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 L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]

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✥ ELECTRIC DREAM.L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] _
MessageSujet: L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]   L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] EmptyVen 1 Mar - 18:07

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Sybile & Theodore

"Theo... Theo, réveille-toi...".

Aucune réponse. Il déposa sa main sur son épaule et secoua un peu.

"Theo, remets tes circuits en marche ! On a besoin de toi".

Il n'avait jamais considéré que "se réveiller" était une forme de "remise en marche" de ses circuits. Pour lui, se lever à un jour nouveau était quelque chose de tout à fait normal, logique et déterminé dans le schéma quotidien de tout être... vivant. Toujours fut-il qu'il considérait son réveil tout aussi naturel que n'importe quel autre être humain. Il ouvrit un oeil puis un deuxième, fronçant les sourcils avant de chercher des yeux le vieux radio réveil trônant sur sa table de nuit dans sa minable chambre de bonne. Lors de ce rapide balayage, quelque chose attira cependant son attention.
Son "maître" Phil n'était pas seul. Quelqu'un le maintenait fermement derrière son dos tandis qu'il avait été amoché... sérieusement amoché. Du sang ruisselait le long de ses narines et de l'une de ses commissures. Il avait attrapé un oeil au beurre noir. Theodore fit un bref calcul des soins qu'il aurait à lui apporter ainsi que du temps de résorptions des plaies et ecchymoses. Une petite semaine tout au plus... Et avant qu'il n'aille plus loin ou ne demande quoi que ce soit :

"Si tu te plies pas à c'qu'ils disent, fiston, il t'arrivera la même chose".

Phil semblait aussi bien désarçonné qu'épuisé, pour ne pas dire vaincu. Il avait dû cependant lutter vaillamment pour faire entendre ce qu'il croyait être ses droits dans ce véritable trou à rats. Theodore se leva donc de son lit, habillé en tout est pour tout d'un pantalon de pyjama. Ses yeux se posèrent sur le molosse qui maintenait son brave compagnon avant d'ajouter sur un calme olympien :

"Attendez-moi dehors. Je m'habille".

Le baraqué répondit à cela sur un léger ricanement puis entraîna Phil à sa suite tout en fermant la porte. Quelques minutes plus tard et l'androïde faisait irruption dans le couloir du premier étage de cet immeuble malsain, là où il habitait avec Phil et sa famille. Il était habillé comme à son habitude : un pantalon en laine anthracite et un pull noir à col roulé. Il ajouta un "je suis prêt", donnant ainsi le feu vert pour qu'avancent les deux autres. Phil, de son côté, avait baissé la tête et restait impénétrablement silencieux. Theodore avait comme une curieuse impression, comme si le vieil homme, quelque part, s'en voulait de quelque chose... Il ne souhaita pas en faire la remarque, du moins pas immédiatement, puis se laissa conduire jusqu'à l'entrée du labo, passant par les sous-sol de l'immeuble.

Ils passèrent de longs couloirs qui d'un gris béton passèrent d'un blanc carrelage immaculé. Le molosse poussa une porte puis une deuxième jusqu'à arriver dans une immense pièce encore éteinte et parcourue de bureaux et d'ordinateurs. Il alluma la lumière, les néons palpitants les éblouissant un instant avant que la pièce ne s'éclaire enfin. Une autre porte, sur la gauche, s'ouvrit immédiatement. Trois personnages entrèrent, dont un que Phil et Theodore ne pouvaient que connaître. Il s'agissait d'un des hommes de main du grand patron, la pire des fripouilles possibles, un rital d'1 mètre 80 prête à bousiller la gueule de n'importe qui si cette dernière ne lui revenait pas.
A sa démarche, Theodore le reconnut très bien et fronça les sourcils. A chaque fois que ce type avait voulu s'adresser à lui, il avait fait preuve d'une extraordinaire violence et, surtout, ne lui avait pas laissé le loisir d'en placer une. C'était tu obéis, sinon...

Désormais, il comprenait pourquoi Phil lui avait suggéré d'obtempérer...

"Voilà c'qui arrive quand on m'pète les b*rnes ! Éructa-t-il en direction de Phil sur un accent italien, t'avais juste à fermer ta g*eule et c'est tout !".

Et Phil d'ajouter sur un léger sourire :

"Pour une fois, j'étais pas super d'accord avec le protocole...".

"Protocole ou non, grand-père, la règle numéro 1 c'est de pas ouvrir ta p*tain de grande g*eule de m*rde, compris ? Tu prends beaucoup trop de libertés avec tes c*nneries ! Ca va te revenir dans la tronche, tu verras !!".

Et de se tourner vers Theodore :

"Au moins, la boîte de conserve est là... c'est bien... (et parce qu'il n'oscillait pas d'un millimètre) ils t'ont dit c'qu'ils m'ont ramenés mes hommes ou pas ?".

Il se prit à ricaner, suivi bientôt desdits hommes en question.

"Remarque, reprit-il, qu'est-ce que ça pourrait bien lui fo*tre, hein ? Y comprendrait pas, l'est trop c...".

"Non, au contraire, ça m'intéresse".

L'italien prit une mine absolument abasourdie tandis qu'un léger sourire se taillait progressivement dans les joues du robot. Le rital, quant à lui, ne souriait pas du tout.

"C'est bien pour ça que je t'ai fait venir, crétin ! Pour que ça ne t'intéresse pas !".

Il fit quelque pas dans sa direction, le jaugea quelques instants d'un mauvais regard, puis :

"T'es programmé pour baiser ?".

A Phil de glousser :

"Oh, pitié...".

"Ta g*eule, vieux c*n ! Il est programmé pour ça oui ou m*rde ?".

"Non".

"T'as dit quoi, grille-pain ?".

"J'ai dit non".


Le calme et le sourire dont faisaient preuve le droïde aurait pu désarçonner n'importe qui de censé. Même les hommes de cet odieux personnage commençaient à arborer des mines peu enthousiastes et encore moins fières. Mais l'italien, dans sa folie, ne se laissa pas démonter. Il saisit Theodore par le cou et rapprocha son visage du sien :

"J'espère pour toi que c'est vrai. Car s'il te prend l'envie de sortir ta q*eue, je t'assure que je te la ferai bouffer plus vite que cette sal*pe ne l'aura gobée elle-même".

"Ne vous inquiétez pas...".


