de sauts d’humeurs violents, mais ne dépassant jamais les 7m de rayon.

2018 Naissance de Geva dans un quartier populaire d’Edimbourg. Le père répond absent, l’enfant n’étant pas désiré. Seule sa mère est là pour l’accueillir - et la supporter - avec le peu de moyens qu’elle possède depuis le krach boursier de 2009, qui a littéralement soufflé tout ce qu’elle possédait elle et les siens.
Famille polonaise immigrée depuis le début du siècle au Royaume-Uni afin de retrouver du travail et espérer mieux vivre. C’est la désillusion, et la pauvreté a contraint Aniela à accueillir sous son toit son propre père. Elle s’occupe de l’enfant malgré tout et tente de subvenir à ses besoins en se restreignant en permanence. 2025 Hécatombe économique, Geva fête ses sept ans et sa famille se retrouve contrainte à vivre dans la rue. Un an plus tôt, Aniela recevait une demande concernant l’achat de sa propre fille - ce qu’elle avait fermement refusé. La mère de Geva lui apprend à voler, elles font de pair afin de se nourrir au moins une fois par jour. 2029 La première vente a été effectuée. Avec ses premières menstruations, Geva a prit de la valeur. Aniela, déchirée, a pu récupérer suffisamment d’argent pour pouvoir payer des soins à son père souffrant. Geva a onze ans et elle se retrouve aux mains de son premier maître. Elle restera deux mois chez ce dernier avant d’être revendue, reprise par ceux qui voulaient bien d’elle malgré sa rébellion permanente. 2033 Rébellion qui s’avéra être un peu trop excitante pour celui qui la détenait jusqu’à cette année-ci. Il la marquera au fer rouge, la gardant plus de trois ans, un grand record dont il ne se vantera pas vraiment - car elle le quittera avec un de ses doigts arrachés dans la bouche. Cette année-là, Edimbourg devient zone de ghetto et l’accident nucléaire français stoppe la production d’énergie définitivement. Les changements mondiaux qui s’opèrent ne la secouera pas autant que les événements personnels entre 2030 et 2033. 2036 Elle tente d’ôter à plusieurs reprises sa puce, sans succès. Elle passe finalement aux mains d’une maison close, où on la maltraite en permanence et le plus subtilement possible afin de ne pas entacher à la valeur marchande de Geva. Cela semble porter ses fruits un an plus tard, où elle donne l’illusion de se résigner. Ce n’était pourtant qu’un prétexte pour pouvoir voler quand elle en avait envie, car oui, certains clients étaient loin de se douter que la jeune femme avait la main prompte aux larcins. 2039 Elle avait presque fini d’économiser suffisamment pour pouvoir se faire la malle, mais le destin en a voulu autrement. Les pirates se sont imposés à elle, Geva ne s’est pas laissée faire par ces hommes qui se croyaient plus coriaces qu’elle. Bogdan, leur chef, l’achète et l’emmène avec eux. Il lui a apprit à se battre et à tuer, ce qui lui permettra de s’imposer comme jamais par la suite. Fin 2044 à nos jours En même temps que l’évasion de dangereux Doppelgängers en dehors du camp de régression, Geva subit sa première déchirure, qui lui fait perdre ses moyens. Elle scelle ses lèvres sur le sujet, ne voulant que personne ne soit au courant. Mais certains ne sont pas dupes, et un des pirates, plus avisé que jamais, a vendu la mèche à Bogdan - le premier qu’elle voulait épargner de cette funeste nouvelle. Aujourd'hui, elle considère les Pirates comme sa famille et ne la quitterait pour rien au monde.

Endormie, on la croirait presque candide. Calme, fragile, prise dans un repos des plus salvateurs. Illusion née, Geva était tout sauf en train de somnoler paisiblement. Ses nuits étaient généralement agitées, et depuis ces six derniers mois, elles s’étaient fractionnées; lui arrivant même de ne pas fermer l’œil.
Sa silhouette était lovée sur elle-même, les bras croisés contre son ventre et cherchant à conserver sa propre chaleur corporelle. Il y avait beau avoir eu du vacarme autour d’elle en début de nuitée, ça ne l’avait pas empêchée de sombrer. Les gars qui jouaient aux cartes ou parlaient jusqu’à pas d’heure, c’était habituel et elle était toujours partante pour les accompagner. Mais cette fois-ci, elle n’avait pas fait long-feu. Cela devenait coutume depuis quelques temps. La blondinette n’avait enchaîné que deux parties avant de disparaître dans un coin pour pioncer, couteau de chasse sur le flanc.

