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 Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova

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MessageSujet: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMer 6 Juin - 23:26


Bar crade, atmosphère enfumée, rires gras et odeur persistante d'alcool noyé dans le liquide de dégivrage … à n'en pas douter Moscou recelait des lieux absolument infréquentables pour le commun des mortels, mais la jolie poupée s'y sentait pourtant bien. À l'aise. Disséminant partout des fragments de porcelaine issus de son ancien corps tandis qu'elle passait – quelque fois – d'un zinc à un autre afin de passer un peu de bon temps. Un verre, une discussion, un sachet de poudre … tout pouvait être prétexte à passer une soirée loin du quotidien terne de la citée moscovite, et ce soir n'y faisait pas exception. Le bar était simplement plus crade, l'atmosphère plus irrespirable, et l'odeur presque insupportable tandis que les effluves d'anti-gel semblait la prendre à la gorge pour lui filer la nausée. Les rustres noyaient la vodka comme elle-même noyait quelque fois ses souvenirs, mais elle ne supportait toutefois pas qu'on pût frelater cet alcool si noble pour le transformer en vulgaire tord-boyau plus ou moins létal. À croire que certains n'avaient même pas le courage de mourir et préféraient se saouler jusqu'à se cramer le cerveau, ce qui ne valait guère mieux. Ce qui était même pire …

Mais tandis qu'elle vidait son premier verre de la soirée tout en admirant d'un œil distrait la chanteuse Dvoïnik qui se produisait dans un coin de la salle avec un pianiste aussi désuet que son piano – aussi désuet que le patron de ce bouge qui se croyait manifestement mélomane – Iana ne tarda pas à voir son attention être attirée par des éclats de voix. Masculines, féminines, avinées ou pas encore. Parce que dans ce genre d'établissement, la sobriété n'était qu'un état passager, et que personne ne venait jamais simplement pour le décor atypique. Les excités semblaient quant à eux être venus pour jouer s'il fallait en croire le tas de cartes présent sur la table au milieu de jetons en plastique multicolore et de verres d'alcool. Mais tout ne se passait manifestement pas à leur goût. Certains parlaient de tricherie, d'autres criaient leur bonne foi … et un coup de fusil retentit bientôt dans l'atmosphère qui se fit soudainement silencieuse. Tous les regards convergeant aussitôt vers le patron qui – tel un cow-boy en mal d'action – venait de tirer un coup de feu en l'air tout en grimpant sur le zinc. L'état du plafond attestant qu'il appréciait cette démonstration de virilité tandis qu'il venait déjà de prendre la pause.

« Oh oh oh les enfants, on s'calme tou'd'suite ou ça va pas aller ! »

John Wayne … en moins charismatique … en plus alcoolisé aussi.
Mais à défaut d'être impressionnant, le tenancier atypique eut surtout l'avantage de détourner l'attention de la bagarre à venir, et une partie des fauteurs de trouble décida donc de quitter les lieux tout en prodiguant un flot d'insultes. La plupart concernant la pureté et les fréquentations des mères des présents. Que c'était classe. À se demander pourquoi elle était finalement venu se paumer là …

De cette question que se posait certainement la demoiselle assise non loin d'elle. Beauté glaciale et distante parée de longs cheveux blonds. L'air presque hautain tandis qu'elle semblait considérer tout cela d'un œil absent. De ce regard qu'elles échangèrent bientôt sans vraiment l'avoir voulu.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyJeu 7 Juin - 21:38

Ce soir, pas de mission, personne pour lui donner des ordres, inscrire au cœur même de son système le fil de sa vie, et dans ces moments-là, Sofia se sentait désœuvrée. Ne l’avaient-ils pas créée dans un but précis ? N’attendaient-ils pas d’elle qu’elle tue quelqu’un, ou qu’elle protège quelqu’un, ou qu’elle dénonce quelqu’un ? N’avaient-ils pas des tests à lui faire passer, des mises à jour à installer, des souvenirs à effacer ? Quand elle se posait la grande question de la raison de sa propre existence, ce n’était pas pour rien, pas comme les humains. À eux, elle aurait répondu « le hasard, et un malheureux accident physiologique ». Mais elle, elle avait réellement une raison d’être, et quand on la lui ôtait, elle se contentait d’être là. Là. Juste, là. Debout dans un coin d’un labo de Pinxit à attendre. Et, quand on se fatiguait de sa présence flippante, on la renvoyait chez elle, c’est-à-dire dans un mini-studio totalement vide, avec seulement de quoi se brancher au courant. Et avant, elle le faisait. Avant, elle rentrait et restait plantée debout dans la pièce en attendant d’être convoquée. Jusqu’à ce qu’un jour, elle décide de sortir. Une fois. Puis deux. Là, en un an, elle devait être à sept sorties. Au moins. Comme ce soir. Elle n’avait rien à faire, on ne lui avait rien ordonné de faire, et si elle ne faisait pas quelque chose, alors son existence n’aurait aucun sens, donc elle s’était fait violence et avait fait quelque chose. Marcher au hasard dans la ville. Entrer au hasard dans un bar. S’asseoir au hasard au comptoir. Commander un verre au hasard après s’être fait aboyer dessus par le barman qui n’acceptait pas qu’on pose simplement son cul au comptoir sans rien commander.

Soit.

Sofia était donc assise au bar, un verre à la main, qu’elle vida d’un geste précis et rapide avant de le reposer au milieu des trois ou quatre autres verres qu’elle venait de boire. Elle laissa échapper un son guttural comme tout le monde ici le faisait après avoir gobé un liquide censé être fort. Elle avait prévu d’arrêter de commander des verres après celui-là où elle le savait, on finirait par la regarder bizarrement. Elle avait déjà eu droit à tous les regards, curieux, grivois, méfiants. Quatre types déjà étaient venus lui parler, avant de lâcher l’affaire devant les réponses à côté de la plaque de la blondasse qu’elle était. Elle faisait des efforts, mais elle n’avait pas l’habitude de fréquenter le prolétariat. Ses missions se faisaient toujours dans les hautes sphères de la politique, de l’industrie ou de la société. Elle avait eu le temps d’en acquérir les codes, et découvrait que les gens « d’en bas » ne vivaient pas du tout de la même façon. Pour commencer, ils étaient bruyants, disaient tout ce qu’ils pensaient et n’hésitaient pas à en venir aux poings. Apparemment, l’image et la réputation n’étaient pas quelque chose d’important ici. Derrière elle, des gens se hurlaient dessus, mais elle resta assise droite comme un « i » en faisant semblant d’apprécier son verre. Elle vit le barman sortir un fusil, le regarda tirer en l’air avec curiosité, sans même cligner des yeux au moment de la détonation. « Oh oh oh les enfants, on s'calme tou'd'suite ou ça va pas aller ! » Sofia se retourna enfin, constatant que les fauteurs de troubles n’étaient pas des enfants, et enregistra l’expression dans sa banque de données personnelle pour l’analyser plus tard. Une métaphore, de toute évidence. Mais impossible de savoir si c’était péjoratif ou pas. Lié au contexte ou pas.

Elle tourna la tête et croisa le regard d’une femme à sa gauche. Elle hésita – à son échelle, à peine une nanoseconde – sur la marche à suivre, mais les conventions sociales étaient strictes, même dans un monde en perdition. Elle sourit d’une oreille à l’autre avec autant de brusquerie que quelqu’un claquant une porte. « Bonsoir mademoiselle. » Elle hocha la tête en plus de ça. La salutation parfaite. Les gens de chez Pinxit auraient été fiers d’elle. Bon, et ensuite ? Ah oui : « Puis-je vous offrir un verre ? » Aucune conscience du sous-entendu que cela pouvait engendrer, évidemment. Sofia se tourna vers le barman, ne sut pas quoi commander pour la femme alors laissa échapper une réplique qu’elle avait entendue des dizaines de fois dans la bouche de types lui ayant payé à boire à des cocktails au cours de ses missions : « Garçon, resservez à la demoiselle ce qu’elle est en train de boire. » D’un ton aussi plat que le sol sous leurs pieds. Mais elle avait accompagné sa demande d’un sourire. Quand bien même ses yeux étaient froids comme la glace.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyLun 11 Juin - 18:11


Leurs regards s'étaient frôlés, croisés, échangés. Et la seconde d'après, la jolie poupée vit la belle blonde lui offrir un sourire aussi large que brusque, la saluant ensuite tout en hochant la tête dans un excès de politesse qu'elle ne se serait pas attendu à croiser. Pas ici en tout cas. D'autant plus lorsqu'elle l'invita à boire un verre sans temps mort, son absence de réactions ou d'expression faciale contrastant étrangement avec cette invitation qui recelait bien des sous-entendus habituellement. Celui d'une discussion. Celui d'une nuit. Celui d'un paradis chimique et cher payé. Mais chez cette jeune femme qui venait tout juste de héler le barman d'une phrase toute faite, il n'y avait au contraire aucun sous-entendu. Juste une voix neutre, plate même. Un air froid. Un sourire factice.

