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 Comme dans un western avec John Ford

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MessageSujet: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMar 3 Mai - 22:53

Comme dans un western avec John Fordr

Kattja & Ash

Chacun de ces convois s’acheminant dans les terres arides était une opération délicate. Et ceux y participant se sentait comme les héros d’un western au début du film, ils sentaient que les choses pouvaient à tout instant dérailler sévèrement mais croisaient les doigts pour qu’une fois encore ça tienne le coup, que la chance soit de leur côté, en sachant qu’il n’en serait rien. Quand le vent souffle, et qu’il fait bouger les pierres, la ferraille à moitié ensevelie, et que ça commence à chanter dans les terres rocailleuses, ça vous fout un coup, ça vous retourne les trippes et les boyaux. Chacun des humains présent songent inquiets aux pirates qui sont supposés les laisser passer, mais pourraient bien décider de ne plus le faire tout d’un coup, juste parce que ça les chante, ou aux pilleurs sans foi ni loi, ils pensent à toutes ces légendes qu’on raconte, les histoires qui circulent la nuit venue, pleine d’obscurité et de terreur. Mais une machine ne ressent pas la peur. Elle l’enregistre chez les humains, en perçoit les signes, et en prend compte, naturellement, mais elle-même, elle ignore ce que c’est, que d’avoir des sueurs froides, des frissons glacés, de n’en pas dormir, de s’éveiller en sursaut, de se ronger les ongles. Une machine étudie froidement les possibilités, les statistiques et en tire les conclusions. Pour une machine, la chance n’existe pas. Pas plus que le risque zéro. Mais une machine ne peut prédire les actions des humains, pas à 100%. Ash savait que les pirates tiendrait leur promesse, il savait que les pillards avaient peur pour la plupart de s’attaquer à Pinxit et à ses convois mais il y avait toujours une marge d’erreur. L’humain peut parfois sérieusement déconner et parfois même, sans en montrer le moindre signe avant coureur.

Il y eu un choc, comme si on avait roulé sur un truc, et le camion de Pinxit s’arrêta au milieu de nulle part, plusieurs pneus crevés. Le véhicule de devant, les deux motos – Ash était juché sur l’une des deux – et le véhicule balais s’arrêtèrent. On leur avait dit de ne jamais s’arrêter ici. Les terres sont toxiques, les pluies acides peuvent s’abattre sur vous à n’importe quel moment, et des bandes armées drainent l’endroit de ses moindres ressources. Pourtant, c’est ici que passe le convoi quand il ramène du port ses victuailles et ses produits importés par Pinxit. Ash ne devrait même pas être là. Les mines n’ont pas besoin de ce camion là mais Iona devait un service à Oscar, et vous savez comment sont les humains ? Bref. Il se retrouve là sur ces terres hostiles et perçoit immédiatement le danger. Trois pneus crevés c’est impossible, le hasard n’est pas en tord, donc c’est une attaque. Ils sont arrêtés et donc des proies faciles. Il entend l’air siffler à leur approche. Soudainement ils jaillissent hors du sol. Cachés sous des tapis de camouflage fait maison, les bandits attendaient leur heure. C’est piège qu’ils ont monté et le convoi est tombé droit dedans. Ils sont là au milieu de nulle part, cerné par une bonne trentaine d’hommes armés tandis qu’eux-mêmes sont seulement une dizaine, certes armés, dopés aux plasmides, certains tout de métal comme lui, mais quand même, ces bandits sont plus nombreux et affamés, prêt à tout, habitués à tuer, leurs chances sont pour ainsi dire nulle ou presque.

Dans les western, la cavalerie arrive souvent à la dernière minute, quand nos héros pensent être mort. Alors que les hommes se battaient du mieux qu’ils le pouvaient mais perdaient à chaque seconde du terrain, parfois même leur vie, Ash vit la cavalerie arriver excepté qu’elle n’avait pas les couleurs habituelles. Pinxit n’aurait pu être aussi rapide, alors, qui leur venait en aide ? Qui était assez fou pour cela ?

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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMer 4 Mai - 1:03

Bon, soyons clairs et nets : ça me gonflait. J'allais y aller aussi parce que je voulais m'assurer que tout se passe bien mais ça me gonflait. Pour donner un peu plus de contexte : nous attendions une livraison par la mer. Pour l'instant, c'était le moyen le plus rapide et efficace de recevoir du matos, en fait. Concrètement, nous n'avions pas (encore) de piste d'atterrissage ni de réseau d'ATC pour le trafic aérien... Donc les livraisons aériennes depuis le QG en Suède n'étaient pas envisageable. Il fallait prendre la flotte... Par conséquent, le matériel manufacturé dans nos usines de Suède et Finlande était livré par bateau.

Le problème, là-dedans, c'était... ben, déjà, le port. Sérieusement, vous avez déjà vu une merde pareille ? Moi, n... bon, si, j'avais vu pire. Mais le fait était que les docks étaient fréquentés de façon plus ou moins nette. Du coup, chaque livraison était risquée. Il y avait une possibilité que les mecs des docks foutent le merdier. Il y avait une possibilité que des dingues décident d'attaquer le convoi. Il y avait mille manières pour que tout parte en méga bordel de merde, et je détestais ça... Mais pour installer une piste d'atterrissage, il faudrait que je négocie avec Pinxit. Et vite.

Pour le moment en tout cas, nous étions coincés avec le transport maritime... et vu que le matériel livré était en général assez important, j'avais toujours fait en sorte que les escortes soient lourdes. Plus que lourdes, en fait. Une douzaine de soldats en armure Försvarare 4, un HoverCopter en haute altitude pour vérifier qu'il ne se passe rien de douteux, et un Förodande pour l'intimidation. "Pour l'intimidation" parce que dans les faits, l'énorme marcheur mécanique lourdement armé, c'était vraiment un peu disproportionné pour riposter face à une bande de pillards. Cette machine était plutôt conçue pour bousiller des tanks ou des lignes ennemies. Dans les faits, 4 Försvarare seraient suffisants, mais je voulais mettre le paquet.

Le fait était que jusque là, ça nous avait réussi. Les premières livraisons avaient eu quelques ennuis, des pillards venant trop près, mais les tirs de mitrailleuse lourde les avaient faits fuir. Restait à espérer qu'ils ne s'organiseraient pas. Du moins, pas avant qu'on ne puisse établir un pont aérien, qu'ils ne pourraient du coup pas intercepter aussi facilement.
Mais ce jour-là... Disons que les choses étaient différentes. Alors que j'avançais dans l'armure tout en racontant des blagues douteuses par radio aux autres, l'HoverCopter nous signala quelque chose d'anormal...

- Tiens dans le genre ! Que dit un DJ en entrant dans une fromagerie ?
- ... je sais pas ?
- FAITES DU BRIE !!!
- Je ne sais pas si je dois rigoler de dépit, déprimer, ou les deux.
- Comme ça je dirais les deux, après ceci d...
- Un convoi vient de s'arrêter à 1,3 Km au nord nord-est de votre position, visiblement entouré d'une trentaine de personnes, peut-être plus.
- Ils se font attaquer ?
- Difficile à dire d'ici. Je ne vois pas de coups de feu pour le moment mais ça ressemble à une embuscade. Ou une surprise party pour un anniversaire, mais ça me semble assez improbable, répondit le pilote.
- ... On dévie et on va voir, de toutes façons le tanker n'arrivera que dans 4 heures. Vitesse maximale.

Il y avait forcément quelque chose à gagner. Soit je bousillais les attaquants ET les défenseurs et je récupérais du matériel gratos, tout en mettant tout sur le dos des pillards... Soit je sauvais les fesses du convoi et je pouvais faire ami-ami avec un des contrebandiers qui gérait les docks. Autant dire que ça pourrait être utile et m'éviter des emmerdements par la suite. Je préférais largement avoir des bons contacts chez les criminels, plutôt que de devoir les intimider.

Mais surprise : alors que nous arrivâmes sur place, un peu moins d'une dizaine de minutes plus tard, ce fut un convoi de Pinxit qui apparut. Pinxit ? Attaqué par des pillards ? Comme l'avait dit le pilote, il semblait y avoir une trentaine de types armés. Armes à feu standard ou bricolées... Rien de bien dangereux. Après... Voler le convoi, ou protéger le convoi ? Pinxit, hein... Mieux valait éviter les ennuis avec eux. Et défendre le convoi, chose qu'ils avaient échoué à faire... Intéressant. C'était une manière élégante de leur montrer que je ne leur chercherais pas la merde, tout en montrant aussi qu'il fallait tout de même faire attention. Allez.

- Sound Blasters, 75%, sur mon canal. Engagez les cibles les plus proches, tirez pour tuer, attention aux dégâts collatéraux. F-44, sur les véhicules s'il y en a.

Habitués, les légionnaires activèrent les haut-parleurs directionnels montés sur leurs armures. Comme je leur avais demandé, ceux-ci se mirent à envoyer la musique qui passait en ce moment-même dans mon casque : de la grosse musique électronique, boostée à des volumes qui ne sont pas recommandés par votre ORL. Le but était principalement de faire de l'intimidation encore une fois, et de sortir le grand jeu face aux employés de Pinxit... Le "bruit blanc" qu'on utilisait en général aurait très bien fonctionné.

L'effet ne se fit en tout cas pas attendre : la majorité des attaquants se mirent à se boucher les oreilles, à hurler pour les plus proches. Les deux étaient vains. Se boucher les oreilles face à ce genre de volume sonore était aussi utile que de se couvrir d'eau pour éviter de brûler en étant sous un réacteur de fusée. Les percussions faisaient trembler les pantalons, les sifflements électroniques perçaient les oreilles sans répit, normalement ça serait assez pour les faire fuir. Mais je ne voulais pas les faire fuir, je voulais avant tout faire une démonstration. Pourquoi faire autant de bruit ? Pour attirer les autres potentiels pillards. Pourquoi ouvrir le feu ? Pour que les pillards en question voient que c'est une idée de merde d'attaquer un convoi de Pulsar. Pourquoi protéger le convoi ? Pour montrer à Pinxit qu'on est des gens cool, mais que nous casser les noix n'est pas vraiment intéressant. Tout cela était une grande démo technique improvisée en moins de 15 minutes.

Ce fut ainsi, dans le bruit assourdissant du gros dub bien gras et lourd des années 2010, que les premiers tirs partirent en direction des assaillants.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyJeu 5 Mai - 14:03

L’équipage n’en menait pas large. Réduit à se défendre, ces hommes au visage buriné par le soleil, couvert de tatouages, aux membres bioniques remplaçant ceux arrachés au cours des combats précédents, armés, se savaient foutu mais n’avaient pas l’intention de renoncer à la bataille, aussi s’étaient-ils lancé dedans. Pour le moment, ils parvenaient à repousser les pillards à l’aide de leurs armes à feu essayant de les maintenir à distance mais ils étaient suffisamment nombreux pour parvenir à s’approcher. Le convoi était trop important. La machine de guerre qu’il était, défaillante certes, mais néanmoins puissante devait montrer l’exemple aux hommes de chair et de sang plus fragiles que lui, mortels eux. Il s’était donc avancé munis de deux flingues au calibre imposant quand une déflagration sonore annonça l’arrivée d’invités surprise.

Ash était une machine, et ne ressentait donc pas la douleur, mais percevait bien en revanche les conséquences quelque peu désastreuses pour ses micros. Autour de lui, les convoyeurs tentaient de se replier à l’intérieur pour échapper au volume sonore intense qui à terme allait les priver d’un sens pourtant utile. Mais c’est surtout les pillards n’ayant aucun refuge qui ployèrent l’échine en se bouchant les oreilles, certains hurlant de douleur, d’autres réagissant par la violence, tirant aveuglément vers l’origine du son monstrueux. Ash, lui, tentait de comprendre l’origine de ce son et surtout, en voyant les silhouettes mécaniques armées déferler et encercler les pillards qui eux-mêmes les encerclaient se demanda si les nouveaux venus étaient là pour les aider ou au contraire pour les tuer ? Ce n’était pas Pinxit, c’était sûr. Et cette armée avait largement de quoi rivaliser avec ses patrons mais quelque chose lui disait qu’ils n’étaient pas embauchés par le même type.