Et sur ces mots, le robot se saisit aussi de son cou afin de rapprocher le visage de cet énergumène.

"... je suis programmé pour être un humain. Par conséquent, je n'ai pas de queue".

Puis que sa poigne ne le relâche, la morsure du métal ayant quelque peu entamé la résistance à la douleur du gangster. Se massant la nuque, il observa celui qui lui faussait déjà compagnie, tâchant de reprendre consistance face à ses coéquipiers, murmurant un "qu'il est con..." à leur encontre tout en hochant la tête. Pendant ces quelques secondes, l'on mena le chirurgien jusqu'à la salle où l'on avait besoin de ses services, avant que...

"Hey ! Theo !!".

Il se retourna, rencontrant au même instant la crosse d'un revolver qui s'abattit une fois, deux fois, trois fois sur le coin de son crâne, explosant une arcade sourcilière au passage, brouillant sa vue l'espace d'un instant avant que son moniteur n'ajoute tandis que le rital s'adressait à lui :

"Accès au mode noir & blanc"

Et... bordel !

"Ecoute-moi bien, c*nnard !!! Tu me fausses pas compagnie tant que je t'ai pas donné d'ordres, ok ?! D'où tu crois faire la loi, hein ? (et à ses hommes) et vous autres, bandes de c*ns ?!! C'est QUI qui gouverne ici, hein ??".

Il agrippa férocement sa gorge, serrant et serrant encore, prêt à le faire étouffer. Surpris, Theodore tenta de se débattre et Phil chercha à s'interposer au moment où l'on ceintura ce dernier. Et sous le regard de fou de l'italien, le robot ploya doucement :

"Tu n'es qu'une machine ! T'es aussi utile que la cafetière que je programme le matin pour mon café !
Tu feras tout ce que je te dis à partir de maintenant. Tu es MON esclave, l'esclave de cette "société". Tu as compris ?!".


Theodore posa un genoux à terre, le corps toujours arqué sous la pression des doigts de l'italien, doigts qui rentraient dans sa chair progressivement. Theodore, le visage rouge et grimaçant, tenta d'articuler quelque chose.

"T'AS COMPRIS ?!!".

Un instant de flottement puis il hocha la tête, vaincu lui aussi.

"Bien".

Le rital relâcha la pression sur un sourire satisfait et aussi chaleureux que celui d'un piranha. Theodore se redressa comme il put, tâchant d'arranger ses affaires, déposant les doigts sur sa plaie pour commencer la propre analyse de sa blessure avant d'être interrompu :

"Y a une fille là-dedans. Mes gars l'ont salement amochée. Du coup, j'veux qu'tu la rendes présentable pour moi. Si elle ressemble à une p*te qu'on a tabassé, ça va m'couper dans mon élan...
Tu la soignes, tu me la remets sur pied. On vient la chercher dans une heure. Ok ?".


Theodore hocha simplement la tête, redevenu de marbre même si, et Phil fut le seul à le remarquer, ses poings étaient serrés.
Le rital décampa aussitôt. Mais avant de partir suivi par ses hommes, il trouva tout de même le moyen de "remercier" l'homme, enfin, l'archandroïd qui lui rendrait service.
Lui crachant à la figure, il éclata de rire. Un rire qui le suivit même au-delà de la salle, jusque dans le couloir. Seul Phil était resté. Et sur un soupir :

"Je t'avais dit de pas faire d'esclandre...".

Theodore s'essuya brièvement puis :

"P*tain de fo*tu rital de m*rde... Je ne voulais pas faire d'esclandre, Phil. Jusqu'à ce que ce taré se jette littéralement sur moi".

"Tu l'as peut-être trop cherché...".


Et sur une tape amicale mais maladroite dans le dos.

"Allez... remets-toi. Et arrête de jurer comme un crétin ! Bon sang ! Dès qu'il faut chopper une mauvaise habitude, t'es pire que mes gosses ! Contrôle-toi un peu !".

L'androïde voulut protester mais... il sentait bien que c'était peine perdue. Enfin, il le fit quand même, juste pour la forme, et tandis que Phil le menait là où il le devait.
Phil, qui n'avait pas écouté la moitié de ses paroles, finit par ouvrir une porte après avoir passé un nouveau couloir et une deuxième salle informatique plus petite. La porte était elle-même blindée, comme la moitié des portes de ce laboratoire sinistre, et débouchait sur une salle d'opération de petit gabarit et dans lequel on semblait avoir jeté une pauvre âme recroquevillée sur elle-même.

"Ils t'ont choisi car ils se doutaient bien que toi et la sexualité, murmura Phil, c'était pas ça...".

"Ne crains rien, Phil. Acheva l'androïde, je sais ce que c'est, je sais comment on le fait mais je ne suis pas programmé pour me reproduire. Mes connaissances s'arrêtent au savoir-faire médical".

Et l'autre, tout embêté :

"Hehe... c'bien c'que je me disais, fiston ! Allez ! Au travail !".

Il poussa le jeune "homme" un peu plus en avant et referma la porte derrière lui. La créature, enfin demoiselle en face de lui sembla redresser la tête. Mais elle était délibérément dans un salle état. Un rapide coup d'oeil à son anatomie et le robot puis constater que les dégâts n'étaient pas osseux, qu'aucun organe n'avait été endommagés et que seuls quelques tissus avaient été froissés. Il s'approcha d'elle sur une mine sérieuse et résolue jusqu'à se pencher à sa hauteur, déposant une main sur son épaule.

"Ils n'auraient pas eu la délicatesse de vous allonger sur la table d'opération...".

Il passa son index sous le menton de la jeune femme. Son visage avait été sérieusement amoché et... mais tiens ! Il ne l'avait pas remarqué, ça !
Délicatement, il se saisit de son poignet droit et fronça davantage les sourcils. Ce dernier était distendu. L'on avait forcé la jeune femme à être suivie et ainsi l'on avait tiré violemment sur son bras, disloquant les tendons, distendant ainsi ledit poignet. Il sentit une réaction de sa part et immédiatement, d'une voix douce :

"Pardon si ça fait mal. Je ne le referai plus".

Il maintint sa tête ballotante d'une main, ses doigts glissés dans ses cheveux. Le fait qu'ils soient si proches l'un de l'autre déclencha la reprise d'une information par son cerveau. Le parfum de la demoiselle. Il s'efforça de le garder en mémoire puis se décida à prendre quelques initiatives.