« Tu buvais quoi d'jà ? »

Passé son numéro de super-héros, le tenancier de ce bouge avait retrouvé sa voix hachée par l'alcool ingurgité à trop haute dose, et l'odeur de vinasse qui émanait de lui n'avait franchement rien d'agréable. Poussant la belle à se reculer sur son siège afin de ne pas se retrouver trop près de cet individu à l'hygiène assez inexistante. Mais pour les pauvres de ce siècle, l'hygiène demeurait de toutes façons une notion vague, presque un luxe réservé à ceux qui pouvaient se permettre de gâcher de l'eau pour s'y tremper pendant des heures. À se demander quelque fois si le monde n'avait pas remonté le temps pour régresser à ce point …

« Vodka … » Un mot, un seul. Mais à son corps défendant, Iana n'avait vraiment pas envie de prolonger un quelconque échange avec cet ivrogne, et elle préféra donc se retourner vers la beauté slave. « Je vous remercie … c'est assez rare de croiser des gens bien élevés ici. »

Rare, oui. Pour ne pas dire rarissime d'ailleurs. Mais lorsque la survie devenait un enjeu de chaque instant, il était évident que la bonne éducation devenait très secondaire, et la jolie poupée elle-même n'était plus réellement polie depuis bien des années déjà. Parce qu'elle se méfiait des gens. Parce qu'elle ne voulait pas sympathiser avec eux non plus. Parce qu'elle s'était coulée dans le moule des Dvoïniks enchâssés sous terre sans même y penser, par réflexe autant que par mimétisme. Et ce même si cette jeune femme qui lui faisait face était suffisamment particulière pour mériter une exception. Traitement de faveur qui se traduisit par un verre de vodka que Iana vint lever à hauteur de ses yeux afin de l'inviter à trinquer.

« A quoi buvons-nous ? Je n'ai pas souvent de compagnie de votre classe, alors à vous l'honneur du toast. »

Effectivement, la blonde était trop. Trop tout. Trop belle, trop froide, trop raide … trop artificielle. De ces Gumns si éthérés qu'il n'y avait guère que Pixint pour imaginer qu'ils pussent être pris pour des Humains, parce que la belle ne s'y était jamais trompé pour sa part. Ou tout du moins pas encore. Ces êtres étaient bien trop aseptisés pour pouvoir donner l'illusion du vivant, mais ce soir, elle s'en foutait. Comme elle se foutait de l'agitation qui régnait dans l'établissement tandis que le patron recommençait à brailler non loin d'elles. Sale, vulgaire et idiot … lui était bien un Humain dans toute sa splendeur. Et un Humain auquel Iana ne tarda pas à adresser un regard mauvais avant de reporter son attention sur son interlocutrice pour lui offrir un sourire. Pas aussi franc que le sien, mais un sourire tout de même.

« Je m'appelle Iana, et vous ? »

Elle n'aimait pas particulièrement les Gumns, mais elle n'aimait pas les Humains non plus, et il était évident qu'elle ne trouverait pas meilleure compagnie que cette femme-là. Alors autant y mettre du sien afin de sympathiser un peu. Juste un peu. S'offrir la promesse d'une soirée aussi agréable que possible. Aussi normale que possible.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyVen 15 Juin - 21:20

Si son visage restait lisse et neutre, Sofia ne perdait néanmoins pas une miette de l’échange entre le barman et l’inconnue. C’était ainsi qu’elle apprenait, plus efficacement que n’importe quelle ligne de code que les types de la Pinxit pourrait lui coller de force dans le cerveau. Un an auparavant, elle avait ouvert les yeux dans ce monde qu’elle ne comprendrait probablement jamais. Depuis, elle avait été témoin de milliers d’interactions entre deux ou plusieurs humains, fruits de centaines de situations différentes, aux centaines de conséquences et de réactions différentes. C’était comme un arbre gigantesque aux branches qui ne cessaient de se diviser et pour l’heure, Sofia n’avait relevé que quelques dizaines de « patterns » à suivre. Et encore, il y avait toujours le risque de se tromper. Il lui faudrait probablement des milliards de modèles à observer avant de cerner toutes les subtilités des comportements humains. En attendant, elle les regardait, et ses lèvres formèrent une fois, deux fois le mot : vodka. Une vodka. Une vodka, s’il vous plaît. Vodka, connard ! Pitié, pitié j’en ai besoin, une vodka. Elle rangea finalement la demande de la jeune femme dans la case des demandes neutres. Elle inclina la tête en réponse aux paroles de l’inconnue et sourit de nouveau. Il faudrait qu’elle attende un peu avant de sourire une troisième fois. Elle avait bien retenu que quand elle souriait en permanence, les gens étaient extrêmement mal à l’aise. Alors que personne ici ne s’étonnerait si elle faisait preuve de violence. « Ne me remerciez pas, ce n’est pas grand-chose. Juste un verre, en échange d’un peu de compagnie. » Un échange logique, équitable, quasi mathématique : quelque chose qu’elle pouvait comprendre, et c’est avec un peu plus de fluidité que les mots franchirent ses lèvres.

Elle leva son verre, puis son bras s’immobilisa – peut-être un peu trop parfaitement – alors qu’elle réfléchissait à la question de l’inconnue. Elle dut bien arriver à l’évidence. Il n’y avait rien qu’elle voulait, dont elle aurait eu envie. « Je ne sais pas. On n’a pas forcément besoin d’une raison, non ? » Derrière elles, les éclats de rire montaient en volume, et elle vit par-dessus son épaule qu’un des types, déjà saoul, venait de s’écrouler par terre, ce qui ne fit que faire hurler de rire plus fort ses copains. Quelle drôle d’attitude. Sofia essayait de ne pas trop les regarder, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle reporta son attention sur la jeune femme. « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » Oui, pourquoi s’embarrasser de transitions quand ne maîtrisait pas l’art de la conversation ? Sofia était dépitée. L’inconnue l’avait tout de suite percée à jour, et pourtant elle était une femme ordinaire dans un bar visiblement ordinaire – du moins c’était pour l’heure la conclusion de la Gumn. Encore que son ordinaire à elle était plus les cocktails de luxe que ce genre d’endroit. Mais elle était curieuse de savoir ce que Iana, puisque c’était son nom, avait vu en elle, qui l’avait menée droit à la conclusion qu’elle était une Gumn. Elle savait que les gens, chez Pinxit, ne souhaitaient pas que sa nature soit dévoilée à n’importe qui. L’existence des androïdes de sa génération était encore relativement peu connue, par très peu de monde. Mais justement, il était clair que Iana savait ce qu’elle était, ce qui faisait d’elle quelqu’un de pas si ordinaire, finalement.

« Je suis Sofia. Ce n’est pas mon vrai nom, mais je ne peux pas vous le donner, celui-ci. » Ce qui était ironique au possible. Sofia était le nom « humain » dont Kira l’avait affublé et par lequel elle se faisait connaître en mission, son nom de naissance, en quelque sorte, mais pour elle, c’était son numéro de série qui était son vrai patronyme. « Alors dites-moi, qu’est-ce qui m’a trahie ? » Elle repoussa son verre vers elle. Elle n’avait plus besoin d’y toucher, à présent, alors autant que Iana en profite.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMar 19 Juin - 10:40


Pétrie de politesse, la charmante slave était indéniablement d'une agréable compagnie, mais elle ne tarda toutefois pas à poser une question étrange. Trahissant ainsi qu'elle n'était pas Humaine – mais la jolie poupée n'en avait pas douté – mais qu'elle ne comprenait pas pourquoi sa nature avait été trahie si vite. De ce dépit presque innocent, presque adorable. De ce dépit d'enfant parce qu'à n'en pas douter, c'était une enfant qu'elle avait sous les yeux. Machine à tuer ne maîtrisant que très mal les situations normales là où elle devait en revanche être capable de bien des horreurs lorsque Pinxit en donnait l'ordre. Et après, c'étaient les Dvoïniks qui étaient considérés comme des monstres brutaux et imprévisibles …

« Vous êtes trop parfaite. »

Un défaut assez cocasse justement, mais un défaut pourtant colossal. Surtout dans un environnement aussi sale et décadent que celui où elles se trouvaient présentement. Poupée de cire et poupée de cendre. La première tâchant manifestement de comprendre là où la seconde s'était coulée dans le moule depuis plusieurs années maintenant. L'obscurité collée à la peau et la souillure exhalant de tous ses pores, comme un venin. Comme un poison. Qu'elle assumait depuis longtemps déjà, mais qu'elle distillait toutefois sans même y penser.

Et tandis qu'elle observait ce verre que Sofia venait de pousser dans sa direction, Iana abîma ses lèvres dans la vodka afin d'en avaler une petite gorgée. Trop peu pour embrumer son esprit, mais bien assez pour réchauffer son corps de cette brûlure presque désagréable. Presque.

« Vous êtes trop belle, trop raide, trop froide, et votre sourire est trop mécanique. Alors que les Humains ont beaucoup de défauts : ils peuvent sentir mauvais, boiter, être malades ou encore mal se comporter. Ce sont de véritables collections de défauts en tout genre, alors que vous êtes parfaite en tous points. »

De cette explication que la belle venait de débiter d'un ton assez neutre, preuve s'il en était besoin que parler avec cette Gumn ne la dérangeait pas. Mais après tout, comment aurait-elle pu être dérangée ? Si elle n'appréciait pas cette engeance, elle était tout de même réaliste et savait combien ces êtes n'étaient que des zombies mâtinés de technologie. Des morts ramenés à la vie à coup de puces électroniques et de circuits complexes. Instinct absent remplacé par autant de lignes de code qui – même mises toutes ensemble – ne parvenaient toujours pas à recréer l'illusion de la normalité. Les ordinateurs n'étaient pas vivants, jamais. Mais même aujourd'hui, Pinxit semblait tenir à son fantasme.

