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 Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov

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MessageSujet: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyVen 1 Juin - 17:27


Nuit d'encre, odeur de pétrole …

Dans les tréfonds de Moscou, la température était bien plus élevée qu'en surface, et la masse de gens collés les uns aux autres semblait encore augmenter cette chaleur désagréable. Mâtinée de contacts forcés qui l'étaient tout autant. Iana n'aimait pas l'humain, Iana n'aimait pas qu'on la touchât, Iana n'aimait pas la foule. Mais pour se déplacer discrètement et efficacement dans cette ville aux allures de nécropole, le métro demeurait tout de même un moyen de transport de choix, aussi faisait-elle l'effort de supporter. Des les supporter. Ceux qu'elle détestait tout autant qu'ils la détestaient … en tout cas s'ils avaient su qui elle était, ce qu'elle était.

Mais là. Là emmitouflée dans sa courte veste noire, le monstre semblait parfaitement humain, et il n'y avait guère que son look qui attirait quelque fois le regard des passants. Ses cheveux coupés en side-cut tandis qu'une longue mèche barrait son joli visage. Ses nombreux piercings ornant sa peau et se découvrant aux regards curieux : le septum ornant son nez, le labret vertical jouant sur sa lèvre, écarteur et billes de métal achevant de compléter le tableau le long de son oreille gauche. Même si elle avait voulu leur ressembler en tout point, Iana n'aurait pas réussi cet effort, parce qu'elle était beaucoup trop différente de toutes ces créatures qui se pressaient dans la rame. De toutes ces ombres décérébrées et formatées – toutes coulées dans le même moule – qui se hurlaient indépendantes alors qu'ils n'étaient guère que des moutons bêlant pour quémander d'être tondus.

L'Humain était une race morte, le Dvoïnik en était l'évolution parfaite.
Et puis vint soudainement la fin de l'illusion …

« Et merde … »

Le métro … il n'était plus qu'une ombre transportant les mutants à son image, et les humains n'y mettaient plus les pieds depuis longtemps. Trop désireux de s'éloigner de la fange dans leur beau train aérien. Trop terrifiés à l'idée de tomber sur un monstre prêt à les dévorer. Trop stupide. Les tréfonds de Moscou puaient, mais au moins ne puaient-ils pas l'humain. Alors … pourquoi ? Pourquoi s'était-elle imaginée dans un métro bondé d'humain ? Certainement parce qu'elle redescendait à peine de la saloperie qu'elle avait sniffé la veille dans un moment de faiblesse.

Et dans un soupir agacé devant son propre planage, ce fut d'un geste las que Iana vint replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. Ses pas la portant rapidement dans ces tunnels qu'elle commençait à bien connaître, lorsqu'elle entendit du bruit. Une voix. Un cri. À quelques mètres d'elle, une voix masculine était en train de supplier entre deux sanglots pitoyables, et ce fut donc avec précaution que le monstre s'avança jusqu'au coin du passage, jetant un œil le plus discrètement possible afin de découvrir deux hommes. Un Dvoïnik et un Humain. Le second collant brutalement le premier contre un mur, apparemment insensible aux suppliques de la créature qui se tortillait sous sa poigne. Tout autour d'eux, un nombre impressionnant d'échardes jonchaient le sol, prouvant à elle seule que la victime n'avait plus rien d'humain même s'il était en train de clamer qu'il n'avait rien fait, qu'il était innocent, qu'il voulait juste qu'on lui fichât la paix, que ce n'était pas si grave que ça qu'il n'ait plus sa puce.

Mais la puce, les Humains y tenaient. Laisse et collier, elle leur rappelait à qui ils devaient obéir dans ce monde si confortable aux yeux des faibles. Pauvres créatures …

Mais dissimulée dans son renfoncement, Iana observait tout en ayant parfaitement conscience qu'elle ne pourrait rien faire elle-même sans se sacrifier bêtement, aussi attendait-elle. La réaction de l'un, la réaction de l'autre. Elle attendait.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyVen 1 Juin - 20:05

Il plonge avec une certaine volupté dans cette nuit perpétuelle, étranger, ou presque, à toute influence extérieure, il évolue avec une grâce de prédateur, se fond dans les ombre, jusqu’à devenir l’une d’elles. Jouant des éclairages défaillants. En chasse. Il ne connait rien de sa cible, ne pose aucune question, jamais, ne voit pas l’intérêt d’attacher des mots à ceux qui, bientôt, n’en auront plus l’usage. Les mots sont importants, il ne faut pas les gâcher.

La piste est fraîche, et à mesure que le souterrain l’avale, une joie malsaine s’empare de lui, propre à la traque. Lorsque tous ses sens sont déployés, toutes ses améliorations mises à profit pour débusquer le malheureux qu’il doit abattre, il se sent, lui, simplement vivant, voué à une cause, éphémère, mais renouvelable, et qui le restera aussi longtemps que les entrailles de la ville abriteront l’engeance à détruire.

Il s’arrête, revient sur ses pas, examine quelques traces au sol. Sa vision multipliée lui indique une direction quand son instinct lui en désigne une autre. Hésitation. Les appareils dont il est doté sont performants, ce sont les meilleurs, et, pourtant, en cas de doute, ce sont ses intuitions qui l’emportent. Déchirure. Toujours la nature contournera la technologie, aussi poussée soit-elle.

Il tourne la tête, plisse les paupières, fait rouler du bout de sa ranger quelques pierres détachées d’un tas de gravats. Quelque chose les a amenées, là, le long de la pente qui remonte jusqu’à une ouverture discrète, qui dessine comme une gueule noire qui troue les ténèbres, en aspire les contours. Il en prend une, la regarde de plus près. Récent, juge-t-il en étudiant les bords abîmés du caillou qu’il tient dans sa paume. Bogdan sourit. Au vide. A ce qui l’entoure. A ce rien qui jadis était beau, grand, puissant. Et qui se détache aujourd’hui en fragments de ruine entre ses mains. Il se remet en marche, nonchalant, l’esprit en alerte. La proie est coincée. Il perçoit son souffle haletant. La panique qui suinte de tous ses pores. L’odeur de la peur est enivrante. Comme un nectar. Une anomalie dans l’air ambiant.

Pas une once de compassion ne vient étreindre son cœur lorsqu’enfin, dans la semi-obscurité, l’AceView repère la forme tapie. Le mutant se sait découvert, et c’est un sourire carnassier qui vient ourler les lèvres de celui qui est venu le chercher. Il n’y a nulle part où  aller, juste ces tunnels, si semblables les uns aux autres que même les initiés s’y perdent. Il croise les bras, fixe le Dvoïnik en déroute, et son sourire s’étire, forme comme une balafre sur son visage figé.

« Je ne suis pas l’un d’eux. » balance l'Aberration d’un ton neutre en avançant d’un pas. Il fait allusion aux Blade Runners, dont il ne fait effectivement pas partie. Pourtant, si l’aveu soulage la cible quelques secondes, la vérité s’impose rapidement, sans masque. Pire. Les Blades Runners ont un code de conduite, duquel la souffrance gratuite est rarement une composante. Lui est un fauve vicieux, sauvage, lâché aux basques de ceux qui dérangent, pour les dévorer.

Acculé, le Dvoïnik attaque, déploie sa déchirure qui atteint l’agresseur de plein fouet. Sans que ce dernier ne vacille. Le sang se répand en longues traînées grasses qui viennent maculer le visage marmoréen. Il est touché. A de nombreux endroits. Visage. Épaules. Flancs. Les épines ont déchiré la combinaison qu’il porte. Pourtant, il ne recule pas. Au contraire, son sourire semble s’étendre. Les affrontements l’attirent presque autant que leur finalité. Et l’adrénaline qui lui échauffe les veines donne à son corps des allures de brasier. La douleur. Il la connait si bien que l’éprouver ne peut plus le détourner de son but. Désagréable, elle s’immisce, glisse le long de ses nerfs sans pour autant le faire ployer.

Trop rapide, l’autre n’a pas le temps de réagir qu’il s’est déjà rué sur lui, le plaquant contre le mur de tout son poids, ses mains enserrant sa gorge. Il n’a pas besoin d’arme, cette fois, et le manche de son couteau reste sagement glissé le long de sa hanche. Déjà la victime s’affaiblit sous sa prise. Impassible, Bogdan fixe sa proie, se délecte de son pouls s’affolant sous ses doigts. Le mutant se débat encore, sporadiquement, plus pour longtemps. Quelques suppliques résonnent, agaçantes, comme ces sanglots hystériques et ces prières inutiles. Des explications déferlent des lèvres exsangues. Comme si vraiment les raisons pouvaient changer quelque chose. Lasse, la poigne se referme encore, inexorable, alors que les prunelles sombres fouillent, avides, le regard qui s’éteint. Qui était-il, d’où venait-il, à quoi occupait-t-il son existence ? Avait-il une famille ? Aucune importance. S'il en est là, c'est que Pinxit en a décidé ainsi, et les désirs de Pinxit font loi.

Lorsqu’il le relâche, le corps s’affaisse, lentement, avant d’heurter le sol dans un bruit mou. Bogdan s’éloigne, un peu dégoûté, presque écœuré même par l’odeur tenace du sang qui flotte encore, s’attarde, lourde, entêtante. Son propre sang. Il tâte son arcade explosée, ses lèvres fendues, desquelles s’écoule le liquide épais. Les plaies sont généreuses, certaines béantes, mais il n’en a cure. Il guérira, comme toujours. Plus vite que la moyenne. Pour l'heure, ce ne sont pas les blessures qui l'interpellent mais ce son chétif, menu, qu'il a cru entendre avant de se jeter sur le mutant. Simple écho, fréquent dans l’ancien métro, se dit-il tout en tendant l'oreille.

« Il est mort. C’est terminé. Vous ne risquez rien. » lance-t-il au hasard, tout en jetant un dernier coup d’œil au cadavre qu'il jauge rapidement. Rien d'intéressant à récupérer. Un cafard. Comme tant d’autres. Déshérité du monde d’en haut, ou simplement né dans ses ordures, peu importe, finalement, ici, dans ce refuge sommaire, ce ne sont pas les morts qui manquent. Et l’Aberration ne craint pas les représailles. Il s'immobilise, de nouveau aux aguets, cherche à savoir si quelque chose, ou quelqu'un, se cache effectivement non loin. Il ne s'arme pas, confiant en ses capacités. Peut-être trop.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyLun 4 Juin - 14:40


''Il est mort. C'est terminé. Vous ne risquez rien.''

Après les suppliques et les gargouillis d'agonie ô combien désagréables, le silence venait enfin de revenir dans le tunnel désaffecté, mais par pour longtemps. Chaleur poisseuse bordée de la puanteur du sang qui fut bientôt troublée par ces quelques mots, par cette voix qui se voulait certainement rassurante tandis que la jolie poupée sentit sa tête se pencher sur le côté. Toute perplexe qu'elle était. Le monstre avait dévoré sa proie sans faire preuve de la moindre pitié, alors fallait-il réellement se sentir soulagée d'être désormais seule en sa présence ? D'autres qu'elle auraient sans doute filer sans attendre afin de s'enfoncer dans les méandres des ombres, mais pas Iana. Iana attendait toujours. Iana disséquait cet homme du regard sans la moindre retenue. Ce visage dur, ces pupilles aux aguets qui fouillaient les environs, et ces longues estafilades qui déchiraient sa peau de-ci de-là. Une arcade, une lèvre, une joue, une épaule ou encore un flanc … la chaire à vif se dévoilait sans complexe tandis que le tissu déchiré de la combinaison semblait vouloir préserver la pudeur de son porteur. Dissimuler les blessures à sa vue là où l'odeur écœurante du sang se propageait en revanche sans que rien ne pût l'arrêter.

« Était-ce vraiment de lui que je risquais quelque chose ? »

Longues avaient été les minutes de silence, mais ce dernier venait finalement d'être brisé par sa voix. Douce. Presque fluette. La voix d'une enfant là où ses mots s'accordaient souvent le privilège de se teinter de cynisme et de dureté. Comme si la corde pendue dans son dos ne fonctionnait plus que pour trahir le mécanisme cassé de ce cher jouet. Brisé. Repoussé. Sans intérêt. Et advînt que pourra …

Mais dans ce métro frappé d'un désamour semblable au sien, Iana s'était enfin manifestée par ces quelques mots, mais elle ne remua pas pour autant. Certaine que sa voix avait trahi sa position afin de permettre à cet homme d'enfin percevoir sa silhouette sombre se découpant parmi les ombres mouvantes du tunnel. S'il y avait des fantômes hantant la belle Moscou, sans doute se réunissaient-ils en ces lieux pour pleurer leurs vies passées et ourdir leur vengeance à l’encontre des vivants, parce qu'il n'y avait plus rien d'Humain qui se cachait sous terre. Et elle en était la plus adorable des preuves. Représentante d'un peuple qui bientôt se lèverait. S'extirperait de sous le lit. Sortirait du place. Les montres existaient, et bientôt plus personne ne pourrait l'ignorer.