"Je vais vous allonger sur la table mais il va falloir que vous vous cramponniez à moi. Vous pouvez faire ça ?".

Il passa le bras de la jeune fille par-dessus son épaule puis la prit dans ses bras, la hissant à autour de la table avant de l'y déposer délicatement. Une couverture siégeait en-dessous, couverture dont il se saisit afin qu'elle s'en serve comme oreiller.

"Je suis le docteur Bracknell. Theodore Bracknell".

Il se saisit de sa main gauche puis lui sourit avant de lui tourner le dos et de se diriger vers une armoire à pharmacie pour prendre ce dont il avait besoin.
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MessageSujet: Re: L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]   L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] EmptySam 2 Mar - 0:25

L'hérésie et l'Androïd

Elle en était à son troisième verre de cet alcool infâme qu’on appelait le Tord-Boyaux. Un type le lui offrir, il était moche comme un poux, mais elle avait soif et n’avait plus assez d’argent alors elle accepta. Sybile est parfois très naïve. En fait, elle l’est quasiment tout le temps. Malgré quelques mésaventures, elle n’avait pas encore appris les leçons du ghetto. A la voir danser, portant une tenue légère et sexy, ses cheveux lâchés ondulants autour d’elle, ses yeux maquillés, ondulant sur la piste, glissant entre les différents partenaires qu’elle chauffait avant de passer à un autre, on ne pouvait croire qu’elle vivait ici depuis longtemps. C’était peut-être aussi son incroyable chance d’être tombé sur Dorian aussi rapidement, ce médecin des personnes améliorées s’était attaché à elle, et lui avait même offert un toit sur la tête, et lui avait trouvé un job. Il y avait ceux qui veillait sur elle, et puis ces jeunes qu’elle fréquentait, qui disaient être des hippies bien qu’elle ne sache pas ce que cela pouvait signifier. Toute cette activité lui aurait presque fait oublier ce qu’elle était, ou du moins ce qu’elle croyait être, car tout cela demeurait bien mystérieux.
Elle savait qu’une grande partie de son corps avait été retouché, entre la chirurgie esthétique et les améliorations, la plupart esthétique plus que de performance, son père n’avait pas lésiné sur les moyens pour faire d’elle sa poupée, son jouet, mais elle savait qu’il lui avait menti aussi sur ses origines. Sa mère n’était pas une femme qu’il avait aimé et qui était morte brutalement dans un accident de voiture. C’était une parfaite inconnue, probablement un coup d’un soir, une maîtresse de passage. De tout, le plus curieux était sa tendance à tuer. Non ce n’était pas une tendance. C’était plutôt des accidents étranges. Cela était arrivé une dizaine de fois en tout et pour tout, et à chaque fois elle se sentait un peu moins coupable, un peu moins désolée. Ces types avec qui elle couchait, sans songer un seul instant à ce qu’ils pouvaient vraiment penser d’elle, sans chercher à ressentir de l’amour pour eux, certains ne s’en étaient pas sortis. Ils mourraient pendant qu’elle les embrassait, tout simplement. Non c’était plus compliqué que cela. Elle avait l’impression d’absorber leur vie. La première fois elle avait eut très peur, s’était enfuie en courant, et c’était ainsi d’ailleurs qu’elle avait rencontré Dorian. Elle pensait que c’était une de ses améliorations qui débloquait. Elle avait eu son adresse par un de ces types, et s’était rendu directement chez lui, les yeux encore rouges. Elle n’avait rien dit bien sûr. Mais la grande brune, elle avait compris. Une autre rencontre étrange, une femme qui semblait lui ressembler, qui semblait la comprendre, mais qui parfois effrayait un peu Sybile aussi.
Oui, depuis qu’elle était ici, elle avait fait tout un tas de rencontres plus étranges les unes que les autres. Elle vivait avec un drôle de type qui se droguait avec son pouvoir, elle fréquentait un cercle de jeunes drogués qui se gavent de magie et font des orgies spirituelles, elle passe énormément de temps avec un homme qui a plus de métal en lui que de chair humaine, mais jusqu’à présent, elle n’avait pas fait de mauvaises rencontres. Les types avec qui elle couchait étaient très heureux de ne pas la revoir le lendemain matin, si bien qu’ils lui fichaient la paix. Rares étaient les fois où elle disait non à un homme, fallait qu’il soit vraiment moche, ou qu’il lui revienne pas. L’envie de baiser en revanche était toujours là, présente, omniprésente, imposant sa loi, parfois la confinant à une attitude dépravée mais elle n’avait pas conscience de cela, elle n’avait pas vécu avant d’atteindre le ghetto, d’échapper à sa prison dorée, elle n’avait su ce qu’était la vie qu’en foulant les dalles souillées d’Edimbourg.