« Enfin non …  j'imagine que dans les milieux plus aisés, vous devez pouvoir vous fondre dans la masse, mais pas ici. Ici les gens sont pauvres, malades, analphabètes et ils seraient capables de vous égorger pour vous voler, donc les sourires et la politesse ne leur sont pas familiers. Vous voyez ce que je veux dire ? »

Là où elle aurait pu l'envoyer balader, Iana se montrait au contraire aimable. S'assurant ainsi que son interlocutrice comprenait où elle voulait en venir même si cela ne devait pas rentrer dans ses schémas. Ou plutôt, parce que ça ne devait pas rentrer dans ses schémas.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyDim 24 Juin - 9:59

C’était beaucoup plus difficile de faire ça par elle-même. Elle devait son existence à sa fonction, c’est-à-dire à sa capacité à se couler sans effort parmi les humains pour mieux les protéger ou les espionner ou les assassiner. Si elle échouait à passer pour ce qu’elle n’était pas, elle n’avait plus d’intérêt en tant que Gumn. Mais quand elle était en mission officielle, c’était facile. Déjà, on l’envoyait quasi exclusivement dans les milieux les plus riches et les plus codifiés, aux habitudes qu’elle avait déjà commencé à intégrer depuis pas mal de temps. De plus, elle n’y allait pas sans préparation comme elle était venue aujourd’hui dans cet endroit : Pinxit était comme un professeur sévère mais juste et entrait des lignes et des lignes de code dans son système pour lui permettre de réagir au mieux. Elle était la dernière d’une génération de robots la plus perfectionnée et avait jusqu’ici toujours réussi à s’intégrer. Mais ce genre de choses demandait de la préparation, visiblement. Ou bien elle avait eu la malchance de tomber sur quelqu’un de particulièrement méfiant. Et en l’occurrence, Sofia ne pouvait pas le deviner.

Trop parfaite. Voilà qui semblait bien singulier. Au-delà du fait que les humains semblaient en permanence aspirer à la perfection, elle ne pouvait pas vraiment se payer le luxe de ne pas l’être, parfaite. Elle était un être de chiffres, de mathématiques, de formules qui, si elles ne fonctionnaient pas, créaient des soucis autrement plus problématiques et visibles que la simple perfection. Pendant que sa comparse du soir lui expliquait en détail ce qui n’allait pas, et que Sofia enregistrait toutes ces informations, elle regardait Iana d’un œil critique, légèrement invasif car sans se cacher. « Vous aussi êtes belle, raide et semblez visiblement forte. Du moins selon les standards humains actuels… » Comme si elle se défendait d’être parfaite, Sofia. « Vous ne souriez pas beaucoup, en revanche. » Ce n’était pas forcément quelque chose à dire mais elle le disait quand même. Elle regarda de nouveau la faune qui peuplait le bar pour associer aux mots de sa voisine les images correspondantes. Bien sûr que ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait l’habitude de voir. Mais cela ne lui semblait pas mieux ou pire. Simplement moins codifié, plus spontané. Plus difficile à anticiper. Elle finit par hausser les épaules, un geste qu’elle maîtrisait bien, et son sourire s’envola, comme soufflé par la brise, sans que cela ait un quelconque lien avec son humeur. « Le bonheur des humains dépend de leur compte en banque. » Une formule qu’elle avait entendue telle quelle et qui lui semblait bien s’appliquer ici.

Elle se tourna vers Iana de nouveau. « Je ne n’arrive pas à savoir si vous venez de me menacer, alors je me dois de vous le dire : personne ici ne pourra m’égorger. Une telle initiative me forcerait à me défendre et à faire usage de violence. » Au cas où Iana elle-même comptait tenter sa chance, Sofia préférait être claire. Elle n’avait rien contre personne, Sofia, et désirait même que ce moment dure encore un peu, mais c’était sans sourciller qu’elle tuerait quiconque tenterait de lui faire du mal. Un jour, Win lui avait parlé de cet homme dont les écrits se trouvaient dans sa grande bibliothèque, et qui avait inventé des lois de la robotique assez curieuse du point de vue de la Gumn. Mais ici, point de tout cela. La seule loi qui prévalait était celle de Pinxit, qui la possédait et à laquelle Sofia obéissait aveuglément. Et elle n’avait absolument pas ordre de ne pas faire mal à des humains. Au contraire, elle devait tout faire pour protéger son intégrité physique, parce que le moindre de ses composants coûtait une fortune. La vie humaine avait bien moins de valeur que chaque centimètre carré de sa peau synthétique. « Vous n’êtes pas comme moi, mais vous n’êtes pas comme eux non plus, ni pauvre, ni malade, ni boiteuse. Vous êtes encore autre chose. » Et de nouveau, elle sondait Iana du regard à la recherche de quelque chose que Sofia devinait mais ne pouvait ni voir ni comprendre.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyLun 25 Juin - 17:33


Son regard artificiel fixé sur elle, Sofia ne semblait pas réellement accepter l'idée d'être ainsi qualifiée de trop parfaite, et ce fut sans beaucoup de surprise que la jolie poupée la vit bientôt se défendre. Soulignant bientôt son comportement et son inaccessibilité comme pour justifier qu'elles n'étaient finalement pas si différentes l'une de l'autre, et ce que bien même l'une n'était qu'un simple être de chair, de sang … et de génétique défaillante. La belle ne souriait pas beaucoup, en effet, mais cette remarque fut toutefois suffisant pour lui tirer un vague rictus amusé. Le coin de ses lèvres s'ourlant un bref instant avant qu'elle ne retrouvât son air froid et détaché. Elle n'avait pas très souvent l'occasion de sourire, mais son interlocutrice avait en elle un petit quelque chose qu'elle trouvait frais et agréable. Cette naïveté la poussant à tout dire sans retenue. Cette force qui ne l'érigeait pas au statut de proie pour autant. Simplement de créature trop étrange pour vraiment réussir à se fondre dans cette atmosphère sale et enfumée. Morose presque. Mais cette morosité ambiante était-elle réellement en lien direct avec le compte en banque des gens présents ? Iana n'en était franchement pas sûre …

« Pour certains humains oui, certainement, mais pas pour tout le monde. Ici, être riche ne rendrait pas forcément heureux tout le monde, parce que les soucis sont plus profonds. »

Dans une société normale, l'argent était effectivement le principal moteur du bonheur, mais dans une dictature souillée et moribonde, la survie pouvait quelque fois devenir une souffrance à elle seule. Et dans ces bas-fonds obscurs envahis par la lie du règne animal, il était évident que quelques roubles de plus au fond des poches n'auraient pas amélioré beaucoup d'existences. Plus de billets, plus de vodkas, plus de drogue … mais dans la mesure où le suicide assisté n'était pas encore un signe avant-coureur de bonheur, la démonstration s'arrêtait là. Commençait ensuite la rage, la douleur et le désespoir. Dvoïniks maudits jetés dans les sous-terrains comme les humains auraient balancé leurs ordures. Et si Tagansky ne faisait pas partie intégrante de cette fange, elle en était tout de même l'antichambre.

Moscou mourrait. Moscou pourrissait. Et tous ses prisonniers avec.
Mais lorsque Sofia comprit de travers sa dernière explication – arguant ainsi qu'elle ne laisserait personne l'égorger et qu'elle pourrait devenir violente le cas échéant – Iana sentit aussitôt un sourire franchement amusé poindre pour dérider son visage. Léger rire couvert par le brouhaha ambiant tandis qu'elle but une nouvelle gorgée, avant de lui répondre d'une voix plus déliée.

« Je ne vous menaçais pas, je soulignais simplement que ces quartiers ne sont pas sûrs, et que si certaines de ces personnes ne vous semblent pas avenantes, c'est tout simplement parce qu'elles seraient capables de vous tuer pour rien. Ou pour pas grand-chose en tout cas. Parce qu'ils se sentent en danger à cause de vous, qu'ils n'aiment pas votre tête, qu'ils veulent vous voler ou vous violer. Mais j'imagine que c'est le genre de réactions imprévisibles que vous devez avoir du mal à saisir ? »

Une question qui était d'ailleurs dénuée de toute moquerie et ironie, parce que si la jolie poupée ne se choquait plus du caractère sauvage de certaines personnes, elle comprenait que ce ne fût pas le cas pour tout le monde. Surtout pour des gens civilisés – cadavres de métal dont l'âme avaient connu la civilisation – qui se seraient retrouvés confrontés à la pire des violences pulsant ici. L'agressivité comme rythme cardiaque. L'attaque comme moyen d'assurer sa survie.

Iana n'était pas comme eux. Iana n'était pas non plus comme la jolie Gumn. Pire ou meilleure, elle était en tout cas radicalement différente, et ce fut bientôt un regard étrange qu'elle posa sur son interlocutrice. Vaguement rêveur. Comme si, aujourd'hui encore, elle s'interrogeait sur sa nature sans vraiment parvenir à la comprendre.

