Âge: 34 ans Origines: Sino-écossaise Occupation: Marchande de Fantasme, ni plus, ni moins.... Orientation sexuelle: Hétérosexuelle Statut civil: Célibataire, mais connue pour ses nombreuses " expériences " Clan: SyndicatTraits de caractère: Vive d'esprit • Manipulatrice • Charmeuse • Carriériste • Insatiable • Imaginative • Distinguée Groupe: Technomancienne

Quels sont les points forts de votre personnage: Beaucoup vous dirons qu'Abigail est taillée pour son métier. Elle sait parler aux gens, trouver les bons mots, et faire en sorte de leur arracher leur " moi " profond. Sonder les abysses de l'être humain ne lui fait pas peur, et elle fait toujours le sale boulot avec une certaine élégance. C'est une femme cultivée, qui s'intéresse à beaucoup de chose. Elle sait s'intégrer, se faire discrète, observer. Elle a un talent certain de technomancienne ; c'est d'ailleurs ce qui lui permet de réaliser son petit " buisness " personnel. Elle met un point d'honneur à faire son travail avec minutie, et cherche toujours le meilleur résultat possible.

Et ses faiblesses ? On ne traîne pas avec les désirs les plus refoulés sans être soi-même " altérée ". A force de faire vivre les fantasmes des autres, Abigail n'a plus rien d'innocente. On lui prêterait presque un côté quelque peu malsain à chercher toujours de nouvelles expériences et de l'inédit, en particulier en matière de sexualité. Elle est de ces personnes incapables d'avoir une relation saine et normale. Elle est à la recherche du frisson, et le vit parfois à travers le fantasme de ses clients.

On pourra dire également que son statut dans le Sanhéhul peut lui faire défaut. Si elle semble avoir une certaine " indépendance " vis à vis de la Triade, ce n'est pas sans heurt, et elle s'est fait de nombreux ennemies...

A-t-il été amélioré ? Point d'amélioration pour Abigail, qui se préfère largement au naturel ; du moins, pour le moment...

Est-il familier avec la Matrice ? La matrice faisant parti intégrante de son business, Abigail entretien une relation privilégiée avec le monde virtuel. Elle a su s'y adapter, créer, manipuler, voir renforcer certaines sensations... Elle aime changer d'avatar, mais le fait également dans le cadre de son métier. Il n'est pas rare qu'elle doive suivre une " commande ", et se modèle donc aux envies du commanditaire.

Néanmoins, il lui arrive également de passer un peu de son temps libre dans la matrice, pour flâner, toujours à la recherche de nouvelles sensations, de découvertes. Elle le vit comme un défouloir, un endroit hors du temps où elle n'est pas obligée de faire attention à tout, et d'être irréprochable aux yeux du syndicat ; et pourtant...

Suivrait-il des rumeurs ? Tout dépend de la rumeur en question, mais Xie a des oreilles un peu partout. Elle est à l'affût de nouveauté, et peu prendre des dispositions si jamais elle estime que ça en vaut la peine...

Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ? Aaah, comme leurs idéaux sont justes et braves ! En voilà des héros de la nouvelle air ! Si vous n'avez pas senti le ton ironique, alors laissez-moi vous expliquer qu'Abigail ne voit que très peu d’intérêt dans cette pseudo-révolution. Elle avoue sans mentir que leurs intentions sont louables, mais elle reste persuadée que l'être humain est incapable de bravoure sur le long terme, et que l'époque actuelle n'est que le vrai visage de l'humanité, qui s'est débridé au fil des années. Un projet totalement vain, donc...

2011 Naissance d'Abigail à Edimbourg, d'une mère écossaise et d'un père chinois 2031 Le père d'Abigail, grâce à la nouvelle situation de la Chine, obtient un poste important dans le Synidcat. Xue découvre son pouvoir de technomancienne 2035 Suite au décès de son père, Abigail reprend les affaires de ce derniers et intègre la Triade 2038 Abigail perd son meilleur ami, lui aussi technomancien, dans le bug de la Matrice. 2042 A force de persévérance ( et de quelques ristournes / don de soi par-ci par là ), Abigail réussit à devenir directrice de son propre " bordel ". Elle le nomme " Phantasmagoria ", et y design une pièce spécifique, afin de réaliser les fantasmes de ses clients via la matrice.

