ENFIN ! Nous avons enfin obtenu une piste viable. Une descente dans les lowlands va être nécessaire et j’avoue que je m’en fais une joie. Etrange quand on connait le manque de viabilité des lieux et qu’on considère le fait de ne pas pouvoir y aller comme on veut et donc le fait que tout le monde ne peut pas prétendre s’y aventure, mais j’ai la bougeotte. Ces derniers temps, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté tout en s’accélérant. Oui je sais, c’est extrêmement paradoxal, mais ne pas me sentir utile me donne l’impression que les heures, les jours files sans que rien n’avance. Or ce n’est pas du tout le cas parce que l’association fonctionne malgré le manque de certains matériaux tout comme la résistance fait ses propres avancées.
Sur cette mission, ma partenaire serait Kara. Je l’aime bien cette nana. Bien qu’en ce moment elle ne soit plus vraiment la même. Nous étions proches et soudain, elle s’était éloignée. Je ne comprenais pas trop. Vous savez, moi et les relations humaines quoi ! J’avais beau être là depuis des années, je ne restais que trop cloisonné dans mon monde. Un jour peut être que je serai moins mystérieux, plus ouvert, plus bavard, plus logique et que je comprendrai les femmes. Ouais, je sais j’en demande fortement beaucoup là !
Bref, mission une : récupérer des matériaux dans un labo de Glasgow qui semble encore pourvu de matériel; mission deux : récupérer de l’eau à filtrer et mission trois : faire un tour au labo caché pour récupérer une autre combinaison antiradiations et du matériel de filtrage comme uen centrifugeuse par exemple. Ce qui risque de nous faire une sortie d’au moins deux jours. Heureusement, nous pouvons utiliser l’un de nos véhicules de fortune pour atteindre les lieux ciblés. On ira un peu plus vite comme ça, au cas où l’hostilité des lieux ne nous soit pas favorable.
TOC.TOC.TOC.
Oui je suis poli je toque avant d’entrer. Je viens chercher Kara. Je suis en tenue de combat avec mon treillis rafistolé et mon sabre dans le dos. J’aime cette arme, elle est légère et silencieuse à l’usage. J’espère que Kara portera aussi quelque chose d’assez discret mais efficace en cas de problème. Je lui faisais confiance à ce niveau-là.
Bon par contre, pas de réponse. Je m’inquiète un chouia. La prose n’est pas une de mes vertus, mais je me vois obliger d’ajouter la parole à mes actes.
« Kara, c’est Al’ ! Tu es prête ? Nous devons y aller… »
Et puis je fais le piquer, devant la porte, en attendant qu’elle daigne se montrer. Ma voix grave est de toute manière reconnaissable, je sais donc qu’elle ne peut pas se tromper sur la personne.
Je finis même par m’appuyer contre le mur, un pied poser sur le rebord de ce dernier. Le regard dans le vide, j’essaye de visualiser le chemin que l’on va prendre. Il faut éviter le territoire des animaux sauvages et celui des petits clans qui continuent de vivre de ci de là et qui ne sont pas très accueillants. Il faut également éviter le lac assécher et ses sables mouvants. L’itinéraire ne sera pas de tout repos, ça c’est certain. Il faut également faire attention aux routes non praticables, à celles condamnées par des débris ou autres… Oui, ce ne sera pas de tout repos.