« C'est vrai, je ne suis ni comme eux ni comme vous … est-ce que vous voulez essayer de deviner ce que je suis ? »

Le début de la soirée s'était augurée ennuyante, mais la blonde lui offrait l'occasion de s'amuser un peu. Pas forcément à ses dépends d'ailleurs, parce que Iana ne doutait pas un seul instant que le cerveau électronique de cette charmante machine fût capable d'enregistrer et d'analyser jusqu'à la moindre seconde vécue afin de se perfectionner.

« Si vous devinez ce que je suis, je vous fais visiter les lieux ? Ça pourrait être intéressant, non ? »

Si l'une des deux ne terminaient pas sa course dans un caniveau, la soirée pourrait être sympathique en tout cas.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyJeu 28 Juin - 22:13

S’il y avait bien une chose que les scientifiques de chez Pinxit n’avaient pas pris la peine d’apprendre à Sofia, c’était le concept de classe. Bien sûr, elle savait : les riches avaient tout, les pauvres existaient même s’ils étaient invisibles, en dépit de leur nombre. Elle savait qu’il en avait toujours été ainsi et que cela ne changerait jamais. Si elle avait simplement calqué son modèle de pensée sur les humains qu’elle fréquentait dans son travail, elle aurait considéré cette fange dont elle partageait la soirée comme des cafards bruyants, grouillants mais somme toute bien utiles. C’était d’eux dont se nourrissaient les classes supérieures – un simple constat. Elles vivaient de leur labeur, généraient leurs besoins et profitaient de leur volonté féroce de devenir comme eux, en comptant sur le fait que cela n’arriverait jamais. Ils étaient tapis dans l’ombre. Il fallait que Sofia fouille les ténèbres du bar pour les voir. Un monde différent, au sens littéral du terme, qui rarement, ou même jamais, n’entrait en collision avec le sien. Si différents. Si éloignés de ce qu’elle était, et des enjeux qui dirigeaient sa vie. Incompréhensibles. Et donc par définition, dangereux. Et qu’en était-il de celle qui se tenait à côté d’elle en cette seconde, à ce bar ?

Son explication clarifia la situation, cependant, et Sofia hocha la tête. Oui, c’était logique. Même si elle n’avait pas l’habitude qu’on n’aime pas sa tête. La Pinxit l’avait créée avec un visage censé plaire la majorité des humains, même si elle s’était vite rendu compte que les femmes étaient souvent pour elle de plus formidables adversaires que les hommes, car moins sensibles, sauf inclination pour son sexe, à son visage. La voler n’aurait aucun sens non plus, elle n’avait pas grand-chose sur elle, en vérité – si ce n’était que son corps lui-même valait dix fois ce bar. Quant au viol, la notion était claire, mais nulle et non avenue. Le consentement n’était pas quelque chose que ses créateurs s’étaient fatigués à lui donner, et de toute façon, laisser des hommes coucher avec elle faisait partie de son travail, puisque c’était le meilleur moyen de les occuper pendant qu’elle les tuait, ou de les faire parler. Mais soit. Tout ceci était de l’information, qu’elle emmagasinait pour mieux la traiter plus tard. « Je peux anticiper l’imprévu en quelques nanosecondes en fonction des circonstances et des signaux émis par un homme via son corps ou son langage. Et je suis plus rapide qu’un homme. Je peux éviter l’imprévu dans plus de quatre-vingt-dix-neuf virgule huit pour cent des situations. » Elle crut entendre la voix de Win lui répondre par ricochet « wah, trop sexy, tu permets que je m’endorme ? », mais il faisait partie du cercle VIP des gens dont les réactions échappaient souvent à la Gumn. Même s’il semblait que Iana allait entrer dans ce club très fermé. Sofia trouvait passablement étonnant qu’elle agisse de manière aussi décontractée et naturelle en sa présence, alors qu’elle savait ce que Sofia était.

Le défi lancé par l’inconnue, Sofia pencha la tête sur le côté, et pendant quelques secondes, laissa tomber le décorum. Toute trace d’expressivité déserta son visage, cela ne dura qu’une seconde, bien assez pour mettre beaucoup de gens mal à l’aise. « Très bien. Quand vous parlez, vous vous excluez sans cesse des situations et des groupes que vous évoquez. Je sais déjà que vous n’êtes pas comme moi. Je sais que vous n’êtes non plus de leur monde à eux. Ou peut-être y avez-vous appartenu pour y être aussi sensible, mais dans ce cas, dans ce royaume, vous êtes au sommet de la chaîne alimentaire. Je ne peux pas en dire plus sur votre personne sociale. » C’est qu’elle avait encore beaucoup à apprendre. Elle était sûre que dans la conversation qu’elles avaient eu juste avant, l’inconnue avait laissé des indices, même inconsciemment. Mais ces indices, Sofia ne pouvait les relier à quoi que ce soit. « Votre cœur bat normalement. Du sang coule dans vos veines. Peut-être un peu différemment des autres. » Mais de nombreuses choses pouvaient expliquer une texture légèrement différente des globules rouges. Alors, quoi ? Sofia ne voulait pas croire que l’inconnue ne soit qu’une inconnue lambda. Sinon, cela voulait dire qu’elle se jouait d’elle, qu’elle la menait en bateau. Illogique compte tenu de l’enjeu. « Quoique vous soyez, cela ne se voit pas au premier abord. Pas par moi en tout cas. Ce qui vous différencie des autres est caché. Si cela était technique ou mécanique, je le saurais. Alors j’imagine que c’est quelque chose de physiologique. » Sofia ne pouvait pas sauter aux conclusions, elle n’était pas faite comme ça. Pourtant, le plus évident, chez les humains, était souvent le plus vrai.


Dernière édition par Sofia Azarova le Mer 4 Juil - 21:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyVen 29 Juin - 18:10


À l'entente du défi lancé, la poupée de métal parut bientôt se plonger en pleine réflexion afin de pouvoir déterminer la nature de Iana. Tête légèrement penchée sur le côté tandis que son visage afficha bientôt une impression … de non-vie … de vide. Peau trop lisse et détendue. Cadavre vivant animé simplement par un ensemble complexe de circuits électroniques tenant au merveilleux dans leur conception et leur achèvement. Son interlocutrice mettait là en exergue le fait qu'elle n'était plus vivante malgré son âme d'enfant, et la belle se surprit bientôt à observer son visage avec une certaine passion. Intérêt morbide. Quelques infimes secondes de mort acceptée et consentie qu'elles semblèrent partager avant que Sofia ne s'animât à nouveau pour partager ses remarques. De place dans la société, d'organes, de sang et de machinerie organique. Elle était humaine en apparence, humaine dans sa chair. Ou presque. Mais un presque que la Gumn ne tarda pas à qualifier de ''physiologique'' dans une conclusion pourtant évidente, mais qu'elle semblait pourtant ne pas pouvoir atteindre. Mais peut-être était-elle trop neuve pour ça ?

« Physiologique … je crois que vous êtes la première à qualifier ça comme ça, et vous n'êtes effectivement pas loin de la vérité. »

Les observations étaient correctes, la piste était bonne … mais la charmante androïde blonde semblait pourtant buter sur la conclusion évidente qui s'imposait. Un humain presque humain, ça ne pouvait être qu'un Dvoïnik dans cette Moscou nécrosée jusqu'à la moelle. Chaînon manquant. Nouvelle race. Ou engeance du démon qui mènerait ce monde déjà moribond à sa perte. Autant dire que seul le point de vue modifiait la qualification, mais toute une collection de circuits imprimés paraissaient insensibles à tout cela. À moins que les Dvoïniks n'existassent pas ? À moins que son esprit fût tellement atteint qu'elle en arrivait à imaginer l'horreur pour mieux justifier l'existence. Peut-être. Oh oui, peut-être …

Mais au-delà de ce mot impossible à prononcer pour la jolie slave, le raisonnement était le bon, et Iana n'aurait de toutes façons pas abandonné une telle compagnie en cours de route. Elle éprouvait à son égard un intérêt trop avancé pour faire ça.

« Disons que vous avez gagné alors, ce qui nous donne finalement une raison de trinquer. » qu'elle venait d’enchaîner dans un sourire étrange avant d'avaler la dernière gorgée de vodka qui tanguait dans son verre. « Comme prévu, je vais donc vous offrir la visite. Voulez-vous commencer par un endroit en particulier ? »

Poupée de métal et poupée de cendre allaient donc vagabonder ensemble cette nuit, et la bête n'était franchement pas mécontente de la tournure des événements. Doux rictus retroussant les ourlées d'une Iana presque rêveuse tandis qu'elle se releva souplement de son tabouret afin de se diriger vers la sortie. On aurait presque pu les prendre pour deux jeunes femmes descendues dans les bas quartiers pour s'encanailler tandis que la belle les guida bientôt dans une rue très animée à cette heure-ci. De ces regards qui s’abîmèrent – avec plus ou moins d'instance – sur elles avant de revenir à leurs affaires. Sans doute parce qu'au milieu des animaux souterrains, il était de notoriété publique que les plus jolies des fleurs étaient toutes toxiques.