Ce soir, elle l’ignorait encore, mais les choses allaient se détraquer, un grain de sable allait se glisser dans l’engrenage si soigné d’ordinaire et tout allait s’enrailler. Pour le moment, elle l’ignorait encore, dansant sur la piste, finissant son verre cul sec, et riant aux éclats. Elle ne voyait pas que l’homme lui ayant offert le verre s’approchait d’elle maintenant, et que deux autres hommes l’avaient rejoint. Les trois étaient massifs, pas du genre maigrichon, plutôt du genre à occuper des postes de vigiles ou dans la sécurité. Elle dansait, enivrée, un peu trop saoûle, elle dansait encore, tournoyant sur elle-même, ignorant alors ce qu’il se passait autour d’elle. Et puis une main se posa sur son épaule, une main ferme, qui serait à lui en faire mal. Elle poussa un gémissement de douleur, un couinement plaintif. Il serra plus fort. Elle lâcha un petit hurlement avant de tomber à genoux pour éviter de se faire briser l’épaule. Même si son corps était composé en grande partie de pièces métalliques, d’améliorations, un bon nombre de ses articulations et de ses muscles étaient naturels, et donc fragiles. Une fois qu’elle fut à genoux, l’homme qui la tenait fit un signe aux deux autres qui se saisirent d’elle comme d’un petit tas de chiffon. Elle n’offrir pas plus de résistance à dire vrai qu’une poupée de chiffon.
Surprise d’abord, être propulsé sur les épaules d’un type n’est pas dans ses habitudes, le souffle coupé par la violence du choc, et puis une petit terreur se distilla en elle. Ils furent sorti du bar en très peu de temps. C’est dehors, avec l’air frais qu’elle réalisa ce qu’il se passait. Ces types l’embarquaient je ne sais où. Elle cria, elle tapa du pied, des poings, elle frappa, mordit, griffa, telle une furie. L’homme qui la portait grogna de douleur avant de la jeter au sol sans ménagement.
« Sale petite…
Elle voulu se relever, et y parvient pas trop mal lorsqu’un coup de poing jaillit de nul part et alla la frapper en pleine poire. Elle valsa, littéralement. Tournoyant sur elle-même, sous la force du coup, nullement préparée à cela, d’ailleurs elle n’avait jamais reçu le moindre coup de toute sa vie. Elle senti deux mains la saisir et elle se mit à hurler à plein poumons.
LACHEZ MOI, LAAAAAACHHHEEEEEEZZZ MOI ! hurlait-elle encore et encore.
Il la secoua très fort avant de la lâcher pour lui donner un coup de poing au ventre, lui coupant le souffle et la faisant taire par la même occasion.
— Tu vas fermer ta petite gueule ! »
Après cela, les souvenirs furent plus flous. Plusieurs coups lui tombèrent dessus, l’un d’eux l’assomma. Elle tomba au sol, et y demeura, inerte. Les trois hommes se regardèrent. Un bref instant, il y eu un silence de plomb. Un mince filet de sang s’échappait des lèvres de la jeune femme. Cela pouvait rien dire ou être plutôt grave. Ils s’observèrent, prêt à se jeter la pierre, et puis elle toussa et ils respirèrent avant de l’embarquer. Ils la poussèrent dans un véhicule puis disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus.

Son corps n’était que douleur. Elle percevait des sons de voix mais elle s’en moquait éperdument. Mentalement elle tentait de calculer les dégâts alors que le goût de son propre sang envahissait sa bouche, et qu’elle constatait qu’elle était incapable de se relever. Qui étaient ces hommes et surtout, que lui voulait-il ? Elle était recroquevillée sur elle-même et jugea bon de ne pas bouger d’un poil lorsqu’on ouvrit la porte de la pièce où il lui semblait qu’on l’avait enfermé. Et puis la porte se referma, ils disparurent, tous sauf un, et le silence se fit. Des bruits de pas, il s’approchait d’elle. Elle senti un frisson la parcourir lorsqu’il lui toucha l’épaule. Pour la première fois de sa vie, elle avait peur. Peur pour sa vie, peur de ce que ces hommes pourrait lui faire, de ce que cet homme peut lui faire.
« Ils n'auraient pas eu la délicatesse de vous allonger sur la table d'opération...
Elle ne comprenait pas un traitre de mot de ce qu’il disait. Il la toucha cette fois-ci au visage et elle frémit, un tressaillement qui gagna tout son visage. L’homme se contenta de la regarder, de près certes, mais il ne la frappa pas. Les coups avaient finalement cessé. Elle senti son bras bouger, il avait saisit son poignet et l’examinait. Elle poussa un gémissement de douleur, ou plutôt un couinement alors qu’il tournait son poignet comme pour mieux l’examiner.
— Pardon si ça fait mal. Je ne le referai plus.
Elle leva des yeux interloqué, et un peu appeuré vers lui. Où était-elle ? Que lui voulaient-ils ? Qui était-il ? Elle bougea doucement ses lèvres alors qu’il la soulevait avec délicatesse, mais aucun son ne sorti de ses lèvres. La manière dont il la regardait avait brusquement interrompu le flot de question dans sa tête. Il ne la regardait pas comme les types qui l’ont cogné l’ont fait, il ne la regardait pas non plus comme peut le faire Dorian ou Cia, il n’avait pas non plus le regard lubrique que peuvent avoir certains hommes ou jaloux de certaines femmes. C’était curieux, on aurait dit qu’il l’examinait comme si c’était la première fois qu’il voyait une femme.
— Je vais vous allonger sur la table mais il va falloir que vous vous cramponniez à moi. Vous pouvez faire ça ?
Elle hocha lentement la tête, et ce simple mouvement fut quelque peu douloureux. Il passa son bras par dessous l’épaule de la jeune femme et elle parvint à l’aider quelque peu, en tentant de se tenir vaillamment debout malgré l’élancement de son crâne qui semblait manifester un désaccord profond avec tout ce qui était en train de se passer ici. Comment ça bouger ? Non, j’étais bien par terre. Débrouillez vous tout seuls. L’homme la déposa sur la table puis glissa un couverture sous sa tête, elle le regarda étonnée. Pourquoi était-il aussi attentionné ? A quoi rimait tout cela ?
— Je suis le docteur Bracknell. Theodore Bracknell.
Elle fronça les sourcils. Un médecin ?
Ce n’est pas vous mon médecin… qui êtes-vous… où est-on ?
Elle avait du mal à faire des phrases très longues, sa bouche et sa langue semblaient avoir du mal à se coordonner. Elle tourna la tête vers cette silhouette fine et élancée qui fouillait dans l’armoire à pharmacie.
Pourquoi m’avez-vous fait ça… » demanda-t-elle d’une voix plaintive.

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MessageSujet: Re: L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]   L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] EmptyDim 3 Mar - 11:56

"Ce n’est pas vous mon médecin… qui êtes-vous… où est-on ?".

Et Theodore, sans se détourner de son armoire, de répondre :

"Non, je ne suis pas votre médecin. je vous l'ai dit : je m'appelle Theodore Bracknell. Et vous êtes dans mon laboratoire".

Pour l'instant, plus les informations étaient courtes et concises, mieux c'était. Déjà parce que la jeune femme n'était certainement pas en mesure d'en stocker davantage et surtout car il devait également rester le plus discret possible, notamment afin de ne pas l'affoler. Elle poursuivit :

"Pourquoi m’avez-vous fait ça…".