« Vous l'avez étranglé pendant de longues minutes et vous ne semblez pas choqué par ce que vous venez de faire, alors suis-je sensée me sentir rassurée ? »

Toujours cette voix douce et calme, ne trahissant ni accusation ni crainte. Et de fait : Iana se contentait d'énoncer l'évidence, comme une enfant qui n'aurait pas compris. Comme le jouet qu'elle était, jouet qui cherchait à comprendre le monde. Elle avait vu le meurtre et le meurtrier se voulait rassurant … pas qu'elle y crût – elle n'était plus si naïve depuis le temps – mais simplement voulait-elle … jouer elle aussi ? Écouter ce monstre si différent et si proche d'elle ? Elle ne savait pas. Elle ne voulait pas savoir. Elle s'en foutait de toutes façons, comprendre n'était plus si important, elle voulait juste … agir. Se laisser porter. Réagir. Se laisser couler.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMar 5 Juin - 17:52

La voix déchire le silence, résonne sous son crâne, le tire de ses recherches aussi vivement que le claquement d’une balle. Repérée, lui disent ses sens, lui indiquant la direction d’où provient le filet. Il regarde aussitôt, l’esprit magnétisé par celle qu’il a du mal à discerner. Dans le noir, ils sont tous si semblables, semblables à lui. Pourtant, c’est un mensonge. Il le sait, l’a appris à ses dépens, de trop nombreuses fois. Le schéma se répète avec celle dont il devine enfin la silhouette mince que l’obscurité dévore. Des contours tracés au couteau.

« Choqué. Pourquoi le serais-je ? Il n’avait plus sa place ici, d’autres en ont décidé. » remarque-t-il nonchalamment, ponctuant sa phrase d’un haussement d’épaules, pas par dédain envers celui qui gît au sol, poupée désarticulée par ses soin, mais par intérêt soudain envers ce que recèle le constat. Choqué. Oui, pourquoi ne l’est-il pas ? Pourquoi ses mécanismes ne tiennent-ils pas compte du sentiment le plus humain qui soi ? Il secoue brièvement la tête, s’ébroue, projette ce faisant quelques gouttes incarnates qui viennent marbrer le mur, petites stries accusatrices d’un crime qui restera impuni. Et puis il s’avance, vers la femme, vers la pénombre de laquelle s’échappe sa voix. Guidé par quelque chose d’étrangement familier. Il ignore la douleur qui, lentement, se réveille, remonte le long de ses nerfs à mesure que le sang s’échappe de ses veines, oublie le gout ferreux sur sa langue. Plus tard, exige-t-il de ce corps qu’il n’a aucune envie d’écouter.

« Je n’avais que son nom sur ma liste, ce soir.  » Poursuit-il avant de s'arrêter à quelques pas d’elle, la dévisageant posément sans chercher à l’analyser. Il ne sait ni qui elle est, ni ce qu’elle fait dans les tunnels, mais quelque chose en elle lui rappelle Nikita. Ou bien lui-même. L’absence de peur dans ses mots, la confrontation qu’elle semble chercher, appeler, provoquer, et cette manière qu’elle a de parfaire son immobilisme, en attendant la suite. Il aime ce qu’il voit, et baisse un peu sa garde, l’esprit en veille, charmé par l’apparition inédite que le hasard a jeté sous son nez. L’implant parsème ses prunelles attentives de reflets métalliques alors qu’il surveille les gestes de la femme, mesure le risque qu’il encourt s’il approche encore, envahi son espace vital. Il se retient. Reste à environ un mètre d’elle, pour ne pas la brusquer. Son regard se fait interrogateur, de même que son ton lorsqu’il demande d’une voix adoucie par la proximité

« Qu’est-ce que tu es ? » La réponse importe moins que l’invitation qu’il lui tend, discrète,  à échanger, oublier toute notion d’agressivité. Porteuse de mort, songe-t-il en la balayant du nouveau du regard, la jaugeant tranquillement. Oui, elle semble à sa place, ici, bien plus que lui, malgré ses capacités et son entraînement. Monstre de surface, intrus des profondeurs. L’idée le fait sourire, puis rire, un rire rauque qui se répercute contre les parois de pierre.

Il plante son regard dans le sien, la défi presque de faire ce pas qui manque, qui toujours les sépare, vestige d’une prudence relative à leur statut respectif. On ne copine pas avec les proies, se serine-t-il sans parvenir à la faire entrer dans cette case.

« Pour te répondre… oui, j’imagine que tu peux te sentir rassurée. Tu serais déjà morte si ça avait été mon but. » conclut-il sans se vanter, énonçant simplement un fait qui, pour lui, fait office de vérité fondamentale. Tous ceux qu’il a dû éliminer sont morts, aucune raison qu’elle échappe à cette règle. Même si, sans vraiment savoir pourquoi, il se réjouit de ne pas l’avoir pour cible. Il ne la craint pas, mais elle cache sous ses dehors agréables quelque chose de dur, quelque chose de froid, et la faiblesse qui s’impose en lui, glace lentement ses réflexes, lui interdit toute mesure trop directe. Il doit foutre le camp, aller panser ces blessures qui pompent lentement son énergie, la transforme en langueur, mais il reste, bêtement, buté, hypnotisé par la nouveauté de la rencontre.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMar 5 Juin - 20:21


Avoir sa place … quel concept étrange dans cette ville où c'était la planète même qui semblait repousser les vivants aux confins de l'incarcération, comme pour les maudire. De vivre. De survivre. Et les inciter à mourir plus loin. Et les inciter à mourir d'une manière plus horrible encore. Croyant ou pas, il fallait effectivement s'accorder sur un point : plus personne ne voulait que les humains existassent encore, et pourtant c'étaient les survivant de cette race à l'agonie qui continuaient à vouloir imposer leur loi. Encore. Toujours. S'entêtant dans leurs erreurs comme un enfant qui briserait le cube refusant de rentrer à la place du triangle. Mais l'Homme n'était plus un enfant depuis bien des siècles. L'Homme n'était plus qu'un attardé régressant encore et encore sans plus vouloir trouver de limite à sa vacuité et son inutilité. Triste réalité que celle-ci, qui appelait de ses vœux une sanction pire encore que la mort …

Mais dans ces tunnels saturés par l'humidité, la chaleur et l'odeur du sang, son interlocuteur s'amusait désormais à s'approcher d'elle tout en cherchant déjà à la rassurer – tueur à gage mentionnant la liste que le maître édictait pour mieux que le chien obéît – et Iana sentit ses lèvres se relever face à cette constatation. Elle la bête, lui le chien. Elle la sauvage, lui le docile. Créature soumise qui venait de s'arrêter à un bon mètre d'elle avant de lui demander ce qu'elle était … comme s'il ne le savait pas. Comme s'il ne s'en doutait pas. Et peut-être était-ce cette évidence qui le poussa bientôt à émettre un large éclat de rire avant de se calmer à nouveau. Dardant ses pupilles dans les siennes. Pour laisser échapper bientôt une nouvelle sottise.

Il prétendait pouvoir la tuer facilement ? Alors qu'il ne savait même pas ce qu'elle était ?
Indéniablement, cet homme ne manquait ni d'assurance ni d'humour, et ce fut cette fois-ci la jolie poupée qui laissa retentir un éclat de rire. Frais et enfantin. De ces rires qu'on pouvait entendre dans les airs de jeux et les squares.

« Alors nous nous tutoyons ? »

Question innocente prononcée d'une voix ingénue, sans doute parce que Iana avait parfaitement deviné la raison de ce tutoiement : entre ce dernier et la promesse de mort, sans doute son interlocuteur devait-il se penser infiniment supérieur à elle. Au point de manquer de prudence d'ailleurs.

« Et bien soit, disons que je me sens rassurée puisque tu l'affirmes. Quant à ce que je suis … si tu es le chien, il est normal que je sois le loup, non ? »

La référence au conte populaire s'arrêtait en revanche à la seule mention de ces deux animaux, mais la belle ne perdit pas davantage son temps en littérature qu'elle effectua elle aussi un pas. Diminuant encore la distance les séparant pour ne plus laisser qu'une trentaine de centimètres entre eux. Une malheureuse trentaine de centimètres le plaçant dans une situation de danger dont il n'avait sans doute absolument pas conscience. Parce que la conscience était tuée par la confiance.

« Mais dis-moi, à qui obéis-tu avec assez de soumission pour venir te perdre ici ? Parait-il que ces tunnels ne sont pas sûrs et qu'il y rôde des gens qu'il vaut mieux ne pas fréquenter. »

Sous-entendus, sous-entendus et sous-entendus … sa phrase en recelait littéralement, et ce fut un nouveau sourire qui ourla bientôt les lèvres de Iana. Sourire amusé et joueur. Sourire innocent également, comme si son visage s'obstinait à ne jamais trahir ses désillusions. Ou en tout cas pas dans ce genre de situation. Parce qu'après tout, que risquait-elle face à lui ? Qu'il l'attaquât ? Qu'il essayât donc, ce serait sans doute amusant. Pour elle. Pour lui. Elle s'en foutait et n'éprouvait de toutes façons aucune peur dans cette obscurité. Parce que l'obscurité l'avait dévorée il y avait bien longtemps.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMar 5 Juin - 21:34

Supérieur, oui, parce que depuis son enfance, on lui a appris à l’être. Qu’on a gommé ses failles, épuré ses convictions, remplacé ses croyances, et tout ce qui le définissait lui, en tant que tel, par cette machine disciplinée, étudiée pour réussir, retourner à son avantage toute situation  potentiellement problématique.

Celle qui se dresse devant lui est une énigme, un imprévu dans son programme, qu’il a de plus en plus envie de décrypter. Le danger, il ne le sent toujours pas, ne s’inquiète pas des capacités que possède sûrement la survivante, parce qu’il en faut, pour évoluer dans ces tunnels oubliés du monde d’en-haut, loin des facilités que connaissent les nantis et autres innocents citoyens qui grouillent à la surface comme autant de cafards privés de volonté. Elle est comme une flamme noire absorbant la lumière faible qui les nimbe encore d’un résidu de halo. Comme si les néons s’amusaient à pointer de leur éclat agonisant l’incongruité de l’entrevue.

Il ne répond pas à la question, la rejette d’un léger mouvement de poignet. Le tutoiement lui simplifie les choses, l’aide à voir plus clair dans le magma que forment ses pensées. Poser des mots sur ses idées, afin de mieux les transmettre, ne lui a jamais été facile, aisé, et toujours le barrage formé par la méconnaissance de l’autre est venu desservir ses efforts. Qu’il puisse aborder ainsi une parfaite inconnue dans le cadre d’une mission note une réelle évolution, dont il sera peut-être fier, plus tard, quand il sortira, s’il s’en sort ? Le doute l’effleure, il le repousse, toujours un brin amusé par ce reste mutilé d’instinct de survie qui affleure aux pires moments sans jamais pouvoir peser dans la balance.
Insensible. Inconscient.

« Les loups chassent en meute. » réplique-t-il tout en faisant mine de regarder autour d’eux, cherchant si un second, voire un troisième protagoniste ne risque pas de surgir des ombres. Ils sont seuls, il le sait bien, et la vérification n’a d’autre but que de montrer qu’il n’est pas dupe.

Lorsqu’il reporte son regard vers elle,  cueillant au vol l’interrogation suivante, il marque un arrêt, fronce les sourcils, blessé par le rappel vivace de sa captivité. Peu de choses l'atteignent, parce que les sentiments lui filent entre les doigts. Mais elle a touché juste. Il a bien tenté de se révolter. C’était il y’a longtemps. Et il porte encore les marques de ses rebellions. Depuis, il a eu le temps, sinon de s’y faire, d’apprendre à vivre avec ses chaînes, de se contenter de ce simulacre d’existence, ne repensant à ses désirs de liberté que certains soirs, lorsque, seul, livré à lui-même, il abandonne le masque conciliant du serviteur pour s’essayer à la normalité. Inutile. Le renoncement lui est de plus en plus difficile.

Le sourire est mort sur ses lèvres, et sa voix n’est plus qu’un murmure aux allures de grondement lorsqu’il rétorque dans un souffle qu’un ressentiment soudain vient acidifier

« Ça semble si facile, la liberté. » Il a le regard hanté tout à coup, alors que les souvenirs l’assaillent, observe toujours la jeune femme, mais sans la voir, comme si ses prunelles passaient au travers pour retrouver d’anciens fantômes, de ceux qu’on espère ne jamais recroiser.

Il croise les bras, retenant le tremblement furtif qui s’empare de ses membres. Partir. Oui. Pendant qu’il le peut encore. Que ses ressources lui obéissent  et que sa force le porte.  

« Pinxit Industrie. Le collier est invisible, mais il existe. Je n’ai rien choisi. » lâche-t-il pourtant de ce même ton laborieux, un peu forcé, comme si ces quelques mots suffisaient à exprimer les expériences endurées. La haine se dispute à des années de conditionnement, une bataille sans vainqueur, garante d’une stabilité imparfaite mais bien présente. Pour l’heure. Il s’arrête de nouveau, surpris que l’aveu soit si facilement sorti. Il ne parle pas de Pinxit, encore moins de cette propriété qu’il leur doit. Jamais. Parce qu’en lui aussi la bête rode, vorace, n’attendant qu’une minuscule défaillance pour s’emparer de ses sens.

« Je suis fait pour m’en sortir. Quoi qu’il arrive. » La confiance revient, et un peu de chaleur aussi, qui lui rend des couleurs. Oui, il est fait pour ça, pour aller traquer dans le ventre de la ville les rejetons qui l’ont trahie. Comme cette fille, sans doute, qui se moque de lui, et dont le nom, la description, doivent traîner quelque part, au milieu des ordres de mission.

