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 Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov

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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyMer 13 Juin - 17:21

Il sent le venin dans sa voix, s’amuse, quelques secondes, du rictus qui déforme ses traits délicats. Même au summum de la rage, elle reste désirable, même à terre, elle reste dangereuse. Il attend, patiemment, que la fureur qui la domine prenne entièrement le pas sur l’humaine, que la déchirure contre laquelle elle l’a mise en garde démontre sa puissance.

Il n’a pas peur. Même lorsque le corps de Iana se transforme, se désintègre jusqu’à n’être plus que cette masse mouvante sur le sol, à la consistance étrange. Subjugué, Bogdan observe le phénomène, et à mesure que l’agglomérat se rapproche, quelque chose en lui se réveille, se rappelle à la vie. C’est une voix d’enfant. Qui lui enjoint de partir. De fuir. Pendant qu’il en est encore temps. Que cette chose qui s’approche inexorablement de lui est une menace qu’il ne peut éliminer. Bogdan ne prête qu’une attention relative à cette voix alarmiste.

Il se focalise plutôt sur les sensations que suscite le contact du liquide contre sa peau. On dirait du sang, songe-t-il. Il reste immobile, déconnecté, et la matière gagne du terrain, remontant avec application le long de ses jambes, puis de sa taille, puis de son torse. Ce n’est que lorsque la sensation de suffocation le submerge brutalement qu’il esquisse un geste de défense, vain. Il est trop tard, bien trop tard pour tenter de s’extirper de la chose néfaste qui lui enserre désormais le visage. Et la chaleur vague qu’il ressentait augmente, devient insupportable.

Il essaye de bouger, sans y parvenir, sa propre masse semblant avoir doublé. Il se sent lent, lourd, handicapé, mais ne prend la pleine mesure de ce qu’il encourt que lorsque le brasier qui l’enferme se transforme en douleur, que l’intrusion s’empare de sa bouche, dévalant dans sa gorge en l’empêchant de hurler. La souffrance fait pleurer ses yeux, lui donne l’impression de se désintégrer tout entier.

La torture n’a rien de subtil. Elle le transperce, chacun de ses nerfs transportant le message. Trop intense, trop franche, trop violente, toute cette douleur lui déferlant dans les veines comme une avalanche de braises.
Loin, loin, au plus profond de son être, l’enfant hurle, cogne de ses poings serrés contre les parois invisibles, impossibles à briser que forme le magma mutant. Possédé.

C’est donc de cela qu’il s’agit, note encore sa conscience avant de faire le parallèle entre ces tests au labo, qui lui apprenaient à repousser les limites de sa résistance afin de bloquer toute intrusion extérieure. Ça n’a pas marché, constate-t-il encore avant que sa propre voix ne vienne briser le silence.

Ce sont ses muscles qui travaillent, malgré la douleur, ses mains qui saisissent l’arme qui ne lui a servi à rien, ses doigts qui en prouvent la finesse. Mais ce n’est pas sa volonté qui mutile, qui coupe, tranche, creuse des rigoles sombres et dessine sur son corps des stigmates sanglants. Il serait tombé, si cette volonté externe ne l’avait pas porté, forcé à se tenir debout, bien droit, bien que ses gestes soient tremblants et mal assurés.

Elle ne doute pas, n’hésite pas, ne lui laissant voir dans le spectacle macabre dont elle est l’auteure que l’aveu de sa propre déficience. Il n’aime pas la douleur, n’a jamais eu envie de la ressentir, ne l’a jamais appelée, ni provoquée volontairement, et alors que la déchirure de Iana le transforme peu à peu en chiffon ensanglanté, il se maudit de n’avoir jamais su apprécier la souffrance, de n’avoir jamais voulu en devenir le maître.

Il s’effondre soudain, brutalement, le souffle coupé par la nausée violente qui l’agite de spasmes. Et il vomit, sans relâche, jusqu’à expulser toute cette haine matérialisée. Livide, couvert d’une sueur malsaine, le corps parcourut de longs frissons résiduels, il respire mal, convulse presque en essayant de reprendre le contrôle de ses actes, de ses pensées, évacuant encore par sursauts de plus en plus brefs ce qui ressemble à des litres de matière visqueuse et vivante.

Il tremble de tous ses membres, se sent proche de la perte de conscience, qu’il repousse de toutes ses forces. Sa vision s’éclaircit, lui permet d’aviser les résidus qui, sur la couverture, se mêlent à tout le sang qu’il a perdu.