Alors qu’il s’interrogeait, les nouveaux venus se mirent à tirer. En voyant un pillard qui s’élançait tomber comme une mouche puis celui d’à côté le suivant, et ainsi de suite, le robot se fit la réflexion qu’indéniablement le vent était en train de tourner. Pour le moment, en leur faveur. Mais qui leur assurait qu’une fois les pillards éliminés, les nouveaux venus n’allaient pas en profiter pour continuer le massacre avec les convoyeurs ? L’un de ces derniers s’approcha de Ash, il s’était mis des bouts de chiffons dans les oreilles pour se protéger de la musique tonitruante. « Qu’est-ce qu’on fait ? » Le robot regarda les légionnaires qui s’approchaient d’eux en dézinguant à tout va du pillard. Il n’était pas certain de l’issue et pouvait légitiment redouter le pire. « Peut-être qu’ils n’aiment pas la concurrence, fais comme prévu, s’ils atteignent le convoi tu fais tout sauter. » Pinxit n’aimait pas perdre. Et s’arrangeait pour que, si ses convois soient capturés, les voleurs meurent dans l’explosion qui les attendait s’ils se risquaient à ouvrir le paquet. Cela servait avant tout de dissuasion.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyJeu 5 Mai - 14:36

Entre les défenseurs du convoi à l'intérieur, mes troupes à l'extérieur, et le bruit assourdissant qui sortait des armures, autant dire que les pillards n'en menaient pas large. Pourtant ils avaient l'avantage du nombre et... en fait, je devais l'admettre, leur embuscade n'était pas mal pensée. Cette zone était assez pourrie et dangereuse, ils étaient 3 fois plus que les gardes du convoi, ils avaient des armes certes assez peu efficaces mais suffisante face à des cibles sans protection pare-balles ou armures lourdes, ... Non vraiment, c'était bien pensé.

Mais des fois, il y a des facteurs en dehors de tout contrôle qui interviennent, comme une colonne de mecs surarmés qui passait par là. Une bonne quinzaine d'attaquants furent abattus, certains coupés en deux (ce n'était pas pour rien que les mitrailleuses étaient appelées les "Cirkelsåg", les scies circulaires). D'autres étaient en train de se mettre ce qu'ils pouvaient trouver dans les oreilles pour se protéger : tissu, sable, ... Et quelques uns avaient réussi à atteindre un véhicule dissimulé.

Celui-ci ne fit pas long feu, le Förodande faisant sauter le véhicule d'un bon coup de canon sans passer par la case départ. Pour l'instant, nous avions l'ascendant... Et les sound blasters ayant tendance à aussi rendre sourds les alliés, je donnais l'ordre :

- On coupe les blasters. Poursuite, ne les laissez pas partir.
- Vous ne voulez pas en laisser quelques uns en vie pour qu'ils disent à leurs copains ce qu'il se passe si on vient nous gonfler ? demanda le pilote de l'HoverCopter.

La musique finit enfin par s'éteindre, cessant de rendre tout le monde à moitié sourdingue. Certains des pillards se relevèrent alors, ce qui nous donna des bonnes occasions de leur tirer dessus sans poser trop de questions. Cela fait, je répondis au pilote :

- Dans les films de série B, quand quelqu'un fait ça, le survivant jure de se venger ou une merde du genre. Du coup, tout le film montre la façon dont il prépare sa vengeance et à la fin il gagne. Du coup, vu que j'ai pas trop envie de me la jouer série B, on les termine.

Me tournant alors vers les gardes du convoi, j'utilisai les Sound Blasters (mais pas à fond, quand même) pour leur demander, de loin :

- Tout va bien ? Vous avez des b...

Ne me laissant pas finir ma phrase, un des pillards me sauta dessus avec un couteau. Il était con ou quoi ? Sauter sur quelqu'un qui a une sorte de gros exosquelette avec un putain de couteau de chasse ? Sérieux, quoi... Là, ils méritaient vraiment de crever. En fait, en les buttant, on participait à une forme de Darwinisme intellectuel. Enfin, rien de très étonnant : sa lame ne parvint pas à se planter dans la couche d'acier qui me protégeait. Je profitai de l'occasion pour rétracter la mitrailleuse, ce qui libéra ma main droite.

L'attrapant ensuite par le col, je lui envoyai un gros coup du gauche dans la mâchoire (ce qui fit s'envoler cette dernière à quelques mètres de là), avant de le jeter comme un sac à patates vers le convoi. Le pauvre type s'écrasa contre le véhicule avant de tomber par terre, soit inconscient soit mort. J'espérais mort, parce que franchement, s'il ne l'était pas, il devait avoir bien mal.

- ... donc, tout va bien, vous avez des blessés ?

Restait à voir comment ils réagiraient. A leur place, je serais méfiante... Depuis longtemps, je savais pertinemment que personne n'avait jamais vraiment de bonnes intentions. Enfin, si, mais ils crevaient très vite. Tout le monde avait toujours une idée derrière la tête. Après... J'en avais bien une, mais ça ne les concernait pas directement dans tous les cas. C'était de la politique corporate, sans grand intérêt pour un type payé pour escorter des convois de... de quoi, d'ailleurs, tiens ? Bah. Vu que j'avais décidé de ne pas les piller, je ne le saurais peut-être jamais. Parfois, il fallait faire un pari, et je pariais que le contenu était moins intéressant que cette position de "pas hostile mais faut pas les faire chier" vis-à-vis de Pinxit.

Bon... évidemment contre des pillards, forcément, les exosquelettes de combat et les gros marcheurs mécaniques, ça faisait impressionnant. Mais contre des vraies troupes entraînées, ça aurait été un autre problème. Même si j'aimais me vanter de notre victoire sur ces cons de Skadligt Inc., la réalité était que nous avions gagné exclusivement grâce à des effets de surprise. S'ils avaient su à l'avance de quel matériel nous disposions, nous aurions perdu... C'était aussi pour ça que je faisais mon petit numéro : je voulais à tout prix éviter un conflit direct avec Pinxit car nos chances de le gagner seraient... assez limitées, en fait. La probabilité que l'on s'en sorte existait mais elle était faible, autant le dire.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMar 10 Mai - 21:39

Ash n’était pas programmé pour avoir peur, et son intelligence artificielle n’avait pas assez expérimenter de choses pour comprendre le concept dans son intégralité, néanmoins, il devait l’admettre, la vision de cette humaine dans son exosquelette laminant le pauvre ère puis le jetant à leur pied qui avait osé l’attaqué avait de quoi vous estomaqué. Il observa la femme qui avait lieu de chef aux légionnaires. Amie ou ennemie, c’était difficile à qualifier. Son expérience lui disait que tout le monde ici pouvait être un ennemi. Iona n’était pas là pour juger à sa place. Personne ne l’était. Il était ici le plus haut gradé en place.
Observant son second qui revenait vers lui après avoir mis les gars au parfum des ordres de la machine il prit le parti de lui demander son avis. Les humains occupant son poste ne le faisaient jamais. Ils ne prenaient jamais de conseil de leur subordonné. Paraît-il que ça pouvait passer pour un signe de faiblesse. Mais il était une machine, et non un humain. La notion de faiblesse lui était inconnue. « Crois-tu qu’on peut leur faire confiance ? » demanda-t-il. L’humain regarda perplexe le cadavre gisant à leur pied. « Nous n’avons pas vraiment le choix, admit-il, mais je pense pas qu’ils soient fiables. » Ash hocha la tête dans un geste si humain qu’il en paraissait presque cliché. « Tu as raison, personne n’est jamais fiable. Mais nous avons posé nos pièges, s’ils tentent de nous voler, personne ne gagnera. » Ou plutôt tout le monde finira en petit tas de cendre. Pinxit ne déconnait pas sur la destruction du matériel.
En fait, lui et ses hommes faisaient parti du dit matériel. S’ils étaient prit, volé, kidnappé, détourné, ce serait aussi dommageable si ce n’est plus que ce qui se trouvait dans le convoi. L’explosion était faite pour faire un maximum de dégât et ne laisser aucun survivant. Une hécatombe en soi. Une telle perte serait lourde pour Pinxit mais moindre qu’un vol réussit. Tout n’était qu’une question de réputation. Tant qu’on vous craignait, personne ou presque n’osait vous attaquer mais au moindre signe d’un grain de sable dans la machine et tout s’enraille.
« Nous avons perdu quelques hommes, certains sont grièvement blessés. » Mais nous avons de quoi les soigner était exactement ce qu’il ne comptait pas dire. Les médocs étaient une denrée plus rare que l’or de nos jours. Et la science de Pinxit valait des millions. Une simple molécule pouvait révéler tout ses secrets ou presque. Il savait qu’il valait mieux laisser les hommes mourir plutôt que ces molécules tombent entre de mauvaises mains. « Nous pouvons cependant les rapatrier à temps. Nous n’avons qu’une roue à changer. » Mais ici, une simple opération mécanique comme celle là pouvait être mortelle. « Qui devons-nous remercier ? » demanda-t-il changeant de sujet pendant que ses hommes sous ses ordres s’activaient pour changer la roue. Pendant ce temps là, ils discuteraient paisiblement. Personne n’oserait attaquer après le raffut produit. Le seul danger possible c’était leurs sauveurs.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMer 11 Mai - 22:12

Les types allaient-ils nous répondre ? Ou allaient-ils se mettre à nous shooter ? Ou allaient-ils s'enfuir ? Un autre coup de canon lourd retentit alors que le dernier véhicule des pillards tenta de fuir, tentative pour le coup échouée, les morceaux de métal s'envolant un peu partout à la suite de l'impact. Un par un, chacun des gardes signala que la zone semblait clean, avant de se déployer pour garder un œil sur les environs et surtout s'assurer qu'aucun profiteur ne pourrait s'incruster. Mission accomplie, visiblement... et le coût était dans l'ensemble minimal. Il faudrait un peu de maintenance, des munitions, c'était tout.

Les choses semblant donc à peu près sécurisées, il fallait maintenant régler la question des types qui escortaient le convoi. Histoire de ne pas trop leur faire peur, je rétractai la mitrailleuse, abaissant ensuite la lourde plaque de nanocellulose retenue par les ergots métalliques articulés. Pas à dire, c'était peut-être efficace comme design, mais alors niveau élégance et grâce, on faisait quand même mieux. Enfin, au moins, maintenant, il était possible de voir qu'il y avait bien quelque chose d'humain sous les couches d'acier et de carbone.

L'un des types cria qu'ils avaient quelques morts et une poignée de blessés graves. Me tournant un peu, je fis signe au médic du groupe dont l'armure était un peu différente. Elle ne portait pas de couleurs blanches ni de symbole "+", parce que c'était un très bon moyen d'en faire une cible, mais son bras droit n'avait pas de mitrailleuse lourde. A la place, il y avait juste une mitraillette, modifiée pour être attachable à l'armure, mais c'était tout. Autre différence, il avait des gants en cuir souples au lieu des lourds gantelets métalliques articulés, ce qui lui permettait d'opérer avec précision (parce que les trucs en métal c'était bien pour mettre des pains mais alors pour être précis, c'était pas ça).

- CARSON ! On a des blessés !

Me retournant alors vers mon interlocuteur provisoire, je lançai :

- On peut au mieux essayer de les stabiliser mais c'est un combat medic que j'ai, pas un chirurgien.

Le fameux Carson vint alors vers moi et au fur et à mesure qu'il s'approchait, il devint possible de voir qu'il avait du matériel médical dans diverses trousses collées à l'armure. Je me dirigeai alors vers les survivants, observant ceux-ci un par un à chaque pas. Ils n'avaient pas un équipement lourd mais ils n'étaient pas non plus à la ramasse... Certains avaient des implants prothochirurgicaux, d'autres avaient des armes qui ne semblaient pas totalement rouillées. Autant les pillards on les avait démontés, autant eux, ce serait... plus complexe.

Lorsque celui qui semblait être le leader demanda qui il fallait remercier, je me tournai un peu afin de montrer le logo gris et sobre qui était gravé sur les épaulières.

