Enquête virtuelle

Viondra & Sileas

Tout est blanc, limpide et lumineux. J'aurais pu imaginer un lieu plus commun, plus réaliste. Mais j'aime bien cette neutralité. Il n'y a pas de mur, juste un plafond et une pièce sans fin. Au milieu de tout cela, il y a une table avec deux tasses, un pot de lait et un assiette avec du sucre. La cafetière fume juste au centre de la table. De chaque part de cette table ronde en fer forgé se tient deux chaises, elles aussi en fer forgé, ouvragées et belles. Leur décor représente des branches et des feuilles d'arbres entremêlées. Je m'installe sur une des chaises et je souris. Je n'ai pas inventé un lieu bien original, mais je ne veux pas qu'elle me juge par rapport à ce qu'elle verra ici. Je ne la connais pas assez pour lui faire confiance. Elle paie juste très bien.

Viondra. Son prénom, du moins celui qu'elle m'a donné en se présentant, est tout ce que je sais d'elle. Et entre nous, vu le job pour lequel elle m'a embauché, je préfère ne pas en savoir d'avantage.  Moins j'en connais sur mes clients, mieux je me porte. C'est une manière de me protéger des ennuies. Du moins, je l'espère. Je pars du principe que si je ne sais rien, personne ne viendra me chercher des noises pour obtenir des informations sur une autre personne. Je n'ai pas de clan. Mon principe de base est simple : je travaille pour ceux qui me paye. Ni plus, ni moins. À la base, j'ai commencé par la mécanique, qui s'est un peu étendu à la réparation d'objets informatiques et autres. Par contre, la recherche d'informations pour les gens c'est nouveau. Je ne veux pas trop d'ennuis, donc je travaille pour tout le monde : Syndicat, Blade Runner, simples habitants du Ghetto et autres. Je ne questionne jamais mes clients. Je me contente d'empocher la rémunération et de leur prénom, inventé ou non. Mais vu que je me connecte à la Matrice et que je fais croire que mes lunettes sont des Holobands, et que je m'y connais en informatique, parfois les gens imaginent que je peux aider dans le monde virtuel.

Mes doigts tapotent la table. Je ne sais pas comment elle va prendre le peu que je sais sur l'Artiste comme il se surnomme. Néanmoins, j'ai vaguement trouvé un début de piste. Je l'ai donc conviée ici, dans cette salle de la Matrice conçue pour nous deux. Une fois qu'elle y sera je ferais en sorte que personne ne nous trouve. Elle ignore ce que je suis réellement, et elle ne captera probablement pas. Pour elle, je suis juste un bon hackeur, qui passe tellement de temps connecté qu'il peut trouver de vagues informations. De part ma nature, je sens chaque changement dans le code de la Matrice. Ici, je suis presque un dieu, un sorcier du monde virtuel ayant la capacité de faire ce qui lui plaît, y compris visiter la Citadelle. Aussi, je sens qu'elle vient de se connecter et je visualise les lignes de codes de la Matrice fermant la pièce à toute intrusion extérieure.

« Bonjour, Viondra » Je déclare en tournant la tête vers elle et en l'invitant à s'asseoir. « Désires-tu du café ? C'est presque totalement réel quand on en boit. Je trouve cela agréable, ce n'est pas comme si on en trouve facilement maintenant. » J'ajoute et j'offre un sourire. « Tu voulais me rencontrer ? » Je demande doucement. Je ne suis pas du genre à commencer directement par le sujet important. Ce n'est pas de la politesse, juste une fausse sociabilité. Mais on est dans la Matrice, et ici je me sens en sécurité, fort et bien. Alors, je suis peut-être moins prudent tout en restant discret au maximum.

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Enquête virtuelle

Viondra & Sileas

Viondra est fatiguée. Salement amochée, aussi. Mais l'enquête est close et son service terminé. Elle peut quitter le poste en toute tranquillité, aller sévir dans le ghetto sans qu'on vienne la rappeler à l'ordre. Ou ailleurs, pour ce que ça vaut.