Il est incapable de penser de manière cohérente, et ce sont ses réflexes durement acquis qui le forcent à penser d’abord au couteau qui est tombé quelques pas plus loin. Une distance qui lui semble impossible à franchir. Il rassemble ses forces, plaque ses mains sur le sol pour se donner un appui, parvient à se traîner sur quelques dizaines de centimètres avant de retomber, le souffle coupé par l’effort trop dense. Il lui faut ce couteau, dont l’image le nargue comme une idée fixe.

Le liquide ne se tranche pas, mais il s’en moque, obsédé par ce besoin d’une arme, n’importe laquelle, pourvu qu’elle lui donne l’illusion bien dérisoire de pouvoir se protéger. Son pouls bat contre ses tempes, la tête lui tourne alors qu’il inspire la poussière humide qui vient du sol, redoutant un nouvel assaut. Il ne sait pas comment cette déchirure fonctionne, quelles sont ses retombées, mais évite de la regarder, comme si le simple fait de croiser encore une fois du bout des yeux la raison de son état présent pouvait le faire basculer définitivement dans la folie.

« Putain, Iana. » crache-t-il d’une voix saccadée, le souffle court.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyMer 13 Juin - 18:01


Souffrances, tremblements, vomissements …

Le schéma de sa déchirure était invariablement la même, et la jolie poupée avait à peine terminé de tracer quelques lettres sanglantes dans la chair de sa victime que – déjà – celle-ci ployait vers le sol. Son corps s'agitant de spasmes avant que sa bouche ne s'ouvrît à s'en déboîter la mâchoire pour mieux vomir un liquide poisseux et mêlé de sang. Son sang à lui. Son corps à elle. De cette substance gluante qui heurta le sol sans douceur avant de ramper sur plusieurs centimètres, juste de quoi s'éloigner un peu de Bogdan. Savait-on jamais, après ce qu'elle lui avait fait. Savait-on jamais, s'il n'assumait finalement pas cette violence qu'il avait pourtant appelé de ses vœux sans la moindre subtilité. Sans le moindre instinct de survie. Cet homme, Iana devait bien l'avouer, lui plaisait. Dans toute sa dangerosité et dans toute sa sauvagerie. Bête domestiquée mais qui ruait toutefois de temps à autre, comme pour prouver qu'elle savait encore morde. Rencontre de deux fauves qui auraient tant apprécier se tirer l'un l'autre vers le bas. Vers l'obscure. Vers la bestialité.

Mais tandis que cette flaque poisseuse se rassemblait jusqu'à reprendre une forme un peu plus consistante, le corps de la belle se dessina bientôt dans ce liquide ressemblant de plus en plus à un corps humain décomposé. Vision ô combien glauque, ignoble, horrible. À n'en pas douter, sa déchirure était bel et bien malsaine dans tous ses aspects, et contempler cette transformation n'avait strictement rien d'agréable. Bouillie sanglante qui mit de longues – très longues – minutes avant de reprendre forme humaine. Un peu moins d'un quart d'heure d'horreur à l'état pur pour quiconque aurait eu à supporter ce spectacle. Sous la forme visqueuse et mouvante, le blanc nacré des os s'était ainsi dessiné au sein de cet amas liquide, puis celui-ci s'était lentement solidifié. Toujours inconstant. Toujours translucide. Jusqu'à enfin se parer du rouge sanglant des muscles, puis du rose délicat de sa peau. Décomposition revue et corrigée, jouée à l'envers, offerte à un regard qui n'en demandait sûrement pas tant. Iana était de retour …

Nue et allongée sur le dos, son souffle court trahissait le fait que cette transformation était synonyme de douleurs pour elle aussi, surtout lorsqu'elle s'amusait à scarifier sa victime au passage. Et tandis que sa poitrine se soulevait et s'abaissait rapidement, la belle remua bientôt comme pour se redresser. Ses jambes s'agitant brièvement avant de redevenir immobiles. Pour l'heure, elle était trop faible pour réellement bouger, aussi lui faudrait-il attendre encore quelques minutes pour recouvrer ses moyens. Quelques minutes où ses fonctions conscientes étaient toutefois bel et bien là, lui permettait ainsi de répondre aux paroles de Bogdan qui étaient restées sans réponse durant de longues minutes.