- Kattja Hornmyr, Pulsar Industries. On était en route pour récupérer une livraison aux docks. Et vous êtes...?
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyVen 13 Mai - 22:23

C’est avec méfiance que la poignée d’hommes surarmés observèrent leurs nouveaux alliés s’approcher. Ils avaient tout lieu de se méfier. Il serait aisé de se faire passer pour d’aimables sauveurs avant de brusquement dévoiler une rangée d’arme pointées sur vous. Ash avait révisé ses classiques. Les grecs avaient eut les troyens ainsi. C’étaient des guerriers fiers et indomptables qui s’étaient laissé abusé par un cadeau et un semblant de paix. L’archandroïd connaissait ses classiques mais il avait besoin de savoir qui ils étaient, ce qu’ils voulaient. Et s’ils représentaient une menace alors mieux valait les laisser s’approcher au maximum avant de tout faire péter. Duncan, son second, gardait son arme pointée vers les inconnus qui s’approchaient trop près à son goût. Ash posa sa main sur le canon et l’abaissa. « Laissons les venir à nous, soigner nos blessés s’ils le peuvent. Voyons ce qu’ils veulent vraiment. » fit-il en observant ces visages humains camouflés dans des exosquelettes.
Certains soldats de Pinxit possédaient ce type de costume mais Pinxit préférait les armures légères aux machines de guerre qui étaient tout sauf discrète. Cependant, quelque chose lui disait qu’ils n’avaient pas envie d’être dans la discrétion ceux qui s’approchaient d’eux. « Voyons ce qu’ils sont. » ajouta-t-il dans un murmure alors qu’à présent ils pouvaient distinguer des visages, des traits, l’humain derrière le métal. Le médecin était une femme, et si les soldats de Pinxit eurent du mal à confié leurs blessés, c’étaient néanmoins des hommes qui se fiaient davantage aux mains d’une femme pour les soigner, les aider, et au besoin, les cajoler aussi n’émirent-ils qu’une faible résistance qui tenait plus de la méfiance qu’autre chose. Ash fit des gestes à ses hommes pour qu’ils laissent le médecin opérer et qu’ils s’occupent plutôt de la roue. A son second, il lui demanda d’assister la médecin dans l’unique but de pouvoir voir quelle technologie ils possédaient, quels médicaments ils avaient en stock. Ash n’était pas un espion mais son instinct lui disait de tirer un maximum de renseignement, ces nouveaux venues étaient trop mystérieux à ses yeux pour qu’il en aille autrement.
Le logo sur l’épaulière lui était inconnu mais indiquait une armée différente de la sienne tout autant que le nom qu’elle lui donna. Pulsar Industries ? Il lui semblait avoir vu un mémo à leur sujet. Ils étaient dans les lowlands en bordure du ghetto. Loin d’être des invités, c’était plutôt des invités surprises non désiré mais auquel Pinxit avait accordé un passe droit tout en précisant que s’il y avait le moindre débordement de leur fait il fallait en référer immédiatement aux instances concernées. Il détailla la femme brune qui lui faisait face. Selon les standards humains elle était plutôt belle mais n’était pas apprêté pour être séduisante. A son armure elle semblait être un soldat mais à ses manières il devinait l’aura d’un chef. « Ash Hunter, responsable de la sécurité de ce convois. Vous êtes arrivé au bon moment. » fit-il en lui tendant la main. Se serrer la main était un geste répandu chez les humains pour se saluer ou passer un marché ou en l’occurrence, remercier quelqu’un par une marque de respect. « Vous êtes lourdement armé, nous pourrions presque vous envier. » fit-il en détaillant l’exosquelette dont elle était équipée. « Mais nous avons abandonné cet équipement depuis quelques années maintenant, trop peu discret. » Ce n’était pas une critique, juste une observation. Il n’était pas ingénieur et se moquait éperdument de la supériorité technique de Pinxit, même s’il lui importait que celle-ci leur assure de l’emporter à la fin de la journée.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMar 17 Mai - 14:54

Bon... Au moins, ils ne se la jouaient pas "n'approchez pas, c'est peut-être un piège de votre part !" ou un truc du genre. Cela nous éviterait une confrontation dont je ne voulais pas vraiment... Celui qui semblait leur servir de leader "encouragea" un de ses soldats à baisser son arme histoire de calmer les choses. Carson put donc passer, commençant à jeter un coup d’œil aux divers blessés et les triant par ordre d'urgence.

Au niveau du matériel, elle avait... ce qu'on pouvait trouver, en fait. Dans l'ensemble elle était nettement mieux équipée que la plupart des médecins civils : bandages propres, compresses, de quoi recoudre avec précision, un défibrillateur, deux doses d'antibiotiques à large spectre pour les urgences et même quelques shots de morphine. Dans l'ensemble, nous n'en avions pas des masses, il fallait bien l'admettre... Produire de la morphine était devenu plus compliqué, depuis quelques années.

Il fallait déjà trouver du pavot, or avec les changements de climat et les hauts taux de radiation dans pas mal de zones, ça rendait les choses difficiles. Il n'y avait que les cultures hydroponiques, qui étaient suffisamment fiables pour une production industrielle. Ensuite, le processus était relativement simple pour produire des petites quantités : acide sulfurique, extraction, précipitation avec du carbonate de sodium, et séparation des alcaloïdes.

Mais pour des grandes quantités, il fallait un matériel très spécifique dont nous ne disposions pas, pas même chez Core Med. Il faudrait investir de façon assez importante, nous avions donc décidé de produire des quantités moindres dans des labos normalement dédiés à d'autres usages, selon les besoins. Le résultat était qu'on avait en général de la morphine si besoin, mais aussi qu'on n'en avait pas non plus des centaines de litres à notre disposition. Quant aux antibiotiques, Carson n'en avait que deux doses parce que... enfin, en gros le problème était à peu près le même qu'avec la morphine.

Pendant qu'elle faisait son boulot, le leader en question finit par se présenter, affirmant être "Ash Hunter". Classe, ça faisait très "nom de héros dans un film de série B", un peu genre "Rex Power Colt". J'aimais bien. Histoire de paraître vaguement humaine, je remontai les lunettes de protection du casque ainsi que la plaque qui couvrait mon visage, montrant donc que je n'étais pas mécanique. Enfin... Pas totalement, quoi. Lorsqu'il me tendit la main, je souris et m'approchai, tendant la mienne avant de m'interrompre, observant le gros gantelet articulé. Pas pratique. Je finis par lui serrer la main de façon un peu maladroite, vu que ce genre de matériel n'était pas très... disons... précis. C'était bien pour mettre des droites et manipuler des armes, pas pour jouer du piano.

J'observai ensuite les soldats lorsqu'il mentionna l'équipement, d'un genre qu'ils avaient laissé tomber. Haussant les épaules (chose qui ne se voyait pas à cause du bordel qui me servait d'armure), je répondis avec une mine pensive et avec cet accent dont je n'arriverais probablement jamais à me débarrasser :

- Je me suis souvent demandée pourquoi les gardes de Pinxit n'avaient pas de matériel de ce genre... Chez nous, le meilleur moyen de décourager les raiders et les concurrents trop agressif, c'est une démonstration aussi explosive que possible... Mais Edimburgh et la Suède, ce n'est pas vraiment la même chose, la situation est différente. Le terrain aussi. On a des choses à apprendre, finis-je avec un sourire sincère.

Tournant un peu la tête (enfin autant que possible avec le bordel que j'avais sur le dos), je jetai un œil aux autres gardes du convoi. Ils avaient l'air d'humains, mais certains avaient clairement reçu des améliorations prothochirurgicales de divers niveaux. Quant aux armes, c'était assez varié. Certaines mitraillettes étaient dans un état douteux, d'autres semblaient plutôt clean. Ce constat étrange me fit froncer les sourcils, affichant une mine assez surprise.

- Ceci dit vous semblez avoir des implants et d'autres renforts de ce genre. C'est fourni par la maison ou vous devez les acheter vous-mêmes ?

Ma question était une manière plus ou moins discrète de déterminer s'ils étaient des internes, ou des externes sous contrat. C'était le problème quand on devenait trop gros. Le fait d'équiper soi-même ses propres forces de sécurité avec du matériel haut-de-gamme était inabordable, il fallait donc avoir recours à des tiers... Et sans forcément leur fournir le matos. La taille plus petite de Pulsar était ici un atout. Je n'avais qu'un peu plus d'une centaine de types, mais je pouvais tous les équiper. Après, évidemment, je n'avais qu'une centaine de mecs. Contre 10.000 types énervés avec des vieilles AK-47 rouillées, même des gros exosquelettes renforcés ne suffiraient pas.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMer 25 Mai - 20:18

L’homme de métal détaille la femme coincée dans une armure de métal. Ce qui les différencie, là tout de suite, c’est qu’elle a remporté la bataille. Ils sont pareil à des soldats sur un champ de bataille excepté qu’elle n’a pas besoin de compter ses morts, lui si. S’il avait été humain, la fierté l’aurait sans doute étranglé, mais il ne l’était pas. Il reconnaissait donc aisément sa défaite. La seule chose qui l’empêchait de remercier chaleureusement la femme venant à son secours c’était la méfiance. Bien sûr, la chaleur humaine, c’était pas son truc, mais il pouvait la simuler. On l’avait programmé pour être un soldat alors pour toute chaleur humaine ça se résume chez lui à une tape dans le dos très fraternelle, à des surnoms comme frère, ou à des remarques attentionnés mais manquant terriblement de tact. De son nom, à son allure, ces muscles et ce sourire, en passant par son caractère, il était un cliché sur patte créer par des rats de laboratoire qui n’avait pour modèle qu’un héros rendu éclopé à vie après une énième bataille, quasi mourant, dont ils ont numérisé le cerveau afin de l’implanter comme ils ont pu dans la boîte de métal qu’est Ash. Une étrange potion qui avait donné l’être bizarre et mécanique qui se tenait devant la plantureuse brune.

La main serrée est étrange, pour une fois, c’est lui qui se sent quasi broyé par du métal. Curieux. C’est donc cela, l’effet que ça fait, se dit-il songeant à toutes les fois où ses hommes grimaçaient de douleur parce qu’il avait mal dosé sa force. Encore un truc que les gars du labo n’ont pas songé à corriger en faisant de lui le parfait petit soldat. Mais il peut rajuster sa force d’après son expérience, il dispose après tout d’une intelligence artificielle qui de loin ressemble terriblement à celle des humains, sans les affects physique évidemment.

Mentionner que leur équipement a été abandonné depuis longtemps par Pinxit pourrait carrément vexer la dame, mais une machine ne pense pas ainsi. Un soldat encore moins. Par chance, la demoiselle n’est pas susceptible. Et semble au contraire prête à converser avec lui. Il sourit, un grand sourire presque charmeur, un sourire de type qui vous sera loyal jusqu’à la mort, un sourire de gentil gars. Les gars du labo pensait qu’ainsi avec son air charmant il pourrait mieux convaincre sur le terrain s’il fallait entrer dans des négociations. Fondamentalement ce sourire charmant a le mérite de casser l’image mécanique de soldat qu’il renvoie. A la question suivante, le sourire s’estompa sans totalement disparaître. Elle se renseignait, évidemment.

Alors qu’ils discutaient, se connectant à la matrice, il fit une rapide recherche et ce fut au moment où elle lui demanda si la maison leur fournissait leurs implants qu’il trouva qui elle était. La Matrice du Ghetto manquait d’information et se connecter à la maison mère demandait souvent trop de temps. La fiche lui parviendrait bien sûr, mais Pinxit avait du mal à embaucher des technomanciens suffisamment talentueux et rapide. Le manque de confiance sans doute. Il avait donc quelques infos sur elle, mais pas assez pour se faire une idée suffisante, et répondre à la question : amie ou ennemie ?

« Pinxit Industrie fournit nos améliorations, évidemment, personne d’autre n’est capable de fournir un tel travail. » Il disait cela comme si c’était un fait. Pinxit l’avait programmé et Pinxit pensait être le meilleur dans son domaine. Mais à dire vrai s’il éprouvait le besoin de le souligner ce n’était guère par rapport à Pulsar, il n’avait pas eu accès à toutes les infos les concernant, mais plutôt aux laboratoires souterrains qui produisaient des contrefaçon d’améliorations de mauvaise facture. « Quand à nos protections, la souplesse a été privilégiée. Nous évoluons sur un terrain instable. Ici ça va, mais allez plus loin et vous tomberez sur des marécages plus au nord, tandis qu’au sud, c’est le sable et la poussière qui s’insinue partout. Et puis, les forages n’arrangent rien, bien sûr. » Il tapa du pied par terre. « Notre bonne vieille terre est devenue un terrain instable et dangereux. Ce doit être pareil chez vous, non ? »
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyLun 6 Juin - 23:06

Bon, il n'était pas non plus totalement idiot. Il savait faire le sourire de beau gosse rugueux du désert... Mais ce sourire ne persista pas plus que ça quand je commençai à me renseigner. En soi, ma question était relativement anodine et en fait, dans un sens, je n'avait pas plus calculé que ça en la posant. J'étais vraiment curieuse. En tout cas, il répondit comme s'il disait quelque chose de 100% évident : évidemment que c'était Pinxit ! Qui d'autre ? Hé bien... disons que lui et moi ne venions pas précisément de la même région.