« Comme tu dois le savoir, les gens comme moi, sont envoyés pour tuer les tiens. Pourquoi n’en profites-tu pas ? » Cette fois, la provocation est flagrante, presque violente. Il ne sait comment mettre fin à leur dialogue, refuse de partir et de l’imaginer sur ses traces, préfère encore l’attaque frontale à tous  ces tours dans lesquels les Dvoïniks compromis excellent.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMar 5 Juin - 23:16


Tandis que son interlocuteur se plaisait manifestement à se comparer à un loup rôdant avec toute une meute, ce fut un discret sourire qui anima une fois encore les lèvres de la jolie poupée, mais aucun mot n'en sortit. Parce qu'elle n'y croyait pas, mais qu'elle n'avait pas forcément envie de le détromper non plus. L'esprit de contradiction se devait toujours d'être distillé avec parcimonie, sans quoi il perdait toute saveur. Tout piquant. De même que la vie perdait tout intérêt lorsqu'elle ne se résumait plus qu'à une lente soumission sous le joug d'autrui. Tel des chiens enferrés ou des esclaves marqués au fer rouge. Tel cet homme confessant bientôt que la liberté n'était pour lui qu'un lointain concept qui semblait pourtant lui manquer s'il fallait en croire le ton las de sa voix rauque.

« Ça ne l'est pas, mais disons que ça vaut le coup … »

Dans ce monde où absolument tout pouvait constituer un ennemi, vivre sans laisse ni collier n'avait effectivement rien d'aisé, et Iana savait combien les hommes pouvaient être quelque fois suffisamment faibles pour plier par complaisance. Pour un repas chaud. Pour un cadre bien établi. Pour un confort qui n'était finalement que factice et illusoire. Dépassé. Où comment céder à la tentation du monde civilisé au point de s'aliéner totalement à une poignée de nantis … la belle aussi avait été un jouet docile, et même si elle s’abîmait parfois dans quelques paradis chimiques et surfaits, elle ne regrettait toutefois rien. Bien au contraire même.

Pinxit …
Le Démon que tout le monde connaissait sans le craindre assez. S'ils savaient …

« Pinxit … le maître de tous les maux. » qu'elle venait de susurrer doucement. D'une voix soudainement moins enjouée et moins légère. Attestant ainsi qu'elle comprenait. Qu'elle partageait. Bien malgré elle. Pinxit avait été à la fois son juge, son juré et son bourreaux. Et dans son imaginaire d'enfant naïve, jamais elle n'aurait pu imaginer que de telles pratiques pussent se dissimuler derrière un simple mot. Un logo. Une phrase d'accroche visant à endormir le citoyen moyen. S'ils avaient su. Mais ils ne savaient pas. Ou ils ne voulaient pas savoir, toujours dans cette satanée soif de confort, matériel comme psychologique.

Mais l'homme qui se tenait face à elle ne désirait manifestement pas la facilité au vu de ses paroles, et le sourire de Iana ne tarda pas non plus à renaître pour chasser le vague à l'âme. Pourquoi ne profitait-elle pas de la situation pour attaquer le chien égaré sous terre ? La réponse était si évidente …

« J'ai déjà mangé. »

Elle n'avait pas été nourrie par autrui, elle avait mangé. De cette habitude de jouer sur les mots qui était sienne désormais, sans doute parce que Pinxit avait quant à lui jouer de ses maux. Encore et encore.

« Et toi, tu ne devrais pas rentrer avant que Maman s'inquiète ? »

Revenue l'ironie, revenue l'envie de jouer. De ces mots ponctués d'un pas en avant, jusqu'à ce que leurs corps ne fussent plus séparés que par une infime poignée de centimètre. Un, deux, trois … pas plus. Au point que ses longs cheveux vinssent balayer la veste de son vis-à-vis dans un très léger mouvement. Au point qu'elle sentit son souffle comme lui devait sentir le sien, tandis qu'elle murmura bientôt une douce invitation.

« A moins que tu ne sois capable de couper le cordon pour toi aussi t'essayer à la liberté ? »

Et cette fois-ci, nulle ironie et nulle moquerie dans sa voix. Seulement une invitation – vague mais bien présente – à s'abîmer davantage encore dans ces tunnels. Pour qui, pour quoi … sa question ne le disait pas, mais tout animal enchaîné devait bien réussir à imaginer ne serait-ce qu'un semblant de liberté.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 8:14

La réponse simpliste de la belle lui arrache un sourire désabusé. Il a du mal à rassembler ses idées, se concentre désormais plus sur ce qu’il ressent, sur les sonnettes d’alarme que son organisme fait rugir contre ses tempes, que sur la sémantique de leurs propos.

« Maman est morte depuis longtemps. » murmure-t-il avec effort, refusant tout net de prononcer le nom de celle qui a pris sa place, a précipité son existence dans les tourments. Ils sont deux responsables, mais également deux sans lesquels il ne serait rien, ou pas plus qu’un énième rat de laboratoire, plutôt que cet ensemble sophistiqué qui porte sur lui, à même sa peau, les derniers progrès de la science technique de Pinxit. Logo humain à leur image. L’idée lui donne envie de vomir.

Le tremblement revient, comme un rappel à l’ordre, un coup, brusquement porté sur la laisse qui l’étouffe et l’étrangle. Mais il l’écoute toujours, tressaille alors qu’elle s’approche, retient le mouvement qui le porte vers elle.

Elle joue avec lui, avec ses nerfs et sa patience, mais le jeu lui plait, l’enchante, à la manière d’un sortilège brisant toutes ses défenses. Il ne supporte pas l’impuissance, la vulnérabilité, se tient pourtant devant celle qui agite sous son nez le spectre d’une liberté impossible à atteindre sans pouvoir s’arracher à son emprise. Il n’ose plus bouger, et sa respiration se fait lente, profonde, alors que la faiblesse générale s’étend, grignote la résistance de son organisme qui tente encore de se soigner lui-même.

Il guérit plus rapidement que la moyenne, bien plus, mais il a perdu trop de sang pour continuer, pour espérer rentrer indemne. Il perd l’équilibre, vacille légèrement, s’agrippe au poignet de la jeune femme dans un réflexe idiot pour se redresser, la relâche aussitôt, comme s’il s’était brûlé. Les signaux qu’il reçoit sont contradictoires, et sa psyché névrosée peine à comprendre.

« Ils savent où je suis. Toujours. » siffle-t-il entre ses dents serrées, les poings fermés pour essayer de contenir la résolution qui s’enfuit de lui par vagues. Faire taire la menace, se débarrasser de la puce, de la bombe, aussi, qui pèse sur sa vie. Peut-être connait-elle des gens susceptibles de l’aider, mais soudainement, l’image de cette liberté dont elle parle si bien l’effraie, comme un vide s’ouvrant sous ses pieds. Que ferait-il si vraiment, il parvenait à échapper au joug de Pinxit. Que deviendrait-il ? Il n’est qu’une bête dressée pour le combat, ne possède pas les codes dont jouent entre eux les rebelles, ceux qui ont d’ores et déjà franchi le pas.

« Montre-moi » implore-t-il à voix basse, d’un souffle presque inintelligible, sans croire en la réalité de sa demande. Juste quelques heures, se promet-il en jetant un coup d’œil au cadavre étendu non loin. Quelques heures de flottement, embrasser les ténèbres pour mieux revenir lécher les bottes de ceux qui le contrôlent. Juste sous sa peau, la bête rugit, se démène, attirée par la faute à venir. Libre. En voilà un concept. S’il ne pourra jamais prétendre s’appartenir, au moins peut-il mettre en pratique l’objet de ses fantasmes. Avec elle. Et le regard dont il la couvre revêt soudain une toute autre forme d’intérêt. Il s’effondrera sans doute avant qu’elle ne puisse lui montrer quoi que ce soit, ne sait même pas d’ailleurs, à quoi s’attendre venant d’elle. La confiance maintes fois brisées est désormais absente de ses calculs, mais aucun sursaut de conscience ne vient cette fois l’empêcher de se jeter dans la gueule du loup.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 10:47


« Tu tiens à peine debout … »

Il tremblait, il titubait, il peinait … face à elle, cet homme venait de vaciller pour se rattraper à son poignet, et si la jolie poupée n'avait pas esquissé le moindre mouvement, il avait toutefois relâché sa prise aussitôt. Comme si la belle était susceptible de l'engloutir au plus petit des contacts entre eux. Une idée qui n'était d'ailleurs pas si éloignée de la réalité, mais la question n'était pas là. Pas pour le moment en tout cas. Pas tant que la situation ne déraperait pas. Parce que cette expérience était aussi éprouvante et désagréable pour ses victimes que pour elle quoique … c'était effectivement désagréable, mais ce n'était pas dérangeant pour autant. Ou plutôt, ça ne l'était plus. Comme si Iana avait finalement pris l'habitude de se livrer à cet acte malsain. Destruction de son corps et de son âme qui n'était jamais sans conséquence sur les autres. Jamais. Plus elle mourrait, plus ils mourraient. Sans doute était-ce ça finalement, l'animalité que les Humains semblaient craindre à ce point.

Mais pour l'heure, son vis-à-vis n'était pas bien vaillant tandis qu'il confessa bientôt que la laisse était la plus efficace des entraves – pucé comme une bête afin que ses maîtres sussent toujours où il se trouvait – et un sourire désabusé apparut bientôt sur le joli visage. Sans doute parce que la peur de se débarrasser de la puce était une peur si commune qu'elle se sentait totalement dépassée, elle qui l'avait arraché depuis si longtemps. Dans un reniement du monde civilisé qu'elle affichait aujourd'hui sans en éprouver ni honte ni gêne. Il n'y avait que les singes qui imitassent les autres races, et elle n'était pas un singe.

Lui montrer ?
La demande était tellement vague qu'elle recoupait bien des aspects, et ce fut sans un mot que la poupée étendit doucement ses doigts en direction de la main qui se trouvait tout près d'elle, comblant ainsi les centimètres pour se refermer avec délicatesse sur le poignet de cet homme. Tout son corps s'animant alors qu'elle tournait déjà les talons pour l'embarquer à sa suite dans ces tunnels sombres. Pas après pas. Mètre après mètre. Et au bout de longues minutes de silence, sa voix se fit à nouveau entendre, comme pour laisser tomber une évidence …

« Rien n'est jamais permanent dans ces souterrains. Ni ta puce ni autre chose. »

Non, rien n'était permanent. Rien ne durait jamais. Et c'était aussi anxiogène que grisant, à condition toutefois de savoir lâcher totalement prise pour s'abandonner au courant. Une décision que peu de gens était finalement capable de prendre, parce que l'inconnu restait toujours éminemment angoissant. Tout comme la crainte d'être maltraité restait plus terrible que les coups eux-mêmes. L'Humain était une créature grégaire et frappé par sa propre psychologie, mais le Dvoïnik avait su – de grès ou de force – s'affranchir de tout ça.

Et quelques instants plus tard, cet étrange duo ne tarda pas à déboucher à une extrémité du bidonville, et ce fut sans plus s’inquiéter que Iana continua sur sa lancée. Marchant doucement pour ne pas le brusquer, tandis qu'elle le tenait toujours par la main. Comme un enfant qu'elle aurait guidé au travers de l'horreur du monde. Comme un enfant qu'elle embarquait maintenant en direction de l'arène de combat d'où des hurlements surexcités résonnaient follement en réverbérant contre les parois. Aussi effrayants que grisants. Et avec un naturel qui confinait à l'habitude, la belle emmena son inconnu dans la foule pour bientôt s'arrêter devant une échoppe et acheter deux cafés, prenant le premier tout en tendant le second à son vis-à-vis qu'elle entraîna de nouveau. Plus loin. Plus loin. Jusqu'à une porte qu'elle poussa précautionneusement, passant la tête dans l'embrasure pour s'assurer qu'il n'y avait personne, avant d'entrer finalement et d'enfin lâcher son cavalier.

Une couverture étendue à même le sol et couvertes de quelques coussins, une table et deux chaises, une petite armoire en métal … dans cette pièce devait transiter les gladiateurs avant ou après leur combat. Pour rassembler leur courage ou leur folie, pour se reposer, pour se soigner.

« Assieds-toi. »

De cet ordre lâché avec une certaine douceur, tandis que la porte de l'armoire s'ouvrit dans un grincement extrêmement désagréable, et qu'elle en tira un paquet de coton, un flacon d'antiseptique, et quelques bandes.

« Je ne pourrai pas te montrer grand chose dans ton état, alors ne rechigne pas. »

Durant tout le parcours, elle l'avait sentit trembler et quelque fois tituber, aussi ne pouvait-il pas lui mentir : il était blessé, fatigué. Aussi des soins et un café chaud ne seraient pas de trop si jamais il voulait ensuite se perdre dans cette visite des antres du monde.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 11:36

Il est perdu, complètement perdu, et dans son esprit résonnent les échos des consignes passés. Le libre arbitre est un mirage dont les aberrations se font les infortunées victimes. Car si les choix existent, s’ils sont en capacité d’influer sur leurs actes d’une manière ou d’une autre, leur finalité est toute tracée. Qu’il déraille, délaisse pour un temps le chemin prédéfini n’a que peu d’importance, le résultat sera le même. Et c’est peut-être cette fatalité implicite qui le rend fou, finalement, plus encore que les chaînes qu’il se traîne.  