« J'aimerais vous poser une question : est-ce que vous avez encore des souvenirs de votre ancienne vie ? »

Elle n'avait même pas demandé l'autorisation, elle avait directement posé sa question. Sans que rien ne l’annonçât. De cette voix posée et agréable qu'elle savait encore prendre pour être sociable. Mais Iana était sociable. À sa manière. Et avec les rares élus qu'elle choisissait de laisser s'approcher d'elle.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMer 4 Juil - 21:36

Elle aurait été tentée de prononcer le mot, Sofia. Aberration. Mais d'une part, elle aurait eu tort. D'autre part, c’était là un secret bien gardé de Pinxit dont elle n’avait pas le droit de parler – au sens littéral du terme. Même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pu formuler le mot à haute voix, ni l’expliquer, l’écrire ou le mimer, pour ce que ça valait. Les aberrations étaient crées à partir de Dvoïniks, et elle connaissait quelques-uns de ceux-là. Elle avait toujours trouvé étrange que Pinxit n’envoie pas les Gumns les traquer, puisqu’il était clair que beaucoup d’entre eux auraient été sans défense face à des androïdes. Et la partir logique de son être, c’est-à-dire son être tout entier, lui soufflait que la réponse était simple : Pinxit devait estimer que les Dvoïniks pouvaient effectivement, d’une façon ou d’une autre, abîmer leurs précieux cyborgs. Même si elle avait entendu dire que certains, de l’ancienne génération, était régulièrement lancés sur les traces de ces êtres supérieurs – car oui, pour Sofia, ils étaient supérieurs aux humains. Rien de théologique là-dedans, c’était un simple fait. Leur déchirure les rendait, par la force des choses, plus aptes à survivre et à tuer qu’un humain lambda, donc ils étaient supérieurs. Sofia aimait bien les hiérarchies nettes et précises. Et malgré tout cela, elle ne prononça pas le mot et ne se risqua même pas à s’arrêter à cette conclusion. Elle ne le fit qu’en observant la réaction de Iana. Pas de colère, de vexation ou de déni. Si Sofia s’en était tenue au superficiel, elle avait énoncé les choses clairement, et la femme du bar lui faisait la fleur de conclure elle-même.

Quand elle fut adoubée, Sofia esquissa un sourire, qui se rapprochait bien plus d’une réaction spontanée – du moins habituelle – que jusqu’à présent. La certitude d’avoir « gagné », d’avoir résolu le problème, le bonheur version toasteur ! Bien sûr qu’elle avait relevé le défi. C’était du sérieux, pour elle. Pas une seconde elle ne capta l’amusement ou l’ironie dans le ton de Iana, ce qui ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas. Elle sauta lestement de son tabouret de bar collant. La question de l’inconnue ne la fit pas hésiter ni réfléchir une seule seconde. « Je n’ai pas de vie d’avant. Tu n’es pas la première à me dire cela, mais je suis née il y a un peu plus d’un an et l’ancienne vie dont tu parles appartenait à la personne dont on m’a donné l’apparence, parce qu’il a été prouvé que cette apparence stimule la majorité des hommes sexuellement parlant et inspire confiance. » La leçon était bien apprise. Aller au-delà de la réflexion n’était pas possible pour elle. Elle ne comprenait simplement pas la question de Iana, mais elle était bel et bien inscrite dans son cerveau, et pour aller avec, cette réponse. Ce mensonge, à valeur de vérité universelle pour elle. Les quelques personnes qui avait osé lui parler de cela s’en étaient toujours tenus à cette réponse, derrière laquelle on pouvait sentir la présence quasi physique, comme l’œil d’Abel dans la tombe, de Pinxit, qui voyait tout, qui savait tout.

Et à présent, c’était à son tour, comme une partie de pong – et que celui qui lui demande si elle avait ce jeu dans son disque dur aille se faire foutre. « Travailles-tu pour Pinxit ? » Oui, comme ça, cash. D’ailleurs, cela ne lui semblait pas encore assez développé, et elle ajouta : « Les êtres comme toi ne sont pas autorisés. » Pas autorisés. Tout court, comme une sentence de mort, d’annihilation totale. Le où, le pourquoi, le c’est-à-dire, importaient peu.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyLun 9 Juil - 18:56


Si la jolie poupée venait de poser une question qui aurait pu être sensible, son interlocutrice y répondit en revanche dans un naturel qui tenait à la simple programmation informatique, mais aussi à la leçon bien apprise. Incrustée à même ses câbles et ses composants. De ce doux mensonge teinté d'attirance sexuelle alors que ce jouet au prix hallucinant avait pourtant été une humaine avant. Créature de chair et de sang transformée en androïde aussi luxueuse que coûteuse. Poupée érotiquement chargée tandis que Sofia – si elle s'était réellement appelée comme ça de son vivant – avait été instrumentalisée de sa beauté jusqu'à son existence. Femelle de métal destinée à accrocher les regards libidineux pour mieux se frayer un chemin dans un Moscou qui n'avait plus rien de vertueux depuis bien des années déjà.

« En effet, ça semble logique. Alors je peux peut-être reformuler : que sais-tu sur la personne dont tu as aujourd'hui l'apparence ? Est-ce que tu as seulement la moindre information sur elle ? »

Elle était curieuse, la belle. Sans doute parce que la frontière entre la mort physique et l'esclavage mécanique titillait sa curiosité plus qu'elle ne l'avait imaginé. De cet intérêt qui aurait pu être innocent mais qui était ici beaucoup plus glauque. Presque malsain.

Mais dans cette conversation entre deux êtres des plus étranges, ce fut bientôt au tour de la Gumn de poser ses questions, et Iana ne s'en formalisa pas davantage. Ni concernant la forme, ni concernant le fond. Mais après tout, ces jouets technologiques étaient notoirement connus pour ne pas disposer d'empathie ni de réelles évolutions psychologiques – pas en début de vie en tout cas, et pas au point de pouvoir les imiter – aussi n'était-ce finalement pas si étonnant que ça. Et puis de toutes façons, la jolie poupée n'était pas du genre à s'offusquer facilement. Ou plutôt si, elle l'était. Mais tout dépendait énormément des situations mais aussi des personnes qu'elle avait en face d'elle. Et il était tout de même difficile d'en vouloir à un grille-pain sexuellement parfait !

« Non, je ne travaille pas pour Pinxit. Mais je ne considère pas pour autant que mon existence ait à être autorisée par qui que ce soit. Ni par Pinxit, ni par la Mafia, ni par ces autres groupes qui courent sous la surface, tous à la recherche d'un peu de pouvoir. Je me contente d'exister jour après jour et pour le reste, je m'en contrefous. Si j'arrive à me supporter, que Pinxit fasse donc avec. »

Si elle arrivait à se supporter … dans un monde normal, la remarque aurait pu être prise pour une ironie plus ou moins lourde et plus ou moins drôle mais ici, de la part d'une Iana dont les gestes n'étaient souvent pas anodins, il n'en était rien. Elle envahissait des corps, elle les mutilait, puis elle les suicidait. Elle se mutilait et se suicidait également un peu au passage. Elle inhalait aussi régulièrement quelques grammes de paradis en poudre blanche pour mieux planer à des kilomètres au-dessus de ce dôme. Elle se supportait. Plus ou moins. Suivant les jours. Suivant son état et son humeur. Et elle était absolument persuadée que cet exploit était bien plus compliqué pour elle que pour Pinxit …

« Et d'ailleurs, que représente Pinxit pour toi ? Des maîtres, des employeurs, des parents ? Quel genre de fidélité a-t-on implantée dans tes circuits ? Est-ce qu'on a aussi créé de faux sentiments et de fausses émotions pour toi ? »

Là encore, ses questions allaient loin, trop loin. Bien trop loin pour la décence. Mais Iana n'avait aucune décence justement, et la poupée qui lui faisait face n'avait sûrement ni fierté ni égotisme. Trop encombrant. Trop dérangeant. Si le corps était technologiquement parfait, l'esprit avait sûrement été réduit à son strict minimum, et cette pensée déclenchait une curiosité intense chez la belle. Presque innocente pour une fois. Un peu malsaine aussi. Comme si Sofia vivait déjà dans un paradis perdu et illusoire – mensonger – que beaucoup d'êtres de chair espéraient atteindre ici.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMar 10 Juil - 21:31

Était-ce de la réticence qu’elle ressentait, la Gumn, à répondre à la question de Iana ? D’abord, elle n’avait pas l’habitude que les gens insistent sur ce sujet, qui mettait tout le monde très mal à l’aise, en général. Mais son acolyte d’un soir semblait complètement et calmement se foutre du malaise. Il était rare que Sofia se sente forcée à outrepasser les gardes technologiques mises en place par les scientifiques de Pinxit, surtout qu’elle-même ne savait pas trop ce qui se trouvait au-delà de cette frontière derrière laquelle elle restait sagement, en général. La personne d’avant ? Eh bien, elle était petite et vaguement blonde, de ce que Sofia en savait, il lui suffisait de se regarder dans le miroir. Mais à part ça, non, elle ne savait rien. C’était une fille, et elle était morte. Elle se fichait bien de ce qu’était devenu son corps, son apparence, d’autant plus que tous les liens antérieurs à la naissance de Sofia et en rapport avec cette morte avaient été sévèrement coupés. La logique voulait qu’il y avait dans cette ville des gens qui avait connu cette personne. Père, frère, amour, amie. Sofia ne se sentait aucun lien avec ces gens, et encore moins l’envie de les connaître. « Je ne sais rien. » Puis presque aussitôt, comme une parole prononcée par un autre cerveau synthétique que le sien, les mots débordèrent de ses lèvres : « Je crois qu’elle aimait les oiseaux. » Et ses propres mots la choquèrent à tel point qu’elle sentit ses membres se figer pendant une fraction de seconde, comme victime d’un bug. Un dédoublement de personnalité nullement bienvenue chez un androïde. Mais ce n’était pas elle qui aimait les oiseaux. Elle s’en foutait, des oiseaux. Et pourtant quand elle en voyait, rarement, surtout ces pigeons de l’horreur, survivants de l’apocalypse, boiteux, baveux, énormes, agressifs, elle se prenait parfois à les regarder longuement, avec une plénitude peu ordinaire.