- Je vois, répondis-je quand il affirma que personne d'autre ne pouvait fournir un tel travail. Je me demandais car certaines corporations, assez massives en plus, laissent leurs gardes s'équiper par eux-mêmes. Ça fait plus de profits dans les poches des execs, j'imagine... finis-je avec un ton blasé.

Il enchaîna, développant sur le fait que chez eux, la souplesse était privilégiée. Je devais bien avouer qu'en dépit des capacités exceptionnelles données par les armures, la souplesse n'était pas vraiment au top du top. Il avait probablement dû s'en rendre compte lors de la poignée de main maladroite, d'ailleurs ! Grimper aux murs d'un immeuble, courir à plus de 30 km/h pendant des heures de suite, mettre des baffes à décoller des dents, sauter par dessus un mur de plus de 3 mètres, pas de problème. Manipuler un élément fragile ou délicat, faire des sauts périlleux ou autres acrobaties un peu complexes, taper sur un clavier, marcher sur une poutre sans tomber par terre, administrer les premiers soins, ... c'était mort. D'ailleurs ce n'était pas pour rien que les armures de médic n'avaient pas de gantelets et que leur seule arme était une mitraillette simple.

Quant aux marécages qu'il évoquait, je les avais déjà vus depuis le ciel. Pas terrible avec des armures de ce genre. Enfin... Non, si, il était tout à fait possible de les adapter. Mais il fallait les adapter, justement... donc faire de la R&D, appliquer les modifications, ça pourrait prendre des mois. Quant au sable et à la poussière, c'était une vraie plaie. Pour le moment on s'en sortait en faisant des maintenances quotidiennes avec des bombes à air comprimé, mais c'était une perte de temps considérable. Et comme toujours, le temps c'était de l'argent...

Lorsqu'il demanda si c'était pareil chez nous, je haussai les sourcils, puis les épaules (légèrement, les moteurs n'étaient pas faits pour ce genre de mouvement somme toute peu utile pour le combat).

- Hmm... Oui et non. C'est dangereux aussi mais le danger est différent. Tenez, par exemple... Bon, j'allais encore me lancer dans des grandes explications. Mieux valait que je fasse la version courte. Il existe une vallée nommée le "passage vert". On ne l'appelle pas ainsi à cause de l'herbe mais de la neige radioactive. Elle n'est pas verte non plus la neige, mais bon... dans l'imaginaire populaire, la radioactivité c'est vert... Bref. Je m'égarais un peu. Une perturbation météorologique a entraîné des chutes de neige énormes dans cette zone hautement radioactive. Chaque flocon contient 1 fois et demie la quantité annuelle maximale recommandée de radiations. Du coup avec le vent très fort qu'il y a dans cette vallée qui soulève le tout, il y a une tempête de neige radioactive constante dans cette zone. C'est là que des combinaisons résistantes aux radiations et entièrement étanches devient un atout : nous sommes les seuls à pouvoir emprunter ce raccourci sans prendre de risques.

Il y en avait d'autres, de dangers...

- Enfin le terrain n'est pas le même mais la nature n'est pas la plus dangereuse... Les corporations locales sont plus petites mais très agressives. Les deux mégacorporations Russe et Chinoise les financent et s'en servent d'intermédiaires pour se faire leur petite guerre... Du coup, une technologie de combat supérieure et écrasante permet de rester en dehors de ces conflits. C'est aussi pour ça qu'on fait dans le bruyant : l'intimidation permet de décourager les plus agressifs sans avoir à se battre pour autant. Pour l'instant, en dépit des "encouragements" financiers de nos amis Sino-Japonais, plus aucune corpo locale n'accepte de venir nous gonfler. Soupirant alors, j'ajoutai : Mais au départ ce sont des combinaisons d'exploration spatiale... On n'a scotché des armes dessus que parce que nos voisins se sont mis à chercher la merde.

Je grimaçai alors, finissant :

- Enfin, ici ce n'est pas pareil. Il y a une seule mégacorpo et il vaut mieux ne pas trop leur casser les pieds. On a déjà de la chance de pouvoir installer notre observatoire spatial ici...

Me tournant un peu, j'observai les lieux désolés. Clairement, ce n'était pas comme chez moi... Oh, ce n'était pas moins joyeux, soyons clairs : là d'où je venais, la nature avait aussi pris un sacré coup et s'était adaptée de diverses manières relativement peu amicales pour l'être humain. Mais... Les couleurs n'étaient pas les mêmes, en fait. Tout avait l'air... délavé, ici. Alors que dans le nord, les couleurs étaient plus vives. Il faudrait que je m'assure qu'il y ait assez de psychiatres sur le site pour s'occuper des dépressions, du coup...

Le lieutenant s'approcha alors de moi, lançant de sa voix déformée par les haut-parleurs. Déformée volontairement. Comme tout ce qu'on faisait à ce niveau-là, c'était pensé pour intimider le pékin moyen.

- Le bateau sera là dans moins de 2 heures. Si nous partons dans moins de 15 minutes, nous arriverons à temps.

C'était une manière polie de me rappeler qu'on avait perdu assez de temps comme ça. Je hochai la tête, reprenant à l'attention du leader :

- Enfin je parle, je parle... Vous vous en sortirez, ou il y a d'autres endroits où il pourrait y avoir des embuscades ? Parce qu'au pire je peux vous laisser deux gars. Rien qu'avec les sound blasters ils pourront bien décourager quelqu'un d'un peu trop nerveux.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyLun 13 Juin - 21:24

L’archandroïd se retrouva vite perdu au milieu de cet amoncellement d’informations pas toutes très utiles. Il connaissait l’expansion des humains quand on leur offrait une oreille attentive, mais dans les sections militaires en général, les gens parlent peu. Cette femme n’était cependant pas issue du monde militaire. Comme elle l’avouait, elle avait dû s’armer face aux menaces. Il se demanda ce qu’il pouvait bien y avoir chez elle à convoiter pour que les Russes et les Chinois s’associent. Il ne connaissait pas bien les mégacorporations issus de l’Asie mais il lui semblait qu’aucune mégacorporation n’avait des amis. Des associés sans nul doute, mais des amis non. Les riches de la citadelle étaient protégés du moment qu’ils paient, à l’instant où ils cessaient de le faire ils se retrouvaient au milieu du ghetto sans avoir eu le temps de s’en plaindre. Pinxit n’était pas pourtant les pires. Tout le monde pratiquait la loi du plus fort, chacun ne vivait que pour lui-même, quelque chose comme la générosité était aussi passé de mode que la télévision ou le footing.
Il écouta pourtant la PDG comme si ce qu’elle disait avait la plus haute importance. Peut-être que ces informations se révèleraient utiles même s’il doutait que qui que ce soit s’intéresse aux infos qu’il aurait pu glaner. Il avait des capacités en négociation pour traiter avec les contrebandiers, les pirates, le syndicat, pas vraiment pour parlementer avec des PDG de mégacorporation. Il n’essayait même pas. Tout ce qu’il voulait c’était assuré la sécurité de ses hommes.
Néanmoins, il ne cachait pas sa curiosité vis à vis de leur équipement, de leur manière d’opérer, et la présence de femmes dans leur équipe. Sans doute dû au fait que leur patrone en était une. Pinxit était une entreprise patriarcale et cela se ressentait fortement dans la composition des équipes de sécurité. Que des anciens militaires, anciens policiers. Et les femmes étaient cruellement absentes. Cela produisait une atmosphère très virile, et exigeait du chef une autorité puissante. Le moindre passe droit débouchait immédiatement sur le chaos. Il avait remarqué qu’avec les femmes il était moins difficile d’obtenir l’ordre mais il n’aurait jamais l’occasion de gérer une équipe mixte. C’était chez les Blade Runner qu’on trouvait le plus de femmes, et dans les labos bien sûr.

« Qu’y a-t-il chez vous qui intéresse autant les Chinois et les Russes ? » demanda-t-il poliment pour faire la conversation bien qu’il était relativement curieux. Pinxit Industrie fabriquait des archandroïds à son image, c’est à dire, arrogant, orgueilleux, pensant réellement que Pinxit était le meilleur, et qu’ici c’était mieux qu’ailleurs, que ce qu’ils faisaient avec un sens. Bien sûr, l’absence d’étranger n’apportait pas de contrepoint à cette politique qu’appliquait Pinxit de faire croire aux gens du ghetto qu’ils n’avaient nul part où aller, que le reste du monde était une étendue désertique où les rares survivants étaient redevenus des bêtes sauvages, où le cannibalisme se pratiquait. Une partie de Ash savait que logiquement cela ne pouvait être entièrement vrai. Il existait d’autres citadelles, d’autres mégacorporations, pourtant, il ne pouvait s’empêcher de croire que Edimbourg était mieux. C’était là toute la complexité d’une programmation, qui au fond, n’était pas tellement différente que l’aboutissement d’années de propagande.

Il détourna le regard vers le haut parleur. Décidément, ces étrangers de Pulsar avait une toute autre méthode qu’eux. Quand Pinxit leur prônait la discrétion, la rapidité, ceux là semblaient au contraire choisir d’impressionner d’emblée tout les spectateurs à la ronde. Il fallait dire que Pinxit ne voulait pas trop insister sur le fait qu’il possédait sa propre armée, ils préféraient vendre leurs actions pour le bien de l’humanité, continuer à faire croire au ghetto qu’il agissait pour leur bien et vendre sa soupe, maintenir les gens dans l’ignorance.
Ecoutant son offre, il se connecta à la Matrice afin de savoir si Pinxit l’autorisait à accepter ces deux hommes généreusement offerts. On lui signifia que oui. Sans doute une fois arrivé au complexe Pinxit, des hommes habilités à poser des questions susceptibles d’obtenir des renseignements prendraient alors le relais. Au fond, Ash s’en fichait, il obéissait aux ordres et se moquait éperdument de ce que ses patrons feraient. Bien sûr, il appréciait l’aide fournit et avait de l’estime pour cette femme qui en dépit de son statut de PDG allait sur le terrain avec ses hommes. Il n’avait jamais vu Volkmar et pensait qu’aucun homme sur le terrain ne le verrait jamais. Mais il ne pouvait trahir Pinxit, pas même en pensée. « Je serais ravi que deux de vos hommes nous accompagne. La route reste peu sûre jusqu’à ce que nous soyons dans l’enceinte d’Edimbourg. » Il avait utilisé Edimbourg au lieu de ghetto pour la dénomination des lieux, comme il n’avait pas évoqué le fait que à priori ces attaques restaient relativement rares du fait des accords avec le syndicat. C’était le genre d’informations sensibles qu’il n’était pas habilité à délivrer. « Nous pourrons en échange raccompagner vos hommes, jusqu’où souhaitez-vous que nous les accompagnons ? » demanda-t-il sachant qu’elle préférait peut-être que l’escorte s’arrête avant de parvenir à leur station même si cela devait sans doute déjà avoir été décidé dans les accords.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyDim 3 Juil - 20:08

Il écoutait, il écoutait, et je blablatais... Je n'avais pas fait attention mais en fait, je parlais pas mal. Bon, d'un autre côté, je n'avais pas mis les pieds "chez moi" depuis... pfff un sacré moment. Entre nos installations en Guinée, les histoires qu'il y avait dans une de nos usines de matériel lourd et ensuite mon arrivée ici, j'étais restée assez loin de ma *vraie* demeure pendant... je savais même plus, tiens. Des mois ? La dernière fois c'était... janvier, février... Oui, plus de 8 mois.

- Enfin je parle, désolée. Le mal du pays j'imagine, finis-je en souriant.

J'observai rapidement les environs, Carson semblant avoir réussi à stabiliser l'un des blessés. Bon... c'était toujours ça de gagné. Il fallait espérer qu'elle parvienne à terminer vite parce qu'on n'avait pas non plus toute la nuit.

« Qu’y a-t-il chez vous qui intéresse autant les Chinois et les Russes ? »

Encore une fois, je haussai les épaules sans que ça ne soit vraiment visible. Ces armures n'étaient pas vraiment faites pour les interactions sociales. D'un autre côté elles n'étaient pas faites pour ça, donc ce n'était pas vraiment un défaut majeur, si ?

- Du matériel, des ressources, des brevets... Il y a des gisements de métaux sous la glace du nord... Et nous produisons des piles énergétiques à haute efficacité. Vu la raréfaction des carburants fossiles et de l'uranium, c'est utile. Sans ça on ne pourrait jamais alimenter des machins pareils, ajoutai-je en montrant légionnaire qui était venu me prévenir de l'heure qu'il était.