« Je t'avais prévenu que c'était douloureux, mais c'est toi qui a insisté … »

Non, la jolie poupée n'avait pas désiré abîmer son compagnon de jeu d'un soir, mais c'était ce dernier qui l'y avait poussé. Jouant avec elle et provoquant sa colère jusqu'à en subir les conséquences. La belle n'était responsable de rien. La belle ne s'en voulait pas. Mais la belle éprouverait sûrement quelques regrets si vraiment l'animal en face d'elle ne se remettait pas de cette expérience.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptySam 16 Juin - 15:49

Se remettre. Une excellente idée. Il essaye de se remettre, de penser clairement, de repousser le noir qui menace de l’engloutir, encore et encore. Ses poumons sont en feu, comme s’il avait hurlé durant des heures, appelant une miséricorde aveugle.

C’est plus fort que lui, il ne peut s’interdire de la regarder, de fixer cette forme qu’il a expulsée, dont il sent encore des bribes de présence. Dévasté. Mais pas autant toutefois qu’elle pourrait le craindre. La joue posée contre le sol, le regard ivre, il regarde la métamorphose s’opérer dans le sens inverse, voit l’intérieur reconstituer sa structure pour enfin se recouvrir de chair, de peau, de Iana.

Elle se ressemble de nouveau, et il ne sait s’il doit s’en réjouir ou au contraire en profiter pour finir le travail. Elle souffre, il le voit, et ce constat ne lui procure aucun plaisir. De cette même démarche saccadée, il s’avance, s’approche d’elle, centimètre par centimètre, forçant ses muscles à lui obéir, ses yeux à la fixer.

Lorsqu’enfin il est assez proche pour la toucher, il avance deux doigts couverts de sang vers le visage de la jeune femme, lui effleure l’arcade, dans une caresse hésitante, comme pour s’assurer qu’elle est bien là, bien vivante, après le spectacle morbide auquel elle vient de s’adonner.

« Je choisis mes ennemis. Je choisis mes échecs. Tu n’es ni l’un, ni l’autre. » annonce-t-il en fermant les yeux pour faire taire les nouvelles voix qui se battent dans sa tête. Il ne désire pas la tuer, mais sa tare, elle, a soif de ce sang trop peu versé, de cette faiblesse dont Iana se fait l’effigie, Et les murmures sous son crâne se font de plus en plus pressants, à mesure qu’il inspire son odeur, qu’il sent cette vie en elle qui palpite, le défie.

Le couteau, son tranchant létal, la beauté de sa lame, d’un seul mouvement, il pourrait l’achever, prendre ce qu’il lui reste de souffle pour la noyer dans les ténèbres. A jamais. Et ce serait presque un cadeau qu’il lui ferait, la priver de son monstre, de retirer tout pouvoir des vicissitudes de l’existence, de la préserver, d’une certaine manière, de tout ce qui l’attend encore.

Non. Il ne faut pas. Non. Il ne peut pas. Pas ici, pas ainsi. Pas pour d’aussi mauvaises raisons. Et pourtant, pourtant, l’idée même d’ôter cette vie le remplit d’une puissance anticipée. Mécaniquement, il tourne la tête, jette un coup d’œil au couteau qui n’a pas bougé. Si seulement il était doté d’un don de télékinésie.

La décision serait plus simple à prendre, l’arme, déjà dans ses mains, et Iana agonisante. Elle est si jolie, nue. Il pourrait l’admirer durant des heures, sans arrière-pensée, juste pour réapprendre à percevoir. Non. Encore. Un nom glaçant, alors qu’une sueur froide lui dévale le long du dos, lui arrache un long frisson.

Tout ne tient qu’à un fil, songe-t-il en ravalant sa pulsion destructrice, posant les yeux sur les courbes dévoilée de la brune. La vision l’apaise, momentanément, suffisamment pour qu’il recule, pas à pas, à quatre pattes comme un animal, refusant d’accomplir ce que sa nature lui réclame.

« Je dois partir. » souffle-t-il en détournant les yeux, cherchant les contours de la porte en se demandant comment il va bien pouvoir foutre le camp dans son état. Et sortir du bidonville. Sous les regards de tous ces êtres en droit de considérer sa propre existence comme une insulte faite à la leur.