Elle se raccrocha aux paroles de sa comparse comme pour relancer le moteur. Il faut dire que c’étaient des mots bien peu ordinaires, là encore. Sofia fit la moue, ne sachant si elle devait abonder dans le sens de Iana pour lui faire plaisir ou au contraire engager le débat. Elle se contenta de dire ce qui lui passa par la tête – sa spécialité. « Tout le monde doit en répondre à quelqu’un. Tu ne peux pas te contenter d’exister sans une raison ou un but ou une personne dont tu es redevable. Ce serait trop… difficile. Compliqué. Ta vie n’aurait pas de sens. Et tu ne pourrais pas lui trouver la moindre valeur. » Elle se sentait en terrain connu, et avait même l’impression d’apprendre la vie à Iana, rien que ça. Le moment éducatif made in toasteur. « C’est cela que Pinxit représente. Ils m’ont créée pour une raison très spécifique et en faisant ce qu’ils me demandent de faire, je justifie mon existence. Même si je pouvais désobéir, je ne le ferais pas, ou bien ma présence dans ce monde n’aurait pas d’intérêt. » Mais elle ne pouvait qu’obéir, et mieux encore, cela lui semblait tout à fait normal. Quant aux émotions, elle haussa les épaules, plutôt bien, pour une fois. Elle ne pouvait pas vraiment trop en dire à cette quasi-inconnue sur les avancées technologiques de Pinxit. Elle se contenta d’un sourire malicieux parfaitement exécuté. « À toi de me dire. Tu ne me trouves pas pleine d’émotions ? » Une réponse parfaite, accompagnée du parfait langage corporel. Si ce n’était qu’elle avait oublié le contexte de cette conversation, la ruelle noire et gluante, l’inconnue à ses côtés, le chaos et la mort qui semblaient peser dans l’air comme le dôme invisible dans la nuit au-dessus de leurs têtes.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyDim 15 Juil - 0:59


Elle aimait les oiseaux …
Cette phrase anodine venait de déclencher un sourire doux sur les lèvres de la jolie poupée, et ce fut bientôt avec une ardeur renouvelée qu'elle la fixa. La détailla du regard. Comme si elle espérait réussir à déceler – là, quelque part – celle qui avait été Sofia avant de n'être plus qu'une androïde vide de sens. Âme de chair qui avait précédé la trépanation mécanique. Là. Tout près sans doute.

« Tu vois, qu'elle est encore un peu là. »

Après tout, même Pinxit ne pouvait totalement effacer l'existence d'une personne, aussi ces aberrations de câbles et de circuits imprimés devaient-ils bien … vivre ? Dérailler ? Déranger ? Sans doute un peu de tout ça, suivant qui avait à en estimer les conséquences. Mais concernant Iana, son sourire perdurait. Perdurait encore. Même quand la Gumn tenta de la raisonner en lui expliquant que l'obéissance était finalement la réponse à tout. Dieu des Dieux. Voix ultime qui se devait de guider chacun de ses pas.

« Je ne suis pas un chien, je n'ai pas à obéir à quelqu'un pour me sentir vivre. Je me contente d'exister, comme tu dis, et c'est une sensation quelque fois étrange. Je suis quelque fois vide. Et d'autre fois, ça me grise. Ça a quelque chose d'excitant et de terrifiant. Ça implique que je sache qui je suis avant tout. »

Iana. La femme. La bête. Le Monstre. Elle-même n'aurait su expliquer clairement qui elle était, mais elle savait pourtant qu'elle était. Qu'elle existait. Et ça lui suffisait. Comme ça ne devait sans doute pas suffire à Sofia qui – à l'image de Bogdan – ne semblait pas savoir quoi faire de sa propre existence. Triste ironie d'un Pinxit dictatorial qui abêtissait ses chiens au point de les rendre totalement dépendants. Mais si un jour le chien se perdait, il pourrait bien en mourir …

« Regarde toi, tu n'obéis pas à Pinxit là. Tu m'as simplement suivie et tu n'as aucune idée de ce qui va se passer … est-ce que ça ne déclenche aucune réaction chez toi ? Pas comme un truc programmé par ton intelligence artificielle mais plus comme … une étincelle d'excitation ? »

Elle était en train de la détourner de sa programmation. Tout comme elle avait détourné Bogdan de son dressage parfait. Chien de métal et chien de chair. Et si la belle aurait pu être une proie parfaite, elle aimait pourtant frayer avec les prédateurs. Par jeu. Par envie. Par intérêt.

Trouvait-elle Sofia pleine d'émotions ?
À cette question, Iana s'était stoppée face à la Gumn, détaillant son sourire amusé d'un air rêveur. Ses doigts accrochant bientôt sa peau synthétique avec une douceur presque maternelle. Caressant sa joue, l'aube de sa mâchoire, ses longs cheveux blonds. Le jouet avait l'air tellement humain que l'illusion était effectivement troublante, mais la belle savait combien l'humain était aujourd'hui en voie de disparition.  Race ancienne et presque éteinte. Monstre sous le lit. Souvenir d'un monde passé.

« Tu les imites à la perfection, et je pense que beaucoup de gens doivent se laisser abuser par ton joli sourire. Tu es effectivement parfaite physiquement … mais ça ne te frustre pas que les gens se trompent à ton sujet alors que toi-même tu ne sais pas qui tu es ? Ils voient en toi une humaine qu'ils aimeraient dans leur lit, mais toi, que vois-tu dans ton miroir ? »

Le joli corps était vide, et Iana retira bientôt sa main tandis que son sourire perdurait. Elle appréciait Sofia. Elle se sentait intéressée aussi.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMer 18 Juil - 21:29

Sofia n’y pensait jamais, à « l’autre ». L’eut-elle voulu qu’elle ne l’aurait pas vraiment pu, d’ailleurs. Il ne manquerait plus que ça, que le fantôme qui la suivait partout, accroché dans un coin de sa carcasse vide et artificielle, s’éveille, et hurle, et pleure, et griffe les parois de sa cage. Il y en avait eu, des robots devenus fous, au sens humain du terme. Il y en avait encore. La science était faite de ratés, il le fallait bien pour que de temps en temps, des réussites comme Sofia apparaissent et justifient l’argent que Pinxit injectait dans la recherche et le développement. Inutile de dire que leurs créations artificielles qui avaient fondu les boulons avaient connu un sort funeste, et inutile aussi d’imaginer à quel point un Gumn devenu cinglé était dangereux. Tout cela pour dire que le sujet sur lequel Iana tentait de l’entraîner déclencher tout un tas de signal d’alarme dans le cerveau cybernétique de Sofia, qui découvrit à cette occasion qu’elle était même autorisée à faire usage de violence dans ce genre de situation. En même temps, elle n’avait encore jamais rencontré de situation où elle n’était pas encouragée à utiliser la violence. Par ailleurs, après quelques nanosecondes de réflexion, elle en vint à la conclusion que la force ne serait pas nécessaire. La discussion avait glissé sur un sujet bien plus facile pour Sofia, surtout qu’il s’agissait peu ou prou de réciter sa leçon. De la même façon que Iana l’avait laissée dérouler le fil de sa démonstration, elle écouta religieusement la jeune femme et essaya réellement de comprendre. Mais en toute honnêteté, sur le sujet des humains et de leur rapport à leur propre existence, Sofia se sentait supérieure.