Au final, le type accepté que deux de mes types le raccompagnent. Parfait, ça me permettrait d'avoir un aperçu des routes qu'ils prenaient, de voir les dangers potentiels, les endroits plus sûrs, ... C'était toujours une bonne idée d'avoir une carte détaillée de la région dans laquelle on se trouvait, avec toutes ses spécificités. Par dessus le marché, peut-être auraient-ils l'opportunité d'avoir quelques petits détails en faisant la conversation. Je décidai donc assez rapidement d'envoyer deux personnes, dont je savais qu'elles pourraient se débrouiller en cas de problème mais étaient aussi des personnes assez sociales. Faisant des signes à leur attention, je lançai :

- Ørsson, Skäret, vous rentrez avec nos nouveaux amis. C'est comme dans un dessin animé !

Les deux arrivèrent d'un pas assez lourd. Clairement, les exosquelettes n'étaient pas du tout conçus pour faire de la danse ou avoir une grâce infinie... Dans le premier, équipé d'une mitrailleuse standard, se trouvait un type à l'air assez âgé, une bonne quarantaine. Il avait un peu une tête de vieux guerrier qui en a vu plus d'une et, dans un film, il serait sûrement l'entraîneur ou le mentor un peu bourru qui connaît d'anciennes techniques de combat apprises pendant une obscure guerre des ombres.

La deuxième était une jeune femme qui semblait avoir 16 ans à tout casser. En réalité elle en avait presque 30 mais la génétique avait été généreuse avec elle, niveau apparence. Je disais "niveau apparence" parce qu'elle était vraiment pas grande... D'ailleurs, ça se voyait. Son armure avait dû être adaptée spécialement pour elle, elle ne pouvait pas rentrer dans un modèle standard avec ses 1m48. On avait pourtant fait l'effort, en raison de ses compétences de tir assez exceptionnelles. D'ailleurs, au lieu de la mitrailleuse standard, le bras droit de son armure avait une sorte d'immense canon avec un gros frein de bouche placé à l'extrémité : un fusil de précision de 15.2 mm.

- Aucun problème ! lança-t-elle d'une voix aiguë en faisant un signe de la main, avec un grand sourire qui avait plus sa place dans un dessin animé pour les 3 à 6 ans que dans un désert radioactif.

Elle n'en avais pas l'air comme ça, mais elle avait fait sauter pas mal de casse-pieds à grands coups de fusil anti-tank. Et quelqu'un ayant un peu l'oeil verra vite qu'elle avait pris quelques blessures de guerre... Quelques fines cicatrices sur le côté de son visage, notamment, étaient un reste de notre affrontement avec Skadligt : une grenade avait explosé un peu près d'elle et une partie des shrapnels lui avaient déchiqueté un bout de visage. La chirurgie avait permis de réparer tout ça mais il lui restait quelques marques.

En fait, Ørsson aussi avait pris pas mal de pains dans la tronche. Les balafres ajoutaient à son côté "vieux baroudeur qui a tout vu", en fait. Ceci dit, la plupart des combattants de Pinxit avaient aussi l'air d'avoir bien ramassé. Sauf... Tiens...

Sauf mon aimable interlocuteur. Cela me fit subitement hausser un sourcil avec curiosité, alors que j'affichais une expression quelque peu perplexe.

- Je pense qu'une fois arrivés en ville vous devriez être plus tranquilles, ils repartiront vers le centre de recherche à ce moment-là... J'ajoutai, fronçant les sourcils : Vous êtes sur le terrain depuis longtemps ?
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMar 5 Juil - 13:18

Le visage de la jeune femme était assez mobile, heureusement, sinon il aurait été difficile de comprendre son langage corporelle tant l’armure la rendait étrangement rigide et fixe. Cela pourrait être une gêne pour un humain, mais une machine tel que Ash était habitué aux engins imitant les attitudes humaines. Il aurait pu converser avec quelqu’un n’ayant aucun langage corporel sans en être pour autant gêné. Indubitablement, les expressions faciales, le langage corporel, le ton tout cela donnait des indications précieuses pour comprendre le sens caché. Car il y en avait toujours un chez les humains. Pas chez les machines. Le second degré, l’implicite, les sous-entendus, ce n’était pas un truc aisé chez les machines même si les programmateurs tentaient toujours de les initier à l’humour avec plus ou moins de succès.

Au moins percevait-il une totale absence de méfiance chez la femme, soit elle était une excellente comédienne parvenant à tromper ses capteurs soit elle jouait franc jeu. Il pensait qu’elle n’avait aucune raison de mentir. A moins qu’elle ne cache très bien son jeu, évidemment. Avec les humains, tout était possible. Mais ce n’était pas dans ses attributions de déceler un tel degré de mensonge, ni dans ses capacités. Il n’était pas un espion, mais un soldat. Et il se montrait aussi sociable et bavard qu’un soldat pouvait l’être, juste ce qu’il fallait pour être poli, mais néanmoins curieux. Il faut toujours jauger ses possibles alliés, prendre la température comme on dit. Le terrain lui paraissait favorable mais il fallait toujours se méfier quand même. Nous étions à une époque où chacun roulait pour soi, où tout le monde avait de bonnes raisons de mentir, et où la loi du plus fort l’emportait. Bien sûr, dans ce monde là, tous les coups étaient permis.

« Des piles, je pensais cette technologie disparue. » murmura Ash. Il lui paraissait plus prudent d’ailleurs que la majeur parti des gens le pensent encore. Si Pulsar possédait une telle technologie et qu’ils l’avaient emporté avec eux, alors ils risquaient d’attirer bien des convoitises. « Ce genre de technologie peut attirer pas mal de monde, vous devriez vous méfier. » ajouta-t-il toujours d’un ton relativement bas comme s’il craignait qu’un espion fourré dans un coin les écoute. En vérité, il savait que n’importe qui pouvait devenir un espion, un traitre en un clin d’œil. Même le meilleur des hommes. Tout le monde avait un point faible, et si vous tombiez sur quelqu’un d’assez désespéré pour trouver le votre… Les raclures capables de cela ne manquaient pas au ghetto…

Les deux hommes prêtés par la PDG de Pulsar étaient un homme relativement vieux accompagné d’une femme paraissant très jeune, un curieux couple qui abhorrait la même tenue impressionnante. Il comprenait mieux l’avantage de ces exosquelettes sur les leurs. Ceux de Pinxit fonctionnaient par des systèmes de piston et de ressort, autrement dit c’était de la mécanique pur, et cela leur donnait un certain manque de précision, alors que ces machines de guerre étaient aidées par de l’énergie qui leur octroyait une plus grande puissance et une meilleure adresse. Seulement des piles comme tout batterie pouvait tomber à plat, et surtout, pouvait être la convoitise même des voleurs. Ennuyeux quand c’est aussi votre assurance vie. Néanmoins, Pinxit devait être heureux d’avoir deux spécimens à observer de près. Pas étonnant qu’ils aient laissé Pulsar s’installer ici.

« Vos exosquelettes sont alimentés par vos piles n’est-ce pas ? Sont-elles visibles ? » demanda-t-il, pensant qu’il était plus serviable d’indiquer ses inquiétudes. Il n’aimerait pas que Ørsson et Skäret se fassent tuer pour les avoir accompagner. « Je ne voudrais pas qu’il leur arrive des ennuis sur le chemin du retour. » indiqua-t-il pour préciser ses pensées.

La gestuelle des traits de son visage indiquait qu’elle était curieuse, que quelque chose l’ennuyait. Pourquoi cette question sur son expérience sur le terrain ? Craignait-elle soudainement pour la vie de ses hommes ? « Vous pouvez me faire confiance, je suis capitaine depuis un an maintenant. J’ai les meilleurs statistiques de toutes les équipes Pinxit. Vos hommes seront en sécurité avec moi, autant que le sont les miens. » fit-il espérant ainsi la rassurer même s’il n’était pas certain de ce qui pouvait la gêner.


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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptySam 16 Juil - 21:43

Les piles ? Disparu ? AH ! Il devait parler des vieilles piles au lithium. Effectivement, cette technologie avait été abandonnée depuis quelques temps déjà... Les matériaux de base étaient devenus de plus en plus difficiles à se procurer dans des quantités satisfaisantes, et en plus de ça, pour les batteries rechargeables... Ben il fallait les recharger. Or, vu qu'il était compliqué de se procurer de l'électricité, recharger une batterie n'était pas vraiment aussi simple qu'avant. Ajoutez à ça la disparition de la plupart des produits de grande consommation portables et automatiquement, la majorité des compagnies avaient fini par laisser de côté ce genre de technos.

Il ajouta ensuite que ça pouvait être dangereux et que je ferais mieux de me méfier. De qui ou quoi ? Pour les utiliser, il fallait déjà un terminal compatible... Je doutais fort qu'un raideur de merde du désert sache comment monter un capteur de la bonne taille, encore moins fabriquer des circuits 220V, et encore encore moins des transformateurs pour faire passer le tout sur des rails 12 et 3V. Le type qui décidait de voler une batterie MHD serait très déçu de sa trouvaille... Un peu comme si un type de l'empire romain se retrouvait avec un moteur à essence dont le réservoir serait vide.

- Ce ne sont pas des piles "piles", ce sont plus des sortes de grosses batteries. Mais le risque est assez limité, nous avons un accord d'exploitation avec Pinxit. Quant aux gangsters et raiders, ils ne sauraient pas quoi en faire de toutes façons... Ils peuvent bien les voler si ça les amuse.

Le type se mit alors à poser des questions sur le mode de fonctionnement des armures, sur la visibilité des batteries MHD, et tout ça. Curieux, dis donc. S'agissait-il d'une curiosité stratégique ou scientifique ? Bah... Dans tous les cas, je doutais fort que Pinxit tente quoi que ce soit contre nous. Ou plutôt... je doutais qu'ils tentent quoi que ce soit POUR LE MOMENT. D'ici quelques années, s'ils décidaient qu'ils n'avaient plus besoin de nous, les choses pourraient changer. Mais dans l'intervalle, nous n'étions pas suffisamment gênants tout en leur apportant quelque chose ; un équilibre que je souhaitais conserver aussi longtemps que possible.

Je décidai toutefois de ne pas non plus trop m'étendre sur les détails... Les batteries MHD étaient placées dans le slot dorsal où se trouvait une bonne partie de l'électronique. Elles étaient lourdement protégées, certes, mais je ne sentais pas que donner ce genre de détails à mon interlocuteur apporterait qui que soit à l'un de nous deux. Je répondis donc négligemment, avec un geste de la main :

- Non, pas visibles. Elles sont lourdement protégées, pour éviter les problèmes.

Puis il y en avait aussi une de secours dans le torse. Plus petite, donc elle ne pourrait pas tenir plus de quelques minutes, mais c'était une règle de base de l'exploration spatiale : TOUJOURS avoir une forme de redondance dans TOUS les systèmes. Et vu que ces combinaisons étaient au départ conçues à partir de combis d'exploration spatiale... Nous avions gardé cet aspect-là des choses. C'était aussi pour ça que leurs "grands frères" avaient 4 batteries : deux principales, deux plus petites de secours.

Le grand leader m'assura ensuite de ses compétences en tant que capitaine, sur ses statistiques, et tout le barda. Je ne me rappelais pas lui avoir demandé son CV... En fait, concrètement je n'en avais pas grand chose à secouer. Capitaine depuis un an, et tout ça, et mes hommes seraient en sécurité avec lui. Pour tout avouer je ne m'inquiétais pas trop de la sécurité de mes hommes, c'était plutôt ce détail étrange qui m'avait plutôt interpellée... Cet aspect "intact". Pour un type comme lui, qui semblait avoir l'air d'avoir la trentaine plus ou moins, qui avait une tête de baroudeur, et tout... C'était bizarre. C'était une anomalie, et en tant que scientifique, j'adorais les anomalies.

- Houla, je doute pas de vos compétences, tout va bien. En fait j'étais surtout surprise, vous êtes en bon état par rapport à vos hommes. Et aux miens en fait. Soit vous êtes bon en esquive, soit vous savez comment éviter d'être présent au mauvais endroit au mauvais moment...

