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✥ ELECTRIC DREAM.Entrevue  _
MessageSujet: Entrevue    Entrevue  EmptyMar 7 Juin - 11:22

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Sileas Mackenzie & William O'Connor
Son corps ressentait les à-coups réguliers de la fine pluie se déversant sur Édimbourg, pourtant le froid ne le touchait pas. Ses souvenirs contenait encore les traces de la morsure glaciale d'une humidité acerbe, mais ses nerfs semblaient incapables de rapporter une telle information. Ou alors, la chaleur de son corps se rapprochait bien trop à présent de l'environnement externe, au point que la différence en devenait infime. Imitant les silhouettes crispées se déplaçant autour de lui, l'irlandais se fonda dans la masse. Il ne pouvait plus à présent resserrer par réflexe son écharpe, ni croiser automatiquement les bras dans l’espoir de conserver un peu de tiédeur. Cependant ses gestes réfléchis mimaient à merveille la nonchalance des mouvements d’un homme vivant. Jouer la comédie devenait bien trop facile, depuis que le sang ne lui montait plus aux joues… Son coeur ne battait plus à vive allure sous l’anxiété, la sueur froide ne ruisselait plus sur sa peau moite. La mort donnait un pouvoir étrange sur la chair, la réduisant à un outil. Non pas à la manière d’une libération de l’âme, mais plutôt telle une prison dont personne ne possédait la clé.

Les yeux clos, William se concentra sur les sons environnants. Il s'était installé sur un vieux muret, trônant au milieu d’une intersection quelque peu fréquentée. Le clapotis des gouttes d’eaux sur les pavés rendaient l’atmosphère étrangement calme, atténuant les paroles des passants, réverbérant leurs pas rapides. Par instant, la brise légère entraînait dans sa course un volet, le laissant claquer contre un mur désagrégé. La musique d'une ville au bord du précipice. Un rêve peut-être, parfois brisé par un cri fugace. Il n'y avait pas la sonorité familière des explosions, ni même celle des hurlements de douleurs ou des pleurs. Seulement quelques sifflements et grincements de porte. Pourtant, l'absence du chant des oiseaux et du bourdonnement des insectes se faisait ressentir. Cet endroit était à la fois trop calme et trop agressif par sa froideur. Un entre-deux dépossédant de tout sens le temps, une hypocrisie dissimulée par des nuages d'occupation...  Cette cité avait une odeur d’un étron dissimulé sous un parfum agressif. Par réflexe ses poumons soupirèrent. Qu’avait-il à observer dans un endroit tel que celui-ci? Qu’avait-il donc à apprendre d’un lieu représentant avec trop de netteté l’absurdité de ces vies humaines?

Dagba, est-ce ici que ma mission commence? Comprendre où tu cherche à m’amener?

De nouveaux pas résonnèrent à leur tour, s’approchant de l’irlandais dans son dos. Une démarche plutôt légère à laquelle il ne prêta pas attention. L’averse s’intensifiait.

© eden memories
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✥ ELECTRIC DREAM.Entrevue  _
MessageSujet: Re: Entrevue    Entrevue  EmptyMar 12 Juil - 18:05

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William O'Connor & Sileas Mackenzie

Il pleut.

C’est un temps que j’apprécie. J’ai toujours aimé le bruit de la pluie. Je trouve cela relaxant. Et puis c’est un peu comme si l’eau pouvait laver le laideur du ghetto. Ce serait tellement plus simple, si les choses pouvaient redevenir pures rien qu’avec un peu d’eau. J’ai retiré mes lunettes pour les ranger soigneusement dans mon sac. Je relève la tête et je ferme les yeux. Je suis immobile au milieu de la rue à savourer la caresse froide de la pluie ruisselante sur mon visage avec un léger sourire. J’aime cette sensation éphémère de caresse glacée sur ma peau tiède. Mes cheveux collent à mon front et mes tempes, mouillé en partie malgré la capuche. Lentement je prends une profonde inspiration. J’ai plutôt intérêt à bien me sécher et à mettre d’autre vêtement une fois rentré au garage. J’ai probablement de quoi me faire une boisson chaude rassemblant au thé ou bien un peu d’alcool caché quelque part dans mes réserves.

Le mouvement des gens autour de moi et les bousculades me forcent à reprendre pieds dans la réalité. Je soupire. C’est vrai que rares sont ceux qui apprécient ce genre de climat glacial et humide. Les humains ont tendance à se mettre à l’abri quand le ciel leur tombe sur la tête. Je remets ma capuche convenablement. Et je me remets en marche. J’évite autant que possible le contact physique. J’avance les mains enfoncées dans mes poches vers mon domicile. Mes yeux se fixent sur le sol mouillé où tombe à un rythme régulier l’averse. Tout est gris et terne, pourtant pour moi cela est plus vivant qu’habituellement. La vie, la météo, la terre poursuivent leur danse ancestrale sans se soucier des humains et de leur bêtise. Est-ce étrange de trouver cela rassurant ? Je l’ignore.

Je bifurque au coin d’une rue. Et je me stoppe. Tel un chat curieux, je penche un peu la tête pour observer le jeune homme, à peu près mon âge à première vue, assis sur un muret sous la pluie. Si mon amour pour l’eau divine est étrange, s’asseoir sous la pluie l’est quand même plus. Il semble observer autour de lui, comme s’il cherchait quelque chose. Lentement mais sans diminuer le bruit de mes pas, je reprends ma route. Je me sens d’humeur généreuse et je sais que le ghetto est un vrai labyrinthe pour un étranger venant de s’y installer. Combien de fois m’y suis-je perdu après mon arrivé ? Je ne les ai jamais compté en réalité. Et puis, il me faut être charitable. Ce ne serait pas bien chrétien de ne pas aider quelqu’un dans le besoin. Le chapelet enroulé autour de mon poignet tel un bracelet est un rappel de ma foi et de mon éducation. Aussi je ralentis avant de m’arrêter près de l’inconnu.

« Perdu ? » Je questionne d’une voix polie. « Je peux peut-être vous aider. Je connais assez bien le quartier. » Je propose avec un léger mouvement de la tête.

© eden memories
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