L'Artiste a frappé il y a deux jours. La transaction doit être fraîche. C'est pour cette raison qu'elle rencontre Sileas, aujourd'hui. Elle se demande encore pourquoi elle le paye. Jusqu'à maintenant, il ne lui a donné aucune piste vraiment exploitable. Encore moins d'indice concret. Peut-être qu'elle s'est trompée sur son compte. Peut-être que c'est juste un de ces petits hackers sans envergure, un de ceux qui n'arrivent pas à aligner plus de deux lignes de codes.

Elle débarque dans le salon du rendez-vous. Tout est blanc, lumineux, lisse, sans bavure ni tâche. La blade runner aux tatouages et aux multiples bobos contraste avec cette pureté ambiante. On dirait presque que c'est fait pour qu'elle se sente mal à l'aise. Si bien qu'elle ne peut s'empêcher de froncer les sourcils et se donner un air mauvais, agacée.

Sileas est assis là, en plein milieu, tel un roi au sein de son royaume. Et étonnamment, malgré la bienveillance de ses traits, elle se sent quelque peu oppressée par lui et son environnement fictif. Quand le jeune homme lui adresse un bonjour, elle se contente d'un hochement de tête défensif accompagné d'un bref signe de main. Et son discours sur le café ne lui inspire pas beaucoup plus confiance. « Merci mais non merci. On est pas ici pour pique-niquer, alors abrégeons. » Viondra n'est pas connue pour sa sociabilité. Encore moins pour sa diplomatie. Les manières, c'est pour Pinxit. D'ailleurs, elle préfère rester debout, se plante derrière la chaise qui lui est destinée pour faire correctement face à son interlocuteur. Ses membres sont tendus. Comme si l'immensité de ce blanc pouvait se refermer sur elle à n'importe quel moment. « Tu sais, il y a un endroit très similaire à celui-ci. Ça s'appelle une cellule capitonnée. » Ironise-t-elle. L'allusion est plutôt claire. Et de son humble point de vue, la plupart des utilisateurs hardcore de la Matrice ont une vision trop différente de ceux qui vivent dans le monde réel. Ils sont à part. Dans leur univers. Dans leurs délires. Un peu fantasques et totalement désaxés.

Elle pose ses mains sur la table d'une manière plutôt brusque. La cafetière vacille, les tasses aussi. « Alors ? Tu as quelque chose pour moi ? » Viondra s'impatiente. Quand il s'agit de l'Artiste, elle est un peu à cran. « J'ai besoin de pistes. De noms. De créneaux. De lieux. Je sais pas moi, quelque chose ! » Elle s'emballe. Mais il peut s'estimer heureux, elle le paye là où d'autres se font... Disons malmener pour ce genre d'informations. « Tes honoraires me coûtent un ovaire, alors je te suggère de les justifier le plus rapidement possible. » Quand on fait affaires avec Viondra, c'est à ses risques et périls. Elle est prête à payer, mais elle veut des résultats. Et quand elle n'en a pas, elle demande remboursement. Avec intérêts. Multiples intérêts. « Et histoire de te motiver et de te prouver que tu fais pas ça que pour mes beaux yeux, voila sa dernière oeuvre. » Elle pose son bagage et l'ouvre face au jeune homme. Un diaporama de photographies gores s'ouvrent devant ses yeux. Des morceaux de corps humains et des organes disposés sur une table, chacun emballé de façon individuelle et unique. Le cerveau est au centre, surmonté d'un ruban rouge sur lequel est attaché un lotus blanc tâché de carmin. L'Artiste et sa poésie macabre dans toute leur splendeur.