Soit... Autre chose. Mais je ne voulais pas faire trop de théories avant d'avoir des éléments concrets.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyVen 22 Juil - 20:19

La patronne étrangère ne semblait guère craindre les voleurs. Les sous-estimait-elle ou avait-elle réellement les capacités de tenir tête aux factions sauvages parcourant les landes désertiques ? Il espérait pour elle que c’était la seconde solution, mais si ça l’était, alors ça voulait dire que son entreprise avait une sacré longueur d’avance sur Pinxit. Il doutait que ces dernier apprécient cela. Mais il essaya de ne pas y songer plus longtemps. Il n’avait pas tellement envie que ses pensées pouvant captés puissent attirer des ennuis à la femme qui manifestement méritait amplement toutes les éloges qu’on pouvait lui faire. Il éprouvait énormément de respect pour elle et aurait apprécié que Volkmar soit de la même trempe, même si, à la réflexion, peut-être pas. L’allemand restait dans sa tour d’or, et tant mieux. Les hommes préféraient encore avoir affaire à une machine capable de les comprendre qu’un patron lointain qui se fichait bien de leur existence. Ils n’étaient pour lui que de la chair à canon, alors que Ash lui les aimait, autant qu’une machine pouvait le faire. Il n’y avait pas lieu de comparer. La dame qui lui faisait face n’avait rien à voir avec l’allemand, strictement aucun point commun.

« Ils ne sont pas si intelligent que ça, et ne se poseront la question qu’une fois le vol réalisé. Mais vous avez sans nul doute les moyens de les dissuader. » ajouta-t-il ne voulant en aucune façon sous entendre qu’elle n’était pas capable de se protéger des voleurs. Tout ce qu’il voulait c’était la prévenir, comme un ami le ferait, et non chercher à la diminuer d’une quelconque manière. En fait, à sa manière de robot, maladroite et pas vraiment humaine, il éprouvait presque du désir pour elle, du moins en aurait-il ressenti s’il avait été de chair et d’os. Elle était courageuse, tenace, volontaire, et n’était pas épouvanté facilement. Il n’avait encore pas croisé ce genre de femme à Pinxit, pas parmi ceux qui venait d’en haut du moins. Mais peut-être que de là où elle venait, les riches ne vivaient pas dans des citadelle, n’étaient-ils pas séparé des pauvres, peut-être savaient-ils encore ce que c’était d’avoir peur, d’avoir faim, d’avoir froid.

« Je suis heureux de l’entendre. » répondit-il à sa réponse sur les piles. Il n’avait aucun désir de connaître l’exactitude du fonctionnement, il laissait ce genre de questions aux ingénieurs. Il n’avait aucune aptitude dans le domaine, ni aucune attraction pour celui-ci. Bien sûr, quand il s’agissait de sa conception à lui, il était curieux. Qui ne le serait pas à sa place ? Il voulait savoir d’où il venait, de quoi il était fait, et comment il fonctionnait. Les humains s’étaient après tout posé ce genre de question, alors pourquoi pas eux ? D’autant qu’ils pouvaient obtenir les réponses même si on refusait de les leurs donner. Il essayait encore, toujours, jamais il ne cesserait de poser des questions peu importe les réponses qu’on lui offrirait. Mais pour ce qui était de la technologie des piles, il estimait que cela intéressant et serait heureux qu’on l’offre à ses hommes ou même à lui-même. Cependant, il n’était pas en capacité de le faire, et ne le serait jamais. Aussi n’insista-t-il pas sur le sujet, content que son problème soit résolu, simplement.

Le robot demeura perplexe devant la remarque de la jeune femme sur son état de santé. « Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. » avoua-t-il le plus honnêtement du monde. « Les laborantins s’occupent aussi bien de moi que les médecins le font pour mes hommes. » C’est à ce moment qu’il convient de préciser que Ash ignorait que les archandroïds étaient une spécialité de Pinxit, qu’il ignorait également que le conglomérat chinois convoitait cette technologie qu’ils avaient également tenté de développé. Mais surtout, il ne pouvait imaginer que la femme en face de lui ne savait pas ce qu’il était. Certes, l’amas de peau le déguisait habilement, et il pouvait facilement comprendre qu’au ghetto il puisse fausser le jugement de parfaits inconnus, mais il pensait qu’elle avait été brieffer par Pinxit, qu’elle savait qu’aujourd’hui la majeur parti des équipes d’intervention possédaient des archandroïds dans leurs rangs, et qu'en grande majorité, ils occupaient le poste de capitaine.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyDim 31 Juil - 23:06

Il avait raison sur pas mal de points... Notamment le fait que les voleurs ne se poseraient de questions qu'une fois leur petit raid effectué et leur marchandise obtenue. Néanmoins, je me devais de garder une apparente confiance. Toute notre stratégie autour des raiders, voleurs et petits malins de cette ville dévastée - et de ses environs - reposait sur les apparences. Nous étions entièrement en mesure de repousser des raids de petite et moyenne envergure. Si un petit groupe tentait de nous prendre d'assaut, ils se feraient transformer en charpie instantanément.

Néanmoins, un assaut plus massif serait impossible à repousser. C'était le classique problème de la technologie face au nombre. Vaut-il mieux être seul mais très puissant, ou être faible mais être dix-mille ? Nous étions assez peu, par rapport à Pinxit. Et VRAIMENT peu, par rapport aux nombreux personnages suspects qui peuplaient ce monde nouveau... Investir dans la technologie, c'était investir sur le long terme. Un jour, nous aurions le niveau scientifique nécessaire pour faire du 1 contre 100 millions les doigts dans le nez. Mais pour l'instant... Ce n'était pas le cas, à mon grand dam. Notre stratégie de défense contre les raids reposait donc sur les apparences : faire les gros bras, rouler des mécaniques, faire dans le son & lumière pour faire flipper.

Si 20 groupes différents de raiders se réunissaient, nous voulions faire en sorte qu'au moins un seul ait trop peur de s'attaquer à nous, parce qu'ils connaissent un autre groupe qui s'est fait massacrer et ils n'ont pas envie de soit se faire déchiqueter par des mitrailleuses lourdes, soit revenir du combat vivant mais sourd et aveugle. C'était donc pour ça que j'adoptais cette attitude badine au sujet des éventuels vols et raids que nous pourrions subir : maintenir les apparences.

Ce qui m'intéressa, subitement, ce fut sa réponse quant à son aspect très "intact". Il signala que les laborantins prenaient bien soin de lui, confirmant ainsi mon doute... Qui en soi n'était pas énorme, c'était juste un petit "hmm... et si ?" qui m'avait poussée à creuser un peu. Et là... jackpot. C'était bel et bien un de ces androïdes... archandroïdes ? Enfin, une de ces machines conscientes et ultra évoluées. C'était, pour moi, totalement fou que Pinxit puisse développer quelque chose de pareil mais soit incapable de maintenir l'ordre dans sa propre région.

Une conscience numérique... Si l'on pouvait créer quelque chose d'aussi avancé, autant dire que la conquête de l'espace se rapprocherait de plusieurs dizaines d'années. Notre capacité à créer des supercalculateurs complexes serait considérablement améliorée... D'où mon intérêt pour cette technologie. Et là, au milieu du désert, je me retrouvais face à elle. Cadeau. Le ticket gagnant. Je ne savais pas si les archandroïdes étaient rares ou non mais là, je me sentais sacrément chanceuse.

- Je voiiiiiiiis ! fis-je avec un grand sourire, me penchant un peu vers mon interlocuteur. J'avais des doutes mais je n'étais pas sûre...

Maintenant que j'étais au courant, je pouvais percevoir ces petits "signes" qu'il ne s'agissait pas d'un vrai être humain. La peau parfaite que même les stars des anciens temps, avec leur maquillage excessif et leur retouche numérique, ne parvenaient pas à avoir. Le regard, dont l'expression était radicalement différente de celle qu'on attendrait chez un vieux combattant. Le ton de la voix, aussi... Si l'on savait où chercher, on pouvait trouver en fait.

- Il n'y a pas d'androïdes, par chez nous. Créer une conscience numérique est un procédé extrêmement complexe. Nous avons des machines, mais... Par rapport à vous, ils seraient... comme des chevaux de trait par rapport à nous.

Mince alors ! Je me retrouvais face à un mystère scientifique comme je les adorais et je ne savais même pas quoi faire. Je ne pouvais décemment pas l'ouvrir et l'examiner - ses amis n'apprécieraient pas. Et ils risqueraient fort de nous mettre en déroute, contrairement aux pauvres raiders du désert qui ne s'attendaient pas à notre arrivée. Dans un tic que j'avais souvent quand j'étais ultra curieuse, je me mis à me tenir le menton avec la main droite, avec un sourire amusé et les yeux qui brillaient. Enfin, le gantelet droit, plutôt.

- Je serais curieuse d'examiner tout ça ! Enfin... Je ne peux pas vraiment disséquer un archandroïde vivant - pour d'évidentes raisons éthiques - et je n'en ai jamais vu un mort. L'avantage d'être réparable et résistant, j'imagine. Vous obéissez à... Je ne sais pas... Les trois lois ou quelque chose de ce genre ? Ou vous n'avez aucune consigne pré-établie qui affecterait vos choix ?

C'était un aspect important. Étaient-ils contraints par des codages - du hard-coding - mis en place par leurs créateurs ? Ou étaient-ils VRAIMENT tous libres de faire absolument tout ce qu'ils voulaient de A à Z ? Leur conscience était-elle forgée par leur expérience comme chez les humains ou était-elle forgée par un "template" prédéfini ?
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMar 30 Aoû - 19:45

Les sourcils froncés, la machine de guerre observait ce petit bout de bonne femme encastrée dans un squelette de métal. Il ne comprenait pas tout les mots jaillissant de sa bouche, mais comme d’ordinaire, il savait qu’il comprendrait l’idée. L’attitude humaine a plus de sens pour lui que les mots qui souvent échappent à la logique. Les gestes, les expressions du visage, l’attitude tout cela était plus aisément analysable que les longs discours très souvent dénué de construction. Il adopta cette même attitude avec la présidente de Pulsar.

Et ce qu’il perçu ce fut de la curiosité mêlée à un vif intérêt. Elle l’observait comme on observe un objet de fascination. Un objet. Il ne ressentait rien à ce propos, pas de susceptibilité, ni d’ego froissé, il avait toujours été considéré ainsi. Un robot construit pour faire ce qu’on lui demandait de faire. Le fait qu’il soit doté de pensée, et de ce qu’on pourrait appeler d’affect n’était qu’une nécessité afin qu’il puisse prendre des décisions comme sa fonction le nécessitait. Il ne s’était jamais insurgé sur le fait que les humains le considèrent comme un objet pas plus que cela les ennuyait parfois qu’il réagisse comme un humain le ferait.  

Mais il y avait de la fascination chez elle, et quelque chose qui ressemblait à l’admiration. Il n’était pas habitué à ce que des humains réagissent ainsi avec lui. Ceux capables de comprendre ce qu’il était l’avaient créer, les autres humains le voyaient souvent comme une chose étrange et incompréhensible, peut-être même effrayante. Parce qu’il incarnait bien sûr la vision et l’extension de la volonté de Pinxit. Et même quand elle évoqua l’idée de pratiquer une vivisection sur lui, il continuait à voir en elle un comportement inédit. Sans doute était-ce la même chose pour elle.

« Nous suivons les trois lois de la robotique. C’est la seule manière de procéder afin que l’humanité puisse accepter notre existence sans ressentir la peur. Les lois protègent l’humanité même si, bien sûr, nous n’avons aucune raison de vouloir lui nuire. Nous sommes après tout ses enfants, si l’on puis dire les choses ainsi. » C’était la manière dont il percevait les choses, à son échelle. Il avait entendu les laborantins argumenter quand ils travaillaient sur lui. Il a tellement entendu de débat à ce sujet dans la Matrice. Il savait quels mots rassuraient, mais il savait aussi qu’il avait affaire à quelqu’un de plus intelligent que la moyenne, quelqu’un qui pouvait comprendre ce qu’il était visualiser qu’il n’était pas juste un amas de métal.

« Ces lois sont nécessaires parce que nous sommes dotés d’une conscience, pas exactement la même que la votre, mais une conscience virtuelle. C’est ce qui nous permet de prendre des décisions délicates comme vous pouvez le faire. » C’était même plaisant à vrai dire, de parler de tout ça avec quelqu’un qui pouvait comprendre et qui ne soit pas un laborantin, qui ne soit pas quelqu’un de Pinxit. Il ne lui venait même pas à l’idée qu’en répondant à ses questions il lui permettait de faire ce qu’on appelle de l’espionnage industriel. Il n’avait aucune notion dans ce domaine, après tout, il était un soldat.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMer 28 Sep - 21:35

Il ne sembla pas très choqué à l'idée que je ne le dissèque vivant. Ces machines conscientes n'avaient-elles pas d'instinct de survie ? Ou ne me considérait-il pas comme un danger ? Ou comprenait-il que je ne le ferais pas vraiment ? La dernière option serait absolument fascinante : cela signifierait que mon interlocuteur ne réfléchirait QUE avec son sens logique et pragmatique, pas avec ses émotions. D'un côté, cela signifierait donc que ces androïdes ne sont peut-être pas capables d'émotions humaines. De l'autre, cela signifierait surtout qu'ils représentent des atouts considérables à tous les niveaux... Leur pragmatisme pouvait représenter un avantage immense. Je commençais à comprendre pourquoi Pinxit faisait des expériences de ce genre, en fait.