Et c'est à cet instant qu'il se retourna vers elle, le visage impassible, tenant entre ses mains une bouteille d'alcool et des compresses qu'il déposa immédiatement sur une petite table roulante juste à côté de lui. Il en revint à son armoire, farfouilla à nouveau puis déposa une cuvette médicale ainsi qu'une sorte de piston blanc. Ramenant la table près d'elle, il saisit un tabouret puis s'installa auprès de la jeune femme... avant de répondre, enfin :

"Je ne sais pas réellement pourquoi ces hommes vous ont fait cela. Mais il faut avouer qu'ils sont doués d'une réelle violence (et il souleva une mèche de ses propres cheveux, découvrant la plaie qu'on lui avait attribuée)... Je crois que c'était afin de montrer qu'ils sont les plus forts par rapport à vous et qu'ils "ont des couilles" comme ils disent. Mais cela n'est qu'une hypothèse...".

Il imbiba un coton d'alcool...

"Attention, ça risque de piquer".

Appliquant ledit coton sur l'une des plaies de la demoiselle, épongeant avec une extrême attention et douceur, prenant bien garde de ne pas lui faire mal. Il reposa le tout dans la cuvette et inspecta la plaie, déposant des doigts délicats (mais puant l'alcool désinfectant) le long de la blessure de la demoiselle. Il se saisit du piston mais avant :

"Vous devez vous douter de votre sort... Cependant, et par les multiples blessures, il est évident que vous n'êtes pas ici de votre plein gré.
L'italien paye bien pour ce qu'il aura décidé de vous faire faire, et ce si vous souhaitez rester. Les filles qui étaient là avant vous ne se sont jamais plaintes...".


Il plaça l'embout du piston et fit couler un liquide qui referma automatiquement la plaie, ne laissant qu'une légère estafilade rouge qui partirait au fil du temps. Temps évalué : 3 jours grand, grand maximum. Theodore prenait toujours large, au cas où. Il se redressa et sur un demi sourire tout en haussant les épaules :

"Enfin... quand elles ne descendaient pas me voir car il avait eu la main trop lourde...".

Il prit une petite compresse de gaz qu'il imbiba d'alcool camphré et dont il se servi afin de nettoyer le sang alentours, tout autour de la plaie. Son visage était doux et détendu. Aucune angoisse, aucune crainte ne parcourait ces traits fins et délicats, encore terriblement juvéniles et presque peu humains. Il sourit à la jeune femme sur un "voilà !" et passa à la plaie suivante. Mais avant tout...

"Attendez, on va faire plus simple. Parce que ça, ça fait relativement mal... et je sais de quoi je parle !".

Il se leva, en revint à son armoire et sortit une sorte de tube à pommade avant de se saisir d'une nouvelle compresse. Il appliqua la pommade dessus et prit délicatement la main de la demoiselle, celle qui n'avait pas été abîmée. Il y déposa la compresse d'un geste sûr avant de planter ses iris bleu ciel dans les siennes et d'ajouter :

"Maintenez la compresse sur votre oeil pendant 15 minutes, ni plus, ni moins. Cela risque de piquer et sans doute d'être assez douloureux le temps que vos paupières dégonflent. Mais vous verrez ! Vous retrouverez l'usage de votre oeil très rapidement.

Je vais passer aux autres blessures désormais".


Ce qu'il fit et dans le silence le plus complet, rafistolant la demoiselle et n'ayant finalement pas besoin de fils ni d'aiguilles pour recoudre les plaies. Le gel faisait très bien l'affaire...
Pour finir, il passa une compresse d'alcool camphré sous son nez et le long de ses lèvres, nettoyant le sang, redonnant à cette jeune femme son apparence, presque celle d'une poupée fragile et délicate et qu'il n'aurait fallu en aucun cas martyriser de la sorte. Il lui sourit, un peu pour lui redonner courage comme confiance, mais aussi pour qu'elle perde un peu de cette mélancolie qu'il sentait se dessiner peu à peu.

"Ca va mieux votre oeil ?".


Puis, sans attendre la réponse, il se dirigea à nouveau vers sa pharmacie. Levant un flacon d'un produit incolore à hauteur de ses yeux, il en piqua l'embout avec une seringue qui filtra petit à petit le liquide. Il s'arrêta, choqua le compartiment de la seringue puis s'approcha d'elle.

"N'ayez pas peur ! C'est un anti-douleur. Vous voyez ?".

Et il se saisit de la bouteille pour lui montrer le nom dudit anti-douleur, un produit aussi puissant que la morphine mais qui vous donnait une pèche d'enfer plutôt que de vous alourdir et vous abrutir. Il déposa la seringue le temps de se saisir d'un garrot qu'il attacha solidement au bras de la belle avant d'approcher son aiguille pour la piquer...

"Avec moi : vous prenez une grande inspiration, d'accord ? (il en fit de même) Et vous expirez... (il rentra l'aiguille) voilà... tout doucement...".

"C'est parfait !",
conclut-il par un joli sourire avant de retirer l'aiguille et d'appliquer un coton.

Il rassembla toutes les affaires sur la table roulante puis commença à les réarranger méthodiquement, les unes alignées à côté des autres avec une précision exemplaire, quasi sidérante. Une fois ceci fait, il en revint naturellement à la demoiselle. Son visage, jusqu'alors paisible s'assombrit brusquement puis il ajouta, à voix basse, demeurant des plus sérieux :

"Vous êtes ici sous ma responsabilité. Si je dis que vous n'êtes pas prête, vous n'êtes pas prête. Aussi, si vous ne voulez pas... forniquer avec cet individu ce soir, je peux leur dire de revenir vous chercher plus tard...

Je peux même leur dire de ne jamais revenir...".

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MessageSujet: Re: L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]   L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] EmptyJeu 7 Mar - 0:45