Il entend déjà leurs grondements sur ses talons. Mais mieux vaut courir le risque à l’extérieur que de rester, là, impuissant, au bord de l’implosion, à attendre que sa propre bête prenne le contrôle. Il n’est pas Iana, et son impulsivité ne se mâtine pas de colère.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptySam 16 Juin - 17:46


Sous le coup de la souffrance, les yeux de la jolie poupée s'étaient un instant clos, le temps pour elle de reprendre son souffle tandis qu'elle haletait toujours légèrement. Ses poumons douloureux, ses membres raides, et une légère migraine pointant à ses tempes. De toutes ces conséquences pour son corps qu'elle balaya lorsqu'elle sentit une main effleurer son visage avec douceur. Ses paupières s'ouvrant à nouveau tandis qu'elle ancrait déjà son regard dans le sien. Mâtiné d'un sourire certes léger mais néanmoins bien présent. Oui, elle était là. Oui, il était là également. Et sans vraiment chercher à savoir pourquoi, elle trouvait cette situation rassurante. À se demander si son esprit ne flanchait pas un peu plus à chaque utilisation de sa déchirure …

Mais tandis que Bogdan détaillait son corps nu, la belle le fixait elle aussi, et à la crispation de ses muscles, elle pouvait sentir que l'homme se retenait. Se contenait. De fuir ou d'attaquer, elle n'aurait su le dire, mais de toutes façons, elle ne bougeait pas. Ses rythmes cardiaque et respiratoire revenant lentement à la normal tandis qu'elle demeurait alanguie nue sur le sol, sans pudeur. Sans s'exhiber non plus ceci dit. Elle était simplement nue, et si la jeune fille normale avait été pudique, la poupée ne l'était plus depuis longtemps. Depuis le camp de régression où les scientifiques avaient joué avec son corps. Y laissant des séquelles et des cicatrices si proches de celles de Bogdan qu'il n'était pas impossible de supposer qu'ils avaient peut-être subis la même chose. Les scientifiques n'étaient pas connus pour leur imagination de toutes façons, alors toutes leurs tortures devaient bien finir par se ressembler.

Mais tandis que son compagnon de jeu peinait à retrouver ses moyens tout en frissonnant bientôt, les sourcils de Iana se froncèrent légèrement lorsqu'il annonça son départ, et elle tendit aussitôt sa main vers lui. Ses doigts s'enlaçant autour de son poignet pour le retenir.

« Reste … »

Une demande. Une simple demande.  Exempte de défi ou de supplique.

« Si tu sors dans cet état, ils te tueront. »

Dans les tréfonds sales et poisseux de Moscou, l'animal était connu, il l'avait lui-même confessé. Raison pour laquelle sortir en état de faiblesse ne pourrait qu'être infiniment dangereux pour lui et sa survie. Et comme la belle l'avait déjà souligné, elle ne tenait pas à ce qu'il fût abîmé.

« C'est ta bête ? Elle a faim ? »

De cette question simple en apparence, mais si jamais une réponse positive émanait, la jolie poupée ne pouvait pas ignorer que ce serait alors elle qui serait en danger. Mais elle s'en foutait. Elle n'y pensait même pas. Elle conservait juste le poignet de cet homme dans le creux de sa paume, entourant sa peau de chaleur comme il l'avait lui-même fait un peu plus tôt. L'attirant bientôt vers elle comme pour le pousser à rester. Son regard se fixant à nouveau dans le sien.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyDim 17 Juin - 0:13

Reste. La phrase se grave dans son esprit, s’y niche, tourne et retourne, alors qu’il tente encore d’en saisir toute la portée.
Et cette main sur son poignet, qui le retient, annihile toute sa volonté.

S’il reste, elle meurt. Ses déchirures sont permanentes, et chaque jour qui passe amenuise son contrôle sur leurs effets. S’il reste, elle meurt. Le constat se répète, sonne le glas de l’évidence.

Il refuse de la regarder. Ils le tueront sûrement, comme elle vient de le dire, et alors, a-t-il envie de rétorquer sans toutefois y parvenir.

Il a un but. Une ambition. Et ne peut se permettre de fouler aux pieds ce qui le tient encore debout. Même pas pour elle. Pourtant. La mise en danger, volontaire. Rester, et accepter de lutter contre les pulsions qui le dévorent, qui finiront par gagner, quoi qu’il fasse, quoi qu’il puisse mettre en œuvre pour les contrer. Peut-être pas aujourd’hui, alors qu’ils sont côte à côte, blessés, haletants de leurs excès. Peut-être pas dans une semaine. Plus tard.

Mais ça viendra. Et cette conscience l’habite, le ronge en permanence. Le temps lui est compté, comme à tous, mais les secondes qu’il continue de voler à ce destin écrit à l’avance sont autant d’armes qu’il retourne contre lui-même, autant d’énergie qu’il gaspille au lieu de la concentrer sur l’objectif qu’il s’est fixé. Elle a ce pouvoir sur lui. Il le lui laisse.

« Elle a faim. »

Il confirme dans un murmure, avec un hochement de tête à peine perceptible, sans essayer de se soustraire à son contact. Elle le laisserait partir pourtant, du moins en est-il persuadé.