Il ne connait même pas son nom, mais quand elle vient lui saisir le poignet, lui offrant une forme de soutien muet, il ne se dérobe pas, se contente de lui emboîter lourdement le pas, sa vision se brouillant par intermittences. Ils avancent lentement, et il ne répond pas à l’évidence qu’elle annonce, se concentre sur la difficulté nouvelle que lui pose le simple fait de poser un pied devant l’autre sans déséquilibrer sa guide.

Il n’a pas pris la preuve sur le cadavre, le trophée obscène qu’il ramène après chaque contrat, comme un chat son offrande. Tant pis. Rien ne se passe comme prévu depuis que la brune est intervenue, et l’attraction qu’elle exerce sur lui se cristallise dans cette main qui  l’entraîne il ne sait où. Montre-moi, lui a-t-il dit dans une pitoyable tentative de mettre fin à la dépendance naissante. Il n’a pas su partir, et maintenant, il est trop tard, bien trop tard pour changer d’avis, rompre le contact et repartir, seul.

Il trébuche, manque s’étaler de tout son long, se retient à la paroi qu’il frôle des épaules. Le tunnel s’étrécit, lui cause des bouffées de claustrophobie. Rien n’est jamais permanent dans ces souterrains. Il se répète la phrase comme un mantra, s’y agrippe de toutes ses forces, jusqu’à ce qu’ils déboulent hors des galeries, droit dans le bidonville qu’il évite comme la peste. Trop nombreux sont ses ennemis en ces lieux, et sa déchirure comme une pulsation constante lui renvoie des décharges d’adrénaline qui, sans le rendre plus vif, lui éclaircissent un peu l’esprit.

Analyser les lieux, repérer le danger, être prêt. La foule l’oppresse, et c’est plus par réflexe que par réelle envie qu’il dévisage soigneusement le vendeur de café. Des traits rudes, émaciés. Encore un visage que les mauvaises conditions de vie sont venues altérer. Il secoue la tête, se laisse de nouveau emporter par l’élan léger que la jeune femme imprime à sa main.

Lorsqu’ils franchissent la porte, il ne peut s’empêcher de grimacer, plus encore lorsqu’elle se referme, les cloisonnant dans le petit espace qui n’est pas sans lui rappeler son ancienne cellule. La réaction est épidermique, non contrôlée, et il doit se faire violence pour ne pas enfoncer l’ouverture afin de recouvrer un peu de latitude.  

Le grincement du mécanisme le fait sursauter, et il se laisse tomber sur la couverture avec un soupir soulagé. Il ne quitte pas la brune des yeux, épie chacun de ses gestes comme un animal que l’absence de promiscuité humaine a rendu méfiant.

« Il n’y’a pas que la puce » précise-t-il avec un froncement de sourcil en direction du matériel médical qu’elle manipule.  « Si ça ne tenait qu’à ça, je la ferai enlever. » son timbre est plus doux, la voix légèrement éraillée par l’effort de la marche.

Elle n’est pas au courant pour la bombe, pour le compte à rebours mortel qui attend toute créature de Pinxit prise d’envies de grandeur. S’adossant contre le mur vétuste, il lâche un second soupir, laissant ses muscles se détendre et son organisme amélioré prendre le relais. Il n’y’a plus qu’à attendre maintenant, hors de question qu’elle approche de lui ses instruments triviaux, les traumatismes sont trop nombreux et même la banale brûlure d’un antiseptique peut le faire bondir. Il se connait trop bien pour prendre le risque.

« N’approche pas ces trucs de moi. Il me faut juste un peu de temps pour récupérer. » lui indique-t-il avant de fermer les yeux, se libérant petit à petit de toute la tension accumulée. L’odeur du café flotte jusqu’à lui, réveille une impression de normalité lointaine qu’il n’a plus éprouvée depuis des années. C’est agréable, inattendu, aussi, et il profite de l’instant avec reconnaissance, bien conscient du sursis accordé.

« Tu as un nom ? » questionne-t-il sans se donner la peine de rouvrir les paupières, alangui par l’effet anesthésiant de son corps qui répare les torts subits. « Je ne suis pas le bienvenu ici, il faut que je reste prudent. » il sourit à sa propre remarque, imagine sans peine le nombre d’ennemis que ses traques sauvages lui ont créé. Le bidonville est un royaume qui, à sa manière, prend soin de ceux qui lui appartiennent et s’il doute que son visage soit connu, son équipement lui, est bien trop voyant.

« Pourquoi es-tu si… Gentille ? » reprend-t-il en désignant les cafés qui refroidissent lentement, répandant dans l’air ambiant leurs volutes de vapeur diaphane. « C’est déjà rare de croiser des gens disposés à parler dans le coin, alors des gens prévenants. Tu aurais aussi bien pu me laisser crever. » constate-t-il avant d’étirer lentement les bras, testant leur tonicité tout en jetant un coup d’œil vers les plaies que sa combinaison n’ont su endiguer. Quelque part, la soudaine amabilité de la brune l'inquiète, cache forcément quelque chose, la survie est un combat, et la chaleur humaine, les attentions, autant de boulets que la plupart ne peuvent se permettre d'arborer.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 15:42


Si cet homme la suivait sans dire un mot, la jolie poupée se rendait toutefois bien compte qu'il disséquait littéralement les alentours du regard, et se retrouver dans cette petite pièce sembla aussitôt provoquer un pic de stress chez lui. Ses pupilles se dilatant comme sous l'effet de l'angoisse là où – au contraire – ils seraient au calme pour un moment. Pas en sécurité non, parce que la sécurité était une luxueuse illusion réservée aux crédules, mais au moins au calme. Le temps de se poser, le temps de le soigner, celui qui venait de s'affaler sur la couverture tout en la fixant avec une certaine méfiance luisant dans le fond de ses prunelles. La méfiance et la crainte de l'animal battu qui redoutait de prendre encore des coups, et ce peu importait qui pouvait bien tenir le bâton. Elle ou un autre. Comme si chaque être vivant pouvait soudainement devenir un ennemi. Ou plutôt parce que tout être vivant pouvait soudainement devenir un ennemi …

« Tu trouveras bon nombre de personne ici capable de t'enlever ta puce sans dommage … et même s'ils sont moins nombreux, tu trouveras également des gens aptes à réparer ce qui est cassé. Peu importe de quoi il s'agit, d'ailleurs. »

De cette manière de poser une question sans réellement la poser, de l'inciter à répondre à sa curiosité sans vraiment le demander. Mais après tout avec un tel fauve ruminant déjà dans sa cage, mieux valait encore se montrer prudente. Prudente et attentive aux moindres signaux et aux moindres recommandations. Manifestement, la perspective d'être soigné n'enchantait pas le blessé, mais peut-être craignait-il d'attraper une infection vu l'état de propreté toute relative de cet endroit ?

« Certaines de tes blessures ont l'air profondes, et je sais stériliser le matériel que j'utilise. »

Une information. Une simple information. Parce que s'il ne voulait pas qu'elle le soignât, la belle n'allait pas insister non plus, et ce fut sans plus de cérémonie qu'elle attrapa le café avant de venir s'asseoir sur la couverture à ses côtés. Sirotant sa boisson chaude comme si toute cette situation était la plus naturelle du monde.

« Iana … » répondit-elle bientôt sans plus se méfier. Mais après tout, son apparence physique la rendait assez reconnaissable pour qu'il la retrouvât dans les registres des Dvoïniks échappés, et tout le monde savait où les monstres comme elle partaient se cacher pour éviter la traque et l'exécution. « Et nous ne sommes les bienvenus nulle part. »

Un ''nous'' qui était d'ailleurs suffisamment vague pour englober bon nombre de groupes en son sein – de certains monstres bien précis jusqu'à l'intégralité des êtres vivants – mais c'était à dessein que la poupée avait laissé planer le doute. Qu'il comprît donc ce qu'il souhaitait, elle-même savait très bien ce qu'elle en pensait.

Quant au reste … pourquoi étai-elle gentille ?
La question était si saugrenue que la belle en avait interrompu son geste – son café suspendu à quelques centimètres de sa bouche – et son visage afficha aussitôt un air songeur. Blasé. Blessé. Elle n'était pas gentille, elle avait juste obéit à … une pulsion ? Une faiblesse ? Un appel élémentaire à quelque chose qu'elle refoulait depuis trop longtemps ? Ce qui résidait en elle n'avait finalement pas de nom bien déterminé, et ce fut dans un soupir qu'elle avala finalement sa gorgée de café avant de le déposer à côté d'elle. L'une de ses mains se posant sur l'épaule de cet homme afin de le faire basculer pour qu'il s'allongeât sur le dos. La tête sur ses genoux repliés tandis que ses doigts entreprirent de lui masser les tempes avec douceur.

« Je ne suis pas quelqu'un de gentille … disons simplement que je suis dans un bon jour … et que tu m'intrigues. Tu me ressembles un peu … mais tu es aussi si différent. Je ressens ta méfiance et ton angoisse, comme si tu regrettais déjà de m'avoir suivie. Il n'est pas trop tard pour remonter à la surface tu sais, je peux même te guider si tu crains de te perdre. Je n'aime pas obliger les gens … ce n'est jamais intéressant. Ou alors pas longtemps. »

Les doigts occupés par le massage, ses pensées semblaient désormais s'échapper librement d'entre ses lèvres, et Iana partageait ainsi ses réflexions du moment sans retenue. Sans malice non plus. Tandis que la pulpe de ses doigts profitaient de cette chaleur humaine si rare en ces lieux.

« Et toi, tu as un nom ? Ou tu es juste un inconnu qui se laisse embarquer par une inconnue au détour des tunnels ? Le tout en sachant parfaitement ce qu'il risque … mais en souhaitant tout de même faire le grand saut parce que c'est excitant ? »

Ironie déguisée ou mise en garde, la jolie poupée ne précisait là encore pas ses pensées, mais elle n'avait pas tort non plus en soulignait combien son interlocuteur l'avait suivie tout en sachant parfaitement bien combien cela pouvait être dangereux pour lui. En quelques secondes, il pourrait se retrouver de force dans l'arène pour y mener son dernier combat, comme il pourrait également être le plat de viande de Dvoïniks trop affamés pour encore s'imposer des limites morales et sociales.

« Quoi qu'il en soit … » continua-t-elle tandis que – soudainement – sa main droite venait de cesser son massage pour se porter au niveau du pectoral gauche du blessé. Son doigt effleurant à peine une longue épine toujours fichée dans la chair. « Certaines de tes blessures ne se soigneront pas comme ça, et tu risques une infection à trop t'obstiner. »

Et sans plus requérir son avis, ses doigts agrippèrent l'aiguille qu'ils retirèrent sèchement afin de l'en débarrasser au plus vite. Comme pour attester ses dires.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 17:09

Il l’écoute, attentif, soupçonneux, aussi. Il manque de matière, d’exemple pour comparer cette situation avec une autre, et s’agace de ne pas comprendre, de ne pouvoir deviner où tout cela les mènera. L’incertitude, une alliée fidèle, pendant un temps, puis une donnée nouvelle, récemment, désapprise depuis que son quotidien se résume à végéter en gavant ses neurones d’informations à ingérer, sur les autres, ces autres qu’il ne comprend pas, auxquels parfois, il aimerait ressembler au point de partager leur misère.

Tout, plutôt que ces murs blancs, austères, et ceux, plus sombres, dans lesquels il s’enferme volontairement lorsque sa présence n’est pas requise au labo’. Chaque soir, les murs nus de l’appartement qu’il possède sans le posséder, lui donnent l’impression de se refermer sur lui pour mieux l’avaler.

Il sort de ses pensées, attrape au vol les informations que lui dispense la jeune femme, tique lorsqu’elle insiste sur le besoin de le soigner. Non, vraiment, il ne veut rien savoir de ce côté, se prépare déjà à se redresser pour mieux la repousser.

Iana. « Iana. » Il répète le nom comme pour se l’approprier, et mieux l’appliquer à celle qui le porte. C’est doux, Iana. Ça lui va bien, décide-t-il. Il en oublie de se relever, se cale même plus confortablement pour soulager son dos que le mur râpe désagréablement.

L’expression qui se peint alors sur les traits de la brune l’interpelle. A-t-il fait quelque chose de mal ? La remise en question est un processus compliqué pour lui, qui doit d’abord isoler chaque information afin de mieux la détailler pour ensuite la réintégrer dans ce tout qui permet la compréhension. Et beaucoup de nuances lui échappent, résistent invariablement à ses investigations. Apprentissage, encore et encore, sans lassitude parce que tout ce qu’il découvre lui plait, fait naître en lui un désir qui le consume. Mimer, afin d’être un jour capable d’incarner, de transmettre à son tour ses émotions d’un mouvement léger, d’un seul regard appuyé. Comme elle le fait si bien, même si chacun de ses regards semble receler un nouveau secret.

Il se crispe lorsqu’elle le touche, plus encore lorsqu’elle le pousse à s’allonger, à maintenir le contact. On ne l’a jamais touché comme ça, gratuitement, sans rien attendre en retour, et l’expérience est d’autant plus étrange que le contexte ne se prête pas aux rapprochements. Il s’y fait vite, pourtant, à ces doigts qui altèrent son jugement, chassent les contractions bien plus efficacement que tous les étirements qu’il pourrait faire. Il aime sa voix, son débit assuré qui l’ancre dans le présent.

