Âge: 24 ans
Origines: Écossaises. Occupation: Chasseur de primes, infiltré chez les Halloweeners. Orientation sexuelle: Hétérosexuel. Statut civil: Célibataire. Puce: Il existe des souvenirs plus heureux que ceux d'un arrachage rituel. Aïe. Clan: Halloweeners. Déchirure: Level 1 - Musc de confiance Traits de caractère: Opportuniste. Déterminé, et ne s’embarrassant pas de scrupules ou de morale. Convaincu que le monde dans lequel il vit est voué à sa perte. La seule chose qui compte est de s'en échapper, pour sa propre survie. L'échappatoire, c'est la Citadelle. L'espoir d'y accéder un jour est une force motrice formidable. Ça donne une énergie incroyable. Pour surmonter la peur, en permanence, à côtoyer des fous dangereux. Pour être aussi extrêmement violent qu'eux. Pour éviter de trop accorder d'importance au fait qu'on puisse vraiment devenir un des leurs. Pour mentir et faire ce qui est demandé sans hésiter, pour faire de l'humour plus ou moins noir, pour inspirer confiance, pour garder espoir même le soir en pleine crise de déprime/nerfs/nausée. Oui, l'espoir ça s'auto-alimente. Et c'est bien la moindre des choses quand on sait qu'on est définitivement condamné à être seul, parce qu'on est susceptible d'avoir à vendre chacune des personnes auxquelles on pourrait finir par s'attacher.  
Groupe: Dopplegangers.

Quels sont les points forts de votre personnage :
Il a toujours été doué pour inspirer confiance aux gens. Sa bonne bouille, sans doute. L'air de rien, ça simplifie beaucoup de choses dans la vie. Un simple assentiment personnel vaut bien souvent autant que toute la paperasse qu'on peut inventer dans un monde civilisé, ou que les efforts coûteux d'intimidation ou de persuasion qu'ont doit en permanence déployer, ailleurs. À l'inverse, il a pris, disons, l'habitude, de ne faire confiance à personne. Habitude entre guillemets, car c'est poussé au niveau d'art de vivre. Il ne croit en rien d'autre que ce en quoi il a décidé de croire -tout en hochant fervemment la tête à ce qu'on lui dit le reste du temps, bien sûr.

Il a des couilles, aussi. Comme il n'a rien d'autre à perdre que sa propre vie, il se permet des prises de risques qui lui valent une petite réputation de tête brûlée. Et il faut bien lui reconnaître ça, que, même quand il s'agit de passer pour un taré sanguinaire, il ne se laisse pas démonter et met la main bien profond dans la pâte. Le fait d'éprouver du plaisir ou non ce faisant ne le gêne pas outre-mesure.

Il sait négocier, se battre, utiliser une arme, et a des notions de base en manipulation d'explosifs et en sécurité réseau.

Et ses faiblesses ?
Il est seul. Ce n'est même pas la question d'être solitaire, célibataire, misanthrope ou quoi que ce soit d'autre : seul. Il est né seul, et il sait pertinemment qu'il crèvera seul. Il ne ressent dés lors qu'un profond sentiment de vide face aux autres membres de son espèce avec lesquels il se trouve être forcé d'interagir. C'est pas ce qu'il y a de plus jouasse comme état d'âme. Les nuits blanches à fixer le plafond qui se déforme à travers les larmes, il connaît.

La clope n'arrange pas vraiment les choses, mais au moins ça le détend.
L'alcool, il le tient vraiment trop mal. Il se limite, là-dessus. Ce qui n'empêche pas une potentielle cuite pour oublier une déprime au-dessus de la moyenne.
L'opium c'est pire, forcément. Mais ça a le mérite de faire planer. C'est une des rares choses qui le fasse se sentir bien. Avec le sexe, peut-être. Enfin dans les deux cas, le retour à la réalité est toujours aussi abrupt et comme... abstraitement méchant. Il doit bien y avoir une volonté de nuire quelque part, pour que tout se soit arrangé comme ça, non ?

C'est peut-être parce que la seule chose qui lui reste est l'espoir de ne pas finir sa vie dans ce monde de merde qu'il reste fixé sur l'échappatoire Citadelle, en s'obstinant comme un gosse à considérer les toujours plus nombreux facteurs d'impossibilité comme forcément surmontables, à force de volonté. Tout est possible, c'est le jeu de la vie, haha.

Comment vit-il avec sa déchirure ? Il a toujours été doué pour inspirer confiance aux gens. Mais depuis quelques temps, c'est devenu trop facile pour être normal. Il va se renseigner, mais l'une des pires choses qui pouvaient lui arriver risque fort d'être confirmée. Malédiction est un euphémisme. C'est sûr que quand son seul rêve dans la vie, c'est d'aller vivre dans la Citadelle, ça la fout très, très mal de se taper une déchirure. Alors il fait très, très attention à se retenir le plus possible. Refusant de croire à son existence, il est encore très loin de la maîtriser, et son interlocuteur s'étonnera parfois de le voir se foutre la tête dans les coudes en pleine discussion en crachant un ou deux jurons. Y en a qui deviennent nerveux pour moins que ça.