Ils ne savaient pas. Ils ne savaient jamais ce qu’ils foutaient là. Ils se créaient des buts, même inatteignables, plutôt que d’accepter la seule conclusion possible : il n’y avait aucun but à leur existence. Plein de raisons, de circonstances et de hasard, mais pas de réel but. L’inverse des Gumns, et de Sofia en particulier. Elle aurait pu citer le moindre des composants à partir desquels elle était construite, la totalité des scientifiques et techniciens qui lui avaient donné la vie, l’organigramme complet de Pinxit, sa maison-mère, lui raconter en détail toutes les missions qu’elle avait menées à bien et même lui parler de celles à venir. Il n’y avait, sur sa route, aucun doute. On l’avait créée dans un but, pour une raison, et en s’y tenant, elle remplissait exactement le néant que sa présence dans le monde aurait formé si elle n’avait été qu’humaine. « Mais tu n’as aucune certitude. Et ton existence est fortement soumise à celle des autres. Les humains ne savent pas vivre en dehors du regard des autres. » Encore que sa compagne du soir était peut-être plus qu’humaine, ou pas tout à fait humaine, Sofia préférait ne pas s’avancer. Cela pouvait suffire à la faire sortir du cadre établi. « Je t’ai suivie, c’est vrai, mais parce que je sais déjà comment tout ça se terminera pour moi. Dans quelques heures, je serai de retour à Pinxit pour attendre mes ordres. Ce que je fais d’ici là importe peu si mon but ne change pas. Toi qui ne sais pas où tu te trouveras tout à l’heure, cela fait de toi un être vacant. Que tu sois là ou pas ne change rien tant que tu n’as pas un but pour raccrocher à l’existence. » Et quand elle regardait Iana, c’était comme si elle voyait un être vivant et mort à la fois, comme si un ombre morbide se superposait aux traits de la jeune femme. Alors seulement il lui vint à l’esprit, fugitivement, parce qu’elle se trouvait dans un quartier inconnu, dans une nuit comme elle n’en avait encore jamais vue, une obscurité peu familière, auprès d’un être dont elle ne parvenait décidément pas à saisir les contours, que peut-être, il y avait plus que sa version – le robot – et la version des autres – les humains.

Une milliseconde pour analyser le geste de Iana : pas de danger immédiat. Un contact physique comme seule Kira s’en rendait coupable parfois, un toucher non pas comme une marque de violence ou de possession, ni d’affection comme le faisait sa créatrice, mais encore autre chose. Et elle eut soudain envie de toucher Iana de la même façon. De la toucher pour l’explorer – essayer de comprendre. Parce que tous les mots qu’elle avait prononcés jusqu’à présent lui semblèrent soudain vides et creux. Petits. Moribonds. Quand ceux de Iana n’imposaient aucun horizon. Un sourire pour le compliment que lui fit la jeune femme – elle n’y pouvait rien, Sofia, elle ne disait jamais non à un sucre. Chien, c’était l’image que Iana avait utilisée. Sofia ne renia pas la métaphore, puisqu’elle ne la dérangeait pas. Mais s’il y avait plus – choc électrique dans un cerveau à la pointe de la technologie mais pourtant pas apte à capter la moindre nuance. « Je crois que ce qu’ils voient en moi m’importe peu. Et je crois, à t’entendre, que tu penses la même chose. » Mais alors, cela revenait à dire qu’on avait pas besoin des autres pour se définir soi-même. Sofia bifurqua sagement. « Je ne me regarde pas dans un miroir. Nous ne sommes pas encouragés à le faire. Mon apparence est importante pour les autres, pas pour moi. » Elle se figea soudain, presque frustrée. « Dis-moi qui tu es, puisque tu as l’air de le savoir. Énumère les raisons qui te font rester en vie. » Cela lui semblait important soudain. Comme si, ne savait-on jamais, elle pourrait peut-être lui en piquer quelques-unes, de ces raisons, de ces traits qui la définissaient, pour les faire siens.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMer 22 Aoû - 23:41


« Se soucier du regard des autres est un luxe que beaucoup ne possèdent plus, surtout à Tagansky ou dans les Souterrains. »

Les Humains étaient certes des animaux grégaires soumis à l'instinct et au troupeau, mais sous le bitume sale de Moscou, cette vérité tendait à ne plus être réelle. Surtout lorsque la bête se frayait un chemin dans cette équation. Surtout pour une jolie poupée qui n'avait plus grand chose d'humain au final. L'apparence et le verbe, guère plus. À l'image de cette Gumn qui continuait à dérouler le fond de sa pensée que la belle écoutait avec application. Souriant bientôt des certitudes absolues qu'elle lui débitait sans ciller. Dans quelques heures, elle serait de retour chez Pinxit ? Une affirmation que Iana trouvait amusante parce qu'ici, dans ces quartiers pauvres et mal famés, il n'y avait rien de moins sûr que la survie. Et même si cette ravissante demoiselle composée de circuits électroniques étaient effectivement supérieur physiquement aux Humains, elle n'était pas immortelle pour autant. Et quand bien même son âme artificiellement encastrée était capable de survivre à tout, son corps pourrait en revanche finir un jour à l'état de rebuts. Cadavre high-tech dans les câbles joncheraient le sol tandis que ses entrailles mécaniques se verraient vomies dans un caniveau. Un spectacle rare. Sans doute passionnant. Mais pour l'heure, Sofia était trop intéressante pour que Iana eut envie de la voir finir ainsi …

Les regards des autres lui importait peu d'après ses mots, et elle venait de comprendre que la jolie poupée était dans le même cas qu'elle. Érodant ainsi ses théories engoncées de force dans son cerveau.

« Effectivement, je n'ai pas besoin du regard des autres, et toi non plus puisque tu t'en moques. Tu vois, c'est déjà un premier pas. »

Mais un premier pas vers quoi, Iana ne le précisa pas, et la question de la Gumn la cueillit bientôt tandis que l'androïde venait de se figer tout en la fixant. Demandant – exigeant presque – qu'elle lui présentât les raisons qui la maintenaient en vie. Question doucereuse et vicieuse parce que si la belle vivait pour sa vengeance, croiser Bogdan lui avait également rappelé qu'elle n'était pas qu'un monstre avide d'amarante. Qu'elle était plus que ça. Bien plus. Pas qu'une bête, mais pas une humaine non plus. Mélange étrange et inconnu qui en aurait terrifié plus d'un, mais pas Iana. Parce qu'elle n'avait pas besoin de mettre des mots sur son existence pour accepter le fait qu'elle fût en vie.

« Les raisons qui me font rester en vie … tu as de ces questions toi, des fois ! Je crois que je t'aime vraiment bien, tu as un petit côté rafraîchissant, un peu comme une enfant. »

Une enfant, Sofia était une enfant. Ignorante mais curieuse. Avide de savoir sans pour autant réfléchir réellement. Et au milieu de ces délires et de sa violence, la jolie poupée était touchée par cet aspect de sa vis-à-vis. La Gumn était … mignonne.

« Je n'ai pas de réelles raisons, pas dans le sens où tu l'entends en tout cas, mais j'ai simplement envie de vivre. Pour moi et pas pour les autres. Mourir une fois m'a fait comprendre que ma première vie avait été une vie de chienne servile et aujourd'hui, je veux rattraper ça. J'ai des gens à tuer, d'autres à découvrir … mais aussi quelques uns à aimer. J'ai des choses à accomplir également, des endroits où j'aimerais aller, et un beau feu d'artifice à contempler. En fait, il y a énormément de choses dont j'ai envie, et ce sont autant de raisons de vivre pour moi. »

Quelques fois, Iana n'était plus qu'une bête apathique.
Quelques fois, elle était un fauve ruminant sa vengeance.
Et les autres jours, elle s'offrait le luxe de désirer autre chose de mieux, de plus grand, de plus beau. De ces choses qu'il fallait parfois conquérir soi-même – par la violence même lorsque la situation l'exigeait – de ces cadeaux qu'elle voulait pour cette nouvelle vie. De cette allusion à la mort que Sofia ne comprendrait sans doute pas d'ailleurs, mais la jolie poupée n'avait pourtant pas d'autre manière pour qualifier ce qui s'est passé dans les camps.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyMar 28 Aoû - 20:20

Discuter avec des inconnues en dehors du cadre de ses missions, voilà quelque chose à quoi Sofia n’était pas encouragée. Il y avait, bien sûr, la surveillance perpétuelles des scientifiques de Pinxit, les contrôles quotidiens, les mises à jour régulière, les interdits gravés dans son cortex à coup de 0 et de 1. Et les conseils qui n’étaient rien d’autre que des ordres. Ne pas faire ça. Ne pas faire ça. Ne pas parler aux inconnus, comme on le disait aux enfants, et pourquoi cette similitude ? Parce que toute high-tech qu’elle soit, Sofia, par nature, était influençable, probablement même beaucoup plus qu’un enfant humain. Même si à ce stade de son existence, elle ne pouvait pas le comprendre, mais l’absence de libre-arbitre la rendait totalement perméable aux influences extérieures, là où un humain pouvait finir par dire non. Et probablement que Kira, en l’encourageant perpétuellement à réfléchir par elle-même, avait aussi fait quelques dégâts. Ce soir, elle se trouvait dans une ruelle où elle n’aurait pas dû être, en compagnie d’une aberration qu’elle aurait dû fuir, à écouter des paroles sacrilèges, et elle voulait en savoir plus. Elle buvait désormais les propos de Iana et, réaction dévoyée, tentait de se les appliquer à elle-même. Imiter, c’était encore ce qu’elle faisait de mieux, à l’heure actuelle. Mais parfois, cela n’avait aucun sens.