Un nom. Son nom ?

« Bogdan. » lâche-t-il sans plus réfléchir, porté par son impulsivité. Si les conséquences doivent le poursuivre, autant qu’il en connaisse les raisons. Excitant, dit-elle. Oui, elle a quelque chose d’excitant cette aventure, et le danger qui rôde sans cesse ajoute une bonne dose de stimulus à l’échange. Tout comme la douceur qu’elle dégage, qui cache sans doute bien des forces qu’il ne mesure pas, qu’il pressent sans croire qu’elles puissent être dirigées contre lui.

« Je suis déjà venu ici, Iana. » lui rappelle-t-il, alors que les souvenirs remontent, imposant d’autres visages perdus de vue, d’autres chasses dans les tunnels, d’autres combats menés jusqu’à l’orée du bidonville. Et ces armes pointées sur lui, cet ultimatum balancé à son encontre, qui l’avait tant fait rire sur le coup. Ils sont si prisonniers, même au fond de leur déchéance, par des valeurs bienveillantes ancestrales, vitales au maintien de leur santé mentale, qu’ils l’avaient laissé repartir, comptant sur la menace pour lui interdire l’accès de leur antre.

Des imbéciles, des proies, avait-il alors pensé en  les abandonnant à un sort triste, mais enviable selon ses propres critères. Puis il était revenu. Pour mieux les enterrer. Les promesses sont vaines. Et même sous la surface, dernier refuge de certains gardiens d’une humanité dévastée, ce sont les monstres qui règnent et dictent les lois.

Lorsqu’elle retire l’épine profondément fichée dans la chair, il ne peut retenir un grognement étouffé, et envoie ses deux mains lui attraper les poignets.

« Stop. » gronde-t-il dans un dernier avertissement, cherchant son regard tout en imposant à sa prise une brève traction pour la forcer à se pencher vers lui, sur lui. Il faut qu’elle l’écoute. Qu’elle comprenne. Avant qu’il ne perde vraiment le contrôle.

« Ne persiste pas. Ce n’est pas contre toi, Iana. Mais il y’a des choses que je ne peux pas supporter. » Il a les yeux presque suppliants, en parfaite contradiction avec la poigne qu’il lui impose, qui, elle, est sans concession. Ses forces revenues lui confèrent une aura inflexible. Il n’a aucune envie de la libérer, maintenant qu’il la tient, que, dans ses paumes, les poignets emprisonnés forment deux petites zones de chaleur délicates. Elle parait si fragile, ainsi, qu’il se demande encore comment elle se débrouille pour survivre.

« Je suis fait pour ça. Pour guérir, seul, sans intervention. Du moins, pour les blessures superficielles, comme celles-ci. Si je te relâche, promets-moi que tu n’essaieras pas. »  Il n'a subitement plus rien de l'enfant malhabile qu'elle a emmené ici, et ses prunelles qui ne la quittent pas ont retrouvé leur éclat tranchant, calculateur. Il considère ses options, conscient que ce qu'il vient de faire peut retourner la situation.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 18:07


S'il s'était crispée lorsqu'elle l'avait poussé à s'allonger, son captif ne tarda pas à se détendre sous le massage de ses doigts, et tous deux purent bientôt se perdre dans le flot de la discussion. Iana parlant beaucoup. Bogdan – puisque c'était son nom – parlant moins. Lui rappelant bientôt que ces souterrains ne lui étaient pas inconnus, et qu'il y était certainement venus pour tuer quelqu'un d'autre. Un. Puis deux. Puis trois. Puis tant … Après tout, elle l'avait vu étrangler un Dvoïnik à mains nues sans paraître particulièrement bousculé par ce meurtre, mais même en ayant assisté à cette mise à mort glauque, la jolie poupée n'avait pas fuit. Elle était restée. Elle l'avait entraînée à sa suite même, proposant de le soigner même s'il s'acharnait à refuser. De par son comportement erratique, Iana défiait tous les schémas de pensée classique, et pourtant ils étaient là. Ils discutaient. Sagement. Affichant ainsi le visage de deux êtres civilisés qu'ils n'étaient pourtant pas.

Mais lorsque son interlocuteur s'empara de ses poignets pour interrompre son geste dans un avertissement sans réplique, la belle se pencha sur lui tandis que ses mains se posèrent de part et d'autre de son corps afin de ne pas perdre l'équilibre. Tandis que son regard plongea dans le sien et qu'il n'avait plus rien d'humain. Oubliées les prunelles brillantes, perdues les pupilles amicales … présentement, c'était un regard de fauve blessé et prêt à mordre que Iana dardait sur lui. Son visage tout proche du sien. Son souffle plus court. Ses muscles tendus. Comme une bête s'apprêtant déjà à mordre et à blesser. Attaquer en premier ! Toujours attaquer en premier ! Et il fallut de longs instants couplés à ces yeux suppliants et à ces explications apaisantes, pour que la jolie poupée daignât se calmer.

Impossible cependant de l'ignorer, Bogdan venait d'entrapercevoir le monstre blotti dans les entrailles de ce jouet brisé …

Mais même si sa poigne était bien rude à présent, ses mots se voulaient toujours aussi conciliants, et Iana hocha bientôt doucement la tête tandis que son corps se décrispait. Lentement mais sûrement. Que son souffle reprenait un rythme plus normal. Que son visage s'efforçait de balayer les affres de son passé pour ne plus afficher que son faciès joueur et amical. Mais en vain … sans doute lui faudrait-il quelques instants pour dociliser le fauve à nouveau. Fauve qui aurait tant aimer attaquer. Encore une fois. Rien qu'une fois. Rien que cet homme-là qui n'avait de toutes façons strictement rien à faire dans les souterrains. Ce n'était pas son territoire après tout. Les suppôts de Pinxit n'étaient que des rats.

« Je n'essayerai pas … mais ne te sens pas obligé de me relâcher pour autant. »

Penchée en avant comme elle l'était, la position n'était pourtant pas très confortable, mais cette sensation de chaleur humaine sur ses poignets était agréable. Grisante. Excitante presque. Et Iana n'avait pas vraiment envie qu'elle s'arrêtât si vite.

« Tu es un monstre, toi aussi … » se prit-elle bientôt à murmurer tandis que son regard ne quittait toujours pas le sien même s'il s'était radouci. « Les monstres se dévorent souvent entre eux, mais ils s’abîment moins facilement aussi. »

Et c'était sans doute cela, la raison de la présence de Bogdan ici : il n'était pas normal, mais elle n'était pas normale non plus. Elle n'était pas Humaine, mais elle ne se sentait pas pour autant proche de tous les Dvoïniks qui se terraient ici. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait plus. Elle ne se comprenait plus. Mais voir que cet homme était capable de réactions brusques la confortait dans son idée qu'il ne se laisserait sans doute pas dévorer trop facilement. Trop rapidement. De cette logique aussi biaisée que les relations qu'elle entretenait depuis qu'elle avait eu le malheur d'être enfermée dans ces camps géré par le monstre socialement assimilé qu'était …

« … Pinxit … pourquoi tu travailles pour eux ? »

Question dangereuse, qui pourrait bien valoir une réponse qui ferait tout déraper. Surtout qu'elle était toujours là, penchée sur lui, regard de bête blessée braqué sur lui. Elle attendait. Pas agressive mais plus vraiment amicale non plus. Elle attendait.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 20:03

Il ne parvient pas à déchiffrer ce qu’il ressent, encore moins ce qu’elle peut penser. Et ça le perturbe, ce flou inconfortable dans lequel ils sont plongés jusqu’au cou, les yeux dans les yeux, confrontant leur bestialité latente.
Il sent bien le changement intervenu, la tension, qui flotte entre eux de nouveau, et les sépare plus sûrement que n’importe quel coup porté, silence pesant qui revient, l’oppresse. Il a la tête rejetée en arrière, la contemple avec attention comme pour graver dans ses prunelles une dernière image d’elle, sereine, même s’il voit bien dans ses yeux la tempête qui s’annonce, puis qui s’apaise, lentement, sans céder à l’indolence.
Elle ne fuit pas. L’encourage, même, à poursuivre, à profiter de cet étrange moment. Subitement, il a envie de la garder tout contre lui, d’aspirer sa chaleur, de sentir son souffle, et de le faire sien. S’approprier l’excentricité qu’elle représente, louve parmi les loups, monstruosité au masque de femme. Est-ce qu’elle attend quelque chose de lui ? Quelque chose d’autre que ce contact qu’ils partagent, comme une envie muette, tue, qui se précise sans s’afficher ? Sans doute pas.

« Je travaille pour eux… parce qu’ils m’ont fait naître. Je n’ai rien connu d’autre, Iana, je n’ai jamais eu cette chance. Si l’on peut appeler ça une chance, » ajoute-t-il à son intention, devinant que si elle n’est pas née esclave, son existence n’a pas dû être des plus reluisantes pour finir ici. Il semble vouloir ajouter quelque chose, se ravise, s’humectant les lèvres au lieu d’en laisser échapper de nouvelles paroles qu’il pourrait regretter.

Les mots se refusent, les explications qu’elle réclame, il ne peut les lui donner, tout lui parait si futile ainsi annoncé. Et pourtant, qu’aurait-il pu répondre d’autre. Lui mentir ? Se faire passer pour l’un de ces mercenaires qu’il exècre, un blade runner au passé sombre et compliqué ? Non. Il ne se fera pas cet affront. Préfère encore revendiquer le peu qu’il est. Les âmes damnées sont toujours riches de quelque chose. Taïsiya le lui a montré, appris, le dénaturant juste assez pour le rendre malléable, un réceptacle parfait, si les hommes ont fait Dieu à leur image, Taïsiya l’a modelé à la sienne.

Il lui a fallu du temps pour l’admettre, concevoir n’être rien de plus qu’un outil entre ses mains expertes, et pas un être humain à part entière, digne d’être aimé, respecté, protégé. Et puis, les lavages de cerveau ont achevé l’œuvre. Supprimé les questionnements.

« Est-ce que c’est mal ? D'être un monstre. » demande-t-il doucement, sans vraiment savoir s’il veut ou non une réponse. Le bien, le mal, deux notions qui pour lui n’ont pour sens que celui qu’on veut bien leur donner. C’est en partie son amoralité qui fait de lui ce qu’il est, qui le rend apte à perpétrer des horreurs sans sourciller. Des horreurs. Dépend de qui les regarde. Il dépersonnalise chaque victime, lesquelles deviennent à ses yeux de simples objets. On ne déteste pas les objets. On ne peut pas les blesser, les tuer, puisqu’ils sont sans vie, inanimés. Le sang sur ses mains n’est qu’un mensonge de plus, se plait-il à penser parfois, lorsqu’il se perd dans les grands raisonnements qui, de tous temps, ont rendu l’Homme capable du meilleur comme du pire.

Iana. Un stimulus inespéré qui le sort de sa léthargie mentale, l’oblige à chercher des raisons d’agir, de sortir de sa zone de confort pour se rendre une chance d’un jour se sentir vraiment vivant autrement qu’en prenant sa part en vies humaines. Il aimerait lui expliquer ce qui lui passe par la tête, s’ouvrir davantage, rendre accessible ce qu’il ne peut pas formuler, mais en reste incapable, bêtement handicapé par ses lacunes sociales, par ses craintes, aussi, car s’il ne fuit jamais, embrasse le danger chaque fois qu’il se présente, tout ce qui vient effleurer de trop près sa conscience le terrifie, le ramène à l’heure où ses pensées les plus intimes se trouvaient exposées, disséquées, fouillées.

Est-elle est train de le manipuler ? Sûrement. Dans quel but ? Les raisons lui échappent et ses facultés d’analyse lui font défaut. Aucun scénario ne convient, ne colle, tous ceux qu’il parvient à imaginer se heurtent à une incohérence incompréhensible.

« Pourquoi m’as-tu amené ici ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Il insiste, décidé cette fois à obtenir le fin mot de l’histoire. Parce qu’il la trouve trop proche, soudain, qu’il est trop sensible à l’effet qu’elle lui fait, qu’il se sent désarmé face à ce fauve déguisé qu’il sait prêt à le dévorer. Tant pis. Il ne cédera pas, pas cette fois, et s’il lui relâche une main, à regret, c’est uniquement pour se préparer à l’assaut qu’elle pourrait lancer.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMer 6 Juin - 23:18


« Aucun d'autre nous n'a connu les souterrains avant de devoir s'y terrer pour survivre, et rien ne peut jamais préparer à ça. Toi tu as l'inconvénient de ne jamais avoir vécu normalement, mais tu as aussi l'avantage : tu n'as jamais vécu normalement. Tu ne pourras donc regretter ni le confort, ni l'affection, ni les mensonges qu'on débite aux enfants. »

Né à Pinxit, élevé à Pinxit, chien de Pinxit. À n'en pas douter, le bourreau n'avait certainement pas appris à sa victime autre chose que la servitude docile, mais l'illusion de normalité offerte aux Humains ne préparait pas à davantage à ça. À cette lente chute les rapprochant toujours plus des entrailles de la terre. Des entrailles de la bête. Nés Humains, mutés en animaux, mourant en fauves bestiaux. Ou comment comprendre qu'aucune évolution n'était ni facile ni enviable, mais qu'il fallait malgré tout en passer par là.