Elle le laisserait courir à sa perte. Et oublierait sûrement jusqu’à son nom, les heures suivantes. Alors pourquoi lui concéder cette faculté de l’immobiliser. Ses pensées, ses raisonnements, ne sont qu’une suite de contradictions violentes, une boucle, anxiogène, contre-productive, de laquelle il n’arrive plus à se dépêtrer. De cette pression souple et neutre sur son poignet, Iana le neutralise.

Il lui attrape la main, délie ses doigts un par un après l’avoir laissée l’attirer à elle, avale une goulée d’air difficile avant de contempler le désastre qu’ils forment. Mutilés. Abimés. Secoués. Vivants. Son souffle se précise.

« Et maintenant, Iana. Maintenant, quoi ? » lui demande-t-il d’une voix adoucie, comme s’il était sûr qu’elle possède la réponse. Parce qu’ils en sont où ils en sont, qu’ils peuvent encore se permettre n’importe quoi. Imprévisibles et impétueux, comme les deux faces d’une même pièce, se complétant jusqu’au rejet.

Il lui rend son regard, sourit, presque. Le sang a séché sur leur visage, offrant à leurs traits des masques de cauchemar. Fidèles à ce qu’ils sont. A ce qui couve en eux. Qui peut les anéantir, comme les sublimer.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyDim 17 Juin - 0:48


Il la fixait, elle le fixait.
Il esquissa un sourire, elle le lui rendit. Plus franc. Plus doux.

Et maintenant ? Maintenant, elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Et à vrai dire, cela faisait quelque temps déjà qu'elle ne cherchait même plus à savoir. Se contentant de se laisser porter par ses pulsions – par sa bête – là où Bogdan semblait au contraire vouloir lui résister. Par désir de rester humain ? Vu l'animal qu'elle avait en face d'elle, la jolie poupée en doutait, mais peut-être que ce fauve préférait encore se bercer d'illusions. Après tout, elle l'avait fait elle aussi. Au début. Au début de son séjour en camp de régression. Lorsqu'elle se noyait encore dans ses larmes, dans ses suppliques, et dans sa détresse. Autant de handicap dont elle s'était finalement débarrassé en laissant libre court à ses envies. Toutes ses envies.

« Ta bête, qu'est-ce qu'elle veut ? Tuer ? Manger ? Violer ? De quoi est-ce qu'elle a faim au juste ? »

La bête avait faim … c'était là une expression que la belle utilisait souvent lorsqu'elle se sentait trop tiraillée par ses pulsions, mais elle savait aussi combien cette expression était vide de sens. Parce que chaque bête était différente, parce que chaque bête hurlait sa propre langue. Incompréhensible à qui ne souhaitait pas s'immerger dans l'horreur. Mais elle – jolie poupée cassée en mille morceaux – elle voulait savoir. Elle partageait ses pulsions, alors qu'il partageât les siennes.

« Pourquoi tu essayes de la retenir alors que tu sais que tu finiras quand même par céder ? Nous ne sommes pas des humains, alors ça ne sert à rien de vouloir les imiter. Nous sommes des monstres à leurs yeux … alors soyons des monstres. »

Sa voix était basse mais fluide, comme si Iana venait de lui confier un secret qu'il ne devrait jamais trahir. Comme si elle lui dévoilait là quelque chose d'important. Tandis que sa main désormais vidée de la chaleur de son poignet remonta lentement le long du torse de Bogdan. Retraçant certaines cicatrices du bout des doigts. Avant de poser sa paume sur sa joue tout en lui adressant un sourire étrange. Le regard comme flou tandis que sa main se glissa finalement dans sa nuque pour l'obliger à se pencher vers elle, ses lèvres se posant alors sur les siennes pour lui imposer un baiser chaud. Long. Qui se termina par une langue gourmande qui vint lécher les traces de sang qu'il avait sur le visage. Sa bête à elle était insatiable. Insatiable de tout. Et maintenant qu'elle avait visité son corps, elle semblait réclamer à nouveau sa chaleur. Encore. Encore un peu …

Et pourtant, elle ne bougeait pas. Se contentant de le couver d'un regard intense tandis que sa main restait collée dans sa nuque. Jouant avec ses petits cheveux humides de sueur et poisseux de sang. Il était aussi peu reluisant qu'elle, mais elle s'en foutait.