A-t-il été amélioré ? Aucune amélioration. En revanche, il est devenu coutumier des plasmides, un poil au-dessus de ce qui serait resté raisonnable.

Est-il familier avec la Matrice ? Il est bien forcé de s'y connecter à chaque fois qu'il doit revendre une info à Pinxit. Et il a bien été forcé aussi d'apprendre le minimum de choses à savoir pour être discret et à peu près intraçable. Mais il ne s'y sent pas particulièrement à l'aise. Il a un bon stock d'avatars, principalement des hommes et des femmes d'âge moyen, sans signe particulier.

Suivrait-il des rumeurs ? Les rumeurs, il vit de ça. Il est à l'affut de toutes les histoires qui passent à portée de ses oreilles. Ça implique un bon gros tri rapide, bien sûr. Mais une fois écartée l'ivraie, il reste toujours dans le bon grain un ou deux pourcents de vérité intéressante et parfois marchandable. Il est rare de le voir hésiter à aller se rendre compte lui-même ou à rejoindre un mouvement. Il veut être partout.

Quel est le rapport de votre personnage à la résistance ? Bien sûr qu'il est intéressé. La résistance, c'est du gros gibier. Des vrais bons gros utopistes qui n'ont pas compris que leur combat est perdu d'avance, ça a quelque chose d'absurde, d'inutile... De beau, en quelque sorte. Mais la considération qui le fait vraiment s'y intéresser, c'est l'intérêt que Pinxit y porte. Il côtoie assez souvent les gars des Lumsden, participe à toutes les actions conjointes possibles, et surtout collecte le maximum d'informations pour Pinxit.

IMPORTANT à ne remplir que si vous inventez une déchirure ! Si vous prenez une déchirure déjà proposée, pas besoin de répéter ce qui est déjà décrit.
Yup.
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12 Juin 2021  Naissance à Glasgow. Crise oblige, ses deux parents sont au chômage, mais ils ont 16 et 18 ans, ils le vivent bien. Ils se sont fait un petit nid passablement douillet dans un grand squat de la banlieue, au milieu d'une communauté de jeunes et de marginaux.

2034 Jusque là, il a été un enfant normal, largué dans la rue la plupart du temps, bon élève sans-plus tant qu'il a pu être envoyé à l'école. Il devient de moins en moins à l'aise avec les gens de son âge et passe progressivement au statut d'adolescent renfermé. Il se met à fréquenter des dealers, apprend lui-même le métier et s'y débrouille rapidement. Il se laisse entraîner à goûter à sa marchandise, en ayant totalement l'impression de contrôler.

2035 Il quitte Glasgow, qui commençait à sentir sérieusement mauvais, avec l'argent d'une grosse livraison qu'il récupère à son compte. Il débarque dans le Ghetto d'Edimbourg et retrouve vite du boulot auprès des négociants locaux. Sous le masque, le malaise ne s'est pas dissipé, et ne se dissipera pas. Il lorgne vers la citadelle avec envie.

2040 Il est admis chez les Blade Runners à la fin de l'année malgré son jeune âge. Son but dans la vie est maintenant extrêmement précis : intégrer la Citadelle ; et Blade Runner est la voie la plus évidente pour quelqu'un comme lui. La notion d'évidence étant bien entendu à relativiser, mais il n'est pas à ça près. Il est pucé au passage.

2041 Force de l'ordre et opium ne sont pas compatibles. On le lui fait comprendre sans ambigüité et il se retrouve à la rue après trois mois de service. C'est un gros coup dur. Après quelques temps difficiles, lui vient finalement l'idée de jouer la taupe, et de payer sa place à la Citadelle avec les têtes des ennemis de Pinxit. Seulement voilà : la résistance n'est pas très enjouée à l'idée de recruter un type tout chaud sorti des Blade Runners. Il se rabat alors sur le Syndicat pour faire ses armes, et s'applique à montrer patte blanche : il devient au fil du temps l'un des hommes de main les plus violents des Peaky Blinders. La pègre nourrit son homme, mais il a des frais de consommation cachés de plus en plus importants, par exemple dans le catalogue expérimental de Mrs O'Mordha. Il arrondit ses fins de mois en vendant régulièrement des tuyaux à Pinxit, par l'intermédiaire de Calice Wentworth, sur tout ce qu'il peut glaner aux côtés des ouvriers parfois mouillés dans les affaires des résistants sans se faire choper.