Ils étaient des monstres. De cette réalité qui n'apportait finalement son lot de questionnements que lorsqu'ils se portaient sur la linguistique. Parce qu'aux yeux de la jolie poupée, le Dvoïnik n'était finalement qu'une nouvelle race se détachant de l'Humanité par obligation. Les loups ne se mêlaient pas aux chiens, mais il aurait fallu être stupide pour désirer en tirer une conclusion universelle. Et les Humains étaient stupides à n'en plus finir …

« Nous sommes simplement une autre race. À toi de voir si tu veux te considérer comme inférieur ou supérieur aux Humains … ou alors si tu n'en as juste rien à faire. Un jour, ils mourront. Nous, nous survivrons sûrement. La différence se situe là. »

Par excès de langage ou par simple défi, Iana se considérait souvent comme un monstre, et pourtant cette réflexion reflétait souvent son caractère lunatique : un jour monstre, le lendemain race à part. Elle ne voulait pas choisir. Elle voulait jouer encore un peu. Jusqu'à ce que sa conscience fût enfin dévorée par la bestialité qui dormait pour le moment dans le creux de son ventre, tel un enfant qu'elle aurait porté. Mère des monstres, porteuse de fatalité. Le Dvoïnik était tout cela et bien davantage encore. Il était la stimulation de l'imagination populaire, et la fin du monde rendait cette dernière ô combien pessimiste.

Mais dans le silence qui tendait à s'installer entre eux, Bogdan reprit bientôt la parole afin de lui poser une question. Ou plutôt de lui reposer une question. Qu'attendait-elle de lui ? Elle aurait été bien en peine de lui répondre, parce qu'elle-même ne le savait pas. Pas vraiment. Pas entièrement.

« Les Humains se touchent souvent … une poignée de mains, une accolade, une tape dans le dos … mais les Dvoïniks n'ont pas les mêmes codes sociaux. Ils évitent au contraire de trop entrer en contact physique les uns avec les autres … » commenta-t-elle bientôt d'une voix un peu absente, tandis que son regard fixait avec intensité cette main qui tenait encore son poignet. Vestige de cette chaleur humaine dont elle se gavait. Par manque. Par habitude. « … et lorsque les gens savent quelle est ma déchirure, ils évitent soigneusement tout contact avec moi. Ils ont peur. Et ça se comprend. »

De cet aveux lâché comme s'il ne s'agissait que d'un détail, alors que sa déchirure était réellement abominable. Pour les autres. Mais pas pour elle. Pas pour lui non plus dans la mesure où il ne savait rien d'elle …

« Je n'attends rien de toi, tu étais simplement prêt à suivre alors je t'ai emmené. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas ce que je suis, alors tu ne te méfies pas comme les autres. »

Si Bogdan avait lâche l'une de ses mains, la belle venait d'ailleurs d'en profiter pour la laisser errer sur son torse. Évitant les zones blessées afin de ne pas générer de nouvelles réactions épidermiques de sa part. Sa paume ressentant la chaleur de son corps à travers ses vêtements.

« Et toi alors, pourquoi m'as-tu suivie ? Et pas tuée ? »

Sans doute n'avait-il pas de réponses plus probantes que les siennes. Parce qu'ils n'étaient finalement que deux abrutis perdus trop loin du soleil pour encore réfléchir de manière normale.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyJeu 7 Juin - 8:45

Il a vécu normalement, du moins, ce qui ressemblait le plus pour lui à une forme de normalité. Les treize premières années de sa vie. Il ne la détrompe pas, pourtant, peu désireux de se retrouver sous l’emprise de réminiscence qu’il évite le plus possible de rappeler à lui.

Mais la comparaison existe. Et ce sont bien ces lambeaux d’avant qui rendent si tangible la fureur qui grandit en lui à mesure qu’il se fait l’exécuteur des noirs desseins de Taïsiya. Il s’en veut de penser à elle, encore, alors que les doigts de Iana se promènent sur sa peau, que son visage au-dessus du sien réclame toute son attention. L’orage est passé dans les yeux de la belle, et subitement, cela lui manque presque.

Il écoute la confession sans y réagir, tente d’imaginer ce qui peut bien la rendre si affreuse, si effrayante. Il ne trouve pas. Ne parvient à la lier à aucune mutation de sa connaissance. Il se demande également si elle l’utilise souvent, si les stigmates, la tare, font déjà partie intégrante d’elle, ou s’ils n’en sont qu’à leurs prémices. Elle a l’air si… normale, qu’il penche plutôt pour la première option, même s’il sait à quel point les degrés de monstruosité changent selon les gens qui les abritent.

Il la laisse terminer, se redresse lestement sur un coude, ses gestes ayant retrouvé toute leur fluidité, ses réflexes toute leur rapidité, avant d’annoncer en fixant le mur qui leur fait face

« Je te l’ai dit, ton nom n’était pas sur ma liste. Mais, Iana. Même s’il s’y retrouvait un jour, je doute de pouvoir y parvenir. » Rectifiant de nouveau sa position, il s’assied complètement, faisant maintenant face à la brune qu’il examine avec attention, un léger sourire au coin des lèvres.

« Je me méfies de toi. Mais que pourrais-je bien faire si tu décidais subitement de te retourner contre moi ? Je sens quelque chose, juste là » souffle-t-il en envoyant l’une de ses mains lui effleurer la joue, qu’il fait ensuite redescendre le long de la ligne de sa mâchoire délicate.Là encore, il doit taire son envie de l’étreindre, de s’approcher d’elle jusqu’à ce que leurs corps se mêlent.

« Nous sommes bien plus semblables que différents, peu importe ta déchirure, la bête, à l’intérieur, s’affame lorsque nous oublions de la nourrir. Et alors elle se déchaîne. Est-ce pour cela qu’ils nous appellent monstres ? » Continue-t-il avant de se relever, attrapant la tasse de café qu’elle a abandonné un peu plus tôt. Le contact est rompu et, subitement, il a froid. Le liquide aussi a perdu toute sa chaleur, et le sourire de Bogdan se transforme en rictus lorsqu’il s’en octroie une lampée.

« Son café est dégueulasse, on devrait tuer ce type. » commente-t-il en reposant le contenant avec une mine dégoutée. Lui aussi a l’air presque normal, ainsi, appuyé contre le mur de la petite salle, s’essayant à un humour dont il n’est pas familier. Le sang a cessé de couler de ses blessures, les plaies se sont asséchées, et il se sent de nouveau prêt à découvrir tout ce que cache le monde d’en-dessous. Tant qu’elle l’accompagne.

« J’ai envie… » commence-t-il le regard soudain intense, avant de froncer les sourcils, retenant de justesse la déclaration qui lui brûle les lèvres. Non. Terminer cette phrase, ce serait comme sauter dans le vide, et il a suffisamment testé ses limites pour aujourd’hui. Il glisse un doigt sur l’un des trous que comporte sa combinaison, évalue les dégâts avant de soupirer, contrarié

« Une fois déchirée, elle ne sert plus à grand-chose, je suis bon pour en commander une autre, et vite, si je ne veux pas avoir l’impression d’être constamment à poil. » Le changement de sujet est subtil mais essentiel, l’aide à repousser les pensées tenaces que la présence de Iana appellent, qui flottent dans son esprit comme des spectres avides. Elle le met à l'aise, le pousse à d'autres imprudences, dont il ne peut déterminer les suites.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyJeu 7 Juin - 14:22


Sans même lui demander son avis, Bogdan venait de retrouver une position assise tout en lui tournant le dos, et cela l'empêcha de voir une lueur bestiale poindre dans le regard de la jolie poupée avant de disparaître aussitôt. Animal soudainement excité à l'idée que son nom pût être inscrit sur cette liste mortelle afin de déclencher la traque. La chasse. Et la curée qui en découlerait forcément. Pour se repaître de l'un ou de l'autre, difficile à dire pour le moment. Et lorsque son interlocuteur lui fit bientôt face tout en arguant de sa méfiance stérile, ce fut dans un léger frisson que la belle sentit cette main effleurer son visage. Ses pupilles se faisant là encore beaucoup plus expressive tandis qu'elle le couvait d'un regard aussi acéré que dérangeant. Le regard du fauve qui contemplait une proie qui ne sera pas facile à tuer, le regard de la bête qui venait de comprendre combien ce moment n'était qu'une illusion. Ils n'étaient pas normaux. Ils étaient dangereux. Sûrement autant l'un que l'autre.

« J'imagine ta déchirure tout comme tu peux imaginer la mienne, mais nous n'avons aucune certitude concernant l'autre. Alors j'avoue qu'une chasse sans savoir qui est vraiment en face … ne me déplairait pas. »

Dans ce tunnel sombre et empestant l'odeur de mort, aurait-elle préféré que cet assassin tenta de s'en prendre à elle ? Aurait-elle préféré un affrontement qui aurait très bien pu les tuer tous les deux ? À n'en pas douter, la jolie poupée avait quelque fois besoin de se sentir vivante … et frôler la mort tout en possédant ses victimes étaient là deux éléments qui l'aidaient à avancer. Encore et encore. Vers la bête. Vers elle-même. Oui comme venait de le dire Bogdan, la bête avait besoin d'être nourrie, sous peine d'être incontrôlable, mais ce ressenti purement Dvoïnik était sans aucun doute hors de portée de la conscience des humains.

« Les Humains considèrent comme des monstres tout ce qui ne rentre pas dans leur petit schéma de pensée, et ça peut aussi bien être une question de couleur de peau que de sexualité. Mais dans le fond … nous, nous savons ce que nous sommes. Nous le savons vraiment. Nous sommes des bêtes avides de sang et nous sommes malheureux sans notre dose … et chaque dose nous rapproche de la bête. En fait, les Humains ont raison d'avoir peur de nous, parce que nous les dévorerons … et que nous aimerons ça. »

La belle en tout cas aimait ça plus que tout …
Si sa déchirure l'avait effrayée lorsqu'elle l'avait découverte, de très longs mois dans les cellules d'un camps de régression l'avait paradoxalement aidée à avancer, à accepter, mais aussi à contrôler ce pouvoir étrange. Une possession, deux possessions, trois possessions … l'acte avait quelque chose de répugnant mais aussi de profondément excitant. Sans doute parce que les Dvoïniks se livraient de temps à autre à des actes innommables qui fracassaient toutes les barrières socialement et moralement acceptables. Du cannibalisme au démembrement en passant par le viol, les bêtes se coulaient lentement dans le moule construit par l'imaginaire malade des Humains … et Iana aimait ça. Elle aimait violer leurs corps. Elle aimait les manipuler. Elle aimait les laisser profondément choqué et traumatisé.

Et peut-être aurait-elle aimé que Bogdan fût le prochain …

Mais maintenant que son compagnon de jeu s'était relevé et éloigné, la belle s'était alanguie sur sa couverture tout en posant sa tête contre le mur, comme si son corps était soudainement gagné par la fatigue. Ou emprunt d'un fantasme qui était en train de se dérouler sous son crâne tandis qu'un rictus retroussa bientôt ses lèvres.

« Tout ici est dégueulasse, à commencer par nous … »

La belle était un monstre écœurant, mais elle l'assumait pleinement. Encore plus maintenant qu'elle continuait à couver son interlocuteur d'un regard presque alarmant.

Il parlait d'envie mais ne finissait pas sa phrase. Il détournait la conversation sur ses vêtements abîmés alors qu'elle n'avait que faire de ce genre de détails. Alors peut-être était-ce à elle de prendre la main cette fois-ci ?

« Je crois que j'aurais aimé que les choses dérapent tout à l'heure, dans ce tunnel … ça fait trop longtemps que les choses sont calmes. »

De cet aveux, de ce défi, de cette menace presque.
Mais si la belle avait tendance à comparer la bête à une drogue, ce n'était pas pour rien – pas pour rien non plus qu'elle s’abîmait parfois dans des paradis artificiels et chimiques – et elle sentit soudainement quelque chose remuer dans le creux de son estomac à cette simple idée. À cette perspective de traque et de chasse qui hantait quelque fois ses nuits.

« Inscris-moi sur ta liste ? Juste pour voir si tu serais capable de m'avoir … »

Si son corps était toujours alangui sur la couverte, son regard et son sourire trahissaient en revanche le fauve aux abois qui n'attendait plus que le signal du jeu. De la chasse. De la traque.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyJeu 7 Juin - 18:30

Il voit ce qui s’ourdit en elle, ce qui s’ourdit en lui, aussi, pas par mimétisme, cette fois, mais parce qu’elle vient de basculer droit dans son univers, parle subitement son langage, partage ses envies. Et le désir de proximité qui lui embrase les veines, le brûle littéralement, est sans rapport avec l’intimité qu’ils viennent de partager. La douceur est absente de l’équation, il veut le vrai, le brut, sans faux-semblant.

Il n’y a plus de questions à se poser, plus de précautions à prendre, pour une fois, il sait ce qu’elle veut, ce qu’elle attend, et, enfin, il peut le lui offrir.