« Alors maintenant ? Maintenant cède … juste pour voir … j'ai bien céder moi. Et puis tu sais que jamais rien ne sera pire que le camp de régression et ceux qui le hantent, non ? »

Elle avait été brisée dans ce camp, et elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait déjà séjourné aussi. Peut-être pas comme elle. Peut-être pas avec la même souffrance. Mais les traces sur son corps ne mentaient pas, et prouvaient à elles seules qu'ils avaient tous les deux étaient mutilés par Pinxit. Un bien beau point commun …

Mais là encore, elle s'en foutait. Elle était juste avide de chaleur. Juste avide de lui arracher un nouveau baiser qui n'était ni tendre ni violent. Juste chaud. Juste avide. Elle n'était plus humaine, mais la chaleur d'un corps était une drogue incomparable.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyLun 18 Juin - 13:38

Elle ne comprend pas. Et comment le pourrait-elle, alors qu’elle ne semble être qu’une mouvance constante que seuls les instincts guident, jamais la raison. Les minutes passent, et l’illusion s’affadit peu à peu, perd de sa consistance. Elle n’est pas comme lui finalement. Pas pire, pas meilleure, mais évoluant sur un chemin différent, presque… perdue.

Oui, elle lui parait perdue, privée d’objectif, de but à atteindre, une âme égarée comme tant d’autres par ici. Il ne sait plus que penser, sent bien l’abîme dans lequel elle l’attire irrésistiblement, mais y résiste plus facilement maintenant qu’il sait ce que cache l’autre face du miroir.

Iana, dans toute son impudique démonstration, lui a offert son fonctionnement sur un plateau d’argent, qu’il sait désormais à quoi s’attendre, à quoi il s’expose, qu’il en est sorti, sinon plus fort, plus grand, enrichi de ces sensations nouvelles, de cette douleur ineffable surpassant même ses souvenirs les plus noirs.

L’expérience est une réussite. Et même s’il n’a plus rien de vaillant, il vit, reste prêt à retenter l’impossible, à provoquer le danger. L’enfant terrifié s’est tu.

Ne reste que l’être amoral qui nourrit ses faims, sert ses intentions propres sans se soucier des dommages collatéraux qu’il sème sur son passage comme autant de feuilles emportées par le vent. Le vent, depuis combien de temps ne l’a-t-il pas senti sur son visage ?

Il l’observe, comme un chat repus. Son regard s’est durci d’une détermination nouvelle. Non, il ne cédera pas. C’en est fini du jeu, de cet étrange échange. Il faut qu’il rentre, qu’il rende ses comptes, et qu’il se détourne de la tentation permanente qu’elle constitue. Il n’y a pas de place pour elle, dans sa vie, pas de place pour elle dans son esprit, pas plus de quelques heures. Celles qu’ils viennent de partager, durant lesquelles il a, pendant un temps, oublié ses codes, ses appartenances, ses priorités.

Le temps file, file entre ses doigts, lui rappelle sans cesse qu’il lui en reste peu, si peu, pour accomplir ce qui doit l’être. Il ne sait même pas comment s’y prendre, et dans cette faille se glisse l’idée suggérée d’une partenaire, d’une complice, d’une compagne aux mains aussi sanglantes que les siennes, à la psyché aussi névrosée.

Il lui rend son baiser, sans y mettre la moindre chaleur. Ni douceur. Ses dents cognent légèrement contre les siennes. Il sourit. Un sourire creux, dépourvu de promesse.

L’envie a disparu, et avec elle la passion foudroyante, toxique. Il se sent vide, mais pas ce vide désagréable qui lui est coutumier. Il n’y a pas de tristesse, dans ce vide, pas de regret, ni d’angoisse, seulement cette certitude que tout est terminé, avant d’avoir réellement commencé.

Le changement d’humeur est brutal, même pour lui, il en ressent la justesse, la justification. Cette fois, il ne se trompe pas. . C’est la bonne décision. La seule chose à faire pour épargner le peu qu’il leur reste,

« Je ne viens pas des camps. Et je n’envie pas leur humanité à ceux qui ont volé la mienne. J’ai simplement des choses à faire, avant de disparaître. De laisser la bête, comme tu l’appelles, prendre définitivement le dessus. »

Trop faible pour combattre. Trop faible même pour sortir de cette pièce, et abandonner Iana à ce qui la dévore, ce qui veut l’emporter, lui aussi. Mais suffisamment remis pour repousser au loin son désir de la mettre à mort.

« Je n’ai rien à te céder. » dit-il encore dans un murmure rauque avant de se relever sèchement, sortant de sa zone d’influence directe.