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Enquête virtuelle

Viondra & Sileas

Je l'observe. Quelque part, elle fait peur cette drame. Il émane d'elle une aura de colère et de dangerosité que même ici je peux ressentir. Si je l'avais rencontré dans le monde réel, j'aurais évité de l'approcher. Et j'aurais sûrement refusé de travailler pour elle. Mais ici ? Je me sens chez moi et en total sécurité. Probablement parce que je peux me déconnecter, changer de lieu, modifier à souhait la Matrice. Je me considère comme un sorcier des temps modernes. Ce que je peux faire en un battement de cils rien qu'en l'imaginant, les hackers ont besoin de plusieurs heures de travail pour craquer le code. C'est étrange, je vois le décor, mais si je veux je peux voir apparaître à la place les lignes de codes. Instinctivement, je les lis comme un texte pour enfant, je les réécris par ma pensées et tout change. Viondra doit savoir ce que je suis, je ne vois pas d'autres raisons pour elle de ne pas me dénoncer que le fait qu'elle a besoin de mes dons. Quoique étant dans la Matrice rien ne prouve que je sois semblable à cent pour cent à mon vrai moi.

L'Artiste ,qu'elle m'a demandé de traquer dans le monde virtuel, doit posséder mon don. En tout cas, c'est la supposition que j'ai faite parce qu'il n'a pas été évident à trouver ni à poursuivre. Le problème est là en fait. De plus, je ne tiens pas à finir sur sa liste de futures victimes donc j'ai dû me montrer prudent. Mais au final, j'ai glané des informations utiles. Certes pas son identité réelle, ni où il crèche. Mais quelques détails, qui pourront, je l'espère, faire avancer l'enquête de ma cliente. Ceci dit je peux toujours creuser. C'est elle qui m'a contacté pour ce rendez-vous. C'est qu'il doit s'être passé. Un autre meurtre peut-être ?

Quand elle entre dans notre salon, je peux voir que la décoration ne lui plaît guère. Elle se tend comme sur ses gardes. Bon la prochaine fois, je créerais un salon de thé. J'ai verrouillé l’accès de manière à ce que nous soyons seuls. Un autre avantage des Technomanciens : nous pouvons créer nos salons de conversation et en interdire l’accès et l’enregistrement de données. C'est une des premières choses que ma Mère virtuelle m'a apprise à faire. Je l'observe approcher. Ayant été bien élevé, j’envisage de me montrer poli, de partager mon café virtuel avec elle. Maman tenait beaucoup aux règles de savoir vivre et de politesse. Elle m'a toujours dit que le monde pouvait sombrer et que l'Apocalypse pouvait tout ravager, cela ne devait pas signifier qu'on redevienne des animaux. Nous valons mieux que ce monde violent et torturé. C'était son idée. Moi, je n'ai connu que cela alors je ne peux juger. Mais je reste fidèle à son éducation. Pour honorer sa mémoire.

Sa réponse négative me fait lever les yeux vers le plafond blanc. Je me contente de sourire amusé à sa remarque. « C'est vrai. Ce n'est pas l'endroit le meilleur pour un interrogatoire. » Je penche la tête. Il me faut une seconde pour visualiser les lignes de codes et les réécrire pour changer le décor. Pendant ce temps, elle a plaqué ses mains sur la table et a fait trembler tasses et cafetière. Réécrire un décor complet me prend environ une minute, voire un peu plus en fonction de la complexité des détails. D'un seul coup, autour de nous sans que cela soit ressenti hors du salon de conversation, les lignes s'effondrent pour se remodeler directement. Quand j'ai fini de faire mumuse avec la Matrice, nous sommes dans une pièce d'interrogatoire de poste de police. Les murs sont gris, il y a le fameux faux miroir et une lampe unique au plafond. «C'est plus adapté à notre rendez-vous, n'est-ce pas ? » J'avoue que j'ai fait cela pour lui prouver que je ne suis pas qu'un petit hacker. De toute manière, elle sait ce que je suis vu qu'elle m'a embauché.