Noyer le vide, le combler, libérer la furie et la rage, ce couple dont les carnages ne connaissent pas de limite. Ravages perpétrés sans cause à servir, juste par nécessité de libérer la violence qui danse sous sa peau. Rares sont ses victimes qui présentent des blessures de défense, elles ne le voient jamais venir, mais lorsque le cerveau se désiste, que seules restent les pulsions, le résultat n’est jamais beau à voir.

Il a les prunelles embrasées, les muscles contractés, les sens prêts à remplir leur office car si ses déchirures n’ont rien de spectaculaire, de réellement visible, elles ne font pas moins de lui le prédateur parfait, celui qui sait où toucher, où frapper, comment s’insinuer dans chaque faiblesse, neutraliser, puis mettre à mort.
Il ne peut pas se permettre de perdre.

Non loin, les rugissements de la foule massée dans l’arène se font entendre, comme pour encourager cette folie qu’ils s’apprêtent à commettre.

Le regard de Bogdan s’obscurcit, ses prunelles se nimbent d’une aura rouge. Il s’approche, lentement d’abord, calculant sa trajectoire, ses points de réception, puis se jette sur Iana d’un bond souple, usant de sa déchirure, de ces réflexes qui rendent chacun de ses mouvements impossibles à prévoir, liquides, la plaque violemment au sol, là où elle est restée, souriant entre les rigoles de sang séché qui lui maculent le visage.

Pour le moment, il retient ses coups, ne l’effleure que de son souffle en venant la provoquer, ravi, finalement, du changement radical qui s’opère, les plonge tous les deux dans une transe sensorielle qui risque d’être destructrice. Pas de regret, pas de remord, juste cette tension qui les enveloppe, comme une chape déplaisante de laquelle il s’accommode fort bien, habitué à évoluer en son sein.

« Est-ce que la louve est satisfaite ? » gronde-t-il sournoisement sans pouvoir empêcher ses prunelles de venir chercher les siennes. Il attend le verdict, puis, surtout, la riposte, qui ne saura tarder, qu’il espère de tout son être maintenant que les hostilités sont déclarées. Il en a besoin, la pression, suffocante, agit comme un catalyseur, révèle tout ce qu’il a de plus primitif. Si affronter Iana signifie tomber les masques pour de bon, il signe, déjà dépendant de cette possibilité qu’elle lui offre, de laisser libre cours à ses instincts les moins humains.

Il n’y’a qu’elle, pour briser ainsi les interdits, enfumer le conditionnement par simple plaisir de voir émerger ce qu’il cache. Si c’est de brutalité qu’elle a envie, elle risque d’être servie. Et il n’en attend pas moins d’elle, de celle qui se fait un jeu de ces bornes qu’elle le pousse à franchir, les unes après les autres. Dangereuse. Même bloquée entre ses cuisses, alors qu’il puise dans son présent avantage la seule confiance qu’il peut lui octroyer. La réponse risque d’être douloureuse. Mais il s'en moque. Le ton est donné.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyJeu 7 Juin - 19:55


Couvant Bogdan du regard sans le lâcher une seule seconde, la jolie poupée ne manqua pas le changement qui s'opéra en lui, et ce fut un léger sourire presque délicat qui ourla ses lèvres devant cette constatation. Parce qu'il ne refuserait pas. Parce qu'il lui offrirait ce qu'elle réclamait. De la violence et du sang. Sans retenue. Sans moralité. Parce qu'ils n'étaient plus des Humains et qu'ils l'assumaient pleinement ! Et lorsqu'il bondit sur elle pour la coller au sol – leurs deux corps glissant de quelques centimètres à cause de la couverture – ce fut un regard chargé de beaucoup de sentiments refoulés qui rencontra ces pupilles qui lui faisaient face. Empli de cette rage, de cette haine, de cette colère, de cette passion qui ne demandaient qu'à pouvoir s'exprimer pour enfin s'extirper de son corps. Dans le creux de ses entrailles, la bête remuait et grondait, et ce fut dans un grondement semblable que la belle répondit bientôt à son agresseur.

« Tout dépendra de toi … »

Recouverte de sa jolie couche de vernis brillant, la poupée avait indéniablement besoin de briser les chaînes du politiquement correct afin de se défouler, sans quoi elle finirait bien par en crever ! Son rejet des Humains était si fort qu'il lui semblait nécessaire de toujours l'afficher. Non pas par de grands discours, mais par des actes ! Violents et régressifs ! Vicieux et malsains ! Et ce même s'il en demeurait encore un pour lequel elle voulait l'avis de cet homme qui la plaquait toujours au sol de tout son poids …

« Une question : est-ce que je l'utilise ou pas ? C'est douloureux, infiniment douloureux. Mais ça laisse aussi des séquelles psychologiques irréversibles chez certaines personnes. »

Si la belle voulait certes laisser libre court à ses pulsions sans chercher à retenir ses coups, elle savait aussi combien sa déchirure pouvait être effroyable en terme de conséquences sur les victimes – même si les cas étaient rares, certaines s'étaient tout de même suicidées – et elle ne tenait pas à abîmer son partenaire de jeu. Pas à ce point en tout cas. Ou pas sans être absolument sûre qu'elle ne le briserait pas aussi sûrement qu'elle avait été brisée elle-même. Quoi que … ce pouvoir qui avait détruit sa vie lui avait également ouvert les yeux sur sa véritable nature – monstre tapi dans les ombres ne demandant qu'à s'exprimer – aussi ne s'en plaignait-elle pas vraiment. Bien au contraire.

Mais sans vraiment laisser à Bogdan le temps de lui répondre, la poupée s'animait déjà pour se cambrer sous l'étreinte, incapable de déloger son bourreau bien plus lourd qu'elle. Mais cherchait-elle vraiment ? Mais ne jouait-elle pas un peu la comédie ? Si … et elle adorait ça. Comme elle adora planter bientôt ses dents dans le cou de son vis-à-vis jusqu'à sentir du sang emplir sa bouche, son visage ne se retirant que pour mieux laisser son poing droit heurter la face de Bogdan avec rage.

Iana était une femme, mais elle n'avait rien de délicat.
Iana était un monstre, et celui-ci venait présentement d'être lâché.

Son visage désormais maculé du sang de son partenaire attestait d'ailleurs combien sa sanité d'esprit n'était qu'une douce illusion, et sa langue vint bientôt s'extirper d'entre ses lèvres pour laper celles de Bogdan avec une douceur illusoire. Pour déposer ce sang qu'elle venait tout juste de lui arracher du bout de ses crocs.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyJeu 7 Juin - 22:20

Tout dépendra de toi. La phrase lui rappelle un tout autre contexte, déplaisant, celui-ci. Le projette devant celle qui n’a jamais été sa mère, qui n’a jamais rien fait pour la remplacer, au contraire. Il entend sa voix douce, venimeuse, qui lui assurait sur le ton d’une promesse qu’elle était incapable de tenir : » tout dépend de toi, Bogdan, sois sage, et tout se passera bien. Résiste, et ce sera pire. » Se laisser aller, enfin, occulter le passé, celui qui le hante, qui le paralyse encore parfois aujourd’hui, surmonter les blocages, parce que Iana en vaut la peine, vraiment, du moins en est-il persuadé.

Il se sent presque tomber amoureux, lorsqu’elle le dévisage, lui demandant avec quelque chose qui ressemble à de la candeur, si elle doit utiliser sa déchirure, faire monter les enchères, jusqu’à ce qu’ils craquent, l’un, ou l’autre.

Il n’a jamais aimé, jamais de façon saine, correcte, n’a jamais ressenti l’envie de se lier, de troquer ses chaines pour d’autres, plus retorses encore, il a trop vu d’existences dévastées par les absences, personne n’est éternel, et la perte est une douleur qu’il refuse de s’infliger.

Il sursaute sous la morsure, gronde, sourdement, sans répliquer. Un parfum agréable, cuivré, monte de la blessure, se mêle à celui de sa captive, l’enferme dans une brume où se marient érotisme et disgrâce. Décadence. Ils nagent en plein dedans.
Elle se débat, sans vraie volonté de fuir, et les mouvements qu’elle exerce contre lui encouragent ses avances. L’expérience lui manque, mais l’instinct prend le relais, guide ses gestes, ses actes, plus sûrement que n’importe quelle pratique rigoureuse.

Vivant. Il inspire, respire, de plus en plus fort, filtre avec félicité les sensations qui lui parviennent. Le coup le prend par surprise, et il relâche son étreinte, se fige, surpris, alors que la douleur s’infiltre dans la zone de l’impact, rejoint celle de la morsure qui irradie, les deux points touchés formant un arc qui lui paraît fait de flammes. Ça brûle. Ça tire.

Et ça continue de lui plaire, puisqu’il ne tarde pas à de fondre sur ses lèvres à son tour, les capturant énergiquement pour se réapproprier ce sang qu’elle lui a volé. Il n’est plus sûr de rien, encore moins d’être en mesure de reprendre le contrôle s’il se lâche complètement la bride, connait trop bien le prix que réclame la furie.

Rien n’est jamais gratuit, acquis, et la ferveur qui le mène réclamera à son tour son dû lorsque viendra l’heure des comptes, aussi grommelle-t-il dans un gémissement rauque, vague, et pressé, l’urgence se faisant de plus en plus pressante.

« Fais ce qu’il te plait. » Le pacte est scellé. Et l’imprudence vient lui délier les mains, ces mains dont il ne sait quoi faire, comment les utiliser, dont il se sert lorsqu’il roule sur le côté brusquement sur le côté, pour l’entraîner avec lui dans une danse primitive aux accents désespérés.

Elle est sur lui, maintenant, et il l’observe, juchée sur ses hanches comme s’il s’agissait d’une déesse obscure, barbare, aux lèvres que les traces d’hémoglobine viennent sublimer. Va-t-elle le frapper encore ? Ouvrir de nouvelles brèches dans son armure ? Il lui laisse le choix de la suite, de la direction à prendre, parce qu’il n’a toujours fait que ça, imposer, sans jamais laisser aux autres le soin de décider. Iana, dans toute sa morbidité, est plus importante que ça, et certaines victoires ne s’obtiennent pas en brisant l’autre. Ce n’est pas ainsi qu’il la gagnera. Il a envie d'elle, comme il n'a jamais eu envie d'une femme, mais cet état va bien au-delà de la simple pulsion sexuelle.

Il ne veut pas qu’elle disparaisse, qu’elle devienne, entre ses mains, un nouvel objet inanimé, il ne veut pas se repaître de sa chair, juste, savourer ce qu’elle le laisse entrevoir. Jamais assez, elle se dévoile pour mieux se dérober, même dans le jeu dont elle est l’instigatrice, ses motifs restent fermés, inaccessibles, comme elle l’aurait dû l’être, pour lui, et le rester, parce que les filles comme elle ne fraient pas avec les types comme lui.

Pourtant, dans cette petite pièce dédiée aux ecchymoses, aux trêves éphémères, les deux entités qui s’affrontent partagent bien plus qu’un simple gout pour le sang ou les rapports violents.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptySam 9 Juin - 23:53


''Fais ce qu'il te plait'' … le pacte était donc scellé …

Sans chercher ni à se débattre ni à se dérober face aux horreurs que la jolie poupée était capable de commettre, Bogdan venait pleinement de se livrer à ce bourreau tout de sensualité sanglante vêtue, et Iana lui offrit aussitôt un sourire chaud. Ses lèvres teintées d'amarante capturant à nouveau les siennes tandis qu'elle se laissait entraîner sur le côté jusqu'à le chevaucher. Assise sur ses hanches. Son corps se redressant bientôt tandis qu'elle le surplomba durant quelques instants. Le contempla. Son regard dessinant ces courbes et cette peau qu'il venait de lui offrir sans plus se méfier de ce qu'elle pourrait lui faire. Lui infliger. Lui arracher comme lui dévoiler. Frissons. Longs frissons dévalant sa colonne vertébrale du creux de sa nuque jusqu'au creux de ses reins. Ses lèvres s'entrouvrant délicatement avant de fondre sur cette gorge qu'elle entreprit de mordiller un peu. Beaucoup. Jusqu'au premier sang qu'elle vint recueillir sur le bout de sa langue avant de l'offrir à sa victime dans un baiser presque agressif.

Si la belle avait été une incurable romantique rêvant du prince charmant sur son cheval blanc lorsqu'elle était plus jeune, sa déchirure et le camps de régression avaient au moins eu un intérêt : lui ouvrir les yeux sur la réalité. Sur ce majestueux animal crevé et décomposé au fin fond d'une fosse. Sur ce prince nécrosé jusqu'à l'âme tandis que la fidélité était une tare inconnue des Humains. Des Humains … inconnue des Dvoïniks aussi d'ailleurs. L'amour n'était finalement qu'un fantasme comme un autre, à cette exception prêt qu'aucune pratique ne pouvait permettre de l'atteindre. Doux rêve des faibles chevauchant des illusions comme elle-même chevauchait présentement Bogdan … sauf que Bogdan était bien réel. Son corps frissonnant et brûlant contre le sien. Sa peau couvant la sienne tandis que la jolie poupée continuait son manége. Sa langue et ses crocs partant bientôt à l'aventure le long d'une clavicule. D'un torse … de cette peau si chaude où elle ouvrait des morsures à loisir sans se jamais se lasser.