L'hérésie et l'Archandroïd

La douleur était présente, mais infiniment moins gênante que ce sentiment de ne absolument rien comprendre. Elle se creusait la cervelle sans parvenir à tenir le moindre début de piste de réflexion qui puisse tenir la route pendant au moins deux secondes. Ses questions franchirent ses lèvres, presque comme un flot trop longtemps retenu. L’homme penché vers elle ne semble pas sourcillé.
« Non, je ne suis pas votre médecin. je vous l'ai dit : je m'appelle Theodore Bracknell. Et vous êtes dans mon laboratoire.
Il a un débit, et une manière de répondre qui pousse la jeune fille à se demander si c’est pas un robot, on dirait la voix mécanique des SAV holographique de chaque objet un peu coûteux nécessitant un abonnement à la citadelle. Il y a des gens qui parlent comme des robots, et c’est naturellement ce à quoi elle songe, un bref instant, ses pensées sont troubles autant que ses réflexions. Du moins, le croit-elle.
Ses pensées se heurtent, les unes entre les autres, sautant d’une image à l’autre sans grande logique, comme une télé dont on tente de régler l’antenne, avant que tout ne passe par des satellites, que l’un d’entre eux s’écrase en pleine Chine, déclanchant une première phase d’un conflit économique qui va pousser le monde dans un état plus que merdique. Elle a envie de chialer soudainement. Cette foutue douleur est insupportable. Comment fait-on pour supporter ça ? Elle a envie de hurler, de taper du pied, de mordre, de griffer, de le frapper jusqu’à casser son nez, mais tout ce qu’il sort de sa bouche c’est un gargouillis, une supplique, une demande inutile.
— Je ne sais pas réellement pourquoi ces hommes vous ont fait cela. Mais il faut avouer qu'ils sont doués d'une réelle violence, annonça-t-il tout en soulevant les cheveux blonds englués de sang pour examiné les plaies constellant le visage de la poupée brisée. Je crois que c'était afin de montrer qu'ils sont les plus forts par rapport à vous et qu'ils "ont des couilles" comme ils disent. Mais cela n'est qu'une hypothèse...
Il parlait tout en s’agitant, en agissant tel un médecin. La prévenant de l’alcool qu’il compte appliqué sur les plaies pour éviter toute infection. Elle bat des paupières, écoutant qu’à moitié cette partie purement médicale. Qui étaient ces hommes ? A présent, elle se souvenait du bar, de tout ce monde, de l’odeur de la sueur, de son manque d’odeur de sueur, de ce verre frais qu’on lui proposait, de son envie de s’enivrer encore une fois, amoureuse de la fête, cette fois-ci elle s’était faite piéger.
— Vous devez vous douter de votre sort... Cependant, et par les multiples blessures, il est évident que vous n'êtes pas ici de votre plein gré. 
Non, cela était plus que certain. Bon sang, Hansel et Lys allaient s’inquiéter de ne pas la voir revenir ce soir. Ils étaient habitués à la voir découché, revenir le matin tôt, pas vraiment démaquillée, des cernes immenses, fonçant dans la salle de bain, faisant un minimum de toilette avant de s’enfoncer dans son vieux matelas défoncé posé à même le sol, des restes de joints calcinés dans une vieille boîte de conserve posés juste à côté qu’elle manquera par chance.
— L'italien paye bien pour ce qu'il aura décidé de vous faire faire, et ce si vous souhaitez rester. Les filles qui étaient là avant vous ne se sont jamais plaintes...
Les filles ? Pourquoi exactement l’avait-on enlevé ? Elle était sans doute naïve sur le sujet, faut dire qu’elle avait grandit dans une belle cage dorée, où les informations lui parvenant du dehors étaient triée sur le volet, et bien sûr une grande partie censurée. Certains pensent que ce sont les mères qui contrôlent tout et aiment garder leur enfant auprès d’elles pour toujours, les pères sont capables de tout autant si on leur en laisse l’opportunité.
— Enfin... quand elles ne descendaient pas me voir car il avait eu la main trop lourde...
Elle ferma les yeux alors qu’il collait une compresse imbibée d’alcool sur son visage. La douleur était plus piquante en effet, plus vive, moins sourde soudainement.
— Attendez, on va faire plus simple. Parce que ça, ça fait relativement mal... et je sais de quoi je parle !
Il disparu et réapparu avec une nouvelle compresse. Elle aurait levé les yeux au ciel si ce geste ne lui aurait pas semblé à la fois très douloureux et en même temps inutile. Alors elle se contenta de le regarder sans sourire, sans exprimer quoi que ce soit, cela voulait dire quelque chose d’une certaine manière.
— Maintenez la compresse sur votre oeil pendant 15 minutes, ni plus, ni moins. Cela risque de piquer et sans doute d'être assez douloureux le temps que vos paupières dégonflent. Mais vous verrez ! Vous retrouverez l'usage de votre oeil très rapidement. Je vais passer aux autres blessures désormais.
Elle s’exécuta non sans pousser un soupire signifiant son mécontentement. Elle n’aimait pas cette impression que le discourt du jeune médecin lui avait donné. Etait-on en train de la rafistolé pour la forcer ensuite à obéir ? Et à qui ? Et pourquoi ? Sybile était parfois désarmante par son innocence et sa naïveté, mais la priver à nouveau de sa liberté ? Certainement pas. Elle venait tout juste d’échapper d’une prison, ce n’était pas pour retourner dans une autre.
Il lui demanda si son œil allait mieux, elle devait avouer qu’elle l’ignorait, elle avait moins mal cela ne voulait pas dire qu’elle se sentait aussi fraîche qu’une rose. Il s’approcha d’elle en tenant ce qu’elle savait être une seringue, elle voyait certains junkies utiliser ça, mais elle n’avait jamais eu besoin de ça pour planer, alors elle fronça les sourcils. Voulait-il la droguer ? Il la rassura. Anti douleur ? De toute façon, avait-elle seulement le choix ?
Elle obéit sagement au docteur, encore une fois.
Des petits bruits métalliques se firent entendre à côté d’elle, elle bascula sa tête sur le côté pour observer le manège du médecin, et une nouvelle fois, elle eut cette sensation de froideur robotique.
— Vous êtes ici sous ma responsabilité. Si je dis que vous n'êtes pas prête, vous n'êtes pas prête. Aussi, si vous ne voulez pas... forniquer avec cet individu ce soir, je peux leur dire de revenir vous chercher plus tard...
Elle serra ses lèvres jusqu’à les faire blanchir avant de poser ses mains sur le rebord de la table en métal, serrant suffisamment pour parvenir à se redresser. Elle chancela un peu au début. Il faut dire que sa tête tournait pas mal. Elle ressentait fortement le froid du métal, les lumières trop fortes de la pièces, et nota dans un coin de sa tête, qu’eux avaient de l’électricité semblait-il ou quelque chose approchant. Dans une grimace, elle parvint à s’asseoir.
— Je peux même leur dire de ne jamais revenir...
Les lumières étaient décidément trop fortes, elle en avait des sortes de petites boules de lumières dansant devant ses yeux, comme lorsqu’on est très fatigués ou qu’on s’est cogné fortement la tête. Peut-être que c’était ça. Ou autre chose.
Je… Je ne… Je ne ferais rien pour ces hommes… Ils peuvent me tuer, je ferais rien du tout.
Elle avait un air brusquement convaincu, sûre d’elle, elle savait qu’il était hors de question qu’elle obéisse à ces hommes, pas après ce qu’ils lui avaient fait. Elle en avait plus qu’assez d’être une poupée entre les mains d’hommes plus fort et plus intelligent qu’elle. La jeune fille rassembla ses forces et sauta en bas de la table, sauf que ses jambes trop faibles cédèrent sous son poids et qu’elle se cassa la gueule se rattrapant aux jambes du médecin. Elle dû s’aider de lui pour se redresser.
Je vais… bien. Dites moi juste, où es la sortie. »
Sa tête lui tournait de plus en plus. Elle avait l’impression de tomber à chaque mouvement même le plus petit mouvement qu’elle pouvait esquissé.