Le sommeil tranquille, une vieille lubie. Ce n’était qu’un voile permettant à son esprit de brasser les pensées qu’elle n’avait pas toujours le temps de ruminer en étant éveillée. Si la plupart du temps ses rêves n’avaient ni queue ni tête - ce qui ne lui empêchait pas de tomber sur des os, les cauchemars faisaient aussi bon marché. Là, elle était perdue dans l’un d’eux, et cherchait à en sortir.

La silhouette se profile, et sans pour autant en distinguer les traits, elle sait déjà de qui il s’agit. Geva sent. Et elle ne se trompe jamais quand c’est lui. Sa présence l’étouffe et il s’immisce trop rapidement dans son espace intime. La sauvageonne ne refait pas les mêmes erreurs que celles qu’elle avait pu faire : elle grogne, aboie même, pour qu’il s’en aille. Sans dire un seul mot, il continue son ouvrage, ne vacille pas. Le maître n’est pas femme, le maître est celui qui l’enserre, et c’est elle qui est prise au piège.
Les murs sont serrés autour d’elle, leur texture lui rappellent étrangement ceux qu’elle voyait dans son enfance. Démodé. Pourquoi étaient-ils là alors qu’aucun lien direct ne pouvait être établi entre ? Ce n’est pas la question qui fera plus d’écho. Elle tente de fuir vainement, mais à peine franchit-elle une supposée porte que l’obscurité l’avala, faisant bondir en elle son cœur affolé. Une tension s’opère sur sa crinière blonde platine, sa tête fléchit vers l’arrière, et elle se maintient debout autant qu’elle le peut. On vocifère à son égard, et sans attendre, une douleur vive lui lacère la nuque. Ça chauffe, ça brûle même, et le sang coule le long de son échine alors qu’elle tente une énième fois de s’enfuir.
Les lacérations se répètent, elle gémit, puis hurle à plusieurs reprises, les yeux injectés de sang. Incapable d’aller plus loin que quelques mouvements vains et des cris étouffés dans le vide onirique. Elle force sur ses yeux desquels il lui semble sentir le passage humide de larmes. Le contact métallique contre sa peau effrite son épiderme, puis s’enfonce plus profondément. Ses mains sont jointes sur celle, de fer, qui lui tient les cheveux; la colère monte, encore et toujours, alors qu’elle se sent partir.

Elle se tire en une fraction de seconde d’une position allongée à assise, les membres crispés et moites. Un cri désespéré lui avait lamentablement échappé, mourant le plus tôt possible. Les yeux écarquillés, ciblant une direction hasardeuse à laquelle elle s’était pourtant tenue, son couteau était allé se planter de lui-même dans un mur à cinq mètres. Le tout avait été brutal, à sens unique, et Geva n’avait pas eu le temps d’être surprise par quoi que ce soit. Le coeur battant, son retour à la réalité lui rendit une sensation désagréable…mais aussi un tableau des plus déprimants.

« ‘chier, », lâcha t-elle à voix basse, laissant ses paupières se refermer sur ce qu’elle venait de faire à son insu. La jeune femme se frotta nerveusement l’arrière du crâne avant de se lever, allant récupérer son arme. Sauf qu’elle avait bien réveillé cinq hommes, quant bien même il n’y en avait pas plus ici à dormir. En théorie, ils n’avaient rien vus, puisqu’ils venaient de se réveiller. Elle reprit son dû d’un coup sec. Bien consciente qu’elle était jugée du regard, la petite blonde s’exclama, du haut de son mètre cinquante-sept : « Quoi, j’ai une tache sur le cul ou bien ? » Elle crut entendre des soupirs las, voire un ricanement étouffé auquel elle ne prêta pas attention - volontairement. « C’est bon faites pas vos tafioles, il est que cinq heures du mat’ ! », grommela t-elle avant de disparaître à l’extérieur, bien consciente que sa nuit était terminée.

Geva serra le couteau qu’elle tenait entre ses doigts, puis le détailla d’un oeil à la fois inquiet et agacé. Renaître monstre tous les matins de cette façon, très peu pour elle.