Chaleur, sang et tremblements.
De ce cocktail explosif qui lui tira bientôt un grognement aussi bestial qu'appréciateur, ses hanches ondulant tout contre les siennes tandis qu'elle s'était redressée afin de darder son regard dans le sien. Analysant ses pupilles et ses réactions tandis que son corps fin dansait sensuellement sur le sien et que le creux de son corps se contractait de plus en plus.

Un frisson …
Un gémissement …
Et quelques mots qu'elle lui glissa bientôt à l'oreille.

« Je n'ai aucune envie de t'abîmer comme ça … mais j'adorerais tuer avec toi … »

Envie partagée, fantasme avoué. Dans cet esprit malade et désaxé, l'envie charnelle était aussi puissante et brûlante que le désir de répandre la mort en sa compagnie, et elle aurait bien été en peine de choisir entre l'un des deux. Elle voulait les deux ! Dans cette petite pièce glauque à souhait, la belle se voulait capricieuse et exigeante, et ce même si elle captura bientôt les mains de sa victime dans les siennes afin de les bloquer au-dessus de sa tête. Leurs doigts entremêlés. Son corps collé tout contre le sien. Ses hanches qui continuaient à s'agiter dans un mouvement plus qu'explicite. Elle voulait. Elle voulait tout. Elle voulait le sexe comme la mort. Elle gémissait à son oreille tandis que leurs lèvres continuaient à échanger ce sang qu'elle lui arrachait du bout des canines.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyDim 10 Juin - 23:29

Il lui rend chacun de ses coups de reins, ondulant avec une application sauvage à mesure que le besoin se fait plus pressant, toujours plus pressant, de sentir sa peau contre la sienne, la chaleur communiquant de l’un à l’autre, sans entrave. Une chaleur qui lui donne l’impression de brûler vif, qui couvre son épiderme d’une mince pellicule de sueur. Piquante.

Il entrelace ses doigts au siens, se constituant prisonnier le temps d’un sourire carnassier, avant de se défiler, se redressant sur les coudes avant de se rasseoir, les mains passées autour des hanches de Iana pour l’empêcher de filer. Il se débarrasse de la combinaison lui entravant encore les bras, repousse la matière résistante jusqu’à se trouver dénudé jusqu’aux hanches, dévoilant les cicatrices hideuses qui forment sur son torse des motifs psychédéliques.

Il n’a jamais fait la demande de chirurgie réparatrice, esthétique, qui aurait permis de les faire disparaître. Il revient l’embrasser, plus fort, les lèvres encore barbouillées de sang, glisse une main dans sa nuque pour la maintenir contre lui tandis que l’autre file écarter l’étoffe légère de son débardeur. Il veut la voir, la sentir, toute entière, et s’y affaire avec application.

« Qui te dit que j’ai envie d’une partenaire » contre-t-il avec un sourire ambigu alors que tout en lui crie le contraire. Irréalisable, martèle son esprit habitué à fonctionner en autonomie complète lorsqu’il s’agit de tuer. Envisageable, raisonne sa conscience alors qu’il s’emplit les prunelles de Iana, comme si d’un seul regard, il pouvait percer tous ses secrets.

« Qu’est-ce que j’y gagne ? » ajoute-t-il en faisant sauter le premier bouton de son jean. Il lui a laissé les rênes, sans évoquer cette réserve qui fait partie de lui, qui lui permet de tenir encore un peu, de poser des conditions ultimes avant la reddition. Les mensonges lui viennent de plus en plus facilement, bien qu’il n’en saisisse pas toujours la portée, ou l’intérêt. Et s’il se sait sans recours face aux manipulations dont elle semble capable, il n’est plus sans ressource, maintenant qu’elle désire effectivement cette part de lui qu’il est peu disposé à partager.

« Je veux que tu m’appartiennes, Iana. » Il sourit de plus belle, attendant avec impatience le refus qui ne manquera pas de tomber, comme un couperet qui viendra trancher net et leur épargnera la folie qu’ils s’apprêtent à commettre. L’envie et le besoin sont deux choses différentes, la première se lasse tandis que le second croît. Et les deux notions ne cessent de se fracasser sur les murailles vacillantes de sa raison fragmentée, seul rempart l’empêchant encore de la coucher là, sur cette couverture, dans cette petite salle aux murs sales et défraîchis, hantée par les fantômes de combattants morts depuis longtemps.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyLun 11 Juin - 14:12


Tandis que Bogdan se releva en position assise, la jolie poupée suivit souplement le mouvement tout en se collant toujours davantage contre lui, et ce fut sans aucune forme de dégoût qu'elle découvrit bientôt son torse tailladé de cicatrices. Ses doigts retraçant les chéloïdes avec douceur tandis qu'elle redessinait cet étrange tableau sans mot dire. Ses lèvres ne s'entrouvrant qu'au détour d'un nouveau baiser fougueux – presque violent – tandis qu'elle frémissait de sentir sa main dans sa nuque. Qu'elle frémissait de sentir sa peau contre la sienne, la chaleur se noyant littéralement dans la sienne tandis qu'elle se gavait de ce contact si rare pour le monstre qu'elle était. Créature n'inspirant que la méfiance pour tout être vivant désireux de conserver son intégrité physique et morale. De cette inquiétude qui n'étreignait manifestement pas son compagnon de jeu tandis qu'il continuait de la déshabiller tout en laissant miroiter son refus face à sa proposition de tuer en sa compagnie. Sourire étrange aux lèvres qui arriva bientôt en écho au rictus prédateur de la belle.

« Qui te dit que je te laisse le choix ? »

Parce qu'elle était quelque fois capricieuse. Parce qu'elle n'aimait pas les refus. Parce qu'elle brûlait de voir cette envie prendre forme pour son plus grand plaisir. Et forte de ses résolutions, Iana ne répondit d'ailleurs pas à la question qui suivit … mais cette demande qu'elle lui appartînt la figea. En un seul instant. En une seule fraction de seconde. Si son corps n'avait eu de cesse d'onduler tout contre celui de Bogdan qu'elle couvait de ses doigts et de ses lèvres, cette phrase-là venait en revanche de la figer dans l'instant, et elle plongea aussitôt un regard mauvais dans celui de son interlocuteur. Pupilles horriblement sombres desquelles s'évadaient déjà toutes les pulsions bestiales et sadiques qui pouvaient dormir dans le creux de ses entrailles. Morbides. Malsaines. Le souffle brutalement court comme s'il venait de la frapper, ce fut un long tressaillement qui assaillit le corps de la poupée de porcelaine qu'elle était. La bête s'agissant, rugissant, se débattant. Sombre confrontation entre le peu qu'il lui restait de conscience, et cet animal hagard qui enflammait désormais son ventre dans un désir qui n'avait plus rien de sexuel.

La bête feulait.

Et sans que rien ne l'annonçât, Iana asséna un violent coup en travers du visage de sa victime, la chair de Bogdan s'ouvrant aussitôt de traces sanglantes laissées par ses griffes tandis que l'arrière du crâne vint heurter durement le sol sous la violence de l'attaque. Et sans plus lui laisser le temps de réagir, la belle vint aussitôt planter ses doigts dans sa gorge tout en l'étranglant à moitié, deux de ses ongles arrachés laissant derrière eux une traînée poisseuse et sanglante sur l'épiderme de cet homme sur lequel elle se pencha bientôt.

« Je … n'appartiens … à … personne. » lui susurra-t-elle alors à l’oreille, détachant soigneusement chacun de ses mots. « Et surtout pas à un homme ! Et surtout pas à Pixint ! » Des mots qui furent cette fois-ci feulés avec une rare violence tandis que son ton sourd se mua en grognement. Ses main resserrant leur prise sur la gorge de cet impudent tandis que ses doigts s'enfonçait toujours dans sa chair.

Elle avait appartenu à Kassian, et il l'avait trahie.
Elle avait appartenu à Pixint, et ils avaient joué avec son âme et son corps à n'en plus finir.
Mais aujourd'hui, c'était fini ! Elle ne s'appartenait plus vraiment depuis qu'elle était une Dvoïnik ! Elle n'appartenait plus qu'à cette bestialité qui présentement lui ravageait les entrailles au point de lui causer une douleur réelle tandis qu'elle tâchait de résister. De résister à sa déchirure qui semblait vouloir engloutir Bogdan. Mais Bogdan ne méritait pas ça. Bogdan méritait pire. Et s'il fallait lui faire entrer certaines notions de force dans la crâne, alors Iana allait s'y employer, tandis qu'elle lâcha brusquement sa gorge pour le saisir par les cheveux et lui éclater l'arrière du crâne sur le sol.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyLun 11 Juin - 20:32

Elle est pro des attaques surprises, et même ses sens surdéveloppés sont déficients lorsqu’il s’agit de prédire les actions de la brune. Il l’attendait pourtant, cette réaction teintée de rage pure, a fait son possible pour l’appeler. Et ne peut retenir un soupir satisfait en constatant que l’effet dépasse ses espérances. Elle cogne dur.

L’air commence à manquer, il se raidit sous ses doigts vengeurs, cherche à inspirer l’oxygène dont elle le prive, rue pour desserrer l’étau qui l’étrangle lentement. C’est donc cela qu’a ressenti le type qu’ils ont abandonné dans les souterrains ? Cette panique animale, ce besoin vital de s’emplir les poumons, sans le pouvoir. C’est long, vraiment long, pense Bogdan alors que sa vision se voile, sans que le constat ne lui fasse ressentir la moindre culpabilité à l’égard de celui qu’il a tué.

Il la laisse cogner, déjà à moitié assommé, admirant la puissance dont elle fait preuve. Elle pourrait presque lui briser le crâne, presque, et alors que sa vision brouillée par les chocs discerne à peine les contours de la jeune femme, que le sang lui coule du nez, de la mâchoire, et de la gorge, il trouve encore le moyen de siffler avec un accent moqueur dans la voix

« C’est en réagissant comme ça que tu me donnes du pouvoir sur toi. En devenant prévisible. »

Il se tait, tâche de reprendre son souffle, la laisse prendre la mesure de ses mots avant de tourner la tête pour expulser un caillot sanglant. Une de ses dents branle. Il la touche du bout de la langue, tente d’ignorer les élancements douloureux qui irradient de son crâne et se répercutent dans ses tempes, annonciateurs d’une possible commotion.

Il ne s’en fait pas, il a connu bien pire, et toujours la tare vient lui assurer qu’il s’en sortira, qu’il est bien plus solide que ça. Même s’il n’arrive plus à fixer son regard, que sa vision se floute, qu’il sent bien ses cheveux poissés, souillés d’un liquide épais. Elle ne s’arrêtera pas, il peut le sentir à sa tension, aux muscles qu’elle contracte, et c’est tant mieux, songe-t-il alors que ses propres parades se mettent en branle.

Il ne mourra pas sans combattre, quant à se rendre, il en est incapable, purement et simplement. C’en est fini de la patience, de la phase d’observation où il pesait encore ses chances. Terminé aussi cette intimité brièvement partagée, durant laquelle il s’est senti proche, si proche d’elle qu’il aurait aimé l’absorber.

D’une détente à peine amoindrie par les points lumineux qui ternissent sa vue, il se redresse violemment, repoussant brutalement la jeune femme pour l’envoyer se fracasser contre le mur d’en face. Il se relève avec maladresse, tangue dangereusement et ne s’évite la chute que d’une main balancée contre la paroi, résistant à la nausée qui le submerge pour balancer, la voix enrouée mais toujours insolente

« Et maintenant, tu vas me tuer ? Ou n’est-ce qu’une autre de tes contradictions ? Un caprice de gamine ?» Cette fois les mots sont pesés, il est conscient de ce qu’il avance, a eu le temps d’y réfléchir lorsqu’il en était encore à se demander comment la considérer. Comme une enfant. Aux humeurs changeantes et imprévisibles. Aux colères terribles. Et vaines.

« Finalement, tu es ta propre esclave. L'exutoire est un leurre. » constate-t-il d’une voix traînante, le timbre encore éraillé. La sentence est pire, pour lui, que toute idée d’appartenance à une tierce personne, à une organisation, à quelque chose que l’on peut affronter, renverser, parce qu’il n’est pire épreuve que se combattre soi-même en espérant l’emporter.

Il repousse les mèches qui lui retombent sur les yeux, la sueur et le sang lui dégoulinant sur le visage, et achève de s’extirper de la combinaison dont les restes risquent juste de gêner ses mouvements. Il ne porte qu’un jean dessous, vieux, élimé, et parfaitement efficace en matière de protection, mais il n’en a cure, cherche d’une main le couteau qu’il a gardé contre la hanche, se demandant encore si elle va lui laisser l’occasion de s’en servir.
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LA MAFIA ROUGE.
Je comprends, je m'en fous
Iana Armyanskaïa
Iana Armyanskaïa
RÉVÉLATIONS,

SIGNALEMENT : Poupée brisée, abomination qui hurle sa rage
INTERZONE

DATE DE PÉREMPTION : 24/05/2018
MENSONGES PROFÉRÉS : 236
TRESORS VOLES : 4349
CRÉDITS : Iana

✥ ELECTRIC DREAM.
CODE BARRE.
LEGENDES VEHICULEES: Ce qui se dit au sujet de votre personnage, ce qu'on dit de lui dans son dos, sa réputation en somme.
INVENTAIRE:
DISPONIBILITE RP: Libre
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov EmptyMar 12 Juin - 0:06

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