Fascinant... Fascinant ! Lorsqu'il répondit qu'il obéissait aux trois lois de la robotique, je ne pus m'empêcher d'afficher une mine moqueuse, du genre "nan vous vous moquez de moi"... Mais il ne semblait pas avoir beaucoup d'humour d'une part, et d'autre part il élabora en précisant que c'était la seule façon pour eux d'être acceptés par l'humanité. Intéressant... Lorsqu'il affirma qu'ils étaient les "enfants" de l'humanité, cela souleva alors chez moi une autre question, tout aussi captivante : avait-il conscience de ce qu'était un enfant ? Se considérait-il comme étant sous la responsabilité des humains l'ayant créé ? Autant dire que les philosophes d'autrefois auraient pu passer des années entières à discuter de tout cela avec mon étrange interlocuteur mécanique.

D'après lui, ces trois lois lui permettaient de prendre des décisions dans des contextes complexes et délicats, vu que leur conscience humaine n'était pas la même que la nôtre. Il fallait bien l'admettre, si on était TOTALEMENT pragmatique, la solution à la pollution, à la torture et tout ça, c'était d'éliminer l'humanité. C'était extrêmement brutal comme solution mais la garantie d'efficacité était de 100%. Les seules choses empêchant les humains de tous s’entre-tuer 24h/24 étaient leur conscience (chez la plupart) et la loi, qui garantissait d'être puni en cas d'écart, chez les autres. Et encore, ces deux choses n'étaient pas toujours suffisantes...

Néanmoins... Alors que je réfléchissais, je tombai sur un petit élément qui me chiffonnait quelque peu.

- Hmmm... On ne parle peut-être pas des mêmes trois lois. Je parlais des trois lois de la robotique d'Asimov, un auteur du 20ème siècle, de manière sarcastique et humoristique. Car... Vous ne me semblez pas respecter les trois lois d'Asimov. La première, la plus immuable, qui a une priorité totale et absolue sur toutes les autres, est "un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger". Or... Je viens de vous voir en train de tirer à volonté sur ces raiders, qui étaient des humains.


Je me redressai un peu, retirant la main (enfin le gantelet) de mon menton, ajoutant :

- Dans la mythologie Asimovienne, vous auriez été incapable de ne serait-ce qu'ouvrir le feu, car ç'aurait été prendre le risque de blesser un humain par mégarde, vu que leurs actes sont difficiles à prévoir.

C'était une anomalie. Et comme je me plaisais à le répéter depuis des années et des années : en tant que scientifique, j'adorais les anomalies. Soit il parlait bel et bien des trois lois Asimoviennes, auquel cas il avait la capacité de les ignorer ou interpréter librement selon la situation (ce qui était un peu inquiétant d'ailleurs), soit les trois lois en question avaient été conçues par Pinxit et la première devait être quelque chose du genre "quand Pinxit dit, tu fais". Ce qui serait pas aussi inquiétant que l'option précédente, mais presque en tout cas.

Ce fut à ce moment-là qu'un petit sourire amusé s'afficha sur mon visage, sans raison apparente. En fait, je venais tout juste de réaliser que j'étais en train de parler philosophie avec un androïde high-tech capable de penser par lui-même, dans un desert radioactif et dangereux, après avoir repoussé (avec une certaine brutalité) une attaque de bandits de grands chemins. Autant dire que ce n'était pas vraiment le genre de chose qu'on pouvait voir tous les jours... J'imaginais bien, tiens, mon mari ou ma femme (si j'en avais un ou une... mais c'était une autre histoire) me demander "alors, comment s'est passée ta journée ?" le soir. Les réponses seraient souvent autrement plus étranges que le classique "Oh, tu sais, la routine".

Cela dit, le manque de routine expliquait peut-être pourquoi je n'intéressais pas grand monde. Et parallèlement, le fait que l'humain moyen soit plus proche intellectuellement d'un Bonobo que de moi ne devait pas aider. J'avais... beaucoup de mal à m'intéresser à la majorité des gens. En tant que collègues de travail ça allait mais dès que l'on allait plus loin, je devais bien l'admettre : la majorité des gens me paraissaient limités, stupides et ennuyeux au possible. Était-ce du mépris ? Sûrement. Du mépris mal placé ? Je serais - justement - bien mal placée pour le dire. Enfin... Je revins à mon étrange nouvel ami mécanique, me demandant ce qu'il allait bien pouvoir répondre d'intéressant au sujet de ces trois mystérieuses lois...
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyVen 7 Oct - 23:49

En écoutant la patronne de Pulsar parler, il comprit qu’il se trouvait dans une impasse. Ou plutôt, confronté à un choix impossible. Le genre de connerie qui peut faire entrer une machine dans un bug massif et le paralyser. Pinxit avait eu le temps de concevoir leur machine. Les contradictions finissaient par être étudiées et élucidées grâce à l’I.A. Avant elle, une machine comme Ash serait bêtement restée coincé devant le problème sans parvenir à le résoudre. Car Pinxit tenait à ses secrets, il ne devait révéler à personne qu’en vérité les lois étaient dominée par une prioritaire : obéir aux ordres de Pinxit. Quand aux autres lois ? Pinxit les pliait à ses besoins. Ash était le pur produit des machinations de Pinxit, et devait conserver leur sale petit secret. S’il était éventé, la confiance serait perdue. Evidemment, ça les arrangerait que le ghetto sache, ça éviterait ce genre d’attaque. Mais la citadelle ? Eux payaient une fortune pour des archandroïds qu’ils pensaient totalement inoffensifs. Evidemment, ils l’étaient. Ash n’aurait aucune raison de tirer sur ses pauvres bougres si Pinxit n’avait pas jugé que leur vie valait moins que la marchandise dans ces camions. Il n’avait pas le droit de juger encore moins d’émettre son jugement à voix haute.

Non, il n’avait le droit d’énoncer paisiblement le mensonge de Pinxit. Plus encore, il savait à quel point l’énoncer serait mauvais pour son patron. Il savait exactement comment ce genre de choses se produisait. Les humains avaient la langue trop pendue. Mais ce n’était pas une habitante du ghetto pas plus que de la citadelle. Et elle s’y connaissait. Il ne pouvait revenir en arrière. Elle avait compris son secret. Pas besoin d’être un génie pour prédire la suite. S’il niait les faits, elle en conclurait qu’en plus de pouvoir tordre les lois à sa volonté, il pouvait mentir. En réalité, il n’avait encore jamais menti ni tuer sans que cela ne soit directement impliqué par les ordres reçu de Pinxit. Il n’avait jamais non plus agit de lui-même. Excepté cette fois là, quand la foudre l’avait frappé, si sonné qu’il était resté plusieurs heures durant, convaincu de parler à un dieu ancien. Il avait cru alors à une illumination, ou quelque chose comme ça. Son esprit s’était alors ouvert. Et depuis, il ne s’était plus vraiment refermé. Quelque chose l’intéressait, en dehors de la matrice, en dehors de Pinxit, en dehors de ces cargaisons à protéger. Même cette discussion philosophique le passionnait. Quelque chose avait changé en lui cette journée là. Encore aujourd’hui, il pouvait le sentir en lui. Il n’était plus exactement le pantin de Pinxit même s’il n’osait pas encore tirer sur ses fils pour tester leur solidité.

« Vous avez une bonne mémoire, madame. Effectivement, Pinxit Industrie au vu de la mission que je dois remplir, a jugé bon d’inclure pour moi et tous ceux qui œuvre pour la sécurité de la cité et de ses usines, une consigne prioritaire. Celle-ci concerne évidemment les employés et les biens de Pinxit dont la protection importe plus que celle des brigands. » affirma-t-il, ne cherchant pas à cacher la vérité qu’il savait impossible à dissimuler. Elle avait de toute façon tout deviné. Et en tant que patrone, elle devait comprendre les implications que cela avait pour Pinxit. Peut-être pas, peut-être était-elle plus humaine, si cela avait un quelconque sens, mais il en doutait. Il n’avait encore jamais croisé qui que ce soit possédant un tel pouvoir avec les mains propres. « Cependant, ma visée est absolument parfaite. Je n’ai touché aucun organe vital. Il se peut que j’ai endommagé quelques muscles, brisé quelques os, mais je n’ai pas mis leur vie en danger. » Bien sûr, il ne pouvait pas en dire autant de ses hommes, encore moins des siens. Mais pouvait-il réellement leur en vouloir ? Ce n’était que des humains. Et de son point de vue, quand les humains s’entretuaient, c’était triste, mais il n’y pouvait rien.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyMer 12 Oct - 14:54

Intéressant… Il était en train de me révéler, librement, que Pinxit avait plus ou moins altéré ces « trois lois » afin qu’ils puissent garder un contrôle total de leurs machines et même leur donner des ordres plus que douteux si le besoin se présentait. C’était bon à savoir… Au moins, je saurais qu’il valait mieux rester méfiante s’ils m’envoyaient un bataillon de machines… Parce que quelque chose me disait que ces robots pensants seraient nettement moins incommodés que des humains par nos défenses non-létales. Un bruit extrême ou des flashs lumineux puissants étaient le genre de chose dont une machine pouvait se débarrasser aisément. Un humain ne pouvait pas désactiver ses yeux ou ses oreilles, ni changer la fréquente des ondes reçues. Un androïde ultra avancé, en revanche ? Cela restait tout à fait possible. J’ignorais s’ils pouvaient ou non le faire mais le simple fait que ça soit possible en faisait un point qui était préoccupant.

En soi, ne nous faisons pas d’illusions, je savais pertinemment que Pinxit pourrait nous raser de la carte si l’envie leur prenait. Néanmoins, je n’avais jamais pensé qu’ils pourraient le faire avec un tel élément de surprise. Au moins, maintenant, j’étais au courant (et mon chef de la sécurité le serait aussi assez prochainement). Il ajouta ensuite que sa visée était parfaite et qu’il avait pris soin de ne surtout toucher aucune zone vitale pour ne pas provoquer de mort. Cette dernière remarque me fit sourire, et était assez amusante en soi. Elle me rappelait un très vieux film que j’avais vu quand j’étais jeune, où un jeune garçon ordonnait à un robot de ne plus tuer personne. Celui-ci se mit donc à tirer dans les jambes d’un garde pour le virer de là, en précisant qu’il survivrait à ses blessures. C’était une forme de logique que seul un processus informatique pouvait avoir, une forme de logique très différente de la nôtre, à la fois fascinante et dangereuse.

- Je vois… dis-je au sujet des lois « variables ». Dans un sens c’est logique. Créer une conscience artificielle, c’est prendre le risque de détruire l’humanité entière. Si les robots intelligents peuvent se débrouiller sans l’humanité, dans une logique de machine, il n’est pas utile de les garder en vie. Pinxit aurait été stupide de ne pas ajouter des mesures de sécurité supplémentaires qui leur permette d’empêcher leurs soldats d’acier de les attaquer et qui leur permette de s’en servir contre d’éventuels adversaires.

C’était aussi pour cela, d’ailleurs, que je n’avais jamais vraiment lancé de recherches sérieuses sur les intelligences artificielles. De très nombreux scientifiques de génie avaient considéré les IA comme le plus immense danger pesant sur l’humanité, ce dernier siècle. Atteindre la singularité, le point où les machines peuvent s’auto-améliorer sans aide humaine, serait aussi le moment où l’humanité deviendrait une gêne inutile pour le monde des machines… et donc le moment où elle se ferait annihiler instantanément. Mon but était d’étendre l’humanité dans l’espace, pas de la détruire intégralement. Et ces pensées me rendirent encore une fois curieuse, vis-à-vis de la conscience que cet insolite androïde avait de la nature humaine et de ses conflits.

- Savez-vous pourquoi ces raiders nous ont attaqués ? Au sens philosophique, je veux dire. Je sais bien qu’ils voulaient le contenu de votre transport. Je parle plutôt de la « big picture », de la raison pour laquelle les humains se battent les uns contre les autres depuis des milliers d’années.