Elle regardait sa comparse, cherchant une trace prouvant ce qu’elle racontait – qu’elle était morte une fois. Les humains ne pouvaient mourir qu’une fois mais Iana n’était pas humaine au sens strict du terme et la mort, de toute façon, c’était très relatif, à l’heure actuelle. « Je crois que moi aussi, je suis morte une fois. » Un souffle, pas une certitude. Parce que la suite, eh bien, la suite était connue. C’était ce que Iana avait voulu dire : Sofia était une chienne servile. Mais cela ne la dérangeait pas, pas encore. Elle ne voyait pas d’autre intérêt à son existence, et certainement pas un feu d’artifice. « On dirait que nous ne sommes pas si différentes. Moi aussi j’ai des gens à tuer et des choses à accomplir, et des personnes à rencontrer. » Mais là encore, cela sonnait creux. Toutes les choses qu’elle avait à faire, lui étaient ordonnées. Quant à des gens à aimer, autant dire que l’eau coulerait sous les ponts avant qu’elle comprenne ce que cela voulait dire, en dehors d’un attachement chimique à une personne en échange de quelque chose dicté par un instinct naturel – un enfant, du sexe, de l’argent, la protection. Même si le concept d’amour avait a priori traversé les âges, Sofia ne lui accordait que peu d’intérêt.

« Je comprends ton point de vue. Si tu n’es pas née pour une autre raison que le hasard, alors tu te dois de remplir ton existence avec quelque chose, des gens, des lieux, des feux d’artifice. » Puis soudain, elle s’anima, triomphale. « Désormais je fais partie de ces gens ! » C’était étrange de réaliser que le monde semblait s’élargir en même temps que l’on ajoutait une personne à son réseau de connaissances. Sofia ne comprenait pas pourquoi Iana ne travaillait pas pour Pinxit, finalement, puisqu’elle remplissait les critères pour en être un agent actif. Si ce n’était que visiblement, elle avait déjà suivi des ordres avant et qu’elle ne le voulait plus. Alors forcément, la question lui vint, et bien sur, elle la posa aussitôt : « Que t’est-il arrivé pour que tu deviennes ce que tu es ? Je connais des aberrations, qui travaillent pour Pinxit. » Mais Iana, elle ne l’avait jamais vue jusqu’à ce soir.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyVen 7 Sep - 13:41


Malgré son intelligence toute artificielle, Sofia ne semblait pas réellement sûre d'être déjà morte une fois, et la jolie poupée se contenta donc de le lui confirmer d'un hochement de tête. Simple mouvement indiquant beaucoup mais sans toutefois brusquer son interlocutrice qui semblait s'égarer dans de multiples réflexions. Un sourire fleurissant sur ses ourlées tandis que sa voix fit bientôt écho aux affirmations du charmant grille-pain.

« Nous sommes même très semblables, je trouve. »

Une affirmation qui aurait pu passer pour de l'hérésie pure et dure aux yeux de certains et pourtant, le parallèle entre les deux poupées n'était pas si étrange que cela : toutes deux mortes, Pinxit leur avait offert une nouvelle vie cette fois-ci déliée de bien des contraintes sociales, et il n'y avait finalement que servitude et liberté pour les différencier. À moins que l'une et l'autre ne fussent finalement que des sœurs bien trop proches pour être admises par un esprit sain ? Mais sain, l'esprit de Iana ne l'était plus depuis longtemps, aussi appréciait-elle particulièrement ces similitudes entre elles. De même qu'elle apprécia les conclusions de Sofia tandis que sa main vint doucement saisir la sienne en un geste purement amical.

« Oui, tu fais désormais partie de ces gens, et moi aussi je fais un peu partie de ta vie, maintenant. Et c'est quand même beaucoup plus intéressant que de collectionner des visages anonymes que tu vas fatalement oublier, non ? »

Les anonymes, ces autres qui se bousculaient tout autour de vous mais sans jamais imprimer leur empreinte nulle part. Comme s'ils n'existaient pas. Comme s'ils n'étaient qu'une masse grouillante et informe. Et, au milieu de ces nuées sans visage, les deux poupées étaient là. À se découvrir dans une situation ô combien étrange. Avec Pinxit pour seule frontière tandis que la Gumn ramena encore une fois ses questions en rapport avec son maître. Comme si son esprit ne pouvait pas l'oublier plus de quelques minutes. Lui demandant ainsi ce qu'il lui était arrivé …

« La vie, c'est tout. Pinxit m'a volé ma vie et m'a tuée, donc il est hors de question que je travaille pour eux. »

La question était simple, innocente. La réponse l'était presque tout autant. Presque. Puisqu'elle contenait aussi en elle un sous-entendu qui ferait peut-être réagir la poupée de métal : Pinxit tuait, Pinxit volait des vies. Gratuitement. Mais Sofia s'en rendait-elle seulement compte ?

« Avant, je pensais que Pinxit agissait pour le bien de tous les gens qui vivent à Moscou mais depuis, disons que je me suis rendue compte que ce n'est pas le cas. Les gens de Pinxit n'ont pas de limite, pas de moralité non plus. Ils tuent, ils torturent, ils sèment la souffrance … tout ça au nom d'un progrès qui nous précipitera tous dans la tombe un jour. Et c'est ça aussi, la réalité, tu ne penses pas ? »

Autant ne pas se leurrer : Iana savait très bien que son interlocutrice ne pensait pas. Qu'elle n'était pas programmée pour ça. Mais qui savait, peut-être que ses mots pourraient tout de même la pousser à douter ? Chien de métal ou chien de chaire, il n'y avait aucune différence sous le fer de la chaîne, et Iana se voulait aussi vengeresse que libératrice face à toutes ces créatures de laboratoire.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova   Bienvenue à la cour - Ft. Sofia Azarova EmptyJeu 1 Nov - 14:21

En vérité, Sofia n’oubliait rien, du moins rien qu’on ne la force à oublier en effaçant sa mémoire mission après mission. Cependant, si les scientifiques de Pinxit voulaient qu’elle s’améliore encore et encore, ils étaient bien forcés de lui laisser quelques bribes de ce qu’elle vivait à chaque mission. Et parmi ces données censées l’aider à mieux se fondre parmi les humains, se faufilaient parfois des gens et le souvenir de la relation qu’elle avait eue avec eux. Cela n’avait souvent aucun intérêt pour elle – client à protéger qui la traitait comme une boîte de conserve, hommes d’affaires corrompus aux mains baladeuses, figures féminines papillonnant dans des sphères qui ne la concernaient pas –, mais parfois cela en avait, et la Gumn songea qu’elle avait intérêt à faire en sorte de conserver précieusement cette rencontre avec Iana. Elle n’était pas censée le faire, mais elle le fit quand même : jeter les jalons d’une petite partie de sa mémoire synthétique, infime, qui échapperait aux doigts agiles des ingénieurs de Pinxit, qu’ils ne pourraient pas retrouver dans son cerveau et qu’ils ne pourraient donc pas effacer. Elle y cacherait cette soirée. Elle avait conscience de faire quelque chose d’interdit tout en se disant que cela lui serait bénéfique pour s’améliorer, et que donc, c’était tout à fait normal qu’elle brise la règle, non ? C’était limite en termes de comportement autorisé pour quelqu’un qui n’avait pas d’autre choix qu’obéir, mais elle découvrait petit à petit que sans pour autant briser les règles, même quand elles étaient inscrites dans son code source, elle pouvait les tordre un peu.

La réponse de Iana à sa question fut d’abord extrêmement confuse pour elle. Que la « vie » puisse arriver à quelqu’un, voilà bien quelque chose qu’elle ne pouvait comprendre. La suite, en revanche, était on ne peut plus claire. Sofia n’avait aucune avis négatif ou positif à propos de Pinxit, elle se contentait des fais qu’elle observait t qu’elle jugeait à l’aune des grandes lignes éthiques et morales de la société des hommes. En l’occurrence, elle savait parfaitement que Pinxit causait du tort à tout le monde, mais cela ne la touchait pas plus que cela. Heureusement, aussi, que Iana ne travaillait pas pour Pinxit, après tout le mal qu’elle venait d’en dire. Voilà un bout de conversation que peut-être, Sofia effacerait elle-même de ses circuits. « Pinxit n’agit que pour elle-même. C’est normal, ce n’est pas son rôle de prendre soin des hommes. » C’était le rôle des politiques, ça, non ? « Je suis désolée qu’ils t’aient fait du mal en tout cas. » Désolée, vraiment ? Eh bien, Sofia aurait préféré que Iana ne souffre pas, donc ça voulait dire qu’elle était désolée, non ? « Je pense que tu as raison quand tu dis que Pinxit vous précipitera tous dans la tombe, mais eux aussi périront. C’est une création humaine, gouvernée par des humains. Pinxit n’est pas destinée à durer. Leurs créations, si. » Ce n’était pas dire du mal de son employeur que d’exposer des faits irréfutables. Elle haussa les épaules sans y penser, ce geste qu’elle avait acquis si facilement. « Ma mère dit que bientôt les humains disparaîtront, et qu’il ne restera que les êtres supérieurs comme moi. » Elle haussa de nouveau les épaules.

Elle connaissait la façon de faire de Pinxit. Si un jour cet avenir devait se profiler, ils détruiraient leurs propres créations pour se sauver eux-mêmes. Sauf si quelqu’un les en empêchait. Elle regarda de nouveau Iana, baissa les yeux sur leurs mains liées. « Ou comme toi. » Sofia utilisait le mot « aberration » sans comprendre le lien entre le terme et la personne. Pour elle, une aberration n’était rien d’autre qu’une évolution logique de l’humanité et pas quelque chose à mettre à la marge. Mais c’était probablement pour cela aussi que les humains finiraient par disparaître, et eux par rester.

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