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MessageSujet: Re: L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]   L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] EmptyLun 1 Avr - 12:08

"Je vais… bien. Dites moi juste, où es la sortie.", ajouta-t-elle après avoir chuté du haut de sa couche, se rattrapant de justesse à lui. Theodore considéra la jeune femme un instant, redressant un sourcil, puis ajouta :

"Vous n'êtes absolument pas en état de sortir ni de faire quoi que ce soit ! Vous devriez vous reposer et...".

Elle fit mine de vouloir s'éloigner mais le robot la rattrapa de justesse, la tournant désormais face à lui. Et sur le regard le plus sérieux du monde et la voix la plus douce :

"Mademoiselle, je vous assure. Vous devriez prendre du repos. Une fois ceci fait, nous aviserons".

Aussi la ramena-t-il doucement jusqu'au lit d'hôpital, défaisant les draps, l'invitant gentiment mais fermement et se recoucher de manière à ce qu'elle puisse reprendre des forces. Ainsi serait-elle plus vaillante et sans doute en meilleure forme pour pouvoir s'opposer à ses ravisseurs. Lui-même ne s'en sentait pas le courage, pas tout seul. Puis il y avait Phil et sa famille et l'androïde savait que s'il n'obéissait pas gentiment à ce qui lui était dicté, Phil et les siens risquaient d'en souffrir énormément. Il l'aida à s'allonger, la força même si elle eut été résistante, puis finit par la border avant de déposer une main sur son front - non pour la rassurer mais plutôt pour constater de sa fièvre. Cette dernière semblait baisser, signe que les produits faisaient leur effet. On frappa à la porte... Il répondit :

"Une minute ! J'ai bientôt fini !".

Et se retourna afin de ranger ce qu'il avait à ranger et de remettre de l'ordre. Il jeta un bref regard à la jeune femme. On tambourina cette fois-ci, et de façon plus violente. A lui de s'énerver dans ce cas et de montrer qu'il était en désaccord ! Il était programmé pour donner soins et sauver des vies et ses infâmes moins-que-rien le retenaient captifs à cause de cela ! Qu'on le laisse au moins faire sont travail ! Il allait rétorquer à nouveau mais l'on tambourina encore, et ce suivi d'un cri :

"Theo !!! Theo, ouvre !!! Ouvre, p*tain !!".

Il fronça les sourcils et l'on tambourina encore, plus fort, plus vite cette fois-ci. C'était la voix de Tito, l'Italien qui avait ramené cette fille, et qui désormais beuglait pour qu'il ouvre la porte. L'androïde recula. Il posa une main sur le bras de la jeune fille en signe de protection tandis qu'à présent Tito s'acharnait sur la porte hurlant et hurlant encore :

"OUVRE-MOI !!! P*TAIN DE C*NNARD DE MERDE !!! OUVRE-MOI !!!".

Et c'est, résigné, qu'il se dirigea vers la porte, prêt à l'ouvrir... ce qu'il finit par faire avec une certaine appréhension mêlée de frustration.
C'est à ce moment-là que la détonation s'ensuivit et que tout se passa très vite.
Un Tito inanimé lui tomba dans les bras. Ensuite, deux hommes cagoulés s'approchèrent de lui, repoussant le cadavre tombé à terre sans ménagement. Theodore leva les mains, comme il l'avait vu dans certains films que ses soi-disant parents adoraient et repassaient en boucle. Avant que l'attention des deux hommes ne se reportent sur la jeune demoiselle... et que l'autre n'ajoute :

"T'es toubib ?".

Et l'esprit archandroïde de Theodore, connu pour sa sincérité mais aussi une certaine arrogance de répondre :

"Avec une blouse blanche sur le dos, bien sûr que oui !".

Ce... trait d'humour ou d'esprit, allez savoir, ne sembla pas réellement plaire aux deux énergumènes. Les deux hommes se lancèrent un regard et, d'un commun accord, l'un d'entre eux pointa son arme sur lui.

"J'vais oublier ce que tu viens de me dire et tu vas te tirer de cette pièce et nous laisser avec la demoiselle".

Le jeune chirurgien eut un regard des plus interloqués. Décidément, cette jeune femme était très convoitée ! Peut-être un peu trop ? Il ne voyait vraiment pas ce qu'on pouvait lui trouver... Certes, sa plastique était intéressante, voire un peu trop d'ailleurs pour une simple humaine et il le lui dirait, mais plus tard. Pour l'instant, il devait s'occuper de ces deux-là.

"Il n'en est pas question. Cette personne est sous ma responsabilité".

L'autre homme gloussa. Mais celui qui le menaçait d'une arme demeura aussi froid que la pierre, réellement et passablement déterminé. Il ajouta :

"Tire-toi de mon chemin vite fait où je te fais subir la même chose qu'aux autres".


Mais Theodore décida, pour sa part, qu'il ne l'entendait pas de la même façon. Il se plaça devant la jeune femme, un bras tendu devant elle pour bien signifier que sa décision était prise et bel et bien prise. Et comme pour leur répondre :

"Ne vous inquiétez pas, mademoiselle. Tant que je serais là, il ne vous arrivera rien".

Au moment où une explosion retentit à travers la pièce et où une balle fusa de l'arme de leur agresseur. Theodore se courba. Ses genoux se dérobèrent et ses circuits commencèrent à s'emballer, lui signifiant qu'il venait d'être touché dans la région du coeur et que le système ne tarderait pas à redémarrer pour éviter la surchauffe. Un simulacre de douleur vint à lui couper le souffle tandis qu'il retombait sur le sol, tâchant de s'agripper au lit tandis que ses circuits annoncèrent : redémarrage dans 5, 4, 3, 2, 1...
Puis enfin le trou noir.