Je la laisse parler et j'observe ses photos. Je n'en ai pas besoin pour me motiver. Elle semble en colère. « Alors, je ne vois pas bien ce que je ferais d'un des tes ovaires. » Je taquine avec un léger mouvement de tête. «Et je n'ai pas besoin de tes photos. » Je hausse des épaules cette fois. Je m'installe dans le fond de la chaise et je croise les bras. « Je sais des choses. Ton Artiste doit être un Technomancien ou alors c'est un super hacker parce que le trouver n'a pas été évident. Sinon autre chose, il se connecte depuis le ghetto mais son point de connexion change à chaque fois. Il échange des messages avec quelqu'un de la Citadelle. Il y a environ 4 ou 5 messages échangés avant chaque meurtre, et un seul émanant de l'Artiste après… Il utilise un langage codé que je n'ai pas déchiffré. Ce sont des vers de poètes français et anglais. J'ai reconnu Jean de la Fontaine et Shakespeare. Voilà c'est tout pour le moment. » Je penche la tête légèrement sur la gauche tout en l'observant. « Je peux continuer à fouiner si tu veux. Sinon tu payes et on en reste là »

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Enquête virtuelle

Viondra & Sileas

Sa remarque sur le décor a l'air d'être entendue, puisqu'il change du tout au tout en une poignée de dizaines de secondes. Viondra hausse un sourcil. Non seulement parce que ce "coup de baguette magique" l'impressionne (elle sait Sileas doué, mais elle n'imaginait pas à ce point), mais aussi parce que ce choix ne lui déplaît pas tant que ça. Du moment qu'elle ne joue pas le rôle du suspect... Les questions, elle préfère les poser plutôt que d'y répondre. « C'est déjà mieux, oui. » Elle va pas non plus lui dire non pour le simple plaisir de le contredire. Elle a autre chose à foutre de sa salive.

Un ovaire ça doit se vendre à prix d'or sur le marché noir, il ne sait pas ce qu'il manque. Elle ironise intérieurement, mais passons les blagues limites. Ce n'est ni le moment ni la situation. Et honnêtement, depuis quelques temps, Viondra n'a plus la tête à rire. Le boulot la frustre, la rend aigrie, et cette histoire d'Artiste ne fait que l'enfoncer d'avantage le long de ce chemin tortueux.

Elle mime Sileas, se redresse pour croiser ses bras tandis qu'il débite les informations qu'il a trouvé. Intéressant. Déjà plus que ce qu'elle a amassé jusqu'à présent. Il la toise, elle le toise. La tension est à son comble. « Tu peux continuer de fouiller. » Annonce-t-elle. S'il demande une augmentation tarifaire ou une sorte de prime pour la dangerosité, elle est même prête à lui céder. Encore faut-il qu'il y pense, qu'il ait les couilles d'exiger.

Son frère n'est pas technomancien, elle en est certaine. Les chances qu'ils soient l'Artiste se réduisent donc si les conclusions de Sileas sont exactes. En revanche, ce côté littéraire exacerbé lui ressemble d'avantage. Viondra place une main sous son menton, réfléchit à la situation. « Est-ce que tu pourrais me fournir les lieux et les dates exactes de ses connexions ? » Elle pourra aller voir directement sur place, comme ça. Avec un peu de chance, la blade trouvera des indices, voire des témoins. « En analysant les localisations sur une carte de la ville, on peut peut-être trouver le lieu de sa prochaine connexion. » D'habitude, les tueurs en série ont une sorte de feuille de route, de rituel. Ils renoncent rarement à leurs habitudes, à leurs passions.

Viondra gamberge, tourne autour de la table mais finit par s'asseoir, signe qu'elle voit enfin l'intérêt d'avoir recruté Sileas. « Peut-être même qu'il y a une sorte de schéma ? » Par là, elle entend des lieux similaires. Des parcs, des musées (si on peut appeler ça musée de nos jours...), par exemple. Ou même des squats, bien que l'idée lui paraisse peu probable.  Elle se relève, ouvre sa valise par terre pour faire apparaître une carte topographique en hologramme. Ils peuvent marcher à travers en toute liberté pour marquer des lieux. Cadeau des blade runners. « Je vais te partager cette carte, elle se met à jour automatiquement sur mon blub dès qu'on la modifie. Quand tu trouveras les emplacements exacts, indique-les dessus. Je pourrais aller vérifier directement sur place. » Elle marque un temps de pause avant de retourner son attention sur Sileas. « Tu as fait du bon travail. » C'est rare qu'elle l'admette. Mais quand c'est bien fait, c'est bien fait, pas la peine de tortiller. Et puis elle est tellement désespérée par cette affaire que la moindre petite information est la bienvenue.