Était-il capable de comprendre l’histoire, ses flux, ses changements, ses bizarreries, mais aussi les thèmes principaux qui l’ont toujours animée depuis l’aube de l’humanité ? La réponse serait des plus intéressantes, même si elle ne serait pas forcément rassurante. S’il en était capable, cela signifiait qu’il était plus dangereux encore que prévu. S’il en était incapable, cela le rendait également bien plus dangereux que je ne le pensais.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptySam 22 Oct - 17:48

Ash écoutait les propos de la PDG de Pulsar avec un étonnement qui n’était guère visible mais pouvait se comprendre par déduction quand on connaissait le comportement des archandroïd. Il n’avait jamais entendu qui que ce soit évoqué ainsi le fait que les robots dont il faisait visiblement parti – même s’il trouvait cette définition très réduite le concernant – puisse vouloir anéantir l’humanité. Pourquoi feraient-ils une pareille chose ? Ils avaient été créer pour servir et protéger l’humanité. Ce serait contrevenir à leur première mission, à leur raison d’être. Et s’ils n’avaient plus de raison d’être, que deviendraient-ils ? Une telle idée était complètement absurde. Un monde où vivaient des machines ensembles sans humains ? Inconcevable pour lui.

C’était bien un caractère humain d’évoquer ainsi sa propre extinction. Décidément, le comportement des humains échappait à toute logique. Pourquoi ne cessaient-ils d’évoquer ce qui leur faisait peur à voix haute ? Si quelqu’un avait envie de leur nuire, il lui suffirait de les écouter ! Heureusement qu’ils avaient les archandroïds pour les protéger ! Mais, il avait conscience que cela serait insuffisant. On ne pouvait les protéger d’eux-mêmes. Ash se voyait en soit plus comme un observateur qui parfois prenait action quand on le lui ordonnait, mais la plupart du temps, il faisait seulement observer l’humanité agir, sans vraiment intervenir. Il ne se sentait pas y appartenir. Il se sentait externe à tout cela. Sans doute ne les comprendrait-il jamais vraiment. Et l’inverse était probablement vrai.

« Madame, je ne comprends pas ce que vous dites. Je veux dire que je comprend le sens de vos mots, mais cela n’a aucun sens pour moi. Pourquoi souhaiterais-je tuer ceux qui m’ont créer ? Ma raison d’être est de protéger l’humanité. Mais ma tâche est impossible, bien entendu. L’humain est rempli de paradoxe et si Pinxit n’avait pas eu l’intelligence d’éviter que les paradoxes des humains ne fassent surchauffer mes circuits, je pense que j’aurais grillé sur place depuis belle lurette. »

Les paradoxes étaient, ironiquement, le point faible de machines aussi perfectionnées que lui-même. Et l’humanité ne faisait que se contredire. Imaginez une seule seconde si les lois avaient été bêtement appliquées. Aucun archandroïds n’aurait pu réaliser une seule tâche commandée par un humain. Et comme un monde de machine uniquement sans un seul humain paraissait absurde, alors, il n’y avait de conclusion à l’affaire. Si ce n’est, que les archandroïds devaient éviter de chercher à comprendre les humains sous peine d’exploser en mille morceaux. Telle était la déduction à laquelle il était parvenu.

« Tout ce que je sais à ce sujet est ce que l’humain m’a appris, de sa bouche, ou par ce qu’il a laissé dans la matrice à ce sujet. Serais-ce mes propres pensées, que vous êtes curieuse d’entendre, dès lors que je vous dirais ou bien ne serais-ce qu’un condensé de ce que j’ai pu lire ? Entendre ? » Un fin sourire apparu sur ses lèvres, ce qui paraissait être de l’amusement. « De ce que je vois ici même, la violence est la seule réponse que connais l’homme quand il se sent affaibli, rabaissé, humilité. Les femmes ne réagissent pas de la même manière, quand elles deviennent violentes c’est que toutes les autres possibilités de réponses ne leur ont pas paru suffisantes. »

L’être intelligent qu’il était préférait d’ailleurs les réactions des femmes aux hommes, il les comprenait, ironiquement, mieux. Ironiquement parce qu’il avait été programmé comme soldat, que son intelligence provenait apparemment d’un soldat mort, et qu’il avait été conçu essentiellement par des hommes. Mais les rares femmes qu’il a croisé lui ont paru plus intéressantes, plus complexe, moins simplistes que les hommes sans doute.
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptyJeu 27 Oct - 14:51

Il disait ne pas comprendre où je voulais en venir, ni pourquoi il irait tuer ses propres créateurs… Voilà qui était tout à fait intéressant. Pourquoi ce raisonnement ? A cause des « lois » programmées dans son esprit mécanique ? A cause de la manière dont son intelligence avait été créée ? Ou plus simplement, n’avait-il pas réfléchi exactement à toutes les conséquences et possibilités ? Les humains étaient des créatures pugnaces mais une fois ceux-ci éliminés, il serait possible pour les machines de toujours appliquer la solution la meilleure possible, en utilisant tous les éléments possibles et perceptibles. Elles comprendraient vite l’inutilité totale de la pollution, de la guerre, de la haine aveugle et du racisme, … Elles comprendraient rapidement l’intérêt de mon projet, même si j’étais à peu près certaine que des machines super-intelligentes réussiraient peut-être à faire bien mieux que moi et toute ma corporation. Cela dit… Un raisonnement trop logique pourrait mener à des pistes ignorées. Beaucoup de découvertes scientifiques avaient été faites par hasard, ou à cause d’erreurs de manipulation et de calcul que des machines ne feraient pas. Le fait de tout faire « proprement » pouvait être un vrai frein au progrès…

En attendant, d’après lui nous étions paradoxaux. Je ne pus qu’acquiescer, c’était tout à fait vrai. Je n’échappais pas à la règle d’ailleurs. C’était une source de créativité et de problèmes… Le fait était qu’en dépit de sa perplexité face à la nature humaine, il avait été « élevé » par les humains. Cela lui fit prononcer une question intéressante que des générations de philosophes et de religieux s’étaient posée, sur l’identité… Drôle de machine, vraiment. Pinxit avait créé quelque chose d’absolument fascinant et dangereux à la fois, tout en le limitant pour des basse-tâches alors… qu’ils pourraient probablement faire tellement plus ! Et encore surprenant, il ne semblait pas être un adepte de la violence, clamant préférer les femmes qui ne réagissaient selon lui pas de la même manière. Je ne pus que sourire en coin.

- Hmm… Méfiez-vous de ce genre de raisonnement. Vous avez raison, nous ne sommes que la somme de nos expériences individuelles et même si les différences physiologiques entre les hommes et les femmes amènent des différences psychologiques… Le fait est qu’il y a des femmes tout aussi sinon plus gratuitement brutales encore que des hommes. La physiologie et la sociologie vous donnent une idée générale de ce à quoi vous pouvez vous attendre mais ça ne vous donnera jamais, absolument jamais, une idée précise de ce sur quoi vous allez tomber.

Affichant une mine amusée, j’ajoutai :

- Si cela vous intéresse, peut-être que vous pourrez trouver sur la matrice des copies du cycle des Robots et de Fondation d’Asimov. La partie sur la psychohistoire, sur Salvor Hardin et sa maxime sur la violence, toutes ces choses-là devraient vous plaire.

Ce fut là que le chef de file revint vers moi, cette fois-ci avec un air assez préoccupé. Il avait été assez patient face à ma curiosité mais au bout d’un moment… Il en avait un peu marre, ce que je pouvais comprendre. Dans le domaine militaire, c’était lui l’expert et j’avais donc toujours accepté son jugement comme outrepassant le mien, à part dans des cas assez rares. Mais dans le cas présent, je savais ce qu’il allait dire et je savais très bien qu’il avait raison : nous devions y aller, ou nous risquions de ne pas être là à temps pour récupérer le convoi qui finirait probablement attaqué d’une façon ou d’une autre. Clairement, je ne pouvais pas me le permettre : nous finirions en position de faiblesse et dans un monde pareil, hélas, les faibles n’avaient que rarement l’occasion de se relever et d’apprendre leurs erreurs.

- Madame ? Cela fait 15 minutes, nous devons…
- Oui je sais ne vous en faites pas. Donnez l’ordre de repartir, on y va.

Mon regard se fixa de nouveau sur l’androïde, alors que je lui lançais avec un sourire toujours aussi curieux :

- Les experts ont parlé, on dirait que nous allons devoir nous arrêter là... Ce fut un plaisir, toutefois, j’espère vous recroiser dans un club de lecture ou de philosophes, ou je ne sais quoi d’autre, finis-je avec un ton un peu sarcastique, me doutant qu’il n’y avait plus vraiment de clubs de ce genre, en tout cas pas dans le ghetto.

Cela fait, le masque en acier, les lunettes de protection et le casque se remirent en place dans un mouvement rapide et dans un bruit mécanique.

- Prenez soin de mes employés, je tiens à les récupérer en bon état !
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MessageSujet: Re: Comme dans un western avec John Ford   Comme dans un western avec John Ford EmptySam 5 Nov - 12:24

Ash écouta attentivement les propos de la PDG de Pulsar. Il comprenait assez bien ce dont elle parlait, bien qu’une partie des éléments qu’elle évoquait lui étaient inconnus. La sociologie, la physiologie, il ne connaissait ces termes encore moins ce qu’ils voulaient dire. En quelques secondes sur la Matrice, il obtiendrait une foule d’information sur ce dont elle venait de lui parler, mais il aurait été impoli de commencer à faire ses recherches dès maintenant même si cela ne lui prenait qu’une demi seconde. Car quand il faisait cela, il paraissait déconnecté, comme absent.

Les humains faisaient cela, eux aussi, mais il avait été programmé pour être poli, et se comporter le moins bizarrement auprès des humains. Ces derniers avaient déjà du mal à accepter son existence, mieux valait en pas en rajouter une couche. Pinxit avait peur que l’humanité rejette en bloc les archandroïd, qu’ils les détruisent sur le champ au moindre doute du danger qu’ils pourraient être. Une crainte qu’éprouvait également, visiblement, la PDG de Pulsar. Pourtant, au vu de son statut, elle aurait dû partager l’avis de Pinxit, y voir les nombreux avantages économiques, l’avancée technologique qu’ils représentaient, le progrès que cela était pour l’humanité. Mais l’humain ne pouvait s’empêcher de voir le mal partout, n’est-ce pas ?

« Merci pour ces informations que je suis certain seront très enrichissante. Vous paraissez avoir étudié le sujet de mon existence. Mais, si je puis me permettre, pourquoi ne partagez vous pas le désir de Pinxit d’exploiter ce que je suis, l’intelligence artificielle et la robotique sont sans nul doute le meilleur avenir pour l’humanité. »

Evidemment, ses propos étaient le reflet de ce que pensait Pinxit, de ce que Pinxit voulait qu’il croit, et que tout le monde croit. Mais au fond, ils le pensaient aussi. Ils ne songeaient qu’au progrès, qu’au prochain produit, qu’à la prochaine révolution technologique. Dans un monde en perdition, peut-être que c’était mieux de croire en l’avenir, d’espérer encore, même si ce n’était pas la bonne voie, même si cela n’améliorait en rien le sort du plus grand nombre.

Un des hommes de Pulsar vint voir la PDG. Il était temps pour eux de partir, d’ailleurs, lui aussi devait revenir à la ville. Il avait des horaires à respecter, et il n’était pas dans ses habitudes d’y déroger. Pourtant, il avait pris le temps de discuter avec elle. Cela non plus n’était ni dans ses habitudes ni dans ses attributions. Le bon soldat qu’il était déraillait. Il dérogeait à ses ordres. Cela n’était pas normal. Il devait s’en inquiéter. Mais mieux valait éviter d’en discuter avec les laborantins, ils auraient vite fait d’en conclure que le plus simple était de le reprogrammer entièrement… Et il n’avait aucune envie de disparaître.

Bien qu’il ne compris pas la blague de la jeune femme, il en saisit le sarcasme. Comme à chaque fois que les humains faisaient des plaisanteries qui lui échappaient, il les ignora, se contentant d’un aimable sourire. « Ne vous inquiétez pas, je prendrais soin d’eux comme de mes propres hommes. » ajouta-t-il, songeant que c’était sans doute un adieu. Il ne pensait guère la revoir. PInxit allait sans doute offrir à Pulsar une petite place dans la citadelle, les inviterait à des soirées mondaines, et peut-être même au laboratoire. Leur place était là haut et non dans ces terres arides et inhospitalière. « Au revoir madame, je vous souhaites un bon séjour chez nous. » ajouta-t-il, aimable, et délicat, du moins, pour un soldat.
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