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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyLun 18 Juin - 17:58


« C'est vrai, j'oubliais Pinxit … ça fait déjà trop longtemps que tu es ici, ton maître doit te manquer. »

Face à son regard froid, son baiser mécanique et son sourire creux, la jolie poupée avait en effet compris. Compris que le charme entre eux deux – peu importât sa nature d'ailleurs – était rompu, et que le chien devait sans doute être impatient de retourner sagement à sa niche. Dommage pour lui. Dommage pour elle aussi. Sans doute aurait-elle apprécié qu'il restât encore un peu en sa compagnie, mais sa réaction de rejet venait de provoquer la même chose chez la belle. Celle-ci énonçant son verdict d'un ton horriblement plat, et ce même si le contenu était ô combien ironique. Moqueur même. Empli d'une petite once de pitié également, parce qu'elle le plaignait de toujours autant tenir à ce lien d'asservissement qui existait entre Pinxit et lui.

« Je doute que tu ais vraiment des choses à faire, tu as simplement hâte de rentrer pour recommencer à leur obéir. Parce que c'est tellement plus confortable d'obéir. Juste comme ça. Sans réfléchir … »

Obéir à Pinxit, obéir aux convenances, obéir à cette société nécrosée jusqu'à l'os. Une situation qui tenait certes à la servitude, mais une servitude douillette et confortable. Exempte de questionnements susceptibles de vous remuer l'esprit. Ou comment se rendre compte que l'Humain demeurait finalement son propre bourreau. Et qu'elle était infiniment soulagée de ne plus être Humaine, de ne plus vouloir jouer à l'Humaine non plus.

« Je n'ai pas envie que tu me cèdes quoi que ce soit, que tu restes un chien soumis toute ta vie ne changera absolument pas la mienne. Je constate simplement que tu as des pulsions un peu trop sombres pour un gentil caniche bien dressé … et même toi, tu dois savoir ce qu'ils te feront lorsqu'ils te trouveront trop sauvage. »

Les Humains n'avaient aucune pitié pour les Dvoïniks. Les Humains demeuraient plus monstrueux que ces êtres quelque fois difformes. Et indéniablement, Bogdan finirait à l'état de cadavre le jour où plus personne ne lui trouverait d'intérêt. Disséquer, découper en morceaux, puis incinérer comme un déchet médical qu'il était. Monceaux de chair humaine côtoyant les aiguilles rouillées et les scalpels usés dont ils avaient usé pour assouvir ces pulsions morbides qu'ils n'assumaient pas. De cette critique débitée d'un ton calme. De cette conclusion qui – loin des égarements psychotiques de la belle – révélait que cette dernière n'était pas aussi stupide qu'il n'y paraissait, et qu'elle savait très bien analyser la situation qui l'entourait.

Elle vivait, elle ressentait … mais elle réfléchissait également. Perdu au milieu de ses pulsions, son intellect se réveillait par moment, et perdu sous le feu aiguisé de son regard, l'homme qui se tenait en face d'elle ne devait sans doute pas apprécier ce changement.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyLun 18 Juin - 21:19

Et elle recommence, lui crache au visage ces mots emplis de violence. Une violence à laquelle il n’est pas sensible. Elle n’est rien. Elle n’est personne. Pense-t-elle vraiment pouvoir le toucher ? Pouvoir créer en lui un sentiment de honte, ou de malaise ?

Il la laisse poursuivre, sans désir de l’interrompre, et le mépris glisse sur lui sans le toucher, sans même qu’il ne se donne la peine de démentir. A quoi bon. Qu’elle pense ce qu’elle souhaite, si ça peut la rassurer. C’est ce que font les gens, lorsque le besoin de sécurité les assaille, que leurs propres failles leur sautent au visage. Ils tentent de reprendre l’ascendant, le contrôle, sur ce qui les dépasse. Est-ce qu’il la dépasse ?

Est-ce qu’elle, si proche il y’a encore quelques minutes, comprend si peu ce qu’il est ? Elle réagit comme s’il l’avait blessée, lésée d’une quelconque manière. Elle est déroutante. Et si humaine, au fond, dans ses émotions, parce que si l’homme crée si bien les monstres, c’est que cette part d’abominable est ancrée au fond de ses gènes. Chaudement enfouie.

« Tu n’as pas l’air de comprendre. Penses-tu vraiment que j’ignore tout ça ? Est-ce que c’est censé me faire réagir ? » Il hausse les épaules, balaie la pièce du regard avant de revenir examiner Iana.