2044 Premiers doutes quand à sa déchirure.

2045 Un nouveau jackpot s'offre à lui le jour où il a l'occasion d'abattre un Blade Runner en pleine poursuite d'un mutant. À quatre secondes et trente mètres près, le Blade Runner en question aurait précisément été embusqué par une demi-douzaine de membres des Halloweeners, dont l'un des jumeaux, avec sans doute l'objectif de recruter le Doppleganger pourchassé. Quoiqu'irrités de la présence fortuite de ce trouble-fête en amont de la destinée de l'inspecteur, les freaks ne reporteront pas sur lui la première partie de leur programme d'activités. Au contraire, après un court échange, Jack-Aux-Lanternes lui proposera de les rejoindre. C'est le genre de choses qui pourrait paraître tout à fait incongru si l'on omettait de considérer que l'apparition imprévue et simultanée autour de lui de six personnes à l'allure oscillant entre le macabre rigolard, le carrément horrifique et le beaucoup trop malsain avec désir de mort affiché ait pu déclencher malgré lui chez Michael, par, disons, réflexe instinctif de survie, l'activation de ses phéromones de confiance à un niveau plus élevé que celui de ses "fuites" désormais régulières. N'osant pas encore parvenir à cette conjecture, il saute sur l'occasion, mais le doute quand à sa nature ne lui est plus permis.

« A bullet in your head ! A bullet in your head ! »

Michael tira sur sa clope. Le sens du vent faisait que la petite pluie fine qui tombait sur le ghetto n'atteignait pas son rebord de fenêtre. Tant mieux. Ça lui évitait d'enfumer les poumons délicats de la fille qui se rhabillait dans le fond de la pièce. Et il profitait d'autant mieux de la gueulante qui sortait du bar deux étages en-dessous, les portes grandes ouvertes sur la rue.

« A bullet in your fucking heeaaad ! »

Le chanteur devait se défoncer la voix. Michael en aurait presque eu mal pour lui. Du peu qu'il connaissait en musique, les quatre excités en bas devaient plutôt être en train de se défouler sur une grosse soupe de distorsion et de coups de caisse que de chercher l'harmonie ou la fidélité à un groupe du siècle dernier. Mais ce n'était pas désagréable, et ça avait au moins eu le mérite d'être motivant au lit, à travers les murs en carton.

« Qu'est-ce que tu regardes ?

Il réprima un petit sursaut. La fille s'était étonnée de le voir le nez en l'air à la fenêtre, à fixer la masse uniforme gris-foncé du ciel. Les lumières de la Citadelle arrivaient à peine à percer le nuage de bruine. Il sourit, un peu gêné.

- On va dire que j'essayais de voir le paradis.

La fille eut un petit rire offusqué, et répliqua en se collant à son dos nu, les bras autour de lui :

- Ça t'a pas suffi, comme paradis, la dernière demi-heure ?

Il rit sans répondre. Cette petite rousse était vraiment aussi charmante qu'inépuisable au lit. Un petit bijou de vitalité dans cette grisaille, avec son visage adorable tacheté de rousseur et ses grands yeux verts pétillants comme de l'eau gazeuse.
Michael posa néanmoins fermement sa main sur celle -délicate- qui commençait à aventurer sa caresse vers la poche avant-gauche de son jean râpé. Il la détacha doucement de sa cuisse avec un petit "tututut" des lèvres et un clin d’œil complice.

La fille s'écarta avec un soupir faussement irrité en attendant qu'il sorte lui-même la petite dose bien emballée et la lui tende.

- Vraiment, tu me fais toujours pas confiance ?
- À personne, quand il s'agit de ça » lui répondit-il en souriant.

« Et à toi moins qu'à quiconque » évita-t-il de poursuivre. Il avait connu trop de gens qui n'avaient pas retenu ce principe : plus on est susceptible de s'attacher à quelqu'un, plus ce quelqu'un est susceptible de nous trahir. Ou rouler, ou poignarder dans le dos, ou tout exemple de cette sorte de choses, banales et quotidiennes par les temps qui couraient. Et ma foi, pas si exceptionnelles dans l'histoire de l'humanité, bien au contraire. S'il y avait bien des gens sur cette foutue planète qui passaient leur temps à se planter des poignards concrets ou figurés entre les omoplates, c'était bien eux autres les humains. Toute mignonne et fraîche et charmante qu'elle était, cette fille n'aurait aucune raison de déroger à la règle si jamais il lui en laissait l'occasion un jour.

Monde de merde.

La fille lui planta un petit bisou dans le cou en murmurant quelque chose comme merci quand même, et sautilla jusqu'à ses affaires près du lit pour y ranger son butin.

Michael enfila son T-shirt et son blouson laissés pour mort sur le plancher craquant. Il sortit sur un petit salut de la main et un see you.

« Wake uuuuuup ! »