Une légère brume à l'odeur opiacée embaumait la pièce. Il y régnait un calme olympien, parfois quelque peu chamboulé par des soupirs, ou des gémissements qui filtraient à travers les portes. Le lounge n'était qu'un hall, une sorte de salle d'attente mis en scène avec des lumières rouges très douces, de sorte à ce que l'on ait déjà l'impression d'être dans un autre univers. Le satin des divans, l'élégance des lustres, les odeurs épicées... Tout, ici, contrastait avec le ghetto. Une bulle de luxure et de dépravation emballée dans du papier de soie. Je savais que ça avait toujours son petit effet.

- Je suis... Charmé miss Wang.
- Allons, vous me flattez !

L'homme à qui je tenais le bras n'était pas un client comme les autres. Il était de ceux qui n'étaient pas rassasié avec de la drogue. De ceux qui avaient déjà goûté aux prostituées, et qu'aucune de mes filles ne pourraient satisfaire pleinement. De ceux qui voulaient quelque chose d'inédit, de rare. Et de cher. Ce qui avait tout pour arranger mes affaires. Je connaissais son nom ; je savais même qu'il faisait parti du gratin du Syndicat. Peu m'importait. Qu'il vienne d'ici ou du trou du cul du monde m'était égal, tant qu'il avait de quoi me payer.

En bonne hôte que je suis, je l'invitais à me suivre dans une salle un peu plus isolée. Je voyais son regard qui traînait ça et là, et l'affût de quelque chose d'excitant, d'un bout de chair qui aurait malencontreusement fait son apparition. Un large sourire s'afficha sur mon visage. Il est si facile de captiver un homme... Je m'arrêtais devant une porte terriblement plus neutre que les autres. Ici pas de fioriture, juste un ensemble massif en métal. Passant mon index que le support prévu à cet effet, on pût enfin découvrir la salle qui accueillerait la suite des réjouissances. Le Paradis, comme j'aimais à l’appeler, était une salle où trônait un lit aux allures de sarcophage technologique, et un simple crapaud en velours dans le coin de la pièce. On y retrouvait les mêmes tons rouges et bordeaux, mais le lieux était terriblement plus vide et dépouillé que ce que nous avions pu voir précédemment. Après tout, l’intérêt ici ne se trouvait pas dans ce " monde " ci. Je le vis hésiter quelques instants. Pour le rassurer, je me rapprochais de lui, en douceur.

- Ne vous en faites pas. Cet appareil est un Holoband qui a été amélioré par certains de nos collaborateurs. Il vise simplement à vous donner de meilleurs sensation dans la matrice, afin que l'expérience soit la plus concluante possible.

Mes compétences de technomancienne m'avaient permis de mettre en place un appareil légèrement plus performant en terme de sensation et d'immersion, et le syndicat, qui avait le bras long, avait fait le reste. Lui tendant la main, je l'aidais à s'installer dans l'appareil, confortable si il en est car recouvert de cuir blanc. Je lui adressais un dernier sourire qui se voulait rassurant. Je savais ce que je faisais. Je l'avais fait des centaines de fois. Les gestes n'étaient jamais différents ; seulement le contenu.

Je fermais avec douceur le couvercle en plexiglas, alors que la machine se cala sur ses yeux, et commença à le transporter vers la matrice. Moi, je m'asseyais simplement sur le fauteuil qui m'attendait. Il me suffisait de fermer les yeux. D'ouvrir la salle spécifique que j'avais créé pour le bien de mon entreprise. De transférer les données de mon client, et d'accomplir son rêve le plus vicieux. Et qui sait... Peut être y prendrais-je du plaisir moi aussi...