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Viondra & Sileas

Je souris légèrement. Tant mieux si elle apprécie le nouveau décor. Je me demande vaguement si elle a conscience de ce que je suis ou si tout cela la dépasse. Beaucoup de monde ignore qu'elle est la réelle différence entre un bon hacker et un Technomancien. Nous sommes encore assez secrets et mystérieux, même si tout le monde a déjà entendu parler des Sorciers du monde virtuel. Je pense qu’en général on doit nous détester. Pinxit pour ne pas pourvoir nous imposer ses lois comme aux autres. Les Humains en général, parce qu'on fait des choses qu'ils ne peuvent pas faire ni comprendre. On serait les ennemis numéro un que cela ne m'étonnerait guère. Ceci dit nous sommes discrets en général voire même secrets. Et je doute qu'on soit le plus gros problème de la firme dominant le monde.

Et puis, je débite dans un flot ininterrompu l'ensemble de mes informations. Je ne peux pas dire que fouiner pour elle m'a pris beaucoup de temps. Il y a des avantages à voir les lignes de code, à penser à un truc et à avoir l'information sous les yeux directement. Je dirais que ma nature profonde et mes dons innés m'ont vachement bien servi. Je hausse un peu des épaules. Et je hoche de la tête. De toute évidence, ma cliente est satisfaite. Et un client satisfait, paie ce qu'il doit voire parfois ajoute un petit quelque chose. Au fond, ce n'est que du business pour moi, même si voir ce que l'Artiste fait à ses victimes me retourne les tripes à chaque fois. J'essaie de ne pas laisser ces images entrer dans mon esprits et de les garder loin de moi, de traiter cela comme une simple recherche d'information basique. C'est compliqué. Mais j'y arrive plutôt bien. « Je veux bien mais il faut déjà me payer pour ce que j'ai fait » Parce qu'après tout j'ai rempli ma part du contrat. Si elle paye maintenant ce qu'elle me doit, elle sera une bonne cliente et alors je voudrais bien lui faire un prix ou ne pas tarifer toutes mes heures de travail.

Je fronce des sourcils. « Oui, c'est assez simple en soit et rapide à faire. » D'autant plus que je sais déjà à quelle connexion faire référence, et que j’ai déjà partiellement eu accès à la donnée. Et puis, ce n'est jamais que deux lignes de code à rédiger dans la Matrice. Du coup, elle peut les avoir pour demain parce que je ne le ferais certainement pas devant elle, sauf si je n'ai pas le choix. Bien que notre salle de conversation a été créée par mes soins et est donc totalement inviolable et indétectable. Sauf peut-être par un autre Technomancien. « Peut-être. S'il y a une constante dans les lieux de connexion ou un schéma oui. S'il les choisit de manière aléatoire pour brouiller les pistes, ce sera plus compliqué » Je suis doué, très puissant parait-il comme Sorcier de la Matrice, mais j'ai quand même une limite, même avec mon intelligence hors norme.

Je l'observe bouger, marcher avant de s'asseoir. Je l'écoute aussi. Mais à cela j'ai déjà répondu. Tout dépend de si cela est aléatoire. Puis je soupire. L'idée d'avoir un lien directe avec une Blade Runner par un truc nous reliant ne m'enchante guère alors… « Tu sais que si tu me donnes… Allez disons 5 minutes pour être large, là de suite, je peux te fournir cette information ? » Je réplique en penchant la tête tel un chat curieux. « En soit c'est assez basique vu que je sais qui je recherche du coup trouver l'historique Ip de connexion ne sera pas compliqué. Donc je peux le faire là, maintenant. » J'ajoute parce que je désire qu'elle comprenne que c'est maintenant ou jamais. «Je te remercie » J'ajoute à son compliment en fronçant légèrement des sourcils. Je n'ai pas l'habitude des compliments.

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