Satisfait, l'homme qui venait d'entrer suivi de son complice se dirigea vers la jeune femme, repoussant un autre cadavre sur sa route. La vue du sang, les traits paralysés de douleur de sa nouvelle victime ne purent que le mettre en appétit et il se dit qu'il violerait cette fille jusqu'à qu'elle en meure elle aussi. L'homme l'accompagnant referma la porte derrière eux sur ce qui s'annonçait être une opération coup de poing apparemment réussit. L'autre défit sa ceinture, désormais prêt à consommer...

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MessageSujet: Re: L'hérésie et l'androïde [PV Sybile]   L'hérésie et l'androïde [PV Sybile] EmptyJeu 11 Avr - 23:24

L'hérésie et l'Archandroïd

Il l'arrête, pose ses mains sur elle, dieu qu'elles sont froides, comme le baiser glacé de la mort, des améliorations songe-t-elle, il lui dit qu'elle est fatiguée, qu'elle doit se reposer, il insiste en plantant ses yeux cyan dans les siens. Elle a une moue. Elle soupire. Elle a envie de le repousser mais elle sait qu'un seul mouvement en avant provoquerait un vertige, peut-être une chute. Elle aurait l'air d'une idiote. Bien qu'elle s'en fou au fond, à cet instant, elle sait que pour sortir d'ici elle a besoin de toutes ses forces aussi peu vaillantes soient-elles. Aussi, se laisse-t-elle faire pour le moment, pas assez forte pour résister. Elle repousse l'instant fatidique plus tard. Qui sait, peut-être dit-il vrai, peut-être veut-il l'aider ? Elle a envie d'y croire. Même au fond du trou, Alice a encore envie de se raccrocher à ses illusions.

Elle le laissa la coucher, avec la sensation étrange de n'être qu'une poupée entre ses mains. Il n'avait pas l'air méchant lui. Mais les autres derrière exigeraient leur dû. L'enfant n'a guère envie qu'on lui dicte sa conduite. Un lit d'hôpital. Elle hésite, se fige, il la force, la couche et la borde, faisant fi de ce qu'elle peut dire ou laisser passer. Pas de lit, pas d'opérations, elle ne veut plus. Elle est suffisamment jolie maintenant, suffisamment parfaite, il n'y a pas plus de difformité à faire disparaître. Parfois, elle se mettait à dérailler, comme à cet instant, où son ancienne vie, sa prison dorée lui revenait en pleine figure, comme une cheville se tordant soudainement, une remontée acide vous brûlant les entrailles.

Sa voix cherchait à l'apaiser mais les lieux l'angoissait, et les coups sur la porte ne firent qu'accentuer les choses. Elle sentit la pièce autour d'elle bourdonner. Chaque son semblait amplifié comme dans une caisse de résonance. Elle plaqua ses mains sur ses oreilles alors que des types entraient, armés, en hurlant des paroles incompréhensibles. Fermant les yeux, elle senti le volume sonore augmenter sans cesse. C'était comme si son crâne allait se fendre en deux.

Soudainement on la saisit par les bras. Ses yeux s'ouvrirent alors qu'un des hommes la forçait à se redresser. Elle chercha le gentil médecin aux mains froides des yeux. Il était au sol. Elle compris vite qu'on lui avait tiré dessus même s'il manquait la flaque de sang. Il y avait le trou, la brûlure de la balle imprimée dans la chair, mais pas de flaque en dessous. Ses sourcils se froncèrent mais elle n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps, l'homme la secouait comme un prunier, renforçant l'impression de mal de crâne, de sensations de moins en moins fiables.

« Dézape toi. Fit le type qui était en train de se foutre à poil.

Elle se trouva désemparé. Elle qui pourtant enlevait sa petite culotte en un temps éclair d'ordinaire n'avait absolument aucune envie de se déshabiller devant eux.

— Fais pas ta timide, on t'a déjà vu à l'oeuvre, t'aime ça sucer des bites, hein ?

Elle senti une boule se former dans sa gorge. C'est vrai qu'elle aimait ça, mais quand elle choisissait. Là ces deux gros porcs allaient l'obliger à les tripoter. Elle senti son estomac s'agiter à l'intérieur de ses entrailles la bile ne demandait qu'à remonter.

L'homme n'attendit pas sa réponse. Il l'attira à lui, et saisit sa main la forçant à toucher sa bite grosse et grasse comme le reste de sa personne, ignorant la moue dégoûtée de la jeune fille, avant de presser ses lèvres contre les siennes. Elle serra les lèvres. Pour la première fois, elle souhaita qu'il meurt, comme tous ceux qu'elle avait tué, elle savait que c'était elle. L'homme marié qui ne se réveillait pas le matin, et le livreur qui était tombé soudainement raide mort... Il y en avait eu trois peut-être plus... Elle voulait que celui-là meurt. Aspirer sa vie comme elle avait fait pour les autres. Elle le haïssait. Jamais elle n'avait senti un tel sentiment, brûlant de l'intérieur ses entrailles. Elle senti quelque chose entrer en elle, c'était froid, gluant et peu appréciable. Et puis il y eu un grand bruit de chute.

L'homme était tombé, raide mort. Elle pencha les yeux sur lui, le corps reposait sur le sol, le froc baissé, et son copain la regardait effaré. Il paniquait complètement. Sybile aurait sans nul doute flipper, parce que le mec en face était en train de paniquer et avait une arme chargée à la main, cependant, elle n'avait pas peur. Elle se redressa, essuyant sa main sur les draps, avant de s'avancer vers l'homme plutôt jeune, au regard stupide, lui laissant voir la haine brûlante qu'elle ressentait à son égard.

Soudainement, il blêmi. Elle avait soif, faim, elle le voulait lui aussi. Absorber dieu sait quoi, elle ignorait ce qu'il se produisait, pourquoi elle avait cette étrange capacité, sans nul doute que son père savait quoi, il avait tant de secret et elle si peu de réponse.

Je suis si timide que ça ? Demanda-t-elle ironique alors que l'homme finit par lâcher son arme et se mettre à courir. »

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