« Je ne t’en veux pas Iana. Tu es aveugle, et aveuglée. Ta rage te guide, mais sans but, tu pourriras sur pieds bien avant qu’ils en aient fini avec moi. »

Le sourire qu’il affiche est sombre, aussi sombre que les aptitudes qu’elle lui impute. Sur ça au moins, elle ne se trompe pas, mais c’est bien la seule chose finalement qu’elle a su voir, la surface, comme tous les autres.

Quelque part, il lui en veut, c’est comme si elle n’était pas à la hauteur, comme s’il avait placé en elle des attentes qu’elle n’avait su combler.

C’est nouveau pour lui, cette rancune. Il n’a pas pour habitude d’en vouloir aux gens, ne les considérant au mieux que comme des problèmes passagers, comme des braises mourantes. Les gens. Les humains. Les Dvoïniks, les Gumns, tout ce qui vit, tout ce qui pense, même de façon formatée, pour les derniers. Tous gravitent autour de lui, sans jamais rien lui apporter. Rien de bon, du moins.

Il a le pas hésitant lorsqu’il s’avance vers la porte, lorsqu’il pose sa main tachée de sang sur la poignée. Il ne se retourne pas. Ne laisse qu’une dernière remarque filtrer entre ses lèvres, avant de se glisser précautionneusement par l’ouverture.

« On se reverra. » Menace ou certitude. Il ne sait pas. N’a pas besoin de savoir. Elle. Lui. Quelque chose commence. Débute. Quelque chose qu’il ne peut nommer, mais qu’il sent palpiter en lui. Qui grandira peut-être, ou que le temps tuera.

Et pour une fois, ce n’est pas l’appel pressant du maître à sa bête qui le tire vers l’extérieur, vers le retour, vers Pinxit. Mais bien sa propre conscience, sa propre confiance en ce qu’il peut encore accomplir. Iana le trouble.

Et ce trouble le dérange. Profondément. S’éloigner d’elle, c’est gagner du temps. Celui qui lui manque tant. Peut-être qu’il reviendra, lorqu’il en aura fini avec eux, s’il s’en sort, ce qui n’est pas dit.
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MessageSujet: Re: Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov   Dans le noir ... - Ft. Bogdan Oulianov - Page 2 EmptyMar 19 Juin - 10:37


Alors … il partait ? Vraiment ? Il s'en allait ?

Face à ces mots et à cette attitude froide de la part de Bogdan, la jolie poupée venait d'esquisser un soupir de dépit, mais elle ne répondit toutefois rien. Ne tentant ni de le retenir, ni de le faire changer d'avis. Qu'il pensât donc qu'elle n'était qu'un animal enragé et stupide si cela lui faisait plaisir, il n'était de toutes façons pas le seul à la considérer ainsi. Un de plus, un de moins … la belle avait de toutes façons perdu ses illusions depuis le temps, et ce même si elle regrettait presque ce départ.

Oui, il était sur le point de partir. Il s'était déjà levé pour parcourir la courte distance le séparant de la porte. Elle pouvait d'ailleurs deviner que sa main en avait déjà trouvé le poignée, et ce même si elle ne le regardait plus depuis qu'elle avait compris qu'il allait réellement vider les lieux. Elle n'aimait pas voir les gens partir. Elle n'aimait pas qu'on la laissât. Encore et encore. Comme un rituel immuable qui confinait presque à la malédiction. L'Humain était grégaire et dans son malheur, la jolie poupée l'était restée également. Stupide jouet de chiffon s'acharnant dans cette voie qu'elle savait pourtant être trompeuse. Elle était un monstre, après tout. Et les monstres se terraient toujours seuls dans l'obscurité.

Ils allaient se revoir ?

Elle ne savait pas. Qu'il s'agît là d'une promesse ou d'une menace, la belle ne croyait plus en la première depuis des années, et la seconde la rendait totalement indifférente. Rien à répondre donc. Rien de plus à dire tandis que son corps nu et toujours allongé sur le sol n'avait pas bougé d'un centimètre, son regard scrutant le plafond sale comme si elle y cherchait quelque chose. Insensible et immobile lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir puis se refermer pour la laisser seule dans cette pièce.

Elle avait passé un bon moment avec lui, mais il venait de partir. Tout le monde partait, au final. Seule sa propre bestialité demeurait là, dans le creux de ses entrailles. Et lorsqu'elle aurait perdu son âme, la belle savait qu'elle saurait enfin se contenter de l'animal qu'elle était sans plus regretter la meute. Il ne restait donc plus qu'à fuir en avant. Encore. Et